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JeanDutourd_LBJFerre_07_2006

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Thèmes : " Des livres pour passer des vacances civilisées" Rambeau, Dumas, Alfred Assolant " J'ai récemment dévoré le Capitaine Corcoran d'Alfred Assollant comme quand j'avais 8 ans"

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... Ici Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Dans le cadre des archives de Radio Courtoisie, voici le libre journal de Jean Ferré, assisté de Maryvonne, du 10 juillet 2006, diffusé le dimanche 20 juillet 2014 dans la nuit de 2h à 5h, puis à la demande sur le site internet de Radio Courtoisie. Exceptionnellement, vous ne pourrez pas intervenir au cours de cette émission, mais vos lettres seront les bienvenues. Notez bien notre adresse, Radio Courtoisie, 61 boulevard Murat, 75 016 Paris. Nous revoilà, avec les mêmes, dans le studio Maryvonne que vous venez d'entendre, Benoît Gousseau, critique littéraire et rédacteur en chef de Politique magazine, Jean Sevilla, journaliste historien, Lidwinelli, professeur d'histoire, et nous avions par téléphone Dominique Paroli, êtes-vous toujours là ? Je suis toujours là. Et maintenant, nous devons avoir le bonheur de Jean Dutour de l'Académie Française. Je suis désolé. Bonsoir. Bonsoir Dominique. Bonsoir, cher oncle Jean. Je vous dis un bonsoir provençal. Oh là là, vous êtes loin. Eh oui, eh oui. Mais Jean Dutour, pouvez-vous parler un peu plus fort ? On vous entend vraiment mal. Vous êtes à Paris, vous Jean Dutour. Oui, je suis à Paris. Je suis comme des vieux maintenant. Je me dis pourquoi ? Est-ce que je sortirais de chez moi ou je suis mieux qu'ailleurs ? Vous savez, cher Jean Dutour, que toute notre émission de ce soir concerne des livres pour passer de vraies vacances civilisatrices. Eh ben moi j'ai lu deux bonnes choses cette semaine-ci. Alors nous vous écoutons. Eh ben alors j'ai lu le dernier roman de M. Patrick Rambeau, qui s'appelle Le Chaboté, dont le héros est Bonaparte à 25 ans. C'est-à-dire juste avant le jour où il mitraille des gens sur le parvis de Saint-August. Oui. Et c'est très très bien fait. Vous savez, Rambeau avait eu une grande prise du roman de la cinquienne édition française. Et le Prix Goncourt en prime. Les deux ensemble. Vous avez l'éditeur, Jean Dutour ? L'éditeur de Rambeau ? Oui. C'est grâcé. Merci. Si vous me demandez l'éditeur, ça me coûte le fil, je ne sais plus où. Vous aviez un deuxième ouvrage à nous présenter. Non mais je vous parlais avant de Rambeau. Rambeau, il a vraiment un don qui n'est plus tellement partagé aujourd'hui par les autres êtres. C'est que c'est un vrai romancier historique. Quand il raconte une histoire qui se passe il y a 100 ans ou 200 ans, on voit le décor. Ça c'est une chose qu'il a héritée de Dumas et qui n'est pas aussi brillante que chez Dumas, mais qui est quand même très très bien. Quel était déjà le premier titre de cet écrivain ? La Bataille. Voilà, La Bataille. C'est ce que j'avais dit. Ah oui, La Bataille. La Bataille qui a eu le plus grand cours et le plus grand public. Le plus grand cours a eu le plus grand public. C'est celui-là, oui. Il a raconté La Bataille des signes. Alors là, il y a une chose qui m'agace un petit peu chez Rambeau, et là vous pourrez peut-être être la personne qui me tirera de mon doute. Il prétend que Bonaparte d'abord et Napoléon ensuite avaient un épouvantable accent italien. Ah oui, effectivement. Ça me semble complètement faux. Il était écolier à Brienne. Oui, mais il y avait quand même eu déjà les retours avec l'Italie. On l'entend bien. L'horrible accent italien, ça me semble quand même un peu fort. L'accent corse, peut-être. Oui, c'est ce que je pensais. Attention à ce que vous allez dire. C'est-à-dire génois. C'est-à-dire génois, oui. Puis on gardait ces accents à cette époque-là. On les a gardés longtemps, les accents des provinces. Oh, il y en a encore. Oui, il y en a encore. Moins, hélas. Moins, la télévision a éliminé tout le... Et il y a un autre accent. Oui. Il n'y a plus d'ensuite. Alors, l'autre boudou, ça, c'est une réédition. C'est un shadow, un pur shadow que j'ai lu dix fois. Autant que j'ai trois mousquetaires entre l'âge de 8 ans et l'âge de 12 ans. C'est le Capitaine Corcoran. Vous avez lu ça, le Capitaine Corcoran ? Jean Dutour, j'interviens. Capitaine Corcoran, j'aime énormément. Et la Fidèle Louison. Ah, c'est formidable. Quel plaisir. C'est absolument merveilleux, Capitaine Corcoran. Ah, oui. Eh bien, je l'ai relu. Je ne l'ai pas relu, je l'ai redévoré. Je l'ai redévoré exactement comme si j'avais 8 ans. Oui. C'est un livre patent. Oui, ce qu'on trouve ça. Vous l'avez relu en Bibliothèque Rose ou pas ? Non, non, je l'ai lu. Je l'ai découvert dans la Bibliothèque Rose. Non, non, l'ancienne, vous savez. Oui, je l'ai découvert dans la Bibliothèque Rose. On voyait le Capitaine Corcoran. Il était beau. Il était super. Il était coiffé à la mode du Second Empire. Ah, oui. Et il avait sa Louison, sa Tigresse, derrière lui. Il avait agité mollement la queue. C'était un truc absolument merveilleux. Et alors, non, ça vient d'être réédité par un éditeur. C'est l'édition du Rocher. Et je l'ai relu avec enchantement. Ils n'ont pas laissé les illustrations. Ah, non, il n'y a pas d'illustration. Les illustrations étaient belles. Ah, ben oui. Ça, on doit les retrouver. Oui, c'était pour la Bibliothèque Rose. Non, mais vous savez, c'est la Bibliothèque Rose. Vous savez, la Bibliothèque Rose de l'époque, c'est magnifique. Les auditeurs peuvent se procurer. Evidemment, il faut lire la réédition, sûrement. Il vient de sortir. Oui. Il doit être dans toutes les librairies. Enfin, dans un certain nombre de librairies, en tout cas. Oui, mais ils doivent peut-être faire le même effort, c'est-à-dire aller chez les bouquinistes et lire les vieilles éditions. Voilà, Dominique. Parce qu'alors là, ils ont aussi les dessins. Ah, ils ont, ben oui. C'est déjà formidable d'avoir l'histoire. Et c'est raconté avec une verve, une bonne humeur. C'est formidable. Et j'ai remarqué que vous aviez un autre article qui était très bon, sur les perles et les cochons, dans Madame Figaro aussi. Comme vous êtes gentille, je suis ma frère. Oui, il y a une jolie photo de vous, Jean Dutout. Alors là, vous êtes plus... là, vous avez le frère à temps, plus solennel. Vous avez une cravate. Vraiment, dès que je vous parle d'une cravate, vous avez... Mais ça s'entend. Même par téléphone à vous, sans cravate. Et Dominique Paoli avait choisi un livre. Oui, ben justement, j'avais choisi en fait deux livres de Jean Dutout. C'était les perles et les cochons, parce que... J'ai cru que ça... comme j'ai parlé avant de Sotobriand et le Maurache et de leurs périples et de leurs expériences grecques, je me disais que le vôtre n'était finalement pas si loin, parce qu'Ésope, bon, Ésope et la Fontaine, on y est aussi quand même. Oui, je ne me suis pas seulement pillé Ésope et la Fontaine, j'ai aussi pillé les grondes de Perrault. Oui. Il y a un certain nombre de vieilles, des gens, et de grondes de faibles que j'ai, qui ont percé mon enfance. Oui, bien sûr. Mais, alors oui, il y a un autre ouvrage dont je vous parle de temps en temps, parce que j'ai un grand faible pour ce livre, de vos livres, j'entends, hein. C'est Les Mémoires de Marie Watson. Alors, par une chance merveilleuse, je l'ai retrouvé. Ah ben, c'est un peu pitié. Je pensais l'avoir perdu et j'étais très triste. Et puis, brusquement, ça a été la réapparition. Alors, j'ai sauté dessus et je l'ai emporté, c'était de Marie, et je l'ai emporté pour le relire. Et je suis vraiment émerveillée par tout ce que vous dites sur la société. A la fois, je l'étais victorienne et la société française. Merci, ma chère. Ah, j'adore ce livre. Vous le trouvez toujours ? Alors là... Oui, j'ai fait un marion, mais j'ai fait un marion. En ce moment, il a mis l'embargo sur tout son catalogue. Ah. En fait, si vous le devriez, oui, peut-être, ils en auront peut-être un exemplaire. Oui, je pense, parce que... J'ai fait une expérience tout à fait bizarre dans ce roman de Mary Watson que vous aimez bien. C'est que je me suis coulé dans la peau d'une jeune fille. Je n'avais pas tellement le physique, mais j'y suis arrivé. Et de jeune fille en jeune fille, je suis arrivé à me couler dans la peau d'Oscar Wilde. Ah, oui. Ça aussi, c'était peut-être un peu difficile pour vos noms. Bon ben, Oscar Wilde, c'était à la cuisine. Oui, mais c'est pas pour ça. Je pense qu'Oscar Wilde, il avait des morses qui lui convenaient et qui lui plaisaient. Mais ça n'empêche pas qu'il fut un homme de génie. Ah, mais moi j'adore Oscar Wilde. C'est pas moi qui vous dirais le contraire. Je trouve ça merveilleux. J'adore des tas de livres de livres. Bien entendu, le portrait de Dorian Gray. Et est-ce que vous vous souvenez l'un ou l'autre de l'anniversaire de l'enfant de Wilde ? Non. C'est un des contes, vous savez. Un conte ? C'est un conte qui est merveilleux. Qui est absolument poignant. Ah ben, voyez, voilà. C'est que nous, nous allons lire pendant les vacances. C'est l'anniversaire de l'enfant. Ah bon ? C'est beau. Et c'est paru dans un recueil ? Il contient quoi ? C'était un recueil de contes. Contes et nouvelles. Moi je l'avais lu, je me souviens autrefois. Et je l'ai souvent relu en poche. En poche ? Ah oui. Et j'aime particulièrement cette nouvelle-là. C'est ce conte plutôt que nouvelle. Dans Mary Watson. Alors vous voulez dans la peau d'une femme qui en même temps passe de l'état de jeune fille à celui de vieille fille. J'ai bien aimé ce passage où elle dit, oh mais un matin je me réveille et au fond je suis aussi vieille fille. C'est tout au début. Après il y a quand même un charmant garçon. Ah oui, ben oui. Qui vient l'empêcher d'être jeune fille. Eh ben bien sûr. Il y a... Qui s'appelle John Watson. John Watson, le grand fidèle de Holmes. Oui, parce qu'on se retrouve vraiment dans l'ambiance des livres de Sherlock Holmes. Enfin le docteur Watson, bon, tout le monde le connaît je pense. Je crois, oui. Oui. À mon avis c'est le génie des deux. Oui, c'est ça, oui. Alors qu'en revanche, si on prend le tandem Hercule Poirot, Capitaine Hastings, là c'est quand même pas Hastings qui est l'aigle. Oui, oui, oui, qui est Watson. Parce qu'au fond elle a fait ça de la même manière. Elle a fait ça dans la foulée. Je vois que vous êtes très, très, très amateurs d'horreur en policier. Tu me rejouis beaucoup. Ce sont tous les premiers numéros du masque. Ah oui. C'est cartonné. Oui, mais c'est... ça faut garder, hein, Dominique. Ah ben je garde, hein. Valentin Williams, Open Arms, etc. C'est le saint. Oui. Ah, le saint. L'esprit charteriste. Simon Templar. Voilà. Simon Templar. Moi je vois qu'on a besoin de lecture en fin de longue. Oui. Il ne faut pas trop lourd sur le sommeil. Non, non, mais le soir pour s'endormir c'est très bien. Le quart d'heure va bientôt se terminer. Je demande dans le studio si quelqu'un a quelque chose à ajouter, à dire à Jean Dutour ou à Dominique Paoli. Non, nous n'écoutons pas la verve. C'est bon. Nous vous écoutons, vous lavez la verve. Ah, ah, ah. Et bien moi je dis que Dominique Paoli, à votre téléphoner, c'est un temps diable. C'est putain de délicieux. Ah. Je crois que je vais passer une nuit non moins délicieuse après une telle déclaration. Un message pour Jean Dutour. Un auditeur, l'anniversaire de l'infante d'Oscar Wilde a été mis en musique par le compositeur Alexandre Zemlinsky. Je ne savais pas. Peut-être qu'il y a un auditeur qui nous dira exactement le titre du recueil de Bonnes et Nouvelles de Wilde en poche. C'est la merveille de nos auditeurs. Oui, oui, oui. Ils peuvent toujours nous répondre quand on sèche. On en apprend beaucoup dans nos auditeurs. Et on en apprend beaucoup pendant une conversation entre Jean Dutour et Dominique Paoli. Ah, c'est gentil comme tout, Jean. Eh bien, je veux dire bonsoir à tous les deux. Jean, merci encore mille fois de m'avoir invité et je voudrais dire bonsoir à tous, à vos 5 ou 4 autres personnes qui sont dans le studio avec vous et pour lesquelles j'ai beaucoup d'amitié. Merci. J'embrasse Jean Dutour. Ça, c'est très particulier. Ah oui, oui. C'est spécial entre nous. On n'entend pas. Nous n'en parlons pas. Voilà, voilà. Eh bien, écoutez, merci à tous et à bientôt. Et à la vie prochaine.

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