Bernard Lebel, founder of TheGreenLink.co, discusses the role of new technologies in environmental transformation. He explains that while new technologies can help save the planet, they are not the only solution. His team at Deloitte studied various technologies such as neuroscience, blockchain, quantum computing, and artificial intelligence, all of which have the potential to make a positive impact on the environment. Lebel gives examples such as 3D printing corals to restore the Great Barrier Reef. He emphasizes the importance of combining existing and new technologies to address environmental challenges. The goal of TheGreenLink.co is to provide a platform that connects businesses with existing and new technologies for sustainable development. The company uses artificial intelligence and digital technologies to analyze and catalog solutions for companies to reduce their carbon footprint. Lebel believes that individuals and organizations have the power to make a difference by challen
Tous les matins, retrouvez la matinale de Radio Campus, préparée et animée par les étudiants de l'Académie ESJ. Place maintenant à notre invité du jour. Valentin a rencontré pour vous Bernard Lebel, fondateur de TheGreenLink.co, une plateforme permettant de gérer la transformation environnementale d'entreprises. Cela passe notamment par des nouvelles technologies. Valentin l'a interrogé sur le rôle que ces nouvelles technologies peuvent avoir dans le développement durable. Bonjour Valentin. Bonjour Roxane, je suis en compagnie de Bernard Lebel. Bonjour Bernard.
Bonjour Valentin, bonjour Roxane. Alors ma première question qui rentre dans le vif du sujet, est-ce que les nouvelles technologies peuvent sauver la planète ? Alors la réponse c'est à la fois oui mais ce n'est pas les seules. Alors pour expliquer pourquoi est-ce que j'affirme ceci, donc moi pendant trois ans et demi j'ai été le directeur national innovation pour Deloitte au Canada et je faisais partie de ce qu'on appelle le Deloitte Innovation Committee au niveau mondial. Donc pendant trois ans et demi, mes équipes ont eu comme charge de travail, comme responsabilité d'aller identifier tout ce qui est comme nouvelles technologies qui pouvaient impacter les modèles économiques de nos clients ainsi que nos propres modes de travail.
Donc on a étudié les neurosciences, on a étudié la blockchain, on a étudié le quantum, on a étudié l'intelligence artificielle, on a aussi regardé les impressions 3D, bref. Toutes ces technologies qui en fait, le graphène notamment, qui est une avancée, en fait on s'aperçoit que toutes ces nouvelles technologies elles ont une capacité à changer les choses et il se trouve qu'une grande partie d'entre elles avait une capacité à notamment aider à rectifier l'état de la planète et la trajectoire climatique et pour juste l'exemple de l'impression 3D, il y a en Australie une université qui a réussi à faire de l'impression 3D de coraux, donc en fait de créer des coraux au vide qui permettaient effectivement d'héberger des futurs sports de corail et il se trouve que de l'autre côté de la planète, en Guadeloupe, des équipes françaises ont réussi à capturer des coraux avec des filets en dentelles.
Donc on se dit que quand on combine les deux, vous avez la capacité à créer un immeuble et à mettre des habitants dedans, à savoir des coraux qui n'ont plus à dépenser leur énergie pour créer leur équipe protectrice mais au contraire n'ont plus qu'à profiter de ce qui existe pour pouvoir se développer et c'est comme ça qu'on peut imaginer repeupler certains endroits de la grande barrière de corail qui ont été touchés. Donc oui, les nouvelles technologies peuvent avoir une influence sur la trajectoire économique, peuvent aider à corriger notre empreinte environnementale mais il n'y a pas que les nouvelles technologies, il y a plein d'autres technologies qui existaient déjà.
Oui, donc c'est aussi le principe de votre entreprise, c'est de proposer aussi des technologies déjà existantes mais également des nouvelles technologies. Oui, l'idée c'est de se dire, plutôt que de partir d'une page blanche et on va être un peu humble, là on est 8 milliards sur la planète, à l'ère d'Internet et de Google et d'Intelligence 2017, donc les chances que quelqu'un quelque part sur la planète ait un bout de la solution à votre problème sont très fortes.
Mais quand vous ne faites que regarder, là vous avez l'habitude de regarder, vous n'arrivez pas à les trouver. Donc nous ce qu'on a fait c'est qu'on a construit des moteurs basés sur des intelligences artificielles qui vont regarder dans toutes les langues qu'est-ce qui existe comme solution, comme clean technology, comme matériaux alternatifs, comme bonne pratique opérationnelle. On va les mettre en lien avec des objectifs de développement durable, donc ça peut être l'eau, l'énergie, la consommation, production responsable, la biodiversité sur terre, sous la mer et le changement climatique.
Et nous on part du principe que ceux qui savent le mieux, ce qui est bon pour leur environnement, ce sont les personnes de l'entreprise. Donc la plateforme est au service des entreprises qui ont décidé d'aller changer leur emprunte agronomique et qui se cratent encore la tête en se disant, comme 75%, par quoi je commence. Vous-même utilisez des nouvelles technologies dans le développement de votre plateforme ? Tout à fait, on utilise deux types de technologies. La première c'est l'intelligence artificielle qui nous permet effectivement d'analyser des textes dans des langues que l'on ne maîtrise pas forcément nous-mêmes et une grande quantité d'informations dans un record pour pouvoir synthétiser, cataloguer, trier et saluer.
Donc ça c'est une première technologie. Et ensuite on utilise les technologies digitales, notamment les nouvelles avancées sur les plateformes low-cost parce que ça nous a permis en moins de six mois de créer une plateforme que l'on met à disposition pour toutes les entreprises à la planète. Donc oui on utilise les nouvelles technologies de façon à digitaliser et aller plus loin, plus vite pour proposer à plus de personnes d'avoir accès à une batterie de solutions. Aujourd'hui on a plus de 6000 bonnes pratiques, solutions technologiques identifiées, matériaux alternatifs et ce savoir-là il faut le mettre à disposition des opérationnels pour qu'ils puissent se décider à changer les choses, à challenger le statut quo sur la façon dont ils procèdent aujourd'hui.
Et pourquoi donc quels rôles ces nouvelles technologies dans l'objectif de réduction de l'impact de carbone ? Donc en fait, par rapport à la notion de carbone stricto sensu, oui il y a des technologies qui peuvent réduire le carbone, le capter. Il y a des technologies qui vous permettent de changer, de vous affranchir du carbone. Ça ça va être par exemple des matériaux alternatifs et des bioplastiques qui vont vous permettre d'éviter de prendre du fuel fossile pour créer du plastique, c'est-à-dire créer à partir de ressources naturelles.
Vous pourriez avoir des solutions qui vous permettent de stocker le carbone sans avoir besoin de technologies, s'il y avait une bonne pelle et vous êtes capable de repeupler un désert. C'est ce que fait l'organisation Just Digit, notamment en Tanzanie, où ils ont réussi en quatre ans à repeupler avec des arbres un désert, donc à capter du CO2 dans les masses, dans la biomasse, de nourrir le sol et tout ça avec des pelles qui sont quand même une technologie qui est là depuis un certain nombre de temps.
L'individu n'aura jamais autant d'impact que lorsqu'il se met à challenger le status quo de la façon dont il opère au sein de son organisation, suite à elle, privée, publique, ONG. Je vous remercie Bernard Lebel, ça se voit que vous êtes un passionné. Merci Valentin, merci Roxane. Merci Valentin pour cet entretien. Il est 7h20, vous écoutez Radio Campus 106,6 FM.