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Echange autour de la mort de Jacques Faizant

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Radio Courtoisie is discussing the death of Jacques Faison, a well-known figure. They talk about his life and achievements, including his role in promoting pipe making. They also discuss the idea of selling valuable artwork to reduce the national debt and the controversy surrounding the teaching method known as "méthode globale". There is also mention of a disagreement between parents and teachers regarding education. Ici Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Dans le cadre des archives de Radio Courtoisie, vous écoutez le libre journal de Jean Ferré daté du 16 janvier 2006. Eh bien nous revoilà avec les mêmes, et au bout du fil, Jean Dutour de l'Académie Française. Vous êtes là ? Je suis là. Vous allez bien ? Bonsoir, vous savez que ça pourrait aller mieux, hein ? Bonsoir. Nous avons une bien mauvaise nouvelle cette semaine. Ah oui, le pauvre faisan qui est mort. Cette bien mauvaise nouvelle c'est la mort de Jacques Faison. Ben oui, c'est affreux, c'est affreux. Il y a un moment qu'il était malade, le pauvre. Je lui avais téléphoné la semaine dernière pour savoir comment il allait. Et c'est pas fameux. Ça nous touche beaucoup. Vous savez, pour moi, c'était un ami de 40 ans. Il aura eu l'ultime satisfaction, je pense, d'avoir l'hommage que 4 ou 5 jours avant qui a été sa mort, finalement, il lui a rendu le fier rôle. Oui. C'était juste avant. Oui. Mais il a dû le savoir quand même. Vous croyez ? Je ne sais pas dans quel état il était les derniers jours. Il a eu une hémorragie cérébrale, le pauvre. Il a eu une hémorragie cérébrale, ça c'est affreux. En tout cas, le Figaro lui a rendu un très bel hommage. Oui, oui, oui. On a vraiment fait une petite anthologie de ces célèbres. Et on l'a bien traité lui-même. Ça fait plaisir à ce qu'il fait. Et ce matin, il y a trois pages du Figaro qui lui sont consacrées. Et il y a un magnifique article de Pierre Pellissier qui raconte la vie de Jacques Faisan. Et on découvre qu'il a débuté dans la vie tout à fait différemment de ce qu'on pouvait s'imaginer. Il n'avait pas appris à dessiner. Il n'avait pas appris à dessiner. Quelle vie il a eue ! Et puis c'était un homme charmant. Il était gentil, il était… Ah oui. Vous le connaissiez depuis combien de temps vous ? Moi ? 40 ans. 40 ans. 40 ans, ah oui. Faisiez-vous du cyclisme avec lui ? Ben non, on ne faisait pas du cyclisme ensemble. Moi je l'ai fait un peu avant lui sous l'occupation allemande. Et au bout de quatre années qu'il cyclait à Paris, j'ai pris la décision, lorsque l'occupation s'est terminée, d'aller jeter mon vélo dans la Seine. Vous l'avez fait ? Non. Non. Donc je l'ai vendu. Alors vous aviez en commun la pipe ? Nous avions en commun la pipe. Et d'ailleurs c'est lui qui a beaucoup insisté pour que les maîtres du pied de Saint-Claude fassent le titre de premier grand filmeur de pipe de France. Ah oui, c'est vrai, oui. Et il était le patron de Saint-Claude, rue Jacques-Clausand à Saint-Gravelay. Il est vénéré là-bas. Jean Dutour, deux messages d'auditeurs pour vous. Vous avez évoqué, M. Dutour, vendredi 13, il y a eu un reportage sur Pierre Goldman. M. Dutour aurait dit, Goldman ne peut avoir assassiné les pharmaciennes, car c'est un bon écrivain. Pouvez-vous lui demander... Je l'ai pensé de cette façon-là. Je me rappelle parfaitement. J'ai écrit un article au moment de l'affaire Goldman, où j'ai expliqué que Goldman avait écrit un livre, et qu'en lisant ce livre, il était impossible de penser qu'il avait pu être écrit par un assassin. Vous le pensez toujours ? Oh, écoutez, je n'ai pas pensé à Goldman depuis 25 ans, alors j'ai un peu oublié. Et puis, nous sommes heureux, cher Jean Dutour, de nous associer à cet auditeur, puisqu'il nous dit qu'il vous souhaite un joyeux anniversaire avec 48 heures de retard. C'est vrai ? Vous savez, je n'ai plus tellement envie qu'on vous souhaite bon anniversaire, alors je faisais... Oui, c'est vrai, vous préférez les fêtes. Oui, je préfère. C'est le même jour. Par exemple, on s'attend qu'on veut... C'est le même jour. L'état civil, je n'en ai rien à plus. C'est très joli, il m'intéresse. Oui, mais c'est tellement agréable de vous souhaiter un bon anniversaire. Je ne peux pas vous détromper. Et il y a des gens à qui ça ne met pas du tout agréable, je peux vous donner une liste. Oui, mais ils sont incroyables. De toute façon, ils sont incroyables, ceux-là. Enfin, ce n'est pas tellement vrai ce que je dis là, parce qu'on se dit comme ça, il y a un certain nombre de sales gueules qui m'accompagnent jusqu'à la tombe. Eh bien, ce n'est pas vrai. De temps en temps, on est antérieurs. De temps en temps, on a des bonnes nouvelles. Nous parlions tout à l'heure de problèmes politiques. Nous parlions de l'élection du président de la République au suffrage du Vercel. Nous parlions du septennat, du quinquennat. Et je rappelais que vous avez proposé le trimestrat. Ben oui, j'ai eu à le proposer, mais jamais personne ne m'écoute. Et vous êtes toujours un adepte du trimestrat. Ben, vu le personnel politique, oui, sauf que c'est très bien. Au bout d'un trimestre, on les a assez vus, non ? Ah oui, ah oui. Non, non, moi, je suis absolument pour. Enfin, une idée que je trouve excellente pour supprimer notre dette publique, qui est gigantesque, comme vous savez. Une façon excellente de gagner, de mettre de côté un certain nombre de milliards d'euros. C'est de faire ce qu'avaient fait les soviets après la révolution de 1917, c'est-à-dire de vendre un certain nombre de tableaux. Parce que nous avons des musées qui regorgent de tableaux. Il y a un certain nombre qui ne sont pas fameux, mais qui ont quand même une très grande cote. Il y a quelques impressionnistes... Oui, en général, ce sont ceux-là qui ont les cotes. Alors, il y a quelques impressionnistes qui ont fait des chefs-d'oeuvre, mais qui ont fait aussi des croûtes. Et en particulier, j'ai vu un des plus grands impressionnistes, un peintre que j'admire profondément, qui est Claude Monet. Il fait comme ça quelques tableaux, quelque chose qui ne sont pas bons et qui coûtent des yeux de la tête. Ils sont dans des musées. Je trouve que si on les vendait, ce serait pas mal. Et puis, alors, il y a aussi tous les tableaux et oeuvres d'art que Napoléon Bonaparte affichait en Italie. Alors, ça, ils ne nous ont pas coûté un sou. Il y en a encore pas mal que nous avons. On pourrait les vendre. Ça peut être au bénéfice. La banque de France, je l'ai appris ce matin. D'ailleurs, je ne l'avais pas. Elle a vendu son or. J'ai lu ça. Elle a vendu son or. On n'a plus d'or. On n'en a plus. Puisque vous parlez de fameux tableaux, connaissez-vous le petit croquis, le petit dessin qu'avait fait Feuzan ? Il y avait la vieille dame, évidemment, avec une vache qui donnait un coup de queue sur un tableau qu'elle était en train de peindre. A Liboron. Non. Cette vache était en train de me faire un Mathieu. C'est drôle qu'il ait eu Mathieu parce que Mathieu était un de ses amis, un ami cher. Justement, Mathieu a très bien réagi. Il a envoyé un tableau à Mathieu et Feuzan, à nouveau, a refait un petit dessin qui était vraiment très gentil pour Mathieu. Mathieu en parle dans son ouvrage, l'Apparition prophétique, avec beaucoup d'admiration d'ailleurs. Nous avons fêté, Mathieu et moi, il y a une vingtaine d'années, les 40 ans de journalisme et de dessin de Jacques Feuzan, dans une bibliothèque qui lui avait été offerte au chef de l'interallié. Mathieu et Feuzan et moi, nous avons fait chacun un petit discours et le discours de Mathieu était merveilleux, de sensibilité, de justesse, d'intelligence. C'est toujours très bien trouvé. Oh, j'aime beaucoup Mathieu et depuis longtemps, j'aime beaucoup, beaucoup Mathieu. Et si Marie Vaulle avait pensé un seul instant que le dessin était déplaisant pour Mathieu, elle n'en aurait pas parlé. Oui, j'ai une grande admiration pour Mathieu, aussi bien comme écrivain d'ailleurs. Il a fait un signal devant le lycée que j'ai fait à Charenton. Ah oui ? Un signal de Mathieu qui est très beau. Ah oui ? Mais il va revenir, je ne suis pas du tout inquiétant. Il va revenir, il faut qu'il revienne. Je crois qu'il a musé Mathieu à la Boulogne. Alors, comment est-ce que Jean Dutour a appris à lire ? Comment ? Comment a-t-il appris à lire ? Avec la méthode globale ou comme moi, comme un syllabique ? Je ne sais toujours pas ce que c'est la méthode globale. J'ai dû apprendre comme vous, vous savez, à bas. Moi, je n'ai jamais compris la méthode globale. Je ne sais pas du tout ce que c'est. Oui, c'est le sujet aujourd'hui. C'est des pictogrammes. On le dit beaucoup, en effet. Puisqu'on doit théoriquement l'abandonner. Et les syndicats enseignants ont pris violemment la défense de la méthode globale. Alors, moi, je suis embarrassé puisque je n'ai jamais très bien compris comment on faisait. Alors, il y a une chose qui est tout à fait curieuse en ce moment et qui va peut-être résoudre la question de la méthode globale. C'est l'antagonisme qu'il y a entre les parents d'élèves et ce qu'on appelle des enseignants. Ah oui ? Ça, c'est tout à fait curieux. Ils ne voient pas sa figure. Ils demandent des avant-garde au contexte du discipline. Tout ça est absolument... Incroyable. C'est absolument inimaginable. Dans notre jeunesse, il y avait un fond commun des adultes contre les enfants. Et chaque fois qu'un gosse était puni, il recevait une double ration de punition de la part de ses parents. Exact. Et pourquoi les parents ont-ils accepté que les enseignants apprennent et éduquent les enfants à la méthode globale ? Ils n'ont pas d'opinion, les parents. Ils ne comprennent pas, apparemment, tout de suite. Il y a une confusion qui s'est installée depuis maintenant longtemps et qui m'apparaît fondamentale. Personne ne dit rien. Autrefois, dans notre jeunesse, les ministères responsables s'appelaient de l'instruction publique. Ah oui ? Et maintenant, enfin maintenant, depuis 50 ans, ils s'appellent de l'éducation nationale. Moyennant quoi, les parents se disent que c'est les lycées qui s'occupent de l'éducation. Il n'y a aucune raison que je m'en occupe. Alors que normalement, l'instruction doit être donnée par les professeurs. Mais l'éducation, c'est le rôle des familles et des parents. Je n'ai jamais compris pourquoi. J'ai essayé de proposer qu'on revienne là-dessus. J'ai été traité d'abominable réactionnaire, par principe, mais tout n'est pas bien. Et c'est un sujet tabou. Mais je pense que dire, d'une façon générale, l'État ou le privé, c'est pareil, prend en charge l'éducation des enfants, c'est absolument faux. Maintenant, on a réglé le problème, on ne les instruit pas et on ne les éduque pas. Ni l'un ni l'autre, c'est plus ça. Ça s'appelle maintenant des enseignants et des apprenants. C'est ça, des enseignants et des apprenants. Dans le jargon moderne. Et je crois que ça doit être un type qui était féru de Flaubert, un politicien de 1930 qui était féru de Flaubert et qui a débaptisé le ministère de l'instruction publique pour en faire un ministère d'éducation sentimentale. Encore un message d'auditeur pour vous, cher Jean Dutour. Monsieur l'auditeur, pourriez-vous nous dire s'il est exact que M. Robb-Grillet, comme il le prétend, n'a fait aucune visite préalable à son élection à l'Académie française ? Je ne peux pas vous le dire, je ne suis pas dans l'agenda, dans le carnet de M. Robb-Grillet, mais ce que je peux vous dire, c'est qu'il ne m'en a pas fait avoir. Voilà, on voulait savoir les dessous de l'élection. Et puis j'ai l'impression qu'il ne veut pas non plus s'habiller en caravé comme nous. Ah, vous l'avez élu ? Ah, pas moi ? Non, pas vous. Je n'ai rien à vous dire. Il a été élu, il a été élu. Il est élu à l'Académie française, Robb-Grillet ? Mais oui ! Ah ! Ah, ça veut dire ? Vous ne l'avez jamais reçu, Radio Composite ? Ah non, j'ignorais, j'ignorais complètement. Oh, vous savez, l'Académie française, elle en a vu d'autres. Oui, c'est vrai, elle en a vu d'autres. C'est difficile, c'est difficile, c'est difficile de nous ébranler maintenant. Cher Jean Dutour, que pensez-vous de l'affaire du nucléaire uranien ? Je n'en suis pas au courant. Et le fait que l'Irak ne se conduise amicalement avec l'Iran, vous n'avez aucun commentaire à faire ? Non, ce qu'il y a, c'est le seul commentaire à faire, le seul commentaire qu'on pourrait faire, c'est qu'il y a eu une guerre d'Irak-Iran. Oui, qui a causé des millions de morts. Oui, alors l'Irak, c'était pas mal pour maintenir l'Iran dans une relative tranquillité. L'Empire américain l'a vu d'une autre façon. Les empires se foutent le doigt dans l'oeil aussi, pourquoi pas. Cher Jean Dutour, vous savez que le quart d'heure est largement passé, ça va très vite avec vous. On recommencera. Et je vous dis à lundi prochain. A lundi. Bonsoir. A bientôt.

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