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l’interview avec Nune Karakhanian d’AMAB
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l’interview avec Nune Karakhanian d’AMAB
The AMAB (Association of Armenian Doctors in Belgium) was created in 2021 by Armenian doctors and psychologists living in Belgium. Their main objectives are to provide medical and psychological assistance to the population of Armenia and Artsakh, centralize aid to Armenia and Artsakh, and act as a liaison with Belgian organizations wanting to contribute to Armenia and Artsakh. They work closely with local associations and collaborate with the Belgian government. The AMAB organizes events, conferences, and visits to raise awareness and support for their cause. They have been actively involved in providing medical and psychological aid in Armenia and Artsakh since 2020. Currently, they are hosting a group of Armenian psychologists and psychiatrists in Belgium for a series of events, including a gala, conferences, and seminars. The events aim to raise funds and awareness for the situation in Armenia. Bonjour, nous sommes aujourd'hui avec Nouné Karahanyan qui est la co-présidente de l'AMAB, l'Association des médecins arméniens de Belgique, des médecins et professionnels médicaux arméniens de Belgique, je crois. C'est ça, Nouné ? Médical, on va dire. Médical, parce que médical, voilà, ça englobe en soi toutes les professions médicaux, paramédicaux. Voilà, alors la raison pour laquelle on voulait vous parler maintenant, c'est que vous organisez d'ici environ deux semaines toute une série d'événements à l'occasion de la visite de vos partenaires, également médicaux, qui sont venus d'Arménie. Alors, on va parler tout de suite de la série d'événements, il y a des galas, il y a des conférences, il y a des visites, il y a toutes sortes de choses, mais dites-nous d'abord ce que c'est que l'AMAB et quelles sont ses activités. Voilà, l'AMAB. J'assure la co-présidence de l'ASB-L'AMAB avec Dr. Daniel Dikranian. L'Association médicale arménienne de Belgique a été créée en 2021 par des médecins et des psychologues arméniens d'origine arménienne exerçant et vivant en Belgique. Nos objectifs principaux sont d'apporter directement une aide médicale et psychologique à la population de l'Arménie et d'Artsakh, de centraliser pour la Belgique les moyens et les aides vers l'Arménie et l'Artsakh, et être interlocuteur des différents niveaux de pouvoirs, organisations belges désirant apporter leur contribution à l'Arménie et à l'Artsakh. Voilà, ça c'est les trois points, comment dire, les principaux de notre… Et vous travaillez aussi avec les autorités en Belgique ? On vous interpelle. D'ailleurs, on a un point de presse au Parlement avec notre groupe des collègues arméniens le 19 juin, après-midi. D'accord, oui, on va en parler. Alors sur le terrain en Arménie, quelles sont vos activités ? Voilà, je vais peut-être commencer par l'origine du projet parce que le projet est né au déclenchement, à la suite du déclenchement de la guerre de septembre 2020, avec des conséquences humaines et sanitaires énormes. Et surtout ce projet est né de solidarité et en réaction au silence de l'Occident et des médias occidentaux. Nous pensons qu'on parle très peu d'Arménie, enfin en Belgique, en Europe en général. Nous étions créés officiellement en 2021, mais nos membres sont actifs en Arménie et en Artsakh déjà depuis 2020. Et d'ailleurs le projet qui est en phase finale aujourd'hui avec cette série de conférences, c'est un projet que j'ai commencé avec mon mari personnellement déjà en 2020 et sur base d'un rapport des psychologues de première ligne de terrain de l'Arménie. Voilà, ça a été ficelé par leur demande parce qu'ils avaient besoin des outils spécifiques de prise en charge de psychotraumatisme, mais suffisamment rapide. C'est pour ça, voilà, que ce projet est né en 2020, en décembre. Et alors votre projet, puisqu'on parle de ça, donc le projet qui concerne les psychotraumatismes, il est basé centralement à Yerevan ou c'est dans certains villages en particulier ? En fait, nous travaillons avec le centre de santé mentale INFRA qui est basé à Yerevan. Mais INFRA est un des premiers services qui a constitué une groupe mobile des psychologues de première ligne. Ça veut dire que c'est des psychologues qui interviennent dans les régions. Ils vont, en fait, là où il y a des personnes déplacées qui sont accueillies, par exemple dans les régions de Tarkazosh, il y a plusieurs pensionnats où les réfugiés d'Assaf étaient accueillis. Ils vont à Dilijan pour le centre de réhabilitation pour les soldats blessés. J'ai formé personnellement des psychologues de l'armée qui travaillent, eux, dans les cavernes. Voilà, vraiment, c'est des psychologues d'intervention de première ligne. D'accord. Donc il s'agit là des conséquences psychologiques de la guerre ? Vous avez des familles ? Oui, vous voyez que je suis psychologue. Je suis par ma formation de base médecin-pédiatre, mais on voit que je fonctionne en tant que psychologue clinicienne et psychothérapeute. Et entre autres, je suis, on va dire, j'ai une méthode exclusive, on va dire, je suis formée en hypnose stratégique orientée solution, qui est une méthode mixte de plusieurs thérapies brèves et de l'hypnose. Et c'est cette méthode-là qui a été enseignée aux professionnels arméniens de l'intervention rapide, si vous voulez. Alors, vous nous parliez de l'AMAD, de manière plus générale, et de sa genèse, de son origine, de ses premières années de sélectivité. Dès qu'il y a de nombreuses personnes déplacées, endeuillées, des soldats, des civils blessés, des familles dont les fils sont emprisonnés ou sont revenus de captivité ou des fils disparus, en fait, on a eu un appel par nos collègues médecins et psychologues pour demander du soutien, de l'aide en formation et en matériel. Vous savez que la population a peur, et pour ça, voilà, même si l'AIDEL existe depuis peu de temps, nous avons quand même effectué plusieurs projets de formation psychologique en Arménie et Artsakh, et nous avons procuré plusieurs projets d'aide médicale dans les régions frontalieres qui sont en proie aux attaques agréées. Nous collaborons vraiment très fort avec la Fondation Viva et avec la Santé Arménie, ces deux associations très actives en Arménie et Artsakh, et à travers nos différents projets, nous avons déjà engagé près de 20 000 euros d'aide pour l'Arménie et Artsakh. – Alors, vous pouvez nous dire peut-être combien de professionnels belges sont impliqués dans la MAP ? – Écoutez, le groupe général, c'est plus ou moins 80 membres, mais il y a des membres actifs, il y a des membres sympathisants, voilà, mais nous sommes 80. – Et c'est de toutes les professions médicales ? – Oui, c'est de toutes les professions. C'est des médecins, des psychologues, c'est des pharmaciens, c'est des interniers. – Et si j'ai bien compris, vos activités sont vraiment bien intégrées avec les autres, soit avec les structures officielles en Arménie, soit avec les autres associations présentes sur place. – Nous travaillons en collaboration avec les associations sur place. Et nous partons, notre offre, si vous voulez, d'aide ou des formations, se base sur la demande de terrain. – Oui. Alors, les projets sont ficelés avec les professionnels de terrain en Arménie et Artsakh. C'est à leur demande que nous intervenons. – Oui. Alors, vous parliez de formation. Alors, justement, vous avez toute une série de professionnels qui sont venus en Belgique ou qui vont venir en Belgique pour une formation en visite ce mois de juin. Parlez-nous, qui sont-ils et pourquoi est-ce qu'ils viennent en Belgique ? – Voilà, je vais revenir peut-être un tout petit peu en arrière. Je dis qu'avec mon mari, le début de ce projet qui se termine par cette semaine d'événements était personnel, en fait. La map n'était pas encore créée. Et le projet est né en décembre 2020, à la suite de guerre, sur base des demandes des professionnels arméniens avec qui nous étions déjà en contact. Alors, la première deux étapes, deux phases de projet, c'était des formations, et les formations bien ciblées sur la problématique demandée par les professionnels, justement, cette groupe mobile d'intervention de première ligne d'Arménie. Ça veut dire que la première année des formations, c'était des formations sur stress post-traumatique, la prise en charge. Bien sûr, après les formations, il y a eu une série de supervisions par Zoom ensuite. Voilà, tout était très professionnellement préparé. La deuxième année de formation, ils sont demandés, c'est parce que c'est leur statistique de terrain, ils ont demandé de leur amener les techniques de prise en charge pour tout ce qui est les addictions, parce qu'il y a eu beaucoup d'addictions parmi les soldats blessés, les personnes qui ont, on va dire, participé à la guerre. Il y avait beaucoup de violences de couple, un déclenchement vraiment de violences conjugales. Ils ont demandé les méthodes à ça. Pour ça, ils ont demandé tout ce qui est le conduit à risque, si vous voulez, les actions d'autodestruction parmi les ex-soldats. Et voilà, la deuxième année de formation s'est basée sur les techniques de prise en charge de toutes ces problématiques. Et la troisième phase de projet, c'est cette phase-là où cette série de conférences pour sensibilisation de public belge, des professionnels belges et des politiciennes belges attirent leur attention sur l'Arménie. Cette année, nous en sommes à la deuxième année de formation. Troisième. Troisième. Donc, cette année, c'est uniquement des événements de sensibilisation. Ici, oui, oui, oui. On verra la suite. Ça, c'est cet événement d'une semaine que nous allons organiser en Belgique avec notre groupe. Les professionnels qui arrivent cette fois-ci, c'est la partie du groupe mobile d'intervention de première ligne. C'est des psychologues et des psychiatres qui arrivent. D'accord. Alors, effectivement, nous avons vu qu'il y a un programme très impressionnant que vous avez mis sur pied. Est-ce que vous voulez nous en parler ? Donc, quels sont les événements qui sont prévus cette année ? Voilà. Cette groupe viendra du 16 au 22 juin pour une série d'activités des conférences, échanges, séminaires et la sensibilisation, comme je vous ai dit. Voilà le programme rapidement. Nous les accueillons à Namur le 16 et le 17 au matin avec quelques visites de bienvenue, visite de Namur, concert aux grands manèges de Namur, petite croisière sur la Meuse et un bon copain. Oui. L'hospitalité, l'hospitalité, bien sûr. Le samedi 17 juin, c'est la soirée de gala organisée par Hamas au château de Kolonster de l'Université de Liège. Il y aura un bel programme avec une conférence scientifique, avec un concert et avec un dîner de gala, évidemment, avec un bon moment aux enchères. C'est un gala caritatif et nous espérons que les participants seront nombreux. Alors, si l'hospitalité ne veut pas participer au gala et contribuer à la levée de fonds, où doit-elle s'adresser ? On s'adresse sur le mail d'AMAB. Voilà. Alors, on donne le mail d'AMAB ? Oui, c'est ça. Information.amab.gmail.com Information singulière ? Information singulière.amab.gmail.com Voilà. Voilà pour le gala. Ça c'est pour le gala. Le lundi 19 après-midi, nous sommes au Parlement fédéral, c'est Pointe-Preste, avec conférence organisée par AMAB aussi. Voilà, vous avez le programme joint. Est-ce que je dois lire le programme ou vous allez peut-être faire la publicité ? Alors, la conférence sur la situation au Karabakh. C'est ça. C'est la situation politique et humanitaire au Nagorno-Karabakh, à la frontière de la République arménienne, à travers le témoignage de l'élection arménienne. Voilà. Et si on souhaite y assister, on s'adresse à l'AMAB également ? À l'AMAB également. C'est le même adresse mail. Et l'inscription est gratuite cette fois-ci, mais obligatoire, parce que vous devez avoir des badges pour pouvoir y accéder. Très bien. On rappellera en fin de programme l'email de l'AMAB. Bien. Donc ça, c'est pour le 19, conférence au Parlement fédéral. Ensuite ? Le mardi 20 juin, c'est une journée d'études à Namur, au Crézame. Les centres de référence sont en démontage. C'est une séminaire d'échanges cliniques autour du traumatisme de guerre entre psychologues arméniens et belges. Avec la collaboration de M. Jacques Roisin, docteur en psychologie, maître de conférences à UCL, spécialisé de l'aide aux victimes. C'est une conférence fermée. Les membres sont déjà inscrits. C'est 50 personnes. C'est une conférence fermée. C'est les équipes des services de santé mentale différentes. C'est clairement un séminaire à l'intention des spécialistes. Oui, c'est pour les psychologues et les psychologues. Et le programme se termine ? Le programme continue. La dernière journée de programme, c'est le 21 juin, à Liège, au château de Peralta, en Angleur. C'est une journée d'études qui s'appelle Arménie, soigner l'autre en contexte de guerre. Le séminaire est organisé par la FDL Maestrov-Marshtov, par Caritas Secours Liège et Amab. D'accord. Et vous avez le programme juin de cette journée aussi. Nous avons plusieurs intervenants intéressants, ceux qui vont parler de la situation géopolitique. C'est Laurent Leylekian qui va présenter la situation, contexte historique et géopolitique. Il y aura nos collègues arméniens qui vont présenter différentes vignettes cliniques. Et fin d'après-midi, c'est Jean-Claude Métraud, c'est un pédopsychiatre suisse, qui va parler sur le traumatisme individuel d'œil congelé, histoire collective. Et cette journée aussi sera accompagnée de musique arménienne et d'émets arméniens préparés par la FDL Maestrov-Marshtov. Magnifique. Et donc c'est une conférence qui dure toute la journée. Pour laquelle il faut s'inscrire ? L'inscription est toujours, non, l'inscription est différente cette fois-ci. C'est 20 euros pour les professionnels et pour les étudiants, c'est gratuit. Et l'inscription, il faut faire absolument sur le mail confarméni.gmail.com Voilà. Et confarméni, c'est en un mot, donc c-o-m-f-a-r-m-e-n-i-e-g-mail.com Voilà. Et là-dessus, je pense, se termine le programme, n'est-ce pas ? Oui. Notre programme se termine et nos collègues repartent vers l'Arménie jeudi 22 juin. Ce mot, je voulais juste attirer encore l'attention de notre auditeur. Voilà. Je voudrais demander, nous sollicitons votre participation financière pour nous permettre d'assimiler toute l'aide médicale, logistique et humanitaire nécessaire vers l'Arménie et Artsakh. Ça, c'est les paroles d'Ahmad que j'exprime ici. Et sur le plan logistique, justement, nous avons aussi besoin des personnes qualifiées pour créer les sites officiels de l'association, assurer notre présence sur les réseaux sociaux, ainsi que des traducteurs français, néerlandais et arménien. Voilà. Donc, pour tout ça, on vous a bien entendu, nous. Mais je vous remercie et vous remercierai Lama pour le travail extraordinaire que vous avez tous déjà commencé à mettre en œuvre. Effectivement, toutes les questions médicales, ce sont toujours les médecins et les personnels médicaux qui sont sollicités en premier, parce que les questions médicales sont toujours les plus urgentes. Et nous vous remercions à vous d'avoir répondu à l'appel. Et à tous les auditeurs, nous les encourageons à soutenir l'AMAB et à participer aux différents événements dont vous avez parlé du 16 juin, donc au 21 juin inclus. Donc le samedi 16, si je ne me trompe pas, au 21 juin inclus, toute une série d'événements. Et pour vos questions, pour vos inscriptions, donc le mail était, n'est-ce pas, informationsaussinguliers.amab, A-M-A-B, arrobase gmail.com. Avec plaisir. Je vous remercie. Voilà. Je vous remercie infiniment pour votre participation et pour votre travail. Merci à vous tous pour votre temps. Voilà.