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JeanDutourd_LBJFerre_02_2000

JeanDutourd_LBJFerre_02_2000

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Transcription

Vous écoutez le libre-journal de Jean Ferret diffusé en direct lundi 21 février 2000. Nous revoilà avec les mêmes dans le studio, Marie Vaughn vous venez de l'entendre, Robert Lacombe le grand reporter, Michel Junot, l'ancien député, président d'honneur du CNI, Jean Descartes, historien, Alain Pocard, écrivain et en ligne, si tout va bien, M. Jean Dutour. Oui, écrivain aussi. Et de l'Académie française. Comme M. Pocard. Est-ce qu'on voudrait savoir Jean, qu'est-ce qu'il y a d'ancien alors ? Alors, qu'est-ce qu'il y a d'ancien, c'est une très bonne formule ça. Ce poids de neuf, mon père me demandait ça à chaque fois que je lui téléphonais. Alors poids de neuf, ça me flanquait, j'étais complètement texte, rien à lui dire. Et finalement j'ai trouvé dans Peggy exactement la phrase qui nous convient. Rien n'est plus vieux que le journal de ce matin. Et Homer est toujours jeune. Bravo. Et ben voilà, je fais les paroles de Peggy, viennent. Je voudrais vous dire quand même qu'il y a une nouveauté, dont Paris Match a fait plusieurs pages. Ah bon ? C'est que Monica Lewinsky a maigri. Ah, ben alors c'est tout. Ils nous ont donné les photos. Oui. Et alors je pensais que... Est-ce qu'elle est toujours belle ? Est-ce qu'elle était bien quand elle était grosse ? Oh, elle est merveilleuse. Est-ce qu'elle plairait à un président ? Je ne dis pas lequel, n'importe quel. Je pensais qu'on pourrait dire qu'elle était très grosse du temps qu'elle était à la Maison Blanche, parce qu'elle était boulimique, elle bouffait tout ce qui lui tombait sous la main. Et vous m'avez dit, non c'est une question... Mais qu'est-ce que c'est que cette radio ? Non, vous m'avez dit, c'est une question qu'il ne faut pas commenter à la radio, donc nous ne la commenterons pas. Parfait. Je voulais dire bonjour à M. Jean Descartes. Bonjour cher Jean. Comment ça va mon petit ? Mais très bien, je suis ravi de cette complicité. C'est chouette qu'on se retrouve toujours ensemble, c'est pour ça que je pense toujours beaucoup à votre père. Ah, c'est gentil. C'est tellement un tel ami. Oui. Enfin bon. C'est vrai, merci de tout cœur. Oui, alors quoi d'ancien ? Vos lectures. Alors, ben écoutez, j'ai lu un petit livre très amusant, qui est de Jean Chalon. C'est un garçon que je connais. Et que j'ai rencontré un seul jour dans tous les coins de Paris. Et spécialement, c'est ce qu'on appelait autrefois les animatrices de Paris. C'est-à-dire des femmes comme Florence Gould, Louise de Villemorin, Marie-Laure de Noailles, qui étaient des femmes absolument hépatotes et dont l'absence, enfin dont la mort nous a horriblement privées, parce que maintenant le mari est devenu instamment sans elle. Et bien Jean Chalon, lui, les a beaucoup plus fréquentées que moi. Et il était plus jeune aussi. Et il avait plus envie de se faire inviter à déjeuner. Et il en parle d'une façon très bien dans son livre. Il parle beaucoup de Louise de Villemorin et beaucoup de Florence Gould qu'il a particulièrement connue. Il ne parle pas de Edmette d'Arochefoucauld, que Fargues appelait la ducot de l'Arochefoutaise. Et il ne parle pas de Marie-Laure de Noailles non plus, que je regrette parce que c'était une femme merveilleuse. Lui aussi d'ailleurs le regrette, mais il n'y a pas eu de... Enfin, vous savez, comme les choses se font, elles ne se font pas. Mais enfin, il racontait des tas de choses charmantes sur Louise de Villemorin. Et moi, ça m'a replongé dans le passé et c'était une femme épatante, Louise de Villemorin. Et en particulier, j'ai un souvenir d'elle qui est presque... qui est tout proche de sa mort. Elle nous avait invité à dîner, ma femme et moi, à Verrière. Et on était tous les quatre. Il y avait elle, Malraux, ma femme et moi. Et on a passé un dîner charmant, très agréable. Malraux a beaucoup perroré. Il nous a raconté pour la vingtième fois comment la bataille d'Agincourt avait été perdue parce que l'armée française n'avait pas de chars et que les rats bouffaient les cordages huilés des arbalètes. C'est une blague, ça. Je me suis renseigné auprès d'un historien. C'est une blague. Il croyait beaucoup et il me l'a raconté dix fois. Et il l'a raconté ce soir-là. Et il parlait, il a parlé pendant tout le dîner. Et puis nous, on se baisait plus ou moins. Et à la fin du dîner, Camille a pris Louise dans un... Camille, c'est ma femme. Elle a pris Louise, c'était la femme de David Morin, dans un coin et dit « Écoute Louise, comment sais-tu, toi qui es tellement bavarde, de présister à André qui n'arrête pas de parler ? » Et Louise lui a fait cette réponse absolument sublime quand on pense que le monde entier a été suspendu aux lèvres de Malraux pour recueillir la moindre pensée tombée de cette bouche auguste. Elle lui a répondu « Oh, moi tu sais, avec André, pour moi, les choses sortent par une raille et ça sort par l'autre. » Mais je crois qu'il y avait une histoire aussi que vous aviez envie de nous raconter sur le curé de Verrières. Ah, ben ça c'était au moment, vous savez, où les curés parlaient tout le temps de mariage. Le mariage des prêtres, vous savez. Les journaux étaient pleins du mariage des prêtres. Oui, alors ? Non, c'est pas vrai, c'est une autre histoire. Alors on demandait à Louise de Villemora si elle allait se marier avec Malraux. Elle a répondu cette chose sublime. « Il y a que les putes, les curés qui parlent de mariage aujourd'hui. » Non, le curé de Verrières, c'est une histoire très belle. Alors ça, c'est aussi une critique indirecte au destin des vies. Le curé, c'était au moment où le Concile a changé la liturgie et où on a fini à dire la messe en français. Et le curé de Verrières, faisant son catéchisme, c'est Louis qui raconte, faisant son catéchisme, dit aux enfants, « Mes enfants, je vais vous poser une question difficile. Quand le prêtre dit « Le Seigneur soit avec vous », les fidèles répondent « et avec votre esprit ». Alors qu'est-ce que ça veut dire ça « avec votre esprit » ? Expliquez-moi un petit peu. Expliquez-moi un petit peu. Alors, évidemment, les cathètes humaines restent quoi ? Pas un mot, rien du tout. Les néessas, les nés du rond. Quand tout d'un coup, il y en a un qui lève le doigt et qui dit « Moi, monsieur, je sais. » Ah, tu sais ce que ça veut dire ? Tu sais ce que ça veut dire « avec votre esprit » ? Eh bien, expliquez-le nous un petit peu. Eh bien, monsieur le curé, je vais vous dire. Ça veut dire « être comme si j'étais toujours ». Voilà. J'ai l'impression que j'ai fait un bide. Non, non, non. Est-ce que tout le monde n'est pas près du micro ? C'est pour ça qu'on n'entend pas les rires. Ah bon, et on rit ? C'est pas moi, c'est Louis. C'est avec lui que je vous fais rire. Moi, je ne suis pour rien dans tout ça. Je ne suis que l'aide. On pourrait recommencer une fois même pour vous en retrouver. Non, non. Mais c'est très joli en plus, le curé de Verrière. On dirait un titre de roman. Le curé de Verrière de Nouvelle. C'est très balsacien. C'est Nouvelle de Balzac, le curé de Verrière. Et donc, le livre de Chalon qui est paru chez qui ? Je crois que ça a paru chez Plon. On va lui faire un peu de publicité. Ça s'appelle Journal de Paris. C'était une lecture tout à fait charmante. Et on le voit beaucoup. Alors, il y a une personne qu'il a vue énormément, une personne tout à fait étrange et curieuse, qui est Nathalie Barnet. Nathalie Barnet, qui est une illustre lesbienne du temps passé, du temps présent, parce qu'elle est morte à presque centenaire. Mais enfin, elle a été l'inspiratrice de Rémy de Bourbon, qui lui a écrit pour Alain, un livre qui s'appelle Lettres à l'Amazone. Et puis, elle a eu pour maîtresse toutes les femmes à la mode entre 1900 et 1925. Et lui, il a beaucoup vu. Parce que Chalon, il aime bien les vieilles dames. Il y a du temps où on racontait les vieilles dames. Et bien, il aimait bien les vieilles dames. Et ça, alors là, il était aux premières loges, en chantier, rapide, et elle lui a raconté tout. Et alors, toutes les vieilles dames lui ont légué des petites choses comme ça. L'une, un coup de papier. L'autre, des lettres d'un homme célèbre, etc. Enfin, c'était un livre charmant, que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. Mais ce n'est pas un ancien ministre très important de la Ve République ? Chalon, non. Il n'a jamais été ministre de rien. Non, non. Pas venu du cul. Qui avait racheté la maison de Nathalie Barnet ? Oui. Ah ouais ? Oui. Vous savez que le mot de Louise de Villemorin concernant le mariage, que je vous avais cité tout à l'heure, était un petit peu plus long. Elle disait aujourd'hui, il n'y a plus que les curés et les homosexuels qui se marient. Oui, c'est vrai. Oui, j'avais oublié cette catégorie socio-professionnelle. Elle n'avait même pas osé penser au Pax. Mais c'est fait. Ah ben, ça ne s'appelait pas comme ça. Ben non, mais c'est fait maintenant. C'est normal. Ah ben, ça y est, oui, oui, bien sûr. Ah ben, vous savez, comme disait Cocteau, tout ce qu'on dit arrive. Et Chalon parle aussi dans son livre de Goulle de Marie-Laure de Noailles que vous, vous avez bien connu aussi. Non, il parle très peu de Marie-Laure de Noailles. Il n'a pas beaucoup connu. Il a dû la voir une fois. Mais Marie-Laure de Noailles, c'était une femme très supérieure. Vous savez, pour elle, j'oserais presque dire de la dévotion. En plus de ça, elle avait sept goyats dans son escalier. Vous vous rendez compte un peu. Ah ben, ça classe. Ce ne sont pas des petits goyats. Cher Jean Dutour, c'est Jean Descartes l'appareil. Est-ce que vous vous souvenez alors, parce que Marie-Laure de Noailles était plus ou moins une parente de mon côté paternel. Elle avait cette chose extraordinaire. Elle était remarquablement bavarde. Pire que dans ma famille. Et lorsqu'elle buvait pour reprendre des forces, elle avait une façon que je ne peux pas traduire au micro, de dire aux gens, elle baissait sa main pour dire ne parlez pas, je ne fais seulement que de boire. Et elle reprenait deux secondes après. Est-ce que vous ne confondez pas avec l'autre comtesse de Noailles ? Ah si, je pense. Ah vous pensez que c'était Anne-Nath Noailles ? Mais non, c'est Anne-Nath Noailles qui faisait ça. Alors autant pour moi. Non, moi je vous parle de Marie-Laure. Vous parlez de Marie-Laure, oui bien sûr. Alors c'était Anne-Nath Noailles qui pour ses poèmes et autres ne voulait pas se priver de parler. Oui, et puis elle avait un autre truc. Anne-Nath Noailles qui était pas mal. Oui. Quand elle allait dîner quelque part et que par hasard elle n'était pas à la place d'honneur, elle faisait le tour de la table et avec son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, son pince-nez, Good news is no news. C'est-à-dire une bonne nouvelle, c'est pas de l'information. Les journaux sont remplis de catastrophes, de calamités, de désastres variés. Et moi, chaque fois que je vois ça, il faut vraiment tout l'agrément du café au lait du matin pour faire passer le journal. Mais les anglais n'aiment que les défaites. Ils en ont même fait une guerre. Waterloo Station. Vous savez, moi j'ai vu dans le quartier de Pigalle un bistrot qui s'appelle le Pop Trafalgar. Oui, nous aussi on aime bien ça. Mais moi, je ne désespère pas un jour de voir une avenue des Dien Bien Phu, des trucs comme ça. Écoutez, il y a des avenues Staline et il y a des avenues Lénine un peu partout. Ceux-là, ils ne nous ont pas tapé sur la gueule quand même. Lénine et Staline, non. Dans les années 70, quand on descendait au métro Mairie d'Ivry, il y avait une grande plaque qui avait marqué sortie boulevard du maréchal Staline. Et on sortait, on voyait avenue Lénine. Non seulement ce n'était plus Staline, mais on était passé du boulevard à une avenue. Ah oui, ça c'était pas tard. On les regrette les chers Sopho. Ben oui, c'est ce que j'essaye d'expliquer, mais on ne m'écoute jamais. C'était le petit grand sel de la politique française. On les a. On les a, oui, mais ce n'est plus les mêmes. Ils n'ont plus de goût. Comment ce n'est plus les mêmes ? Ils sont devenus bien fades. Et maintenant, il fait partie du gouvernement. Oui, mais il a bien vieilli. Moi, je me demande s'ils ne sont pas... Moralement, c'est peut-être inacceptable, mais politiquement, ils sont virtuels, ils n'existent pas. Je ne sais pas ce qu'il vous faut. Quand je pense aux slogans superbes du congrès de Tours, pour un oeil, les deux yeux, pour les dents, toute la gueule, ça, ça avait de l'allure. Compte tenu de ce que vient de dire Alain Pocard, je lance un slogan, virez les virtuels. C'est très bien ça. Cher Jean Dutour, on s'était fixé un quart d'heure. Est-ce que je peux ajouter quelque chose ? Oui, tout. Cher Jean Dutour, encore Jean Descartes, vous qui défendez l'usage du bon français, je vous signale, parce que vous le ferez certainement mieux que moi, bien que vous n'ayez plus de chronique régulière dans un quotidien qui vous a fait rajeunir, comme on a vu. J'avais beaucoup adoré ce papier. Il y a un film qui vient de sortir, un film fantastique, d'horreur, qui est peut-être très bon, la question n'est pas là, mais c'est des chauves-souris chauves avec S. Ah oui, bien. Je vous le recommande. Et au moment de la déclaration d'impôt, si vous tapez sur le Minitel pour avoir le fisc, vous avez F.I.S.K. comme D.S.K. n'est-ce pas ? C'est la même place que C. Donc on massacre tout. Oui, mais F.I.S.K. c'est pas S.K. Non, c'est pas S.K. Non, mais il faut dire que dans ce gouvernement très féministe, il n'y a pas de souris chauves. Elle est pas mal celle-là. Elle est bien. Cher Jean Dutour, un grand merci. A bientôt. Au revoir Jean. A la semaine prochaine même heure. Au revoir. Au revoir Jean Dutour.

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