Belgaï is hosting interviews with candidates for the 2024 elections to inform voters. Armine Harayan, a candidate for the MR party in the European elections, discusses her personal and professional background. She is passionate about promoting European values and wants to be politically engaged in Belgium. She also wants to strengthen relations between Armenia and the European Union. Her main concerns are preserving Armenian identity and culture while integrating into Belgian society. She believes that Belgium and Europe face challenges such as transitioning to a sustainable economy, addressing climate change, reducing social inequalities, and ensuring security. She proposes measures such as extending nuclear power plants while also investing in renewable energy sources. She also emphasizes the importance of diversity and inclusion in Belgian society and supports initiatives and accurate media representation. She believes that immigration should be managed responsibly, and she supports
Notre voix, notre vote. L'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgaï pour être encore mieux informés avant votre vote. Bonjour à toutes et bonjour à tous. Bienvenue sur Belgaï, dans un nouvel épisode de Notre vote, Notre voix. Et aujourd'hui, nous avons le plaisir de recevoir Armine Harayan, sixième effective sur la liste MR aux élections européennes. Bonjour, Armine. Bonjour, Linda. Comment vas-tu ? Très bien, merci.
On est ravis de le savoir. Est-ce que tu peux nous parler un petit peu de ton parcours personnel et professionnel ? Oui. Donc, je m'appelle Armine Harayan. Je suis née à Yerevan. J'ai 48 ans. Je vis en Belgique depuis 2010. Et les dernières six ans, je vis à Bruxelles. Je suis très active dans la vie communautaire belgique, dans la vie communautaire arménienne. Certains me connaissent en tant que l'ancien membre du comité des Arméniens de Belgique. Les autres, peut-être, me connaissent de mon émission que j'animais sur Belgaï, 100 ans de parcours des Arméniens de Belgique.
D'ailleurs, ça s'est arrêté par la réglementation de la campagne. Donc, c'est interdit d'exercer le journalisme quand on est candidat. Et par respect pour la radio Belgaï, dont on te remercie. Oui. Mais je suis impatiente de le reprendre après les élections. Surtout que tu as découvert des histoires assez fantastiques. Oui. Et donc, j'étais déjà très active dans ma vie à Yerevan, en Arménie, à partir de mes années étudiantes. Donc, j'étais membre d'une ONG qui s'occupait des questions de jeunesse.
D'ailleurs, c'était la première ONG de jeunesse. Après, avec quelques amis francophones, on a fondé la première ONG pro-européenne, disons comme ça, la Jeunesse pour l'Europe. Et l'objectif, c'était de promouvoir les valeurs européennes, la démocratie, la liberté de parole, les droits de l'homme en Arménie. Donc, on peut dire que depuis ces années-là, les valeurs européennes sont devenues ma passion. Et donc, on peut dire que c'est ce qui t'a motivé un petit peu à te présenter aux élections européennes.
Évidemment. Moi, je trouve qu'on doit être engagé politiquement dans le pays où on vit. Moi, j'ai une connexion avec la Belgique. Je veux faire quelque chose pour la société belge. Et je veux construire une Europe où chaque voix est entendue et toutes les communautés ont les conditions nécessaires à leur épanouissement. Exactement, exactement. Mais pour une anecdote, ce que je veux dire, c'est que moi, au début, je voulais me présenter pour les élections communales. Déjà l'année passée, je réfléchissais pour me présenter pour les élections communales.
Et donc, un jour, au mois de mars, je pense au début de mars, je reçois un appel de Michel Demarte qui me propose de me présenter sur la liste du MR. Et moi, je dis oui, évidemment. Et je n'ai même pas posé la question parce que pour moi, c'était les élections communales. D'ailleurs, pour les auditeurs qui ne connaissent pas Michel Demarte, Michel Demarte, il est député au Parlement fédéral belge et un grand ami des Arméniennes. Il a fait adopter plusieurs résolutions pro-arménienne ces dernières quatre ans.
D'ailleurs, il est numéro deux sur la liste fédérale du MR. Et donc, je dis oui. Et deux jours après, dimanche matin, je prends mon café et je reçois un appel d'un numéro inconnu. Une femme me dit bonjour Arménie, c'est Sophie Wilmès à l'appareil. Sophie Wilmès, qui j'ai vu seulement, uniquement à la télé pendant le Covid, évidemment chaque jour. Et aussi, c'est la première femme premier ministre de Belgique. Et donc, pour recevoir une proposition directement de Sophie Wilmès, c'est un honneur.
C'est un défi peut-être. C'est un défi et c'est aussi en même temps, c'est très excitant. Et alors, qu'est-ce que tu penses que sont les... Qu'est-ce que tu envisages de... Comment envisages-tu de représenter les intérêts de ta communauté d'origine dans les institutions à la fois belges et européennes ? Donc, aujourd'hui, si je résume les préoccupations de la communauté, c'est la préservation de notre identité et de notre culture arménienne et comment faire ça sans intégration. D'ailleurs, donc d'abord, il faut bien intégrer dans la société belge.
Et au niveau européen, comme je suis candidate pour l'Europe 1, au niveau européen, les préoccupations seraient plutôt les relations entre l'Arménie et l'Union européenne. De renforcer les relations entre l'Arménie et l'Union européenne, notamment au niveau de l'économie, de la culture, etc. Et donc, pour faire ça, moi, je pense d'abord créer les plateformes de dialogue avec la communauté et notamment des forums, par exemple, avec des jeunes, avec des femmes, avec des entrepreneurs, avec des organisations arméniennes pour écouter leurs préoccupations, pour entendre leurs préoccupations et aussi leurs propositions.
Ça, c'est une manière. Je souhaite vraiment développer des programmes éducatifs pour les Belges, pour leur faire connaître notre histoire, notre culture et aussi nos défis en tant que communauté. Et ce sont des défis qui se présentent à pas mal de communautés, en fait. Oui. Donc, au niveau européen, c'est très intéressant. Voilà, toutes les communautés qui vivent en Belgique aujourd'hui. Alors, quels sont, selon toi, les principaux défis de la Belgique aujourd'hui ? Écoute, Linda, les défis auxquels sont confrontés la Belgique et en même temps l'Europe sont plus ou moins mêmes, en fait.
C'est quoi ? C'est la transition vers une économie plus durable, c'est le réchauffement climatique, donc le changement climatique, c'est la réduction des inégalités sociales. Et aujourd'hui, la sécurité est un défi majeur et pour la Belgique et pour l'Europe. Et quelles mesures est-ce que vous proposez pour résoudre ces défis ? Il y a de nombreux points dans le vaste programme du MR, justement. Si je commence à parler de ça, on va arrêter. On n'aura pas fini. Mais je veux quand même donner un exemple, un exemple qui a été largement discuté en nos jours.
C'est la prolongation des centrales nucléaires en combinant avec les énergies renouvelables. En fait, il faut sécuriser l'approvisionnement de l'énergie en Europe avec une production bas carbone. Pourquoi ? Parce que la récente crise énergétique qui a été liée à la guerre en Ukraine nous a montré notre dépendance des combustibles étrangers. Et qu'est-ce qu'on a fait ? Si on a notre production énergétique, notre propre production, alors on éviterait toutes les partialités qu'on a vues en passé. Par exemple, on a refusé le gaz russe, mais en même temps, on a signé un contrat douteux avec notre dictature pétrolière azerbaïdjanaise.
Il y a de forts doutes de croire que l'Azerbaïdjan prend le gaz de la Russie. Ce qu'on ne peut pas prouver. Non, mais quand on pense logiquement, on arrive à cette conclusion. Après, c'est l'un des principaux alliés de Mme von der Leyen, on ne va pas se le cacher. On va retourner vers la diversité culturelle et l'inclusion au sein de la société belge et peut-être de la société européenne par ricochet. Comment est-ce que vous comptez la promouvoir ? Quels seraient vos points principaux ? En tant que membre d'une minorité, c'est un point important pour moi.
Il y a plusieurs manières à promouvoir la diversité culturelle au sein de la société belge. Une de ces possibilités serait de soutenir les initiatives communautaires qui célèbrent la diversité, la richesse culturelle. Aussi, en tant qu'ancienne journaliste, encourager les médias à représenter de manière précise ces diversités et équilibrer toutes les diversités. Présenter un peu toutes les facettes de chaque communauté. Exactement. Quel est ton point de vue sur les politiques migratoires en Belgique et comment est-ce que tu penses qu'elles pourraient être améliorées ? Je te parle aussi du niveau européen.
Exactement. Tout récemment, je pense que c'était le 14 ou 15 mai, l'Europe a voté pour le pacte de l'asile et de migration. Il s'agit de mettre en œuvre une gestion globale de l'asile et de migration de manière prévisible et fiable. L'objectif est de renforcer la solidarité et la responsabilité entre les pays membres. Et donc, certes, ce pacte n'est pas parfait, mais c'est mieux que rien qu'on a aujourd'hui. L'immigration, en fait, bien sûr, est un atout positif pour la société, mais il faut l'assumer et gérer correctement.
En fonction de ça, alors, pour moi, il faut lutter contre l'immigration illégale, parce que c'est aussi pour le bien des gens qui viennent ici. Parce que parfois, des gens qui viennent au sol européen des pays sûrs prennent énormément de risques en période de leur vie aussi, arrivent à l'Europe, après, ils vivent dans la clandestinité et ils ne trouvent pas le travail, ils se font exploiter. Et à la fin, ils se font déporter aussi. Du coup, il ne faut pas prendre des risques vraiment inutiles si ce n'est pas un danger de vie dans votre pays.
Donc, tu serais plutôt pour ce nouveau pacte européen ? Oui. Quel rôle tu penses que la Belgique devrait jouer dans toutes ces affaires européennes ? C'est clair qu'aujourd'hui, l'Europe a plusieurs défis. En fait, il faut que l'Europe s'assure et se fait respecter dans ce continent. Et la Belgique, en tant que pays fondateur et aussi en tant que siège de nombreuses institutions européennes, pouvait jouer un plan important dans ses efforts. Par exemple, la Belgique pouvait participer au dialogue se basant sur sa position géopolitique.
Et alors, la question collaboration, est-ce que vous comptez collaborer avec d'autres partis politiques pour atteindre vos objectifs ? Est-ce que finalement, vous êtes parallèle à d'autres partis politiques ? Est-ce que vos objectifs sont parallèles à celui d'autres ? La Belgique est un petit pays et donc, pour avancer, il faut collaborer, il faut créer des coalitions. C'est normal et en fait, même dans les grands pays, il y a toujours une coalition qui gère le pays. Et donc, pour ça, il faut favoriser le dialogue ouvert et constructif en établissant les canaux de communication directs et fiables.
Il faut chercher les compromis. En fait, c'est très important de chercher des compromis. Une spécialité belge. Pour trouver les solutions pour des questions mais restant fidèles quand même à nos valeurs et aux valeurs de nos électeurs. Alors, on revient sur ton origine arménienne et la question rejoint un petit peu ce que tu disais au début. En quoi est-ce que ton identité arménienne influe sur ton engagement politique ? Aujourd'hui, nous avons cinq candidats d'origine arménienne qui se présentent dans les élections.
Je trouve que c'est une occasion très importante et très bonne occasion pour la communauté arménienne en Belgique de montrer sa force. Je suis convaincue que la communauté doit s'impliquer plus activement dans la vie politique de Belgique et de l'Europe aussi. En fait, les Arméniens se sont situés pendant 5000 ans entre l'Europe et l'Asie. Ils ont joué le rôle de pont en liant ces deux cultures. C'est une expérience énorme qu'on peut mettre en service pour la Belgique et pour l'Europe.
Notre histoire, notre parcours nous donne cette expérience et je trouve que la Belgique et l'Europe ont besoin de ça pour les débats pour faire avancer le pays. Et surtout une certaine capacité d'adaptation. On va passer à un autre chapitre qui touche à l'éducation et la formation professionnelle. Où est-ce que vous vous situez par rapport à l'éducation ? Je trouve que notre système d'éducation doit préparer chacun à s'adapter aux exigences professionnelles et c'est très important de faire la deuxième langue du pays.
Il faut enseigner ça dans les écoles et il faut que ça devienne obligatoire. À l'université, il faut que les étudiants acquissent les compétences qui vont en lien avec le marché de l'emploi d'aujourd'hui. Et à l'échelle européenne, nous visons créer un marché de travail interconnecté et faire reconnaissance des diplômes, des certificats dans tous les pays. De manière quasi automatique au lieu de devoir passer par toutes ces démarches. Et on favorise toujours les programmes éducatifs comme Erasmus et Erasmus+.
Et quant à l'économie belge alors, comment est-ce que vous pensez la stimuler et créer des emplois maintenant ? Ça s'applique aussi au niveau européen ? Évidemment. Pour moi, il faut investir dans l'infrastructure. Il faut aussi soutenir surtout les petits et les moyens entrepreneurs parce que ce sont les moteurs de l'économie. Il faut leur donner plus d'avantages financiers, aider financièrement et donner plus d'avantages fiscaux. Ce serait très intéressant. Surtout que la communauté arménienne est très entrepreneuriale à la base.
Exactement. Donc forcément, ça nous intéresse. Et quelles actions proposez-vous pour lutter, puisque vous en avez parlé, lutter contre le changement climatique et promouvoir ce développement durable ? J'ai commencé un petit peu en expliquant le nucléaire avec les énergies renouvelables, mais il faut en fait mettre en place une stratégie pour promouvoir l'économie circulaire. Et locale. Et locale, oui. Et renforcer le recyclage et la réparabilité des produits pour donner plus de vie à des matières premières. Deuxièmement, développer des technologies de capture de CO2 dans le secteur industriel.
Il nous faudrait une ingénierie de pointe qui va un petit peu rejoindre les projets d'éducation. Exact. Et alors, ma toute dernière question, qui va être très, très difficile. Comment comptes-tu assurer la transparence et la responsabilité dans ton mandat politique ? Que nous te souhaitons. Merci. Avant tout, maintenir une communication directe et ouverte, transparente avec mes électeurs. Je vais partager régulièrement les informations, ce que je fais, des plénaires, des sessions, etc. Je vais publier des rapports de temps en temps.
Aujourd'hui, nous sommes dans les médias sociaux et tout est ouvert, tout est transparent. Et les dialogues, rencontrer des gens très systématiquement, faire les dialogues. Et continuer le travail de terrain quelque part, que tu as déjà commencé. Oui, travail de terrain. Exact. Écoute, nous, on ne te souhaite que le meilleur. On te remercie d'avoir accepté de repasser par ici. Et donc, tu es la sixième effective sur la liste émère aux européennes. On peut voter de Wallonie et de Bruxelles, ainsi que dans les six communes à faciliter pour Armine Harayan, sixième donc.
On ne te souhaite que du succès, que du bonheur et une très belle continuation. Et surtout qu'on va te retrouver, on espère, très prochainement, si tu n'es pas trop occupé par ton mandat, bien sûr, ici au sein de Belgaï. Merci beaucoup, Armine Harayan. Merci, Linda. Si je peux juste ajouter quelque chose. Bien sûr. C'est juste dire aux gens que c'est très important de participer et aller voter le 9 juin, indépendamment pour qui ils veulent voter, parce que c'est très important de faire… On habite tous ici en Belgique et on fait partie de ce pays, alors il faut faire entendre notre voix aussi.
Donc, allez le 9 juin et votez. Participez. Et surtout que les extrêmes sont… Exactement. … remontés en flèche dans toute l'Europe. Donc, voilà, si vous avez bon cœur, merci d'aller voter. Merci. Merci beaucoup, Armine. Passe une excellente soirée. On te souhaite… Merci, Linda. … et du bonheur. Merci. Au revoir. Notre voix, notre vote. L'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgaï pour être encore mieux informés avant votre vote.