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Fou rire Margaux

Fou rire Margaux

Sélia Louise Château

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The person in the story used to have a troubled past and still has some residual issues. They struggle with basic social interactions, like saying hello or answering simple questions. They try to appear confident on the outside, but someone recently pointed out that they can see their vulnerability. This comment has left them feeling confused and self-conscious. They recall a time in class when their friend noticed a ritual they had before speaking, which caused them both to burst into laughter. This discovery made them realize that they were using these rituals as a shield to hide their insecurities. They then went through a process of learning to raise their hand without relying on these rituals. The person in the story knows this because they understand the reasons behind their actions. Elle était quand même beaucoup moins starbée qu'à l'époque de la Franche-Droite, des fugues au château d'eau, des pulles trouées de son père qu'elle portait en camisole. Il y a quelques éléments résiduels, comme ne pas savoir dire bonjour ou au revoir, ou ne pas savoir répondre à des questions simples, du style « ça va ? » et « du coup, toi, tu fais quoi ? » Elle se dit que de l'extérieur, elle a l'air sûre. Il y a quelques jours, on m'a dit « mais tu sais, ça se voit, ta fragilité, je veux dire, t'arrêtes pas de dire que t'as l'air d'avoir confiance en toi et tout, mais pas tant que ça ». Et depuis, elle est toute décontenancée, la pauvre, comme ce jour en classe où Margot avait hécaté de rire alors qu'elle levait la main pour prendre la parole. C'était un vrai fou rire, un qui nécessitait un paquet de mouchoirs entiers et un aller-retour aux toilettes, la totale, quoi. Son amie s'est exclamée « j'ai trouvé ! » et lui avait raconté comment, avant de prendre la parole, systématiquement, elle se touchait la cheville. Elle, bien sûr, ne s'était jamais vue de l'extérieur et se figurait que les autres ne perceraient pas d'ajout à ses petits rituels. Le pire, c'est que ce n'était pas comme si elle avait volé un truc et qu'on la prenait la main dans le sac. Là, c'était une double trouvaille. C'est comme si elle trouvait, en même temps que son amie Margot, ce qu'il y avait dans son sac depuis tout ce temps. Un numéro d'équilibriste, une main levée et une autre dans la chaussette. Ça en est suivi une longue période de déconstruction où elle a dû apprendre à lever la main sans précipiter l'autre vers le bas. Si vous vous demandez pourquoi cette main, je peux me permettre de répondre pour elle, je la connais bien. C'est parce qu'effectuer un autre geste, en même temps que celui qui la plaçait dans cette position inconfortable d'attente, lui permettait de garder la face. C'est son bouclier. Si on ne lui donnait pas la parole, elle ne voulait pas avoir l'air de la demander.

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