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Listen to JeanDutourd_LBJFerre_02_2000 by Archives de Radio Courtoisie MP3 song. JeanDutourd_LBJFerre_02_2000 song from Archives de Radio Courtoisie is available on Audio.com. The duration of song is 13:32. This high-quality MP3 track has 1296.299 kbps bitrate and was uploaded on 16 Jan 2024. Stream and download JeanDutourd_LBJFerre_02_2000 by Archives de Radio Courtoisie for free on Audio.com ā your ultimate destination for MP3 music.
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Vous Ć©coutez le libre-journal de Jean Ferret diffusĆ© en direct lundi 21 fĆ©vrier 2000. Nous revoilĆ avec les mĆŖmes dans le studio, Marie Vaughn vous venez de l'entendre, Robert Lacombe le grand reporter, Michel Junot, l'ancien dĆ©putĆ©, prĆ©sident d'honneur du CNI, Jean Descartes, historien, Alain Pocard, Ć©crivain et en ligne, si tout va bien, M. Jean Dutour. Oui, Ć©crivain aussi. Et de l'AcadĆ©mie franƧaise. Comme M. Pocard. Est-ce qu'on voudrait savoir Jean, qu'est-ce qu'il y a d'ancien alors ? Alors, qu'est-ce qu'il y a d'ancien, c'est une trĆØs bonne formule Ƨa. Ce poids de neuf, mon pĆØre me demandait Ƨa Ć chaque fois que je lui tĆ©lĆ©phonais. Alors poids de neuf, Ƨa me flanquait, j'Ć©tais complĆØtement texte, rien Ć lui dire. Et finalement j'ai trouvĆ© dans Peggy exactement la phrase qui nous convient. Rien n'est plus vieux que le journal de ce matin. Et Homer est toujours jeune. Bravo. Et ben voilĆ , je fais les paroles de Peggy, viennent. Je voudrais vous dire quand mĆŖme qu'il y a une nouveautĆ©, dont Paris Match a fait plusieurs pages. Ah bon ? C'est que Monica Lewinsky a maigri. Ah, ben alors c'est tout. Ils nous ont donnĆ© les photos. Oui. Et alors je pensais que... Est-ce qu'elle est toujours belle ? Est-ce qu'elle Ć©tait bien quand elle Ć©tait grosse ? Oh, elle est merveilleuse. Est-ce qu'elle plairait Ć un prĆ©sident ? Je ne dis pas lequel, n'importe quel. Je pensais qu'on pourrait dire qu'elle Ć©tait trĆØs grosse du temps qu'elle Ć©tait Ć la Maison Blanche, parce qu'elle Ć©tait boulimique, elle bouffait tout ce qui lui tombait sous la main. Et vous m'avez dit, non c'est une question... Mais qu'est-ce que c'est que cette radio ? Non, vous m'avez dit, c'est une question qu'il ne faut pas commenter Ć la radio, donc nous ne la commenterons pas. Parfait. Je voulais dire bonjour Ć M. Jean Descartes. Bonjour cher Jean. Comment Ƨa va mon petit ? Mais trĆØs bien, je suis ravi de cette complicitĆ©. C'est chouette qu'on se retrouve toujours ensemble, c'est pour Ƨa que je pense toujours beaucoup Ć votre pĆØre. Ah, c'est gentil. C'est tellement un tel ami. Oui. Enfin bon. C'est vrai, merci de tout cÅur. Oui, alors quoi d'ancien ? Vos lectures. Alors, ben Ć©coutez, j'ai lu un petit livre trĆØs amusant, qui est de Jean Chalon. C'est un garƧon que je connais. Et que j'ai rencontrĆ© un seul jour dans tous les coins de Paris. Et spĆ©cialement, c'est ce qu'on appelait autrefois les animatrices de Paris. C'est-Ć -dire des femmes comme Florence Gould, Louise de Villemorin, Marie-Laure de Noailles, qui Ć©taient des femmes absolument hĆ©patotes et dont l'absence, enfin dont la mort nous a horriblement privĆ©es, parce que maintenant le mari est devenu instamment sans elle. Et bien Jean Chalon, lui, les a beaucoup plus frĆ©quentĆ©es que moi. Et il Ć©tait plus jeune aussi. Et il avait plus envie de se faire inviter Ć dĆ©jeuner. Et il en parle d'une faƧon trĆØs bien dans son livre. Il parle beaucoup de Louise de Villemorin et beaucoup de Florence Gould qu'il a particuliĆØrement connue. Il ne parle pas de Edmette d'Arochefoucauld, que Fargues appelait la ducot de l'Arochefoutaise. Et il ne parle pas de Marie-Laure de Noailles non plus, que je regrette parce que c'Ć©tait une femme merveilleuse. Lui aussi d'ailleurs le regrette, mais il n'y a pas eu de... Enfin, vous savez, comme les choses se font, elles ne se font pas. Mais enfin, il racontait des tas de choses charmantes sur Louise de Villemorin. Et moi, Ƨa m'a replongĆ© dans le passĆ© et c'Ć©tait une femme Ć©patante, Louise de Villemorin. Et en particulier, j'ai un souvenir d'elle qui est presque... qui est tout proche de sa mort. Elle nous avait invitĆ© Ć dĆ®ner, ma femme et moi, Ć VerriĆØre. Et on Ć©tait tous les quatre. Il y avait elle, Malraux, ma femme et moi. Et on a passĆ© un dĆ®ner charmant, trĆØs agrĆ©able. Malraux a beaucoup perrorĆ©. Il nous a racontĆ© pour la vingtiĆØme fois comment la bataille d'Agincourt avait Ć©tĆ© perdue parce que l'armĆ©e franƧaise n'avait pas de chars et que les rats bouffaient les cordages huilĆ©s des arbalĆØtes. C'est une blague, Ƨa. Je me suis renseignĆ© auprĆØs d'un historien. C'est une blague. Il croyait beaucoup et il me l'a racontĆ© dix fois. Et il l'a racontĆ© ce soir-lĆ . Et il parlait, il a parlĆ© pendant tout le dĆ®ner. Et puis nous, on se baisait plus ou moins. Et Ć la fin du dĆ®ner, Camille a pris Louise dans un... Camille, c'est ma femme. Elle a pris Louise, c'Ć©tait la femme de David Morin, dans un coin et dit Ā« Ćcoute Louise, comment sais-tu, toi qui es tellement bavarde, de prĆ©sister Ć AndrĆ© qui n'arrĆŖte pas de parler ? Ā» Et Louise lui a fait cette rĆ©ponse absolument sublime quand on pense que le monde entier a Ć©tĆ© suspendu aux lĆØvres de Malraux pour recueillir la moindre pensĆ©e tombĆ©e de cette bouche auguste. Elle lui a rĆ©pondu Ā« Oh, moi tu sais, avec AndrĆ©, pour moi, les choses sortent par une raille et Ƨa sort par l'autre. Ā» Mais je crois qu'il y avait une histoire aussi que vous aviez envie de nous raconter sur le curĆ© de VerriĆØres. Ah, ben Ƨa c'Ć©tait au moment, vous savez, où les curĆ©s parlaient tout le temps de mariage. Le mariage des prĆŖtres, vous savez. Les journaux Ć©taient pleins du mariage des prĆŖtres. Oui, alors ? Non, c'est pas vrai, c'est une autre histoire. Alors on demandait Ć Louise de Villemora si elle allait se marier avec Malraux. Elle a rĆ©pondu cette chose sublime. Ā« Il y a que les putes, les curĆ©s qui parlent de mariage aujourd'hui. Ā» Non, le curĆ© de VerriĆØres, c'est une histoire trĆØs belle. Alors Ƨa, c'est aussi une critique indirecte au destin des vies. Le curĆ©, c'Ć©tait au moment où le Concile a changĆ© la liturgie et où on a fini Ć dire la messe en franƧais. Et le curĆ© de VerriĆØres, faisant son catĆ©chisme, c'est Louis qui raconte, faisant son catĆ©chisme, dit aux enfants, Ā« Mes enfants, je vais vous poser une question difficile. Quand le prĆŖtre dit Ā« Le Seigneur soit avec vous Ā», les fidĆØles rĆ©pondent Ā« et avec votre esprit Ā». Alors qu'est-ce que Ƨa veut dire Ƨa Ā« avec votre esprit Ā» ? Expliquez-moi un petit peu. Expliquez-moi un petit peu. Alors, Ć©videmment, les cathĆØtes humaines restent quoi ? Pas un mot, rien du tout. Les nĆ©essas, les nĆ©s du rond. Quand tout d'un coup, il y en a un qui lĆØve le doigt et qui dit Ā« Moi, monsieur, je sais. Ā» Ah, tu sais ce que Ƨa veut dire ? Tu sais ce que Ƨa veut dire Ā« avec votre esprit Ā» ? Eh bien, expliquez-le nous un petit peu. Eh bien, monsieur le curĆ©, je vais vous dire. Ća veut dire Ā« ĆŖtre comme si j'Ć©tais toujours Ā». VoilĆ . J'ai l'impression que j'ai fait un bide. Non, non, non. Est-ce que tout le monde n'est pas prĆØs du micro ? C'est pour Ƨa qu'on n'entend pas les rires. Ah bon, et on rit ? C'est pas moi, c'est Louis. C'est avec lui que je vous fais rire. Moi, je ne suis pour rien dans tout Ƨa. Je ne suis que l'aide. On pourrait recommencer une fois mĆŖme pour vous en retrouver. Non, non. Mais c'est trĆØs joli en plus, le curĆ© de VerriĆØre. On dirait un titre de roman. Le curĆ© de VerriĆØre de Nouvelle. C'est trĆØs balsacien. C'est Nouvelle de Balzac, le curĆ© de VerriĆØre. Et donc, le livre de Chalon qui est paru chez qui ? Je crois que Ƨa a paru chez Plon. On va lui faire un peu de publicitĆ©. Ća s'appelle Journal de Paris. C'Ć©tait une lecture tout Ć fait charmante. Et on le voit beaucoup. Alors, il y a une personne qu'il a vue Ć©normĆ©ment, une personne tout Ć fait Ć©trange et curieuse, qui est Nathalie Barnet. Nathalie Barnet, qui est une illustre lesbienne du temps passĆ©, du temps prĆ©sent, parce qu'elle est morte Ć presque centenaire. Mais enfin, elle a Ć©tĆ© l'inspiratrice de RĆ©my de Bourbon, qui lui a Ć©crit pour Alain, un livre qui s'appelle Lettres Ć l'Amazone. Et puis, elle a eu pour maĆ®tresse toutes les femmes Ć la mode entre 1900 et 1925. Et lui, il a beaucoup vu. Parce que Chalon, il aime bien les vieilles dames. Il y a du temps où on racontait les vieilles dames. Et bien, il aimait bien les vieilles dames. Et Ƨa, alors lĆ , il Ć©tait aux premiĆØres loges, en chantier, rapide, et elle lui a racontĆ© tout. Et alors, toutes les vieilles dames lui ont lĆ©guĆ© des petites choses comme Ƨa. L'une, un coup de papier. L'autre, des lettres d'un homme cĆ©lĆØbre, etc. Enfin, c'Ć©tait un livre charmant, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. Mais ce n'est pas un ancien ministre trĆØs important de la Ve RĆ©publique ? Chalon, non. Il n'a jamais Ć©tĆ© ministre de rien. Non, non. Pas venu du cul. Qui avait rachetĆ© la maison de Nathalie Barnet ? Oui. Ah ouais ? Oui. Vous savez que le mot de Louise de Villemorin concernant le mariage, que je vous avais citĆ© tout Ć l'heure, Ć©tait un petit peu plus long. Elle disait aujourd'hui, il n'y a plus que les curĆ©s et les homosexuels qui se marient. Oui, c'est vrai. Oui, j'avais oubliĆ© cette catĆ©gorie socio-professionnelle. Elle n'avait mĆŖme pas osĆ© penser au Pax. Mais c'est fait. Ah ben, Ƨa ne s'appelait pas comme Ƨa. Ben non, mais c'est fait maintenant. C'est normal. Ah ben, Ƨa y est, oui, oui, bien sĆ»r. Ah ben, vous savez, comme disait Cocteau, tout ce qu'on dit arrive. Et Chalon parle aussi dans son livre de Goulle de Marie-Laure de Noailles que vous, vous avez bien connu aussi. Non, il parle trĆØs peu de Marie-Laure de Noailles. Il n'a pas beaucoup connu. Il a dĆ» la voir une fois. Mais Marie-Laure de Noailles, c'Ć©tait une femme trĆØs supĆ©rieure. Vous savez, pour elle, j'oserais presque dire de la dĆ©votion. En plus de Ƨa, elle avait sept goyats dans son escalier. Vous vous rendez compte un peu. Ah ben, Ƨa classe. Ce ne sont pas des petits goyats. Cher Jean Dutour, c'est Jean Descartes l'appareil. Est-ce que vous vous souvenez alors, parce que Marie-Laure de Noailles Ć©tait plus ou moins une parente de mon cĆ“tĆ© paternel. Elle avait cette chose extraordinaire. Elle Ć©tait remarquablement bavarde. Pire que dans ma famille. Et lorsqu'elle buvait pour reprendre des forces, elle avait une faƧon que je ne peux pas traduire au micro, de dire aux gens, elle baissait sa main pour dire ne parlez pas, je ne fais seulement que de boire. Et elle reprenait deux secondes aprĆØs. Est-ce que vous ne confondez pas avec l'autre comtesse de Noailles ? Ah si, je pense. Ah vous pensez que c'Ć©tait Anne-Nath Noailles ? Mais non, c'est Anne-Nath Noailles qui faisait Ƨa. Alors autant pour moi. Non, moi je vous parle de Marie-Laure. Vous parlez de Marie-Laure, oui bien sĆ»r. Alors c'Ć©tait Anne-Nath Noailles qui pour ses poĆØmes et autres ne voulait pas se priver de parler. Oui, et puis elle avait un autre truc. Anne-Nath Noailles qui Ć©tait pas mal. Oui. Quand elle allait dĆ®ner quelque part et que par hasard elle n'Ć©tait pas Ć la place d'honneur, elle faisait le tour de la table et avec son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, Good news is no news. C'est-Ć -dire une bonne nouvelle, c'est pas de l'information. Les journaux sont remplis de catastrophes, de calamitĆ©s, de dĆ©sastres variĆ©s. Et moi, chaque fois que je vois Ƨa, il faut vraiment tout l'agrĆ©ment du cafĆ© au lait du matin pour faire passer le journal. Mais les anglais n'aiment que les dĆ©faites. Ils en ont mĆŖme fait une guerre. Waterloo Station. Vous savez, moi j'ai vu dans le quartier de Pigalle un bistrot qui s'appelle le Pop Trafalgar. Oui, nous aussi on aime bien Ƨa. Mais moi, je ne dĆ©sespĆØre pas un jour de voir une avenue des Dien Bien Phu, des trucs comme Ƨa. Ćcoutez, il y a des avenues Staline et il y a des avenues LĆ©nine un peu partout. Ceux-lĆ , ils ne nous ont pas tapĆ© sur la gueule quand mĆŖme. LĆ©nine et Staline, non. Dans les annĆ©es 70, quand on descendait au mĆ©tro Mairie d'Ivry, il y avait une grande plaque qui avait marquĆ© sortie boulevard du marĆ©chal Staline. Et on sortait, on voyait avenue LĆ©nine. Non seulement ce n'Ć©tait plus Staline, mais on Ć©tait passĆ© du boulevard Ć une avenue. Ah oui, Ƨa c'Ć©tait pas tard. On les regrette les chers Sopho. Ben oui, c'est ce que j'essaye d'expliquer, mais on ne m'Ć©coute jamais. C'Ć©tait le petit grand sel de la politique franƧaise. On les a. On les a, oui, mais ce n'est plus les mĆŖmes. Ils n'ont plus de goĆ»t. Comment ce n'est plus les mĆŖmes ? Ils sont devenus bien fades. Et maintenant, il fait partie du gouvernement. Oui, mais il a bien vieilli. Moi, je me demande s'ils ne sont pas... Moralement, c'est peut-ĆŖtre inacceptable, mais politiquement, ils sont virtuels, ils n'existent pas. Je ne sais pas ce qu'il vous faut. Quand je pense aux slogans superbes du congrĆØs de Tours, pour un oeil, les deux yeux, pour les dents, toute la gueule, Ƨa, Ƨa avait de l'allure. Compte tenu de ce que vient de dire Alain Pocard, je lance un slogan, virez les virtuels. C'est trĆØs bien Ƨa. Cher Jean Dutour, on s'Ć©tait fixĆ© un quart d'heure. Est-ce que je peux ajouter quelque chose ? Oui, tout. Cher Jean Dutour, encore Jean Descartes, vous qui dĆ©fendez l'usage du bon franƧais, je vous signale, parce que vous le ferez certainement mieux que moi, bien que vous n'ayez plus de chronique rĆ©guliĆØre dans un quotidien qui vous a fait rajeunir, comme on a vu. J'avais beaucoup adorĆ© ce papier. Il y a un film qui vient de sortir, un film fantastique, d'horreur, qui est peut-ĆŖtre trĆØs bon, la question n'est pas lĆ , mais c'est des chauves-souris chauves avec S. Ah oui, bien. Je vous le recommande. Et au moment de la dĆ©claration d'impĆ“t, si vous tapez sur le Minitel pour avoir le fisc, vous avez F.I.S.K. comme D.S.K. n'est-ce pas ? C'est la mĆŖme place que C. Donc on massacre tout. Oui, mais F.I.S.K. c'est pas S.K. Non, c'est pas S.K. Non, mais il faut dire que dans ce gouvernement trĆØs fĆ©ministe, il n'y a pas de souris chauves. Elle est pas mal celle-lĆ . Elle est bien. Cher Jean Dutour, un grand merci. A bientĆ“t. Au revoir Jean. A la semaine prochaine mĆŖme heure. Au revoir. Au revoir Jean Dutour.
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