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Parfaitement imparfaites!

Parfaitement imparfaites!

Laurence VerrierLaurence Verrier

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La vie pour s'exprimer a besoin d'un réceptacle de matière, de limites. Ces limites sont ce qui permet la vie sur terre. Ce que vous considérez comme des défauts et des limites sont l'expression de la vie qui coule ou se cristallise selon les tensions qu'elle rencontre...rencontre avec Imayane, danseuse et écrivaine, enseignante de Holi danse et de tantra du cachemire

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Transcription

Imaïane is being interviewed about the theme of the retreat, which is "perfectly imperfect: accepting our limits and daily reinvention." She explains that accepting our imperfections allows us to reinvent ourselves. Life needs limits and constraints to be expressed, just like a seed growing into a plant. Accepting our flaws and limitations is important because it creates a container for life's expression. By acknowledging and integrating our flaws, we can tap into our creative potential and transform ourselves. The first step towards acceptance is learning to slow down, be present, and observe our bodies. Through body exploration, we can release tensions and emotions that are stored within us. This process mirrors the journey of self-discovery and acceptance in life, where we confront our limitations and learn to embrace them. Bonjour à tous, bonjour Imaïane. Bonjour. Alors je suis Laurence Berrier, la créatrice de la retraite Acti de la Magicienne et aujourd'hui je vais interviewer Imaïane, qui est l'une des intervenantes de cette retraite. Alors tout d'abord je vais te présenter Imaïane en quelques mots, n'hésite pas à intervenir si besoin. Imaïane, alors les deux arts par lesquels tu t'exprimes et qui te font grandir sont la danse et l'écriture. Tes recherches sont guidées par l'exploration de ta féminité, ta fascination pour les potentialités du féminin et l'histoire sociale et symbolique des femmes et aussi par la quête d'harmonie. Tu es danseuse orientale depuis plus de 20 ans et en tant que danseuse tu te considères au service de cet art qui est la passion de toute ta vie et en tant qu'enseignante tu te considères comme une passerelle. Ton premier roman, le roman de la vieille a été publié l'été dernier aux éditions le F. Miriadis et je crois que tu es en train d'écrire le second volet de cette trilogie en fait. Tu explores depuis plusieurs années l'eutonie et le tantrisme du cachemire qui sont tous les deux des voies de transformation et d'expansion de conscience et d'exploration de conscience aussi par l'exploration du réel. Tu as été formée à la technique d'e-self-therapy créée par un enseignant de tai-chi Andi Mak et qui permet par le toucher une libération en profondeur des schémas habituels de tension et des contractions physiques et émotionnelles. Tu as expérimenté la puissance de ces outils durant tes deux appuiements sans pénétral et en voyant les changements profonds qu'ils induisaient sur ton corps, ton esprit et également sur tes élèves. Tu t'es également formée en tant que doula. Alors Imaïane, le thème de cette rencontre qui est aussi le thème de ton atelier dans le cadre de la retraite active à magicienne est parfaitement imparfaite de l'acceptation de nos limites à la réinvention quotidienne. Est-ce que tu peux me dire en quoi l'acceptation de nos limites et de nos imperfections nous permet de nous réinventer ? Oui, merci pour cette présentation. Je crois que j'ai passé le tour, je n'ai rien d'autre à ajouter. Alors pourquoi ce thème est parfaitement imparfaite ? C'est parce que c'est vrai que moi en tant que dans ma vie d'artiste, la manière dont je me suis construite, c'est quelque chose qui m'accompagne continuellement et que j'utilise vraiment tous les jours comme quelque chose étant vraiment essentiel en fait pour pouvoir continuer en fait à créer. C'est vraiment quelque chose que j'utilise et qui est vraiment la base en fait de la construction de ma vie personnelle, de ma construction d'un travail. Alors pourquoi accepter ces défauts contribuent à l'expression de la créativité et à une transformation profonde de qui nous sommes ? Alors d'abord, il faut prendre conscience que si vous n'aviez pas de défauts, si vous étiez parfaite, vous ne seriez pas en vie. Parce que la vie telle qu'elle s'exprime dans ce monde-ci, avec la matière, a besoin de limites et de contraintes pour être contenue. C'est comme ça qu'elle va s'exprimer, à partir de limites et de contraintes. Elle ne peut pas s'exprimer autrement. Par exemple, elle, ce qu'elle va vouloir faire, la vie, c'est de se mettre perpétuellement en mouvement. Et elle va se mettre en mouvement à partir de la matière avec laquelle elle va rencontrer. Et en fonction de la densité de la matière, de la densité des contraintes, elle va s'exprimer de manière différente. Donc par exemple, vous allez avoir des graines, un sac de graines. Et en fonction de l'heure où vous plantez la graine, du sol dans lequel est plantée la graine, en fonction du soleil, du vent, de la pluie, vous n'allez pas avoir la même plante, vous n'allez pas avoir le même parfum, vous n'allez pas avoir la même grosseur, vous n'allez pas avoir la même beauté. Et pourtant, ça va être la même information de vie. Et donc, ce que l'être humain appelle des « défauts », ce sont les limites et les contraintes qu'il perçoit à l'intérieur de lui. Et ces limites et contraintes sont en fait comme un réceptacle, comme un vase, à l'intérieur duquel on voit ce diamant précieux qu'est la vie. Et donc, c'est pour ça que pour moi, c'est très important d'honorer ce qu'on estime être des « défauts », parce que c'est vraiment une enveloppe protectrice pour l'expression de la vie. Voilà. Maintenant, à partir de là, on va voir pourquoi c'est important de savoir discuter avec nos défauts, avec nos limites, avec nos contraintes. Alors, comme je vous disais, la particularité de la vie, ça va être de se mettre en mouvement et de créer perpétuellement, de créer à partir des limites et contraintes qu'elle va rencontrer. Et donc, sur cette Terre, tout est un mélange de contraintes, de rigidité et d'expression du vivant. Donc, perpétuellement, la vie va créer une contrainte, une expression du vivant, une contrainte, une expression du vivant, une contrainte, une expression du vivant. Et on va avoir, en fait, tout un dégradé d'expression de la vie, de créativité, de la matière la plus dense et la plus solide. Donc, c'est la contraction matérielle la plus dense et la plus solide à, en fait, l'énergie la plus subtile. Et là où, en fait, on a beaucoup de densité et beaucoup de limites, on va avoir une expression de la vie limitée. C'est pour ça que c'est exactement ce qui se passe aussi à l'intérieur du « nous ». En fait, l'expression de nos contraintes et de nos limites, si cette expression de nos contraintes et de nos limites sont trop densifiées, en fait, elles vont étouffer l'expression de la vie. Par contre, si on arrive, en fait, à avoir une expression de contraintes et de limites souples, dans ce cas-là, en fait, ces contraintes, ces défauts et ces limites ne vont plus être considérés comme des défauts, mais ils vont pouvoir être considérés comme des particularités. Chaque être vivant a ses propres particularités. Et ce que vous allez considérer à des moments comme des défauts, vont pouvoir être considérés comme des particularités à partir du moment où il n'y a pas cette cristallisation des contraintes et des limites. – D'accord. Et si je comprends bien, du coup, ce qui risque de le faire cristalliser, c'est la non-acceptation, justement, de ces limites ? – Voilà. Il y a deux choses. Il y a... Mais qui se résument, en fait, à la non-acceptation. Il y a la personne qui va se cristalliser sur ses défauts et qui va ne penser qu'à ça et qui ne va agir qu'à partir de la perception de ses défauts, mais une perception vraiment tendue, c'est-à-dire qu'elle va se mettre en action, mais il y a une partie de son cerveau qui va sans arrêt dire « non, ça ne va pas parce que ça, tu n'es pas capable de... parce que tu es comme ça », donc en fait, ça va se mettre en boucle. Donc, il y a une cristallisation qui densifie. Et puis, il y a la personne qui ne se met pas en mouvement parce qu'elle va... En fait, elle va agir dans la vie, mais sans s'interroger sur ses fonctionnements profonds. En fait, elle va éviter de faire face à ses limites et à ses contraintes et ça va créer exactement la même chose, c'est-à-dire sa capacité à créer du nouveau va se restreindre. Parce qu'en fait, toute création de l'être humain, c'est un mélange de mémoire et de création nouvelle. La mémoire, c'est un peu comme si c'était la vie densifiée qui a pris une forme et cette forme, elle se répercute. Et la créativité, c'est la vie libérée des contraintes qui, de l'un à l'espace, l'autre, elle va créer quelque chose de nouveau. Et en fait, on est tous le mélange de mémoire qui se répète et de vie qui s'exprime. Et on voit tous chez soi ou chez d'autres personnes, des personnes qui ont cette mémoire un peu cristallisée et on voit des boucles, des boucles de répétition de cette mémoire qui tourne et qui se reproduit de jour en jour. Parfois, on a l'impression d'être dans un jour sans fin tellement qu'on a l'impression que les mémoires qu'on fait de nos propres mémoires se répètent. Donc, on est tous un mélange de ces deux aspects. C'est pourquoi, en fait, la pleine acceptation de nos fonctionnements comme étant à la fois des particularités riches qui font notre richesse, mais aussi des contraintes et des limites qui doivent être honorées parce qu'elles enveloppent la vie et parce qu'en les honorant, ça permet en fait à ce que le réceptacle de la vie soit mouvant. C'est-à-dire qu'en fait ça crée une espèce de, dans ce que j'entends, j'ai l'image d'une matrice, un peu d'une structure qui va contenir en fait la vie et qui va lui permettre en même temps de s'exprimer parce qu'il y a cette structure. Est-ce que j'ai bien compris ? Voilà, c'est ça. On peut comparer aussi à une forme d'argile. En fait, la vie sur Terre, s'il n'y a pas de contraintes et de limites, elle ne pourrait pas s'exprimer. Elle ne serait inexistante. En fait, on ne sera pas dans cette température. Et en étant dans cette vie-là, on est des êtres de défauts. On est forcément des êtres de défauts entre guillemets, c'est-à-dire limités. Les défauts en termes de limites. Et en fait, nos limites et nos contraintes, si on l'exprime de manière positive, parfois, quand on l'exprime de manière négative, on va dire que ce sont des défauts. Et justement, tu parles d'acceptation de ces limites. Est-ce que tu peux nous peut-être nous donner quelques pistes sur comment faire ce chemin, justement, d'acceptation de ces limites ? Il n'y a pas plus de manière de faire, mais qu'est-ce que toi, justement, peut-être, tu invites à faire pour tes élèves ? Par quel biais tu les mènes vers ça ? Alors, d'abord, je pourrais dire que le fait d'accepter complètement les limites et les contraintes, ça n'empêche pas, en fait, d'avoir des buts à atteindre ou d'avoir envie d'apprendre des choses ou d'avoir envie que sa structure bouge de manière positive. Simplement, au lieu de se focaliser sur le but à atteindre, on devient le chemin à parcourir. On est dans la pleine jouissance, en fait, du chemin qui est en train de se déployer sous nos pas. Et moi, ce que je fais ou ce que je transmets, tout d'abord, c'est ralentir, apprendre à ralentir et à contempler. Parce que parfois, si on est un peu vigilante sur notre manière de fonctionner, la plupart du temps, on est rarement, en fait, sur le chemin. On est dans l'angoisse de la possibilité que le but se réalise ou ne se réalise pas. On est… C'est rarement dans l'instant présent, en fait. Voilà. Oui, c'est ce qu'est cartelé, décrit dans ses livres à propos de l'acceptation d'une monde présente. Ce n'est pas une acceptation passive. En fait, ce n'est pas quelque chose qui fait qu'on arrête de… complètement d'être des personnes bonnes parce qu'on sent à l'intérieur de soi quelque chose qui… Non, c'est au contraire. Parce qu'on semble à colère, par exemple, ou l'envie de destruction. On ne va pas devenir des monstres pour autant, en fait. C'est simplement intégrer toutes les parfaites de soi, mettant la pleine expression de notre mémoire et de notre créativité, mais l'intégrer dans quelque chose qui va se transformer, qui va devenir vraiment quelque chose de précieux. Et en fait, on peut vraiment faire confiance dans cette acceptation du réel tel qu'il se présente à partir du moment où on a compris que les craintes qu'on protégeait, c'étaient les craintes du vivant, et l'harmonie et le vivant, à partir du moment où on a fait ça comme nous seuls, on n'a rien à craindre dans la pleine acceptation et de voir vraiment toutes nos zones d'ombre. Au contraire, en fait, la prise en compte de nos défauts, c'est aussi la prise en compte de toutes nos mesquineries, de toutes nos pensées un peu retorces ou quelque chose qu'on ne trouverait pas glorieux. Et au contraire de l'avis, elle se cache derrière ça, puisqu'en fait, si on va nier nos fonctionnements, on va reproduire les schémas en boucle. Et par contre, quand on voit réellement nos « défauts », nos fonctionnements un peu retorces, et qu'on les accueille avec bienveillance et gratitude, vraiment les intégrant à l'intérieur du corps, il se passe quelque chose d'absolument incroyable, c'est-à-dire que tout d'un coup, l'énergie se libère. Et cette énergie, c'est des potentiels créatifs. Créatifs, donc pas destructeurs. C'est la contention qui le détruit, ce n'est pas la libération. Et selon toi, du coup, ce qui va aider justement à accueillir, comme tu dis, avec bienveillance, avec amour, ces parts d'ombre de nous, ça passe, je dirais, le premier pas pour toi, ça serait quoi pour quelqu'un qui s'engagerait sur ce chemin-là ? Un des premiers pas possibles, disons. Alors, l'un des premiers pas possibles, oui, c'est comme je te le disais tout à l'heure, c'est vraiment apprendre à accueillir. Apprendre à accueillir. Et en fait, c'est une manière de fonctionner qui fonctionne un peu comme un muscle, c'est-à-dire qu'on a commencé à la mettre en pratique au début, ce n'est pas facile parce qu'en fait, ça demande à se concentrer. Concentrer, ça veut dire être centré avec. Et en fait, ce chemin de libération passe vraiment par la libération des tensions psychiques, émotionnelles qui sont engrammées dans le corps. Et en fait, c'est une discussion perpétuelle entre le psychisme et le corps. Et donc, l'un des premiers pas, en fait, c'est apprendre à se concentrer. Donc, concentrer, souvent, pour se concentrer, justement, ça demande une tension. Alors que se concentrer, ça demande une attention qui n'est pas une tension. Une attention pour être, du coup, centré avec. Donc, on apprend, en fait, à se concentrer dans différentes parties du corps, déjà pour améliorer notre capacité de concentration. Et je crois que le premier pas, c'est vraiment ça, améliorer sa capacité de concentration, parce que du coup, on va libérer, en ayant une capacité qui augmente, de plus en plus d'espaces psychiques, de plus en plus d'espaces physiques. Donc, ça va passer, par exemple, par se poser, soit une pratique corporelle qui peut-être peut nous y aider, ou se poser et puis venir ressentir qu'est-ce qui se passe dans notre corps. Alors, moi, la pratique corporelle, c'est vraiment la base. Il y a des personnes pour qui s'asseoir, c'est compliqué, et même s'asseoir dans le corps aussi, c'est compliqué. Donc, on va devoir, dans ce cas-là, passer par des choses plus toniques, d'abord pour que ça lâche. Faire expérimenter aux gens les contractions, parce que parfois, les gens ne pensent même pas qu'il y a des contractions. Et parfois, assombrir la contraction, ça permet de libérer. D'autres fois, pour des personnes, ça va être des exercices de libération, directement, qui vont libérer. Passer par des exercices corporels, oui, c'est vraiment, vraiment, vraiment important, parce que c'est ce qui, en fait, permet d'augmenter en capacité, en fait, de transformation alchimique de soi. Et j'imagine, je sais, pour le pratiquer aussi, que justement, en partant dans cette exploration corporelle, on va aussi se heurter à nos limites physiques, qui certainement répondent justement à ces limites psychiques, ou sont l'incarnation, quelque part, de ces limites psychiques, ou de choses qui se sont engrammées de notre histoire. Du coup, j'imagine que toi, notamment avec tes élèves et tout ça, il doit certainement arriver des moments où certaines se heurtent à ça, et c'est pas toujours facile. Comment, justement, tu vas peut-être les aider à accueillir que tel geste, c'est impossible pour elles pour l'instant, ou tel geste crée telle douleur, etc.? En fait, la plupart du temps, je vais amener les gens, en fait, à une situation inconfortable, parce que c'est important, en fait, de travailler à partir de l'inconfort, les tensions et l'acceptation, mais pas trop. C'est-à-dire que si c'est vraiment trop inconfortable, ça va être contre-productif, et s'il y a quelque chose dans le corps qui va se retirer de l'expérience, et qui va se proposer de dire « non, non, non, c'est trop dur, vraiment, c'est pas possible », et ça va être très difficile, après, de réemboîter cette partie du corps qui s'embarque. Donc, il va y avoir un rejet. Si la personne se met à un rejet d'expérience, ça m'est déjà arrivé dans des groupes un peu gros, et que je vois qu'il y a une personne qui a eu beaucoup de traumatismes, et je vois que le corps, la totalité du corps est à l'extérieur du corps. Cette personne, si après, je ne l'ai pas encore partifiée, c'est compliqué de trouver des clés immédiatement pour qu'elle réussisse un espace qui a été très douloureux pour elle, qui est l'espace de la présence. S'il y a eu beaucoup de traumatismes, l'espace de présence est douloureux. Donc, en fait, il faut y aller vraiment, petit bout par petit bout. Donc, il faut que ça soit inconfortable, mais pas trop. Parce que ça, ça dépend des personnes. Et donc, on va être dans une situation inconfortable, et à partir d'une situation confortable, on voit ce qu'on peut lâcher, en fait, pour dépasser cette situation d'inconfort, et pour voir que la personne commence à expérimenter comment, par la concentration, par la présence, et par le jeu des impulsions, donc des contractions détentes, elle va dépasser une situation inconfortable. Il arrivera une situation inconfortable après, mais pas forcément où. Et il faut savoir que, des fois, les situations, elles n'ont pas besoin d'être confortables. L'être humain contemporain, en tout cas, a une telle capacité à s'extraire de l'expérience, même des expériences agréables, il peut s'extraire des expériences agréables. Donc, elle va se dire, je peux, en fait, par la chimie en thème, dépasser une situation inconfortable, ça va commencer à s'engramer dans l'inconscient, et puis après, petit à petit, comme ça, la personne va s'apercevoir qu'en explorant différentes zones du corps, il va y avoir des libérations qui vont se faire émotionnelles et physiques. Après, il arrive que, du coup, j'ai des élèves qui pleurent. En fait, les pleurs sont l'expression du deuil de l'émotion qui commence à se guérir. Donc, c'est des pleurs un peu particuliers qui sont des pleurs de libération. Et souvent, l'être humain, il a du mal. Il y a un refus de l'expérience aussi parce que la libération est douloureuse. En tout cas, ce n'est pas qu'elle est douloureuse, mais en tout cas, c'est un deuil. Et il y a des larmes de deuil qui s'expriment, et c'est très beau parce qu'on voit des personnes vraiment désolées, même en général soulagées parfois de pleurer. Donc, voilà. Et je sais que tu es dans… te connaissant bien, je sais que tu es vraiment dans une boîte consciente, justement, dans ta vie, et que quelque part, ce que tu fais expérimenter par le corps, c'est aussi une manière de faire expérimenter dans l'être, en fait. Et justement, comment ce qui se passe dans le corps, tu pourrais faire le parallèle avec ce qu'on peut vivre dans la vie quand on essaie d'être sur un chemin de conscience ? C'est-à-dire ce mécanisme-là, ce processus que tu décris, est-ce que tu vois justement le parallèle avec ce qu'on peut vivre dans la vie face à nos… peut-être des choses qui peuvent nous arriver, qui nous mettent dans une sorte d'inconfort, justement, ou qui nous placent face à nos limites ? Oui, du coup, je vais donner un exemple. Admettons qu'une personne travaille en entreprise ou travaille avec d'autres personnes. Ce qui se passe souvent quand on est dans un groupe, c'est qu'il y a des cristallisations, des crispations qui se créent, puis les gens passent outre, puis il y a une nouvelle crispation qui se fait, puis une nouvelle crispation. Et une personne comme ça, elle va accumuler toute une série de crispations, mais ça va passer d'un degré zéro de tension interne, à deux, trois, quatre, cinq, ça va s'accumuler comme ça de plus en plus. Et pourquoi ça s'accumule ? C'est que justement, il n'y a pas ce travail d'infini des émotions qui pourrait lui permettre justement de libérer les tensions internes, de retourner en présence des personnes avec qui elle travaille ou en présence des personnes qu'elle fréquente au quotidien, et de communiquer avec cette personne en ayant libéré, je ne dis pas la totalité, mais au moins une part de sa part en ligne positive. C'est la charge de l'émotion. Donc la plupart du temps, les personnes vont accumuler comme ça les tensions, ils vont s'exprimer à partir de toutes ces tensions accumulées, ce qui fait que dans le quotidien, il y a des stades de créativité, des stades de notre créativité, des stades de créativité de groupe, qui va se restreindre à cause de ça, parce qu'en fait, les gens passent, moi aussi, c'est vraiment un ouvrage. En fait, il va y avoir des tensions qui vont s'accumuler, et on va s'exprimer, on va créer à partir de ce bloc de masse de tensions et de notions. Et donc, la vie et la créativité, elles se restreignent. Et il n'y a qu'à voir comment fonctionnent socialement les gens, voir comment va notre société, pour voir que notre société, c'est juste un bloc de tensions, comme ça, et que chacun s'exprime à partir de son sac de nœuds. – Oui, notre société, elle nous invite aussi à tenir bon, à ne pas s'écouter, à tenir le coup, et voilà. Donc effectivement, on est conditionné par la société pour plutôt fonctionner à l'inverse de ce que tu décris, c'est-à-dire à l'inverse de la conscience de soi, en fait. Parce que ce que tu décris, le fait de, je dirais, de se libérer au fur et à mesure aussi des tensions qui peuvent arriver, des émotions, etc., des frustrations, ça demande déjà d'en avoir conscience au fur et à mesure. Parce que moi, ce que je vois, c'est que souvent, les personnes, pour ressentir ces tensions, ont besoin qu'elles soient à un niveau déjà très haut, qui fait qu'elles vont exploser, enfin, ça va être violent le moment où, justement, elles vont les ressentir. Parce qu'il n'y a pas, peut-être, la finesse de perception, et puis ce temps pris pour juste se poser avec soi, et sentir qu'est-ce qui est présent en soi, en fait. C'est l'hygiène quotidienne, en fait, dans ce que je vois. – Oui, c'est exactement ça, en fait. Plus on va laisser se répercuter inconsciemment les choses, et puis au moment où ça va exploser, ça va prendre des proportions absolument incroyables. C'est comme un muscle qu'on fait travailler, c'est-à-dire que plus on fait travailler, plus on développe cette perception subtile des fonctionnements internes, et plus on va pouvoir, en fait, libérer ces masses d'énergie contenues au fil du temps, et pouvoir créer, en ayant comme base cette énergie qui se développe. – Alors physiquement, quand on pratique la danse, par exemple, c'est absolument jouissif d'avoir cette sensation de libération. On a l'impression d'avoir des bulles qui pétillent dans le corps, d'avoir des sensations… Des fois, je dirais que ça peut faire pleurer, parce qu'une émotion, parfois, ça fait pleurer, ça fait rire, et puis dans la vie personnelle, on voit que la vie n'a plus du tout la même saveur, c'est incroyable. Et les relations humaines, tout bouge. Et pour revenir par rapport au fait d'intégrer ses propres défauts, je n'avais pas trop l'idée de… Il y a deux choses que j'avais du mal à accepter dans tout pianisme, c'est l'histoire du pardon, et puis l'histoire de la disconfessée. Et je disais, pourquoi s'auto-flageller, c'est-à-dire… En fait, j'avais la perception de ça, parce que c'est devenu comme ça, on est des êtres mal intentionnés, de défauts, et j'avais l'impression que ça cristallisait, comme si on n'était pas bons, quoi, pas des êtres bons. Et en fait, ça ne fait pas longtemps que je fais cette auto-confession interne, et c'est exactement l'inverse qui se passe, parce que quand c'est ça justement avec le bienveillant, c'est-à-dire que, ah oui, je suis un être imparfait, je suis un être qui a des limites, je suis un être qui est humain justement, et que du coup j'ai toutes ces contractions mentales par rapport aux animaux, je me fais des nœuds psychiques, je vais avoir des problèmes d'égo, je vais avoir des problèmes, je suis mal dans ma peau. Mais en fait, de regarder ça en face, du coup avec mes exercices de perception corporelle combinés à cette confession personnelle, c'est incroyable, parce que du coup ça fait la même chose que les écrits de Buzz qui explosent, on sent vraiment tout. Ah ! Ouf ! Ouf ! Et il m'a rendu… Ecoute, pour vous raconter la petite histoire, je m'étais énervée sur une personne, mais ça n'avait pas de sens en fait. La semaine d'avant, j'avais eu plein de séries de problèmes, c'est comme ça que ça se passe en général. Plein de trucs que je n'ai pas fait, ouf, qui s'étaient accumulés. Et une personne a fait quelque chose, et du coup, je lui ai fait une remarque, et elle a mal pris, et du coup, c'est monté comme ça un peu crescendo, ce qui fait que le soir, je culpabilisais. En fait, j'avais peur d'avoir blessé cette personne, donc je suis dans la culpabilité, je ne suis pas une bonne personne. Donc, j'étais prise dans un knick-knack mental, et en même temps, je gérais mon groupe d'élèves. Et comme j'étais dans quelque chose qui s'était accumulé toute la semaine, j'avais aussi peur de ne pas avoir été une bonne prof. Du coup, ça s'était, mais vraiment, on fait des strates comme ça. Et c'est là, la première fois où j'ai commencé à travailler sur... Ben ouais, peut-être que je ne suis pas une bonne personne, peut-être que... Donc, en fait, j'ai regardé en face et dit, peut-être que oui, peut-être que j'ai besoin d'avoir raison, peut-être que... Et en fait, ça s'est mis... Du coup, en remettant ça dans le corps, je me suis mise à pleurer, surtout, c'est tout ce qui s'est passé. Du coup, comme j'avais beaucoup d'exercices de conscience corporelle, je m'étais réveillée au milieu de la nuit, parce que du coup, avec l'angoisse, ça se m'avait réveillé au milieu de la nuit. Du coup, j'ai fait des exercices au milieu de la nuit, ça m'a rendormie, parce que du coup, les exercices de conscience corporelle, ça apaise. Et le lendemain matin, en me réveillant, j'avais une pêche et un amour inconditionnels, et j'avais comme ça des vagues d'amour qui submergeaient un truc un peu mystique et un peu... Ah, c'était incroyable ! Et en fait, tout ça, pour dire, c'est plus... En fait, on appelle ça la materia prima en alchimie. Et en fait, c'est la pierre sur laquelle on travaille, c'est-à-dire les nœuds, les contractions psychiques et physiques. Ce sont les densités sur lesquelles on travaille. Et pour vous dire à quel point il faut aimer vos défauts, c'est-à-dire que plus les contractions sont fortes... Moi, j'avais une accumulation sur une semaine, donc en fait, les contractions étaient vraiment très fortes. Plus vos nœuds et vos contractions sont fortes, plus leur libération crée quelque chose d'incroyable, en fait, de perception d'amour et de potentiel, de créativité. Puis après, je suis retournée, je suis allée voir mes élèves. Moi, je suis arrivée, mon énergie était vraiment différente, j'étais super bien. Je suis repartie, d'ailleurs, de ces quatre jours de soins intensifs. Et puis, je suis repartie fatiguée, je suis repartie en pleine forme. Voilà. Ah, c'est intéressant. Et du coup, est-ce que tu peux nous dire quelques mots de comment tu vas, toi, explorer ce thème dans le cadre de la retraite ? Enfin, sans trop en dévoiler non plus, mais... Eh bien, du coup, j'utilise les outils que j'utilise pour moi au quotidien et que je transmets, c'est-à-dire le tony et le tantrisme cashierien et la digestion des émotions. Et en fait, ce que je propose, c'est à la fois un accompagnement psychologique, entre guillemets, c'est-à-dire que ce n'est pas vraiment un accompagnement psychologique dans le sens où on peut le considérer un psychologue, parce qu'en fait, on a toutes des contractions psychologiques. C'est vrai que quelqu'un qui a eu beaucoup de chocs a des contractions très, très, très, très denses, et quelqu'un qui aura eu des chocs un peu moins, les contractions sont moins denses. Mais en fait, en tant qu'être humain, depuis tout petit, vivre, c'est se confronter aux limites, vivre, c'est se confronter à la frustration, et vivre, c'est se confronter à la douleur. Pour tous les êtres vivants, plutôt les êtres humains. Je vois la différence avec ma chienne, ma chienne, elle va être contrariée par quelque chose, deux minutes après, elle a une capacité de résilience incroyable, quoi. Je trouve que c'est trop, elle a une capacité d'amour, de résilience, mais l'être humain, lui, ça va se blesser, et après, il va avoir tendance à cristalliser, à mémoriser, et puis à se réperciter. Donc en fait, il faut savoir que peu importe ce qui vous est arrivé dans la vie, c'est pas peu importe, c'est important ce qui vous est arrivé. C'est important parce que c'est des triggers. C'est pas important parce que ça vous définit comme personne ayant plus de bâton dans les roues que les autres. C'est important, c'est parce que c'est votre histoire et que c'est vos trésors, en fait. C'est votre calice à l'intérieur duquel vous avez enfermé la vie. Donc, j'accompagne sur le plan psychique dans le sens où ces histoires ou ces événements sont importants parce que c'est votre matière première, c'est votre matière primaire, quoi. Et c'est ce qui s'est engrammé aussi dans votre corps. Et on va faire en fait des postures de yoga. En fait, ces postures de yoga, pareil, on va les utiliser en fait comme contraintes. Parce que du coup, c'est une forme, la posture de yoga. Donc, c'est un calice, c'est une contrainte à l'intérieur duquel on se pose et à l'intérieur duquel la vie se pose aussi. Et on va essayer de bouger à l'intérieur de ces structures et voir comment on peut bouger à partir de la vie, solution des tensions. Et en fait, on va faire toute une série de mouvements, de postures, de mouvements de danse. Et on va apprendre, en fait, d'une part à se concentrer, à avoir la capacité de concentration qui augmente. Et d'autre part, à repérer nos tensions pour pouvoir discuter avec, pour pouvoir libérer, créer de l'espace en fait, à partir duquel la vie va pouvoir s'exprimer de manière autre. En fait, légèrement autre. Mais en fait, ce sera toujours vous qui vous exprimez à partir de vos particularités. Et vous allez avoir un plus grand potentiel, un plus grand espace de création et d'expression. Alors moi, ayant un peu expérimenté avec toi, effectivement, je me souviens d'un atelier en ligne où tu nous avais simplement, j'espère, laissé descendre son dos, ses bras, sa tête vers le bas, debout, les jambes tendues, etc. Et effectivement, alors c'est assez subtil et tu le fais très bien en atelier, c'est peut-être plus difficile d'en parler. De juste plonger, en fait, je me souviens de ce terme, tu disais plonger dans le mouvement. En l'occurrence, c'était un mouvement statique, c'était un mouvement intérieur. Mais de vraiment essayer de plonger dans cette expérience, parce que là, pour le coup, dans cette posture-là, ben oui, on sent nos limites, on sent les jambes qui tirent, on sent que nos bras ne vont pas, nos mains ne souffrent pas forcément la terre, selon notre souplesse, etc. Et de juste respirer et plonger juste là-dedans, et quelque part, plonger, pour moi, j'ai senti aussi vraiment comme accepter ces limites. En fait, le corps se détend et ces limites sont repoussées, en fait, sont agrandies. Effectivement, le contenant est agrandi. Parce qu'il y a cette espèce de retournement mental, on n'est pas dans la gym comme on dit, allez, vas-y, tire sur tes bras, tu vas y arriver, fais un effort, etc. C'est complètement à l'inverse de ça. Le lâcher prise, et puis, ok, tu m'abandonnes à ça, en fait, et je m'abandonne avec mes jambes qui tirent, mes machins, mes trucs, c'est pas grave. Je m'abandonne. Et c'est assez extraordinaire de voir comment, par ce retournement, le corps finalement agrandit complètement ses possibilités et ses limites. Voilà, pour décrire un peu ce que tu peux amener de manière très subtile et très simple en même temps. C'est vraiment, pour venir sur cette idée de plongée, ça va nous permettre aussi de nous entraîner pour devenir de plus en plus, je vais dire, c'est comme un muscle, donc en fait, plus on va s'entraîner, plus on va être capable de plonger dans sa perception et dans sa concentration. Et en fait, on va repérer aussi à chaque fois qu'on suit l'expérience. Et en s'entraînant comme ça, on va être capable, à chaque fois, de mieux en mieux, de repérer quand on est en train de fuir l'expérience. Et ça peut même se jouer, là, par exemple, au moment où je prends la parole, je suis beaucoup plus présente maintenant qu'il y a cinq minutes, parce que du coup, je suis en train de vous parler de ce phénomène. Pour vous dire que c'est quelque chose qui s'entraîne continuellement et pour toute la vie. Et en fait, ça, c'est vraiment un cadeau fait à la vie, c'est cette capacité, en fait, à vivre pleinement l'expérience. C'est quelque chose, en fait, qui devrait être enseigné depuis tout petit, parce qu'en fait, l'être humain a apparemment des difficultés d'incarnation, ce n'est pas naturel. Et du coup, je connaissais un prof de théâtrice qui disait que c'était anti-naturel, ce qui est bizarre. Et moi, je me suis dit, au début, je pensais que c'est un enfant, j'avais spontanément, et au fur et à mesure qu'il avait des chocs dans sa vie, il me perdait. En fait, j'ai vu sur mon dernier enfant, un enfant, quand il hurle, quand il vient au monde, c'est juste que c'est douloureux, en fait, et que c'est son premier nom. Et c'est son premier « Maman, donne-moi, libère-moi de cette douleur, donne-moi de la faim, donne-moi à manger, libère-moi de la faim ». Après, il va réclamer à ce qu'on le libère de la perception désagréable qu'il a. Et en fait, l'être humain a cette faculté ou cette manière de fonctionner qui fait que depuis tout petit, il y a une difficulté à entrer pleinement dans l'expérience. Et donc, ça dépend, ça va dépendre des personnes. Et je pense qu'avant, puis pour avoir croisé des personnes en Afrique, il y avait une densité d'êtres beaucoup plus forte. C'est vrai que l'être humain moderne, on ne nous apprend pas ça, en fait, d'être pleinement dans l'expérience. D'où ces exercices, d'où l'importance de ces exercices, qui ne vont nous faire prendre conscience. C'est-à-dire qu'on n'est même pas conscient qu'on n'est pas dans l'expérience, qui vont nous faire prendre conscience des moments où on s'extrait de la vie. Et le moment où on n'est plus à son service, finalement, on est au service de quelque chose qui est en vous libre, et la vie, pour l'honorer, elle a besoin vraiment de notre qualité de présence. Dans ce que tu dis, ça me fait penser vraiment que, ça me confirme dans le fait que toutes les voies mènent à ça, cherchent ça, tournent autour de ça. Parce que je pensais à mon expérience de méditation de pleine conscience quand je me suis formé à la pleine conscience. C'est exactement aussi ce qu'on nous apprend dans le fait de juste être là, respirer, et sentir quand on part, repérer en fait, quand notre mental nous emmène ailleurs, etc. Et pas chercher à lutter contre ça, mais juste au contraire se remercier de s'en être rendu compte. Elle nous disait toujours, quand vous vous rendez compte qu'il y a une pensée qui vous a amené ailleurs que là, maintenant, dans l'expérience, remerciez-la, parce que ça veut dire que vous êtes déjà revenus. Si vous n'étiez pas revenus, vous ne vous en verriez pas compte. Et hop, vous juste vous revenez dans votre respiration. Et effectivement, on se rend compte qu'elle nous disait, mais votre mental est fait pour ça, pour partir, donc tout le temps, d'avoir tout le temps des pensées, donc c'est pas la peine de chercher à lutter contre. Par contre, vous pouvez développer autre chose qui va quelque part, et en prendre conscience et contrebalancer. Et vraiment ce mouvement, moi, ça m'a vraiment retourné quelque chose aussi, justement par rapport à la volonté, tu vois, le fait de vouloir bien faire, faire le pile et tout ça, de me dire, ah ben chouette, je viens de me rendre compte que j'ai une pensée, ça veut dire que je suis déjà revenu. Ah ben merci, enfin de me féliciter, et puis hop, de revenir. Eh ben ça change complètement quelque chose aussi, justement par rapport à nos limites et à, tu vois, à nos imperfections, entre guillemets, d'être dans ce retournement-là, de se dire, super, je viens de me rendre compte qu'en fait, j'étais partie, quoi. C'est toute autre chose que de dire, oh purée, j'y arrive pas, j'ai toute ma ligne de course qui passe dans la tête. Ça change complètement, et du coup, il y a une détente qui fait que ben après, c'est beaucoup plus facile aussi d'être dans la présence, en fait. Oui, et puis on peut aussi jouer le jeu de la pensée, c'est-à-dire, ben je pense, mais vraiment penser. On s'aperçoit que, du coup, quand on pense vraiment, du coup, le retour dans le corps se fait aussi. Dès que les choses sont vraiment tellement acceptées, oui, c'est ça, de toute façon, elles ne peuvent pas se maintenir, parce que, du coup, de nouveau, la vie s'exprime, et la vie s'exprime de manière toujours différente. Elle va jamais faire deux fois la même chose. Donc, à partir du moment où on prend le temps pour la vie mobile, elle, elle va s'exprimer de manière différente. Elle n'aime pas, elle ne va jamais faire deux fois la même chose. Ce qui est très important pour les choses trop belles, parce qu'en fait, pour justement les illuminations et les sensations physiques incroyables, c'est qu'en fait, ça va parvenir. Toutefois, ça sera forcément différent. Merci, Maïane. Est-ce que tu voulais nous proposer une micro, nous faire sentir un tout petit peu, très rapidement, peut-être, ou pas ? Est-ce que c'est possible en deux minutes, peut-être ? En deux minutes, alors ? C'est pratique. En trois minutes. Alors, en trois minutes, je vais vous demander, déjà, de vous demander si vous êtes debout ou si vous êtes assis. Est-ce que vous êtes debout ou vous êtes assis ? Et répondre physiquement à la question « Où suis-je ? ». Donc, vous ne répondez pas à votre bruit de cerveau, vous répondez physiquement « Où suis-je ? ». Puis, vous allez trotter les mains. Voilà. Et serrez les mains et prenez attention sur le contact des mains entre elles. Et uniquement sur le contact des mains entre elles. Continuez à répondre physiquement à la question « Où suis-je ? ». Et puis, vous allez ouvrir les mains et vous allez porter votre attention entre l'espace, entre les deux paumes de mains. Vous sentirez la paume de la main droite et la paume de la main gauche. La paume de la main droite et la paume de la main gauche. Et puis, vous allez ouvrir les mains et vous allez porter votre attention entre l'espace, entre les deux paumes de mains. La paume de la main gauche. Vous allez faire des tout petits mouvements des mains. Vous avez une grande inspiration. Et à l'expiration, vous allez poser vraiment vos pieds ou vos fesses sur le sol en fonction de ce qui est en contact avec le sol. Vous allez voir si la densité entre les deux paumes de mains change. Puis, de nouveau, on inspire. Et on se pose sur le sol comme si on posait un sac très lourd. On continue plusieurs fois à inspirer. Et expirer, poser sur le sol. De nouveau à inspirer. Et expirer vers le sol. Vous lâchez les tensions des épaules. Puis, sentez et visualisez comme un soleil entre vos mains. Ramenez votre attention sur le plexus. Sentez comment vous vous percevez au niveau du plexus solaire si vous vous sentez tendu, légère. Et lentement, je vais compter jusqu'à trois. Et on va poser ce soleil sur le plexus. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix. On repose sur le plexus. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix. Et on repose sur le plexus. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix. Et on repose sur le plexus. Un, deux, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix. Portez bien votre attention sur le contact des mains avec le plexus. Et posez au sol. Et puis quand c'est bon pour vous, revenez. C'était vraiment rapide. C'est bien pour goûter, tu vois. Avoir le goût sur le bout de la langue. En goûter, c'est exactement le bon parce qu'en fait c'est ça qu'on va faire du mouvement et apprendre à s'en délecter. Merci Marianne. Pour finir, est-ce que tu aurais une petite formule magique, une phrase qui te fait du bien, qui te permet peut-être justement de te recentrer ou de te remettre au bon endroit en toi quand t'en as besoin ? Alors, pour me recentrer, j'en avais une ou deux parce qu'en fait il y en a une que je ne me souviens pas exactement. J'avais entendu une fois et puis j'en avais une ou deux autres parce que celle-ci n'était pas précise. En fait, je m'en dis plusieurs. Alors, je me rappelle que je suis au service de la vie. Je veux dire, je suis au service de la vie. Pourquoi ? Parce que j'ai plein de contractions. Parce qu'en fait j'ai toujours envie de faire plein de choses. Donc, quand j'ai envie de faire plein de choses, c'est toujours un problème. Je ne vais pas être projetée sur le but à atteindre et ne pas avoir peur de l'échec. Et quand je me laisse trop emporter là-dedans, je veux dire je suis au service de la vie. Après tout, pourquoi on est au monde si ce n'est pas pour ça ? Et l'autre, donc l'autre phrase. Donc, l'autre phrase, c'est je suis le chemin. Je veux dire, je suis le chemin. Je suis au service de la vie. Qui équivaut à la phrase dont je ne me souviens pas. C'était un pas après l'autre et je ne suis pas, je ne dois pas maîtriser le résultat. Je ne suis pas au service de la vie. Je ne suis pas au service de la vie. Qui équivaut à la phrase dont je ne me souviens pas. C'était un pas après l'autre et je ne suis pas, je ne dois pas maîtriser le résultat. C'est quelque chose comme ça. Je me rappelle, je me souviens. Un pas après l'autre. Un pas après l'autre. Merci beaucoup Imane. Merci à toi. Merci à tout le monde. On fait des échanges avec toi. Il s'agit de... Ecoutez, on se retrouve demain pour l'interview de Jessica. Passez une belle journée du coup. Avec un beau soleil dans le plexus et des pieds bien posés pour la terre. Une belle journée à tous. Merci. A bientôt.

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