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In this YouTube episode, the speaker addresses common misconceptions about wooden construction. They debunk the idea that wooden construction equals wooden cladding, emphasizing that different materials can be used for the structure and cladding. They showcase examples of projects with different types of cladding, such as plaster, aluminum, and brick. They explain that using wooden cladding can offer advantages in terms of speed, cost, and environmental sustainability. They also discuss the technical advancements in wooden construction, including the use of glue and steel connections for increased strength and span. Finally, they address fire safety in wooden structures, highlighting the use of fire-resistant materials like plasterboard. Allez, c'est parti ! Allez ! J'ai des guerres ! ... Et bonjour et bienvenue dans ce deuxième épisode de Toi et moi, la chaîne YouTube qui fait pétiller la construction bois. On profite de cet épisode de début d'année pour s'attaquer à des clichés récurrents sur la construction bois. Ce deuxième épisode aussi nous permet de nous rôder en termes de film, de lumière, de montage... ça m'étire. Alors les trois clichés que j'aimerais déconstruire, c'est construction bois égale bardage bois, structure bois égale petits ouvrages un peu solides dites pergolas, et enfin le troisième point que j'aimerais aborder c'est la sécurité à incendie, pour vous faire comprendre qu'une structure bois est aussi sécurisante qu'une construction en acier ou en béton. Voilà pour le sommaire de ce deuxième épisode. Allez, on attaque tout de suite avec le premier point qui est structure bois égale bardage bois. Ça c'est une assertion qui est complètement fausse. J'aimerais revenir rapidement sur la composition d'une paroi. Donc une paroi c'est un isolant, un matériau de structure qui peut être de différentes natures. Ça peut être principalement, majoritairement soit une structure en bois, soit une structure en maçonnerie et en béton armé, soit une structure en acier. Un isolant, un élément de structure, un parement intérieur, un parement extérieur. Il faut savoir que le choix du parement intérieur, le choix du matériau de structure et le choix du parement extérieur sont complètement décorés. On a des systèmes pour mettre en place des bardage bois sur des structures béton ou en maçonnerie, et on a des systèmes également pour adapter tout type de parement sur les constructions bois. Je vais donner directement des exemples de projets qu'on a fait à l'agence. Ici je vais vous mettre une première photo d'une extension qui était réalisée en enduit. L'idée de ce projet c'était de faire une isolation thermique sur le bâtiment existant et d'avoir la continuité de parement extérieur sur l'extension bois. L'enduit était retenu par l'architecte en ce sens. On peut très bien poser de l'enduit sur une structure bois. Ensuite, un deuxième type de parement assez exotique que j'ai eu l'occasion de mettre en oeuvre sur un projet, c'est une cassette alu. Vous pouvez voir une toute petite solévation en bois où le choix du parement alu a été fait par l'architecte. Il permet une insertion discrète. Quand vous passez dans ce bâtiment un an, vous n'avez pas l'impression qu'il a été surélevé. Enfin, j'aimerais finir par le parement le plus audacieux et le plus exposé qui m'a été permis de mettre en oeuvre jusqu'à présent, c'est un parement en briques. Le parement en briques lui répondait à une problématique qui permettait de créer un mouchardier. Il permet souvent de créer un mouchardier sur une partie qui est surélevée. Il permet d'apporter de la lumière tout en offrant un masque vis-à-vis des voisins. Je vous ai fait la démonstration qu'on peut mettre en oeuvre n'importe quel type de parement. Je suis allé taquiner avec des parements type enduit, type briques pour vraiment vous montrer que la structure bois peut supporter n'importe quel type de parement. Effectivement, maintenant qu'on a fait ce constat, pourquoi on met du bardage bois sur une structure bois ? Je dirais qu'il y a plusieurs points là-dessus. Le premier, d'un point de vue technique, c'est que le bardage bois peut être mis en oeuvre par des charpentiers et il peut être préfabriqué en atelier. En ce sens, mettre du bardage bois sur une structure bois, c'est la garantie d'une plus grande rapidité sur le chantier et d'avoir un interlocuteur de moins qui pose le parement extérieur. Pour vraiment un argument de rapidité, de clarification du chantier, c'est vraiment un bon argument. Le bardage bois peut vraiment accélérer le chantier. Ensuite, d'un point de vue coût, un bardage bois, ça ne veut rien dire. Il y a vraiment différents types de bardage bois. Il y a des profils très élaborés qui émettent des faux clair-voix, qui donnent des jeux d'ombre sur la façade. Mais on va dire que le bardage bois le plus simple qui pourrait être une lame de Douglas, ça reste un département. Elle est moins chère à mettre en oeuvre à l'heure actuelle. Pour des raisons de coût, de rapidité, le bardage bois peut être envisagé. Et également pour des raisons écologiques. Il faut savoir que le bardage bois, ou le matériau bois en général, c'est un des matériaux qui nécessite le moins d'énergie pour le transformer. Voilà pourquoi le bardage bois reste et demeure à de solides arguments pour toujours se rapprocher à la structure. Enfin, un mot sur le grisement des différents bardages. Le grisement est dû aux UV du soleil, mais il n'interpelle pas du tout les capacités mécaniques du bardage. Donc tout simplement un bardage qui grise, c'est un bardage qui prend sa dose d'UV et il n'y a aucun impact d'un point de vue mécanique. Donc on peut laisser un bardage griser sans problème. Et vous voyez, si une structure bois vous plaît, mais que le bardage bois ne vous plaît pas, vous avez tout un tas de solutions complémentaires. Et d'ailleurs un enduit, vous voulez ça un enduit en maçonnerie traditionnelle 10 ans ? Bon ben un enduit aussi il y est, il faut avaler les façades. Donc à chaque parement il faut balayer dans sa porte et chaque parement a ses contraintes. Pour ce qui est de la technicité maintenant, la construction bois a fait une révolution technique ces dernières années qui lui a permis d'aller dans les deux dimensions, d'aller vers de la grande portée et de monter en étage. Ce qui lui a permis d'augmenter la portée, je dirais que c'est une avance technologique. C'est l'usage de la colle, c'est l'usage de la mêlée collée. On peut faire des poutres en mêlée collée qui font 2 mètres de haut, qui sont pressées comme ça, 2 mètres vous imaginez, c'est énorme. Et vous pouvez atteindre des portées de 20-30 mètres. Après quand on veut monter encore plus, quand on veut avoir encore plus de portée, on peut utiliser une structure type treillis. Et là, la qualité d'une structure type treillis réside dans son assemblage. Et là, on remercie l'acier. L'acier nous permet d'avoir des assemblages très performants. Très performants parce qu'avec les boulons, quand vous utilisez un boulon pour faire cisailler deux planches de bois, et que vous mettez par exemple de l'acier un plat central, votre boulon va cisailler du bois, du métal et à nouveau du bois. Et là, vous avez un assemblage qui est beaucoup plus performant. Et donc, vous passez d'un organe qui peut reprendre des 500 kg en ordre de grandeur à peut-être une tonne ou deux. Donc vous passez quelque chose auquel on peut suspendre un ou deux humains à quelque chose auquel on peut suspendre une voiture. Vous comprenez qu'on change d'échelle en utilisant l'acier dans nos assemblages. Et du coup, toute la construction en treillis, je vais vous en faire apparaître là, on en calcule souvent à l'agence. Là, le dernier, c'est un treillis de 30 mètres. Donc on a vraiment ces nœuds en métal qui nous permettent de passer des forts tonnages et d'accéder à une grande portée. Là, on aurait pu très bien prendre sur ce projet une poutre en lamellé collée, mais l'idée d'avoir du treillis, c'est d'avoir une structure qui a toujours la lumière, on en revient, qui permet de créer un système de chaîne et qui permet d'éclairer un bateau. Ce qui nous a permis de gagner en hauteur, c'est le CD. Le CD, d'ailleurs, il y a également sur un autre cliché, mais un poteau en béton qui fait 20 par 20, un poteau classique, un poteau en bois qui fait 20 par 20, vous avez une contrainte de compression qui est quasiment la même entre du béton et du bois. Donc un poteau en bois ou un poteau en béton, ça reprend quasiment la même charge, en coefficient de sécurité des différents matériaux. Donc il faut savoir qu'en compression, le fait d'avoir le CD, qu'est-ce que ça nous apporte ? Avant, les murs au saturbois qu'on créait toujours, en fait, on a des montants tous les 60 centimètres. Donc en fait, votre mur en construction bois, c'est du vide quasiment, parce que vous n'avez qu'un poteau, un petit montant tous les 60 centimètres. Le problème de ça, c'est que quand on cumule les étages et les charges, le petit montant, le petit poteau, il finit par flamber. Également, on a un problème de poinçonnement, c'est-à-dire que nos montants, ils sont reliés par une lisse haute et une lisse basse, et c'est les différentes lisses par lesquelles les charges transitent, elles peuvent se poinçonner, c'est-à-dire que quand votre poteau va arriver, la matière va avoir tendance à se mater, et quelques millimètres ajoutés à quelques millimètres, multipliées par le nombre d'étages, ça peut faire des dégâts sur le second peu. Et donc du coup, le cas d'avoir du CLT, en fait, on a un mur qui est complètement plein, et un mur qui a quasiment la même résistance que le béton armé, donc on comprend qu'on va pouvoir empiler les étages sur ce mur en CLT plein. Donc voilà comment la construction bois a gagné par la technique ces dernières années la possibilité d'augmenter la portée et d'augmenter la hauteur. Enfin, j'aimerais revenir sur ce problème de sécurité incendie. On évacue tout de suite les choses, le bois ça brûle, point à la ligne, sujet suivant. Donc comment on protège nos structures en bois et quelle est la philosophie de la sécurité incendie ? Donc la philosophie de la sécurité incendie, c'est de permettre l'évacuation des structures et le compartimentage du feu dans un appartement, dans un seul appartement. Par exemple, en logement collectif, le but ça va être de contraindre le feu dans un seul élément pour permettre toujours l'évacuation. Le but de la sécurité incendie, c'est pas de permettre le retour des habitants dans le bâtiment une fois que le bâtiment a brûlé. Donc comment on fait en construction bois pour permettre l'évacuation et le compartimentage du feu ? On utilise finalement les plates de plâtre type BA13. Ce qui va protéger les structures en bois, c'est l'épaisseur de plâtre. Une épaisseur de plâtre correspond à une stabilité au feu passif. Par exemple, dans les petits collectifs où on demande une stabilité au feu des structures d'une demi-heure, on va prendre un BA18, c'est le grand frère du BA13, il fait 18mm. Et cette plate de plâtre de 18mm nous permet d'empêcher ou de protéger une structure bois des flammes pendant une demi-heure. On comprend qu'avec une demi-heure, on a le temps d'évacuer. Donc tout simplement, les structures bois répondent au même standard, au même critère d'exigence de stabilité au feu que les structures béton, que les structures en acier et on résout le problème majoritairement en logement par des protections passives de type plâtre. Donc finalement, la construction bois répond maintenant à tous les domaines d'application, tant en termes de stabilité technique, mécanique que de stabilité au feu. Pour terminer cet épisode, on pourrait évoquer qu'est-ce qui freine encore la construction bois. Je dirais que ce qui freine encore la construction bois, il y a deux principaux paramètres. Il y a un paramètre, je dirais, c'est finalement la culture du béton. C'est un organe, je dirais, mais c'est également une... Non, ce qui freine la construction bois, je dirais, il y a deux principaux leviers. C'est la culture du béton qu'on a en France. Il faut rappeler quand même que les principales inventions du béton armé ont été réalisées par des Français. Je trouve que la plus majeure comme c'est l'invention de la pré-contrainte. La pré-contrainte a été finalement réalisée, a été inventée par un Français qui s'appelle Frécinet. Alors qu'est-ce que nous permet la pré-contrainte ? Je dirais, finalement, la pré-contrainte c'est un petit peu le pied de nez finalement à l'Antiquité et aux ponts en arc. Inventé par les Romains ou je ne sais plus. Dans l'Antiquité, finalement, le moyen de franchissement qu'on avait c'était de faire un arc. Un arc parce que, un arc finalement, son schéma mécanique, c'est d'être en compression en fait. Et du coup, c'est très facile de faire un arc avec des pierres parce que c'est quelque chose qui travaille bien en compression la pierre. Et du coup, le fait de mettre des pierres en forme d'arc. On réalise un franchissement uniquement avec des éléments qui travaillent en compression. En fait, le béton armé, en coulant du béton et en tordant des aciers et en les relâchant, on exerce une pré-contrainte dans le béton. Et du coup, on a un béton qui est toujours comprimé. De ce fait, on peut créer finalement une « route » qui serait droite. Qui serait pré-contrainte par les aciers et qui serait toujours comprimé. Donc, c'est ce que je dis face à un film de Romains. Ça nous permet d'avoir une ligne droite qui est tout le temps comprimée par des aciers tendus. Et ça, c'est assez incroyable dans le concept. C'est assez innovateur. Également en France, on a des très grandes écoles de très haute technicité. Donc, on a la construction béton, les mines, le corps à béton, les chaussées. Tout ça en forme de très grands ingénieurs, de très grandes cultures qui s'appuient sur beaucoup d'expériences. Donc voilà, on a une construction béton qui est très entrée. De par les inventions et de par la technicité des personnes qui sont formées. Je dirais un autre point également qui traîne la construction bois, il ne faut pas se leurrer. Son coût est relativement plus cher que les autres systèmes constructifs qui sont le béton armé ou la maçonnerie traditionnelle et l'acier. C'est pas grave. J'aimerais me lancer une petite prospective pour regarder cet épisode dans 5 ans. Je verrai que mon montage vidéo, tout sera perfectible. Mais on pourra vérifier cette hypothèse. Les 3 matériaux de construction, je pense que la construction bois va être au même niveau que les autres en termes de coût pour des raisons énergétiques. Créer une poutre en bois, c'est un des processus les moins énergivores. Pour créer de l'acier, on a des fours, un système industriel lourd pour liquifier l'acier. Alors, c'est transformé en poutrelle et tout ça, ça demande d'avoir des hautes températures. On est au moins à 1000°C, je crois que ça doit être 2000°C ou 1000°C. Bon, pour faire une poutre en lamé-collé, pour que la colle prenne, il faut être à 20°C, 26°C. Donc, je ne sais pas exactement la température du four pour fondre l'acier, mais l'idée, c'est l'ordre de vendeur. On a 1000°C à 2000°C contre 20°C. On comprend qu'il y a un détail d'échelle. On a besoin d'aller comprendre quel degré près pour se rendre compte que c'est moins énergivore le processus. Pareil pour le béton. Le béton, pour que ça tienne, il faut des aciers, de toute manière. C'est pour ça qu'on appelle le béton ramé. Donc, acier consommateur, très consommateur d'énergie. Et pour faire le ciment, également, il y a un processus industriel lourd. Également, pour faire le béton ramé, on a un problème, à mon avis, qui est de se poser d'accès à la ressource en termes de sable et de granules. Donc, sur les trois matériaux de construction, l'acier qui a un coût énergétique fort, le béton qui a un coût énergétique fort avec un marché à la ressource qui va devenir plus contraignant. Et du coup, pour moi, la construction boit dans un monde où la mondialisation se régionalise. Donc, on a un bloc US-Europe qui est clairement de front avec un bloc Russie-Chine-Inde. Et la Russie, maintenant, fournit ses matières premières en termes de gaz et de pétrole à la Chine et à l'Inde. Les USA sont quasiment indépendants en termes d'énergie. Et du coup, on se retrouve avec l'Europe qui va avoir un accès plus compliqué à l'énergie. Et l'énergie va coûter plus cher parce qu'on n'a pas de gisements de pétrole et de gaz en Europe. Et du coup, dans un monde où l'accès à l'énergie devient plus compliqué et où ça devient plus cher d'en avoir, je pense que la construction bois qui en nécessite le moins va finir par revenir à niveau des autres, voire va devenir plus économique dans les prochaines années. Et j'ai hâte de vérifier cette hypothèse, cette assertion. Voilà, ça m'est fini pour ce deuxième épisode de Toi et bois. On se retrouve sur le troisième épisode où on parlera du bateau Lavoie. On rentrera maintenant vraiment dans les sujets concrets. Mais si, le bateau Lavoie, c'est un bar qui est sur les quais de l'herbe. Il était en construction bois. Il était fait pour être démontable, éphémère. Et suite à une volonté de la ville de le conserver, on a été faire un diagnostic pour relever toutes les pathologies et pour le renforcer, pour lui faire acquérir un statut durable. A bientôt pour ce prochain épisode. D'ici là, portez-vous bien et construisez en bois.