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Etat de la France sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy (2007-2012)

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Jean-Marie Le Pen, founder and honorary president of the National Front, discusses the state of France and Europe. He believes that there is not only a financial and economic crisis, but also a deep moral and civilizational crisis. He warns of the increasing poverty caused by a growing global population and the lack of production of goods. Le Pen criticizes the European Union and its open borders, arguing that it is leading to excessive immigration and the decline of European civilizations. He suggests leaving the EU as a solution. Le Pen also expresses concern about the rise of Islam and the erosion of Western civilization. He believes in the importance of hope and action in the face of these challenges. mise auditeur de Radio Courtoisie, et bien bonsoir ou bonjour selon les heures auxquelles vous allez prendre cette émission. Une émission, je pense, qui va être assez tenitruante, je l'espère de tout cœur, car dans ce libre journal de la résistance française, c'est le premier résistant de France depuis près d'un demi-siècle que j'ai le grand plaisir et l'honneur de recevoir aujourd'hui. Vous avez reconnu Jean-Marie Le Pen, fondateur et président honoraire du Front National. Jean-Marie Le Pen, soyez chaleureusement remerciés d'être avec nous. Alors Jean-Marie Le Pen, vous qui avez si souvent et depuis si longtemps sonné le toxin, pas seulement la sonnette d'alarme, le toxin, vous avez multiplié les mises en garde pour ouvrir les yeux des français sur les cancers qui rongent notre pays. Quel regard portez-vous aujourd'hui sur l'état de la France, de la France et de l'Europe ? Ce que je vois d'un œil navré, c'est une crise qui n'est pas seulement comme elle apparaît financière, économique et donc sociale, politique, mais aussi une profonde crise morale, une crise de civilisation. On peut dire l'Europe dans son acception la plus large, qui pendant presque deux millénaires, ou un peu plus, même si on y met la Grèce et Rome, a éclairé le monde en quelque sorte de sa pensée, eh bien recule sur ses frontières de l'an 1000 et recule surtout sur les frontières de l'intelligence, de la morale, de la civilisation, il faut le dire. Ceci laisse prévoir des troubles extrêmement graves qui vont sans doute se produire dans le courant de cette année et qui vont commencer et de l'année prochaine. Mais auparavant je voudrais rappeler une chose qui me paraît dominer la crise mondiale. Celle-ci est une crise de grande pauvreté qui va aller en s'aggravant et qui est la résultante de courbes, si j'ose dire. Une courbe démographique presque verticale qui a conduit la population mondiale en 150 ans de 1 à 7 milliards d'habitants en direction des 10 milliards dans les décennies qui viennent. Et une courbe elle oblique et pas très élevée qui est celle de la production des biens. Or ces deux courbes ne cessent de s'écarter l'une de l'autre et le fossé qui est le fossé de la misère s'installe, se creuse de plus en plus et laisse prévoir des milliards d'hommes ayant faim et ayant soif. Et dernière considération, j'ai donné des événements d'Afrique du Nord baptisés plaisamment printemps arabe, j'ai donné une autre explication. C'est le phénomène de l'appauvrissement mondial qui déclenche là les premières réactions parce que ces pays sont des pays désertiques. En Tunisie, hormis le soleil, la mer et le sable, il n'y a pas grand chose. L'Egypte, 85 millions d'habitants vivent sur un territoire utile grand comme la Bretagne. Il y a 950 000 km² de sable et de désert. Or ces situations sont en train de s'aggraver et ça n'est pas les manifestations de rue ni le sentiment de libération démocratique qui arrange les choses car parce que pendant tout ce temps-là on ne travaille pas, les investisseurs s'enfuient et la misère, elle, fait rage. Cela dit, si on était parfaitement objectif, on ne serait désespéré. On se dirait que sur le papier tout est perdu. C'est la question que j'allais vous poser, croyez-vous en Tout est perdu mais nous sommes dans un pays où la Providence a joué à plusieurs reprises un rôle historique et ceci nous interdit à tous de désespérer et de baisser les bras. Nous n'avons pas le droit, même si les apparences sont désespérantes, nous n'avons pas le droit de nous laisser aller au désespoir. Nous devons continuer d'espérer et d'agir parce qu'il ne suffit pas d'espérer dans son cœur. Vous citiez Jean le Baptiste tout à l'heure, derrière est venu le Messie, donc il y a un espoir dans ce monde. Oui, il y a forcément un espoir mais encore une fois sur le terrain matériel qui est celui sur lequel nous battons parce que c'est celui qui est le cadre de notre vie, il faut reconnaître que les désastres sont tels dans tous les domaines qu'il y a de quoi, en tous les cas pour nous, Européens, qui avons fait en plus un choix détestable et décechant. Ce choix des Etats-Unis d'Europe est suicidaire. Il a enlevé à notre continent ce qui faisait sa force qui était, c'est vrai, cette rivalité souvent sanglante, il faut le dire, entre les pays qui essayaient de se dépasser les uns les autres. Mais ça, ça a illuminé le monde pendant des siècles. Il n'y a qu'une solution, c'est de quitter l'Union Européenne car Bruxelles veut nous imposer encore 50 millions d'immigrés et on est en train de crever de cette immigration excessive. J'éviterai de nommer un certain mot. Pour revenir à la source, l'Europe de Bruxelles est née de Jean Monnet et Coudenhove-Kalergui qui ont imaginé que, dans le fond, le pays qui leur semblait le plus performant du monde étant les Etats-Unis d'Amérique, il n'y aurait qu'à copier ses structures pour aboutir à un résultat identique et peut-être même supérieur. C'était évidemment ignoré qu'il n'y a rien de commun entre la Suisse et le Connecticut, entre l'Allemagne et la Californie ou la France et New York, bien sûr. Et autant on pouvait, les Etats-Unis ont pu créer une fédération d'États parce que c'était, la classe dirigeante était unanimement Yankee, n'est-ce pas, donc anglo-saxonne. Autant en Europe, nos civilisations sont différentes, je dirais même, par l'expérience que j'ai de 26 ans de parlement européen, que les structures mentales des populations nordiques sont différentes des structures mentales des populations latines. Ce n'est pas biologique mais c'est culturel, mais c'est absolument évident. Nous ne concevons pas les choses de même manière. Alors le drame, c'est que pour faire cette union, on a renoncé à être un État, ça aurait créé, pensez donc, le patriotisme européen. C'est scandaleux, épouvantable. Donc on a supprimé nos frontières, supprimé non seulement les frontières intérieures mais supprimé les frontières extérieures. Et il est évident que nous nous sommes trouvés pieds et poings liés face à une concurrence économique internationale, avec des pays qui n'ont pas les mêmes charges, ni sociales, ni environnementales, ni fiscales, ni financières que nous. Et par conséquent, nous sommes battus sur tout le... Bien sûr, c'est le pot de terre contre le pot de fer. Voilà, donc délocalisation de nos industries, désindustrialisation. Mais l'Allemagne elle-même, dont on fente les succès, l'Allemagne est un cercueil en or. C'est un cercueil en or d'abord pour des raisons démographiques. Exactement. Parce que leur démographie, comme la nôtre d'ailleurs, laquelle n'est brillante que d'apparence et par rapport étranger. Bien sûr, bien sûr. Mais tous les pays européens sont en déshérence démographique. La Russie perd un million d'habitants par an. Et là, il y a une communauté, en effet, on peut dire ethnico-culturelle, de Brest à Vladivostok. Cette communauté, alors que le reste du monde connaît une explosion démographique, nous sommes un territoire, un espace vieillissant, abouri et voué à la servitude. Il faut être clair. Ou bien nous allons assumer un redressement qui sera spectaculaire, douloureux peut-être, comme les accouchements d'ailleurs, et brillant. Ou bien nous allons nous laisser aller et nous allons disparaître comme une civilisation. Comme la fin de l'Occident. Sûrement. C'est le camp des saints dépeint par Jean Raspail. C'est vrai, c'est très curieux que notre ami ait écrit ce livre. D'ailleurs, il l'a dit et qu'il ne comprenait pas pourquoi il l'avait écrit. Parce qu'à la vérité, il l'a dit, j'ai toujours senti que ma main était guidée, car ce que je racontais là ne correspondait pas du tout à ce que je pensais moi. C'est une sorte d'inspiration. Absolument, absolument. L'écriture automatique. C'est extraordinaire et une description romanesque mais saisissante de l'avenir de notre civilisation. Évidemment, si on regarde en détail d'où venaient ces bateaux d'Asie, avaient-ils fait le tour de l'Afrique qui est passée par Gibraltar ? Mais le roman a ce gros avantage, c'est qu'il permet de ne pas se tenir compte de la géographie. Parce qu'on voit bien que dans notre propre pays, la civilisation occidentale, la civilisation chrétienne est battue en brèche par la progression de l'islam. Partout où c'est la viande halal, le voile, etc. Et comme disait très justement Christine Tazin, nous bâtissons des mosquées avec l'argent décontribuable et donc d'une grande partie catholique, pendant que les musulmans dans je ne sais combien de pays brûlent les églises. Le problème c'est celui de l'immigration à la vérité. C'est exactement ce que vous avez été le premier Jean-Marie Leclerc. C'est celui de l'immigration. Moi je ne vois aucun inconvénient, je ne suis pas un ennemi de la religion musulmane pratiquée dans ces espaces historiques habituels. Bon, il est certain que l'arrivée massive d'immigrés, je ne dirais pas de religion musulmane. Parce que à la vérité beaucoup d'entre eux étaient relativement neutres à l'égard de la religion. Ce n'est pas la preuve. C'est qu'il y a eu des centaines de milliers d'Africains du Nord en France qui se contentaient très bien d'une seule mosquée que d'ailleurs ils ne fréquentaient pas. Bon, alors il y a donc deux phénomènes qui se sont produits. Il y a un phénomène de présence étrangère, d'aspiration peut-être à se déterminer collectivement par rapport à l'endroit où on se trouvait et qui s'est traduit mais aussi par des poussées et aussi je pense des incitations qui ont été faites en direction de la religion musulmane. Je me souviens moi que la troisième république a aidé en Afrique du Nord et notamment en Algérie, a aidé la religion musulmane par hostilité à la religion catholique. Ça c'est absolument clair. Bon, cela étant, nous nous trouvons maintenant devant une situation de revendication à mon avis en partie artificielle et qui ne justifie pas du tout que nous accordions des exceptions à la loi qui nous gouverne, qui est la loi bonne, mauvaise. Elle est la loi de 1905 d'Huralex Sedlec, qui veut que l'État ne finance pas les religions. Et je m'étonne tout de même qu'on vienne me dire mais vous comprenez, ils sont dans la rue, ils prient dans la rue parce qu'ils n'ont pas de bâtiment. Qu'ils en achètent, qu'ils en louent. Je pense que des collectivités de gens aussi nombreuses ont la possibilité. Quand le FLN raquettait les travailleurs musulmans, il envoyait à travers les frontières des porteurs de valise et on ramassait beaucoup d'argent. On raquettait les travailleurs mais sans raquetter les croyants. Je crois que s'il y a une inspiration populaire, réelle, véridique pour avoir des lieux de culte, mon Dieu, on en loue. On loue des cinémas, on loue des emplacements, on bâtit, on fait comme font tous les autres. Le danger, chacun le sait, c'est qu'Islam n'est pas qu'une religion. On l'a dit et répété des milliers de fois mais que c'est quand même un système assez socialitaire. On peut aussi prier à la maison. Il y a souvent des chauffeurs de taxi qui disent aux Marocains à qui je parle que je prie chez moi. C'est un système socialitaire. C'est dans ça que je dis que le phénomène est largement artificiellement politisé. L'Islam n'est qu'une conséquence de l'immigration qui est elle-même une conséquence. Le vrai problème, comme vous l'expliquiez tout à l'heure par rapport à l'hiver démographique, et on peut même parler d'hiver civilisationnel en Europe, c'est qu'on a l'impression que les Européens, en tout cas les gouvernements européens, quels qu'ils soient, ont décidé de sortir l'Europe de l'histoire. C'est-à-dire qu'on arrive, tant bien que mal, tant qu'on a une sorte d'État-providence qui permet à un certain nombre de gens de pouvoir consommer, notamment des loisirs, le cinéma, les vacances, la consommation dans les supermarchés, tant bien que mal, et que tout un chacun peut exercer librement ses propres mœurs et même les montrer dans la rue, que ce soit les gay pride ou autre, tout va bien. Mais le problème c'est que l'Islam est un peu embêtant parce qu'il nous met face à un miroir et qu'au lieu de dire « voilà, ce miroir nous explique qu'il serait peut-être temps de sortir de cette torpeur, de cet hiver pour nous réveiller » par rapport à notre longue mémoire, notre longue histoire européenne, ah non, on va l'accepter du moment qu'il ne remet pas en cause cette indolence, cette espèce de non-suicide. Vous ne pensez pas que derrière tout ça, il y a quand même des postulats philosophiques et que ces postulats, maintenant, commencent à montrer leurs limites et que nous sommes entrés quelque part, c'est là où il y a l'espérance de rentrer dans autre chose, parce qu'il y a des choses qu'on ne pouvait pas dire, que même nos adversaires disent, et quelque part cette philosophie individualiste, optimiste, qui faisait que de toute façon le marché allait toujours se régler par la main invisible d'Adam Smith, tout ça, maintenant, les gens en reviennent et c'est là où nos idées avancent, parce que même dans des milieux où on ne s'attendait pas à voir nos idées avancer, il y a des choses qui sont de plus en plus acceptées. Je voudrais vous dire deux mots du centre islamique qui est en train de se construire et qui sera livré en 2014 à Barbès Rochechouart. Je me suis étonné, directement, en live, comme on dit aujourd'hui, auprès de M. Vaillant, qui avait dit dans une broserie, et qui le redit partout, vous comprenez, je ne vois pas pourquoi la mairie de Paris dépense de l'argent à restaurer des orgues ou des fresques dans les églises et qu'on ne trouverait pas un peu d'argent pour qu'on soit démosqués. Alors je lui avais mis un mot, et aujourd'hui il m'a fait livrer le programme qui va aboutir à ce grand centre islamique. Il y a déjà l'Institut du monde arabe, je ne vois pas pourquoi on n'aurait encore un centre islamique dans le 18ème, alors qu'il sera évidemment restaurant, commerce, tout ce qu'on veut, avec à l'intérieur des salles de prière. Et la loi est tournée de cette façon-là, c'est tout. Ce n'est pas une église, c'est un centre culturel. Et ça est une menace pour notre civilisation, c'est un fait, et pour notre société. Il y a d'ailleurs un malaise grandissant dans les banlieues où les derniers français de Souf, les derniers soufiens, comme dit aimablement cette dame d'origine algérienne que nous avons accueillie, souffrent, connaissent un malaise, parce qu'ils se sentent vraiment en position d'exclus, de plus en plus. Parce que dans les banlieues, l'avenue Crudène, l'avenue Junot, le beau Montmartre, enfin c'est déjà la plus importante. Oui. C'est là où Jean-Marie Le Pen était le batteur. La vérité de notre civilisation se conduit un peu comme le fils oisif d'une riche famille en vendant les bijoux de la couronne. C'est ça. Et en consacrant le patrimoine accumulé par ses ancêtres à son plaisir personnel. Il n'a pas d'enfant et par conséquent il considère qu'il peut librement disposer des biens qui lui ont été transmis. Et c'est là où il y a évidemment un halte-là qu'il faut bien dire à nos concitoyens, leur expliquer, parce qu'ils ne le savent pas. Avant qu'il ne soit trop tard. C'était la première affiche du Front National il y a 40 ans, c'était avant qu'il ne soit trop tard. Mais il faut leur expliquer que la France est ce qu'elle est à cause de la création, l'accumulation et la conservation, la préservation d'un patrimoine. Un patrimoine national qui est le fruit du travail, des assaises, des sacrifices, y compris ceux de la vie des gens pour le défendre. Et c'est ce patrimoine qui fait de chacun des français qui naît simplement par le seul mérite de sortir du ventre de sa mère un milliardaire. Mais il ne le sait pas. Il croit que tout ça va de soi. Mais tout ce qu'il voit autour de lui, les soins, les premiers soins qui lui sont donnés, les hôpitaux, les routes, les ponts, etc. La langue qu'il va parler, la culture qu'il va recevoir, tout cela est d'une valeur incommensurable et lui en effet cadeau. Cadeau, pas en propriété. Et c'est là où il faut que les moralistes disent leur mot, mais en usufruit, avec l'obligation morale absolue de le transmettre, voire même de l'enrichir pour les générations suivantes. Or, nos générations politiques, car la responsabilité des politiques est considérable, moi j'ai dit souvent dans mes discours, vous ne devez pas en vouloir aux immigrés. Les seuls responsables sont les politiciens français, de droite et de gauche, car eux vous les payez pour vous défendre et ils ne vous défendent pas. Et les gens qui nous gouvernent, on parle d'une espèce d'inversion, c'est ça ? C'est exactement l'inverse de ce qu'il lui fallait faire. On a saccagé la famille, on a exalté la liberté individuelle au détriment de la survie collective. Et cela, ou bien on va le payer très cher, ou bien on va le surmonter par un effort. Mais pour qu'il y ait effort, il faut qu'il y ait foi, il faut qu'il y ait espérance, il faut qu'il y ait projection d'un avenir possible. Malheureusement, je suis obligé de constater que les gens qui nous ont gouvernés ne sauraient avoir la prétention de diriger le pays alors que c'est eux qui l'ont mis dans l'état où il se trouve. On ne charge pas les gens qui ont saccagé de reconstruire. Ce sont d'autres qui doivent le faire et il faut que les générations de français et de français se lèvent et prennent leurs affaires en main. Alors malgré tout, malgré cette situation dramatique, on peut tout de même, à plus ou moins long terme, espérer un sursaut du peuple français. Faisons l'espérer. C'est ce que je disais tout à l'heure. Jean-Marie, vous étiez en avance déjà à l'époque, parce qu'à une époque, nos idées étaient tellement ostraciées. Maintenant, dans la tête des gens, il y a des interdits qui sont tombés. Et donc, effectivement, il y a des gens qui n'étaient pas du tout de nos idées, de notre famille. Quelque part, tous les blocages, tous les interdits, toutes les censures. La lépénisation des esprits. Je vous donne la dernière dépêche qui est tombée sur mon bureau aujourd'hui, qui est titrée « Le déficit français, l'un des plus élevés de la zone euro ». Voici les prévisions des 17 pays de la zone euro. Sources prévisions des gouvernements, sauf indication contraire. Le pire, Irlande, avec un déficit prévu de 9,4. Grèce, 8. Espagne, 6. Portugal, 5,9. France, 5,7. Nous arrivons immédiatement derrière le Portugal. Et devant la Slovénie, 5,5. Chiffres, 5,5. Slovaquie, 4,9. Autriche, 3,9. Pays-Bas, 3,9. Italie, 3,9. Italie ! 5 pays devant nous. Finlande, 4,5. Belgique, 3,6. Malte, 2,8. Allemagne, 1,5. Luxembourg, 0,8. 0,8, je termine. Estonie, excédent de 2,1. Voilà. Alors autrement dit, on nous bassine. On nous raconte des histoires. On nous dit qu'il va suffire que le Parlement français prenne de bonnes résolutions pour que la situation s'améliore. Or, il y a une chose qu'on ne dit pas et c'est extraordinaire, c'est que 80% des lois qui s'imposent en France ne sont pas votées par le Front National. Par le Front National. Par l'Assemblée Nationale. Par l'Assemblée Nationale. Elles sont votées, elles viennent du Parlement européen et elles doivent être exécutées sans discussion par la France. Et simplement, à l'Assemblée Nationale, on met le cachet Assemblée Nationale. Alors ces gens-là sont payés à ne rien faire pratiquement. C'est la perte de la souveraineté nationale. Totalement. Alors je sais que l'Italie est à 1900 milliards d'euros de dette. Nous, nous sommes, je crois, à 1660 milliards. 1680. 1680, oui, parce qu'en plus, ça monte tous les jours. C'est absolument... Alors à ce propos, Jean-Marie Le Pen, pensez-vous que le plan de rigueur, entre guillemets, du gouvernement, en fait, il n'y a pas beaucoup d'économies, il y a surtout des hausses d'impôts. Vous parait-il à la hauteur des nécessités de la faillite menaçante ? Ne fallait-il pas en priorité et drastiquement réduire le train de vie de l'État ? Oui, mais, bien sûr, aucun des gouvernements de l'Europe n'aura le courage de faire... Parce que nous sommes pris dans une véritable tenaille, en fait. C'est-à-dire que si nous réduisons les dépenses publiques, eh bien, très évidemment, on entraîne relativement une certaine récession des activités. Et donc, une diminution des impôts, comme on perçut, et par conséquent, un appauvrissement. Nous sommes vraiment là, coincés. Mais il faut faire des réformes de fonds. Là, bien évidemment, quand le gouvernement dit qu'on va économiser un milliard, on met un milliard, un milliard. La dette, le service de la dette est de 50 milliards par an. Et la dette de 1680 milliards. Parce que ce n'est pas en rabotant un ou deux milliards de plus, ce n'est pas ça qu'il faut faire. Moi, je crois qu'il faut faire, c'est ce que propose Marine Le Pen, on rompt avec le système, on rompt avec l'endettement par rapport au marché. Voilà, depuis 1973, la loi Pompidou-Giscard, eh bien, l'État n'empruntait plus à la Banque de France, pratiquement sans intérêt, mais empruntait aux banques mondiales, aux banques privées, à des taux, évidemment, qui constituent, c'est l'accumulation de ces intérêts qui constitue 90% de notre dette. Il faut déjà rompre ça, arrêter le massacre. Exactement. Donc, il faut rétablir, c'est le rétablissement de la souveraineté, le rétablissement de nos frontières, le rétablissement de la responsabilité politique, et pour ça, il faut y associer le peuple, parce que la démocratie est probablement un système très discutable, je pense, comme Churchill, que je n'en connais pas d'autres. Mais le mérite de la démocratie, c'est de réussir, en tous les cas, d'essayer d'associer le plus possible les citoyens aux décisions qui sont prises en leur nom, pour leur faire comprendre et les faire accepter. C'est ce que les crétins appellent le populisme. Voilà, c'est ça, absolument. Or, il est bien évident que nos systèmes électoraux ont été magouillés de telle sorte que cette représentation n'est plus complète, loin de là. Il n'y a qu'un seul système qui comporte ses inconvénients, je l'accorde. Qu'un seul système qui soit réellement démocratique et qui permette de s'appuyer sur le peuple, c'est la représentation proportionnelle. Je dois vous dire que je ne vois aucun inconvénient à ce qui est si député de M. Besancenot, ce n'est plus lui maintenant, c'est M. Poutou, qui est si député de M. Poutou, à l'Assemblée ne me gêne pas du tout, si les Français sont représentés par les gens qui ont défendu devant eux leurs programmes et qui représentent leurs idées. Si on n'associe pas le peuple à ce redressement drastique, si on prend des mesures à l'échelon de l'Elysée ou à l'échelon des ministères, ce sera coup d'épée dans l'eau, ça ne servira à rien, on ne fera que perdre du temps. Alors ça, bien sûr, la proportionnelle, mais aussi peut-être, pour résoudre les problèmes les plus graves, demander l'avis peut-être du peuple, la démocratie directe, pour les grands sujets, les référendums. Absolument, bien sûr, cela va de soi, si vous le demandez, de la partie représentative doit être faite par la proportionnelle et sur des sujets très importants, fondamentaux, on interroge par référendum, mais quand on le fait en France, on ne respecte pas la volonté populaire, ce qui a été le cas du traité européen en particulier. On a tourné ça d'une manière insolente, monsieur Sarkozy s'est vraiment moqué du monde en disant, écoutez, vous ne voulez pas de ça, eh bien, je vais le transporter là et je vais le faire voter par les députés. Les gaudillots marcheront et tout ira bien. Il n'y a pas d'espoir crimoral. Oui, mais ça ne marche pas. Non. Ça ne marche pas. Bon, il faut nous identifier, cher Michel. Vous écoutez Radio Courtoisie, le libre journal de la résistance française, dirigé aujourd'hui par Gérard Marin, qui reçoit Jean-Marie Le Pen, fondateur et président honoraire du Front National, le pasteur Blanchard, Jean-Paul Chérégès-Déolmetta et Arnaud Naudin. Alors, puisque vous avez évoqué Sarkozy, Jean-Marie Le Pen, je vais vous poser une question toute bête, mais qu'on ne peut pas ne pas poser. Comment jugez-vous, presque au terme de son quinquennat, le bilan de Sarkozy ? Entièrement et strictement négatif ou créditez-vous le président de quelques réformes ou réformettes de quelques initiatives russes ? Oui, il y a sans doute eu quelques initiatives ou tentatives, mais à la vérité, je crois que le président a fait son parcours de battleur talentueux, et qu'il a eu de la chance. Il a réussi tout de même cette performance, ce petit immigré, fils d'immigré, qui a rêvé d'être président de la République française et qui s'y est consacré en grimpant les échelons des lits et puis ensuite ceux des bureaux, à aboutir à être le président de la France, qui n'est pas rien tout de même. Les médiocres qu'étaient certains d'entre eux, il n'en reste pas moins que la fonction a une importance et une grande dignité. Moi, je vais vous faire du confidence. Je crois que Sarkozy ne sera pas candidat aux élections. Je crois et je le crois depuis longtemps. Je dis ça. Alors comme j'ai eu la chance quelquefois de faire des prévisions qui se sont révélées exactes, on prend quand même un peu au sérieux. On dit, mais qu'est-ce qui vous pousse à croire ça ? Eh bien, ce qui me pousse à croire ça, c'est que je pense qu'il s'agit d'un garçon intelligent qui n'est pas foncièrement attaché à la fonction et à sa dignité presque surhumaine en quelque sorte. Pour lui, il dirige ce pays comme une affaire. C'est une affaire, voilà. Et il a été à la tête du conseil d'administration. Bon, il a essayé de la faire marcher. Il a eu une réussite personnelle évidente, apparente en tout cas. Pourquoi irait-il prendre en cinq ans pour se faire présenter les factures de sa politique ? Il est suffisamment intelligent pour savoir que le tsunami est devant nous, que les difficultés sont devant nous. Et moi je pense, parce que je tire ça d'une confidence, qu'il m'a fait un jour comme ça, un jour il m'avait invité, une des deux fois où j'étais à l'Élysée, sur son invitation. Il m'a dit, vous savez, moi ce que je fais, je le fais avec passion. Je me sens très capable de faire autre chose. Donc à partir du moment où il ne se sent pas dans un, comment dirais-je, dans un tunnel avec l'obligation de réussir, eh bien, je pense qu'il n'ira pas plus loin. Je pense qu'il se servira des mauvais sondages comme à Libye pour se dire, bon écoutez, moi j'étais prêt à servir, vous ne voulez pas de moi, eh bien passons la main à quelqu'un d'autre. Et là on ouvre alors évidemment une autre page de l'histoire de France. Mais Président, je vais conforter ce que vous venez de dire, il y a des moments, il y a eu des interviews il y a quelques années où il disait que c'était très bien de vivre comme Clinton, etc. C'est-à-dire d'avoir été Président, d'avoir donc un carnet d'adresses fabuleux, et après d'aller à travers le monde, faire des conférences, vivre très bien. Il a dit que ça lui plaisait ce genre de choses. C'est ça, c'est ça. Il a dit aussi à Philippe de Villiers, mais toi Philippe, tu comprends, tu t'intéresses à l'histoire de France, au passé, aux châteaux, à ces choses-là, aux guerres. Moi qu'est-ce que tu veux, moi ça ne me dit pas grand-chose tout ça. Moi ce qui m'intéresse c'est l'avenir, parce que c'est évident, il n'a pas ça en commun. Il n'a pas ça dans la peau si vous voulez. C'est ce que j'allais dire, il n'a pas la France dans les strides. Voilà, c'est ça. Et ça, la vérité, il n'est pas tout à fait responsable de ça. Et les Français sont bien responsables de l'avoir choisie. C'est sûr, seulement il a trop promis d'être le Président du pouvoir d'achat. Et avec les difficultés, la crise financière, tous les problèmes, le chômage qui s'accroît, tous les problèmes, l'insécurité qui n'a pas été résolue non plus, l'immigration absolument pas, puisqu'il continue à arriver plus de 200 000 immigrés chaque année, donc c'est quand même un bilan d'échec. Et comme vous le disiez tout à l'heure, Jean-Marie Le Pen, la perte de notre potentiel industriel avec les délocalisations. Puis alors, quant au reste, où sont les réformes ? L'effondrement de l'enseignement. Là, il y a eu cette grève hier, cette manifestation des enseignants du public et du privé. C'est vrai, mais il n'est pas seul responsable dans le domaine. Non, c'est sûr. Ceux qui l'ont précédé ont été particulièrement néfastes. Et je ne voudrais pas oublier dans ma liste le célèbre Président Chirac. Même si lui s'oublie maintenant, eh bien, ce qu'il a fait, alors qu'il était théoriquement chargé par les conservateurs, enfin par la droite, de défendre leurs valeurs, eh bien, il a été en fait le premier Président. La fausse droite, disons-le. Enfin, tout a commencé avec... Bon, là, on ne va pas parler des lois Vallon d'après les libérations, mais même le collège unique de M. Habib, qui se classait à droite. C'était une véritable catastrophe. Moi, je suis peiné par l'escroquerie morale qui consiste à laisser croire à tous les Français que leurs enfants peuvent être notaires, professeurs de chirurgie, pilotes d'avions, etc. grands avocats. Non, voilà. Là, il y a une escroquerie et une formidable déception qui est à la mesure des sacrifices inouïs que font les familles pour pousser leurs enfants à faire des études. La médiocrité de nos établissements primaires, secondaires et supérieurs est telle que c'est de l'argent jeté par les fenêtres. Et on voit aujourd'hui ce spectacle désolant d'une jeune fille qui a bac plus 6, qui se contente d'être caissière, encore bien contente, caissière dans un supermarché, encore bien contente de trouver un job. Parce que sans ça, c'est le chômage. Et là, on est en face de cette réalité. A-t-on pris la moindre décision rageuse pour éviter que des millions de jeunes aillent perdre leur temps dans l'université ? On continue, personne n'ose bouger les choses, voilà. Il y en a beaucoup qui s'ennuient à l'école après 14 ans et qui pourraient devenir de bons artisans, de très bons techniciens, faire un métier où ils pourraient s'épanouir. Parenthèse, ceci pose quand même un problème que nous avions posé tout de suite d'ailleurs sur l'hostilité à la politique de M. Pompidou, qui était le premier responsable de l'immigration, car il l'a dit sans brquinier, il a dit l'immigration, ça permettra de faire pression à la baisse sur les salaires manuels. Or, le FN, à ce moment-là, se battait pour la revalorisation financière, matérielle, mais aussi morale du travail manuel. Vous connaissez l'anecdote qu'on raconte, c'est la dame qui reçoit une facture de son plombier, qui dit comment ? 1800 euros ? Mais vous êtes plus cher qu'un chirurgien. Il dit, je sais bien, j'étais chirurgien avant. Elle est très bonne. Oui, Arnaud. Alors Arnaud Nodin pour les auditeurs, moi j'ai deux questions à poser au Président Le Pen, tout d'abord concernant l'affaire Bourgie. Vous savez, cet avocat qui correspond les derniers feux des fameux réseaux focales. Encore une affaire de valise. Qui, effectivement, a comme par hasard, exonéré le Président de la République d'un certain nombre de turpitudes de financement, notamment venant d'Afrique, mais par contre, a certes attaqué Dominique de Villepin et Jacques Chirac, mais vous attaquez également. Absolument. Le Président Gourbi, qui est un familier du Président de la République, qui est un habitué du monde de la Franco... Comment dit-on ? La France-Afrique. De la France-Afrique, a lancé, sans qu'on comprenne bien pourquoi, le brûlot, probablement contre M. Villepin, qu'il déteste, paraît-il. Et il a raconté cette histoire de valise par millions à porter. Tout le monde sait ça. Tout le monde sait depuis 50 ans que les valises circulent, y compris, parce que quand le Général de Gaulle ne s'occupait pas de ces choses-là, il valait ça, lui, de très haut, et c'est vrai qu'il se payait lui-même ses crayons. Mais il y avait Faucard. Faucard, c'était quand même un ami du Général. C'est un homme du Général. Alors, je voudrais quand même lire pour vos auditeurs, quelque chose qui est assez amusant. C'est le Président de la République qui remet la Légion d'honneur à M. Guilbaulgui. Il lui remet. Et j'exprès cette phrase délicieuse. Je sais, cher Robert, pouvoir continuer à compter sur ta participation à la politique étrangère de la France avec efficacité et discrétion. Je sais que sur ce terrain de l'efficacité et de la discrétion, tu as eu le meilleur des professeurs et que tu n'es pas homme à oublier les conseils de celui qui te conseillait jadis. La rédaction, c'est Sarko. C'est pas de moi. Deux, entre parenthèses, restez à l'ombre pour ne pas s'attraper de coups de soleil. Sur le saut au soleil africain, ce n'est pas une vraie précaution. Jacques Faucard avait bien raison. M. Gourbi lance le brûlot. Et la réaction, c'est quoi ? Bien, évidemment, ça mouille tout le monde. Parce que les gens se disent évidemment, Gourbi est là. C'est un ami du Président. S'il le faisait pour les autres, il continue de le faire. Et je laisse la parole maintenant à des gens qui ne le sont pas. Mes amis, c'est le journal Jeune Afrique qui raconte. Vous permettez, je m'excuse de citer encore une fois l'article. Comment a réagi Nicolas Sarkozy ? Demande Jeune Afrique. Au début, le Président a plutôt souri, nous dit l'enquête du Point paru le 15 septembre. Si cela a été le cas, le sourire devait être jaune. Selon nos informations, Nicolas Sarkozy lui aurait téléphoné le dimanche matin vers 10h30 « Robert, tu as mis le feu ! » « Oui Nicolas, comme Johnny au stade de France ! » Puis, c'est Claude Guéant « Robert, que t'arrive-t-il ? » Ce que Bourgi ne dit pas, mais que d'autres sources racontent, c'est la suite. L'avocat est convoqué à l'Elysée l'après-midi à 16h30, après un passage dans le bureau de Guéant, place Beauvau. Il y entre par la grille du coq, le Président l'attend furieux. « C'est du grand n'importe quoi ! Ce que tu dis va servir nos ennemis ! Qu'est-ce qui t'a pris ? » Puis, l'orage passé, on discute. En présence de Guéant, sur le thème du « Comment limiter les dégâts ? » et peut-être du « Comment exploiter ce qui peut l'être ? » Est-ce au cours de cet entretien qu'est mis au point le plan médiatique du lendemain, et qu'est échafaudé l'idée d'ajouter Jean-Marie Le Pen sur la liste des bénéficiaires de Valise ? Voilà ! C'est Jeune Afrique qui raconte ! Voilà ! Ils se sont dit « Mais qu'est-ce qu'il va... Ça profite à Marine Le Pen ! Comment faire ? Ça vient avec Le Pen dans le cou ! C'est un vrai semblant, mais ça fait rien ! Le Pen n'était pas ministre et n'avait aucun service à rendre à M. Bongo. Et alors ? L'histoire continue, parce qu'on va sans doute voir apparaître des témoins. Alors il y a un faux témoin qui vient d'apparaître qui est un obscur premier ministre de M. Bongo. Je ne sais pas d'ailleurs ce que faisait le premier ministre de M. Bongo, à part peut-être tenir le coton ! Le porte-coton, puisque, en général, les présidents africains ne laissent pas beaucoup d'espace politique à leur premier ministre. Et ce bonhomme dit « Ah oui, oui, absolument ! » Alors très curieusement, il dit « J'ai entendu le président, oui, le président comment dirais-je, Bongo m'a dit ça à moi, et il emploie exactement la même phrase que pour Guy. Il dit « Ah oui, ce fasciste, ce raciste, pardon, ce raciste il a été bien content de prendre mes valises. D'accord ? Or, je vois pas pourquoi le président du Gabon m'aurait donné de l'argent en prétendant en même temps que j'étais raciste. Je suis sûr que le président Bongo n'a pas parlé comme ça. Alors, c'est très simple, j'ai visité comme candidat à la présidence, j'ai visité le roi du Maroc, j'ai visité, je n'ai pas pu aller au Sénégal car il y avait des graves troubles civils à ce moment-là, mais je devais y aller. J'ai été voir Ouphred Bonny, j'ai été voir le président Bongo, j'ai été à Kinshasa, et pour aller à Kinshasa, comme il n'y avait pas d'avion de ligne entre Livreville et Kinshasa, le président m'a prêté son avion pour l'aller... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ... ...

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