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Baptême (240p)

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The main ideas from this information are: - The sacrament of baptism is the first sacrament of the Church, through which individuals become members of the body of Christ. - The uniqueness of baptism is emphasized, as there is only one baptism. - Other sacraments are seen as renewals of baptism and help individuals in their journey towards salvation. - The Orthodox Church practices baptism without condition, believing that if someone has not been baptized, God knows, and if they have been baptized, God knows. - The Church acknowledges the importance of baptism being performed within the community and discourages private baptisms. - The canons of the Church guide the practice of baptism, emphasizing the importance of following traditional practices and teachings. - The Church does not accept baptisms performed by heretics and considers them invalid. - The details of the baptismal process, such as exorcism, catechumenate, water blessing, anointing, and the immersion or infusion of the ind Nous allons parler aujourd'hui de la dimension canonique du sacrement du baptême. Le baptême est le premier sacrement de l'Église, par lequel nous sommes appelés à être membres du corps du Christ. Et cette entrée dans la vie de l'Église est unique. Dans l'Épitre aux Hébreux, chapitre 10, verset 12, il nous est dit qu'il y a un seul sacrifice pour le péché, une fois pour toujours. Il nous est dit dans le verset 10, et c'est pour cela que dans l'Église il y a un seul baptême, que nous confessons aussi dans les crédos. Mais tous les autres sacrements sont en effet de renouvellement du baptême. Tous les autres sacrements nous aident à monter le chemin vers l'accomplissement de notre nature humaine et vers le salut. Donc un des principes très importants pour la vie de l'Église est celui de l'unicité du baptême et ce commandement de ne pas répéter le baptême. On va voir à la fin de notre intervention de quelle manière nous pouvons comprendre tout cela dans un contexte pluriconfessionnel. Mais concernant la tradition canonique de l'Église orthodoxe, il est clair que cette unicité du baptême a été présente dans la vie de l'Église très tôt. Mais il ne faut pas comprendre cette unicité du baptême comme quelque chose qui peut être compris d'une manière très rationnelle ou dans une logique juridique. Les canons septante-deux, les canons soixante-douze, les canons soixante-douze de Carthage parlent du fait que cette unicité du baptême doit être comprise comme étant un principe, mais que s'il y a des doutes concernant le baptême, il faut tout simplement baptiser celui qu'on a en doute qu'il a été baptisé. Donc ces canons soixante-douze disent de même qu'il faut décider à propos des enfants en bas âge, tous les fois qu'il ne se trouve pas des témoins sûrs pour certifier qu'ils ont été sans aucun doute baptisés, et qu'eux non plus ne peuvent à cause d'âge rien dire du sacrement qui leur fut conféré, qu'il faudra sans aucun empêchement de baptiser des peurs qu'une hésitation à ces sujets ne les prive de la purification du sacrement. Nos frères, les délégués de la Mauritanie, ont été amenés à formuler cette proposition du fait qu'ils rachètent de nombreux enfants vendus par les barbares. Donc on voit bien que là où il y avait des doutes concernant le baptême, l'Église n'a pas hésité de baptiser. Dans la tradition occidentale s'est développée la pratique de faire le baptême sous condition, en disant que le serviteur de Dieu est baptisé s'il n'a pas été baptisé. Mais par ce canon soixante-douze, on voit bien que dans l'Église orthodoxe, on n'a pas une telle approche. Nous on baptise carrément, parce que s'il n'a pas été baptisé, Dieu le sait. S'il a été baptisé, Dieu le sait. C'est interdit le deuxième baptême justement pour ne pas ré-baptiser les gens déjà baptisés. Donc, dans la tradition canonique de l'Église, nous avons aussi des témoignages concernant cette pratique et le fait qu'elle a été assumée par l'Église et confirmée par les canons quatre-vingt-quatre du synode intrulo. Qui dit, nous conformons aux règles que nous donnent les canons des Pères, nous ordonnons aux sujets de nouveau-nés, tous les fois qu'il ne se trouvera pas des témoins sûrs pour assurer qu'ils ont été sans aucun doute baptisés, et que non plus ne peuvent à cause de l'âge rien dire du sacrement qui leur fut conféré, il faut sans aucun empêchement les baptiser, des peurs qu'une hésitation à ces sujets ne les prive de la purification du sacrement. Donc, on voit bien que le canon quatre-vingt-quatre du synode du concile intrulo réprend les prescriptions du canon soixante-douze du Carthage. Donc, on voit bien cette pratique et on voit bien que l'Église a su dépasser une compréhension très juridique concernant les baptêmes. De l'époque apostolique, on comprend qu'il y avait plusieurs étapes qui étaient suivies pour le baptême. Donc d'abord, il y avait le moment où on donnait les noms chrétiens. Après, comme le canon quatorze du premier concile écuménique le dit, il y avait les catechèses. Donc, ces personnes entraient dans la catégorie de catechumen. Et après, il y avait le baptême proprement dit, qui était officié par l'évêque ou par le prêtre. Le canon quarante-quatre de Nicephore le Confesseur, un canon qui ne fait pas partie de la collection fondamentale des canons, mais c'est un canon explicatif, c'est un canon ajouté à la collection du canon un peu plus tard, qu'on appelle les canons qui complètent la collection fondamentale, dit qu'en cas exceptionnel, les moines et les diacres peuvent baptiser, et même un fidèle qui est baptisé. Donc, on voit bien que l'Église a essayé de souligner la valeur du baptême. Le baptême était officié par les évêques et les prêtres, mais seulement dans des circonstances exceptionnelles par les moines, les diacres, les moines et les fidèles. Dans cette tradition qui permet aux fidèles baptisés de baptiser en cas de nécessité, réside justement le fait que l'Église a assumé cette prêtrise universelle de chacun qui est baptisé. En même temps, l'Église a essayé de ne pas assumer le baptême qui était réalisé par les hérétiques. J'ai dit déjà, au quatrième siècle, quand les canons dits des apôtres ont été mis en évidence, les hérésies qui étaient considérées comme crimes contre la foi étaient des enseignements, des doctrines qui déformaient la foi primitaire. Les canons 68 dits des apôtres montrent qu'on ne peut pas accepter le baptême réalisé par un hérétique. Cette prescription, justement, montre que, normalement, le baptême doit se réaliser, doit être officié dans l'Église et par l'Église. Celui qui n'est plus membre de l'Église, celui qui enseigne un enseignement qui est étranger à l'enseignement de l'Église, ne peut pas donner ce qu'il n'a pas, c'est-à-dire la communion avec l'Église. La tradition canonique précise aussi le lieu où le baptême doit se réaliser. Un baptême se réalise, normalement, dans l'Église. Il y avait, bien sûr, des églises baptistères et il y avait des églises paroissiales. Mais quand les documents parlent de l'exigence que le baptême soit fait dans l'Église, il faut comprendre que le baptême doit se faire dans la présence de la communauté chrétienne Église. Ce n'est pas simplement l'exigence que le baptême soit fait entre les murs d'une Église, mais il est souligné le caractère public du baptême, communautaire, le caractère communautaire. Le canon 31 du Concile in Trullo nous dit « Les clercs qui célèbrent la liturgie dans les chapels qui se trouvent à l'intérieur des maisons privées, nous ordonnons qu'ils les fassent avec l'assentiment de l'évêque du lieu. On sort que, si quelques clercs n'observent pas cela de la manière dite qu'il soit déposé, Donc dans le canon 31 du Concile in Trullo, on voit qu'il y avait des clercs qui célébraient dans des chapels privés. Qu'est-ce que ça veut dire ça? Donc des personnes riches aménagées dans leurs maisons de chapels et demandées à des prêtres qui participent, qui viennent et qui cérèblent les messes. Donc ils s'isolaient de la communauté. Et par le canon 31 du Concile in Trullo, il est souligné qu'il n'est pas bien de faire ça. Que dans une cité, tous doivent être ensemble, riches et pauvres. Et qu'on ne peut pas faire de baptême ou des offices en s'isolant. Donc ici, dans le canon 31, il s'agit de la diviniturgie. Mais il est valable aussi pour le baptême. Le canon 59 in Trullo dit qu'on ne fasse absolument pas de baptême dans une chapelle privée qui se trouve à l'intérieur d'une maison d'habitation. Mais que ceux qui ont été jugés dignes du baptême immaculé se présentent aux églises paroissiales et reçoivent ces saints dons. Si quelqu'un est convaincu de n'avoir pas observé nos prescriptions, clair qu'il soit déposé, laïc et scolonien. Donc, comme on a vu, la liturgie dans les chapelles privées était interdite, justement parce que la liturgie doit être publique, doit être dédiée au rassemblement de la communauté ecclésiale tout entière. C'est pareil, le baptême est un lieu de communion, donc un office de communion. Il doit se réaliser dans la communion ecclésiale. C'est pour cela que le canon 59 in Trullo interdit le baptême fait dans des petites chapelles. Mais on voit bien qu'il les interdit, mais non pas d'une manière absolue. Si l'évêque du lieu considère qu'il est possible de faire un tel baptême, il est autorisé, justement parce que l'évêque, par son discernement, va juger s'il s'agit d'une situation exceptionnelle, un enfant dans un danger de mort ou une situation de persécution dans laquelle les gens ne peuvent pas participer à un baptême public. Donc c'est l'évêque du lieu qui a la compétence de juger. Dans la tradition canonique de l'Église, mais aussi dans la tradition orale de l'Église, on peut dire la tradition coutumière, sont présentées les étapes du baptême. Donc, après l'exorcisme, les catechuménas, il y a la bénédiction de l'eau, la bénédiction de l'huile, l'huile d'olive qui représente le signe de la réconciliation faite entre Dieu et l'homme après les déluges, quand la colombe est rentrée avec une branche d'olivier dans son bec, l'onction avec l'huile bénie, le baptême proprement dit par infusion, par immersion, le baptême proprement dit par immersion, avec les paroles qui montrent que le baptême est fait par trois immersions, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. On n'a pas dans la tradition canonique de textes qui précise clairement ces étapes, mais les canons 91 de Saint-Basile de Césarée montrent que dans la vie de l'Église, la tradition reçue de génération en génération a la même valeur que les canons de l'Église et les dogmes. Saint-Basile de Césarée dit « Les dogmes et enseignements que l'Église garde en dépôt nous sont en partie parvenus par l'enseignement écrit, le reste nous l'avons reçu de la tradition apostolique transmise jusqu'à nous sur la discipline de la canne. Mais les unes et les autres ont la même autorité en matière de foi, et personne qui ait la moindre idée des institutions ecclésiastiques n'oserait y contredire. Si en effet nous essayons de laisser de côté les traditions non écrites, parce qu'elles n'auraient point des grandes valeurs, nous porterons sans nous en apercevoir atteintes à des points capitaux de l'Évangile, bien plus. Nous ne laisserions à la prédication catéchétique qu'un vain nom. Nous récitons, concernant le baptême maintenant, le Saint-Basile de Césarée dit « Nous récitons des prières sur l'eau baptismale et l'huile, de l'onction, et de plus sur les candidats au baptême d'après quel texte ? N'est-ce pas d'après la tradition arcane et secrète ? Même plus, l'onction, même de l'huile, quelle proposition écrite nous a appris à le faire ? Et la triple immersion baptismale, d'où provient-elle ? Et tout le reste qui se rapporte au baptême, de rénoncer à Satan et à ses messagers, de quelle écriture provient-il ? N'est-ce pas de cet enseignement non public secret que nos pères ont gardé, en entourant dans le silence, à l'abri de toute curiosité et en discrétion, sachant bien par expérience que le caractère vénérable du sacrement est bien gardé par la discipline de l'arcane ? » Donc on voit bien que les éléments concernant le baptême ont été transmis de génération en génération par cette discipline arcane, par cette confidentialité des enseignements transmis dans la communauté chrétienne, et que tout ça a une réelle valeur. « La didachie des douze apôtres » parle aussi du baptême. C'est un texte qui a été reçu par l'Église très tôt, donc on a des traces de sa présence au IVe siècle, mais on sait bien que ce texte est le plus ancien. Dans cette didachie, les douze apôtres nous parlent du baptême, et confirment le fait que le baptême est fait par immersion trois fois, dans l'eau, mais il nous est dit que l'eau est bien importante, mais l'essentiel c'est le baptême, le désir de celui qui est baptisé de se renouveler en Christ, et de vivre en Christ. Au cas où il n'y a pas de possibilité de trouver de l'eau, on peut baptiser même avec de la sable ou de la terre, et même seulement en soufflant sur celui qui est baptisé. Donc on voit les éléments du baptême qui sont assumés par la tradition canonique, par la tradition de l'Église, mais on ne peut pas sous-utiliser ces éléments, parce que ce qui est très important c'est d'assumer le baptême, la vie en Christ. Avant le baptême il y avait un temps de préparation de catéchèse, on pourrait dire que le baptême était précédé d'un moment d'éducation chrétienne, et celui qui était préparé pour le baptême avait une formation requise pour être aussi clair de l'Église, d'entrer dans les clergés. Et celui qui n'avait pas cette préparation prébaptismale et post-baptismale, donc cette catéchèse avant et après le baptême, il ne pouvait pas être prêtre de l'Église. C'est pour ceux raisons que dans les canons 80 dites des apôtres, dit celui qui est venu à l'Église de la gentilité et fut baptisé, ou bien celui qui fit retour d'une conduite dépravée, il n'est pas juste de le promouvoir sous les champs à l'épiscopat. Il est un effet injuste que ce fasse maître des autres celui qui n'a pas fait ses preuves, à moins que cela n'arrive pas par une grâce divine. Donc celui qui est nouvellement baptisé, ou celui qui est retourné d'une vie de conduite dépravée, doit être mis à l'épreuve. Et seulement après cela, il doit être ordonné. Les canons 2 du premier concile écuménique dit « qu'on soit par nécessité, soit que l'on ait été poussé par d'autres motifs, plusieurs choses contraires à la règle ecclésiastique se sont produites. Ainsi, on a accordé le bain spirituel et aussitôt après le baptême, la dignité épiscopale ou sacerdotale à des hommes qui avaient à peine passé de la vie païenne à la foi et qui n'avaient été instruits que pendant très peu de temps. Il est juste qu'à l'avenir, on n'agisse plus ainsi, car il faut un temps d'épreuve, au catéchumène et après le baptême, un peu plus longue épreuve. Elle est claire, la parole de l'apôtre disant, que l'évêque ne soit pas néophyte, de peur que par orgueil il ne tombe dans les jugements et dans les pièges du démon. Si dans la suite un clair s'est rend coupable d'une faute grave, constatée par deux ou trois témoins, il doit cesser d'appartenir au clergé. Celui qui agit contre cette ordonnance, vu qu'il se montre désobéissant à l'égard de ce grand concile, risquera lui-même de perdre sa place dans l'eclergé. Donc, on voit bien que l'Église a interdit l'ordination des néophytes de ceux qui étaient nouvellement baptisés, mais aussi de ceux qui étaient baptisés en urgence. Le canon XII de Néo-Césarée dit « Celui qui a été baptisé étant malade ne peut être ordonné prêtre, car sa profession de foi ne vient pas d'une volonté délibérée, mais de la nécessité, à moins qu'un grand zèle ne soit vive ou le membre des candidats ne le fasse admettre. » Le canon III de l'Odyssée dit « Que ce qui a été baptisé depuis peu ne soit pas élevé à la cléricature. » Donc, on voit bien que celui qui n'a pas fait un baptême régulier par un temps de préparation, celui qui a été baptisé en urgence à cause d'une maladie, il ne pouvait pas être prêtre, d'abord parce qu'on craignait qu'il ait devenu chrétien à cause de la maladie, en ayant peur de la mort, et ce n'est pas assez, il faut être convaincu pour être baptisé, et surtout pour être serviteur de Dieu, donc œuvrer au salut des autres, et qu'il n'a pas été catéchisé assez, étant donné qu'il était baptisé en urgence. Donc, en parlant du fait que la tradition canonique impose que le baptême soit réalisé dans l'Église, et que le baptême soit assumé avec une préparation, il est très important de comprendre que dans la communauté est reçu par le baptême celui qui est baptisé. Donc, le baptême est un acte communautaire. Pour être baptisé, dans la vie de l'Église a été institué ce parrainage spirituel. Ceux qui ne peuvent pas confesser leur foi ont besoin d'être portés au baptême par des gens qui confessent leur foi et qui vivent leur foi. Donc, le parrain a le rôle de confesser la foi, mais aussi de faire en sorte que celui qui est baptisé soit éduqué dans la vie de l'Église. Les parrains sont des gens qui vivent la foi chrétienne. C'est pour cela qu'ils doivent être mariés, s'ils sont mariés religieusement, donc avoir le sacrement du mariage. Et s'il s'agit des personnes célibataires, elles peuvent baptiser si l'évêque donne la bénédiction, s'ils ont une vie qui est selon les commandements de l'Église, s'ils ont une vie exemplaire. Même s'il s'agit d'un adulte, de quelqu'un qui est grand, qui peut confesser lui-même la foi chrétienne, on doit avoir des parrains qui le soutiennent dans la vie chrétienne. Donc les parrains, la marraine et les parrains doivent assumer ce rôle de soutien pendant la vie chrétienne, le début de la vie chrétienne. Dans la tradition de l'Église, on parle du fait qu'il est recommandable que le parrain soit du même genre que l'enfant ou que la personne baptisée. Donc s'il s'agit d'un garçon, on devrait en avoir un homme. C'est le père de famille, une famille qui est parrain pour le baptême, c'est l'homme qui va le tenir dans ses bras. Si c'est une fille, c'est la femme qui va le tenir dans ses bras. Donc pour être parrain, la condition fondamentale c'est d'être baptisé, mais aussi de vivre selon les commandements de l'Église, respecter les valeurs de l'Église. Le canon 53 du Concile in Trullo nous montre que la parenté spirituelle l'emporte sur la parenté du sang. Il dit « Étant donné que la parenté spirituelle l'emporte sur la parenté du sang, ayant appris d'autre part que dans quelques endroits, ceux qui ont tenu des enfants au saint et salutaires font baptisement, contractent ensuite le mariage avec les mères de ceux-ci, devenus veuves, nous ordonnons que cela n'ait plus lieu dorénavant. Et s'il y en a qui, après la publication de ce canon, sont convaincus de l'avoir fait, en tout premier lieu, ils doivent rompre ce mariage inique, ensuite être soumis aux peines canoniques des fornicateurs. Cette parenté spirituelle est beaucoup plus grande que la parenté physique. C'est pour cela qu'on doit faire en sorte que les parrains soient des personnes qui n'ont pas un lien de parenté physique avec l'enfant ou avec la personne qui est baptisée. Bien sûr, toujours en cas d'urgence, en cas de nécessité, les exceptions sont possibles, mais toujours avec l'accord de l'évêque. Un autre aspect qui est important, c'est concernant le nom qu'on donne au baptême d'un enfant. Normalement, on devrait lui donner un seul nom, parce que le nom c'est l'expression d'une identité qui est unique, mais cette pratique n'est pas uniforme dans l'Église orthodoxe, et je pense qu'il faut passer par une catéchèse, et on ne peut pas imposer cela d'une manière très raide. En 1995, l'Église de Grèce a pris une décision synodale dans laquelle les familles sont encouragées de donner un seul nom à celui qui est baptisé, mais on les encourage, on ne les oblige pas. En même temps, la tradition canonique de l'Église souligne le fait qu'il ne suffit pas de recevoir le baptême, mais il faut aussi vivre selon les commandements de l'Église. Le canon 96 in Trullo souligne ces aspects en disant « Ceux qui ont rêvé tout l'Église par le baptême ont confessé par là qu'ils y metteront sa vie dans la chair. » Donc, celui qui est baptisé promet d'avoir une vie qui est compatible avec la vie du Christ, et les canons 110 de Carthage nous parlent du fait qu'on doit comprendre que par le baptême, il y a la rémission des péchés, et que même les enfants sont baptisés pour la rémission des péchés, parce que chaque être humain hérite du péché d'Adam. Par les fonds de baptisement, nous quittons la vie pécheresse et nous avançons vers une vie céleste. Donc, en voyant tous ces aspects canoniques concernant le baptême, on peut comprendre que l'Église a été préoccupée pour souligner la place du baptême comme commencement de la vie chrétienne, qu'il a été assumé par l'Église dans le bon ordre, toujours en commun avec l'évêque, qu'il a été officié par l'évêque et les prêtres, et seulement au cas de nécessité par les diacres, moines ou quelqu'un baptisé, qu'il ait précédé par une catéchèse et suivi aussi par une catéchèse, que le baptême, assumé d'une manière cohérente, ouvrait la porte vers l'ordination, mais qu'on devrait faire preuve des cohérences dans les vécus de notre foi pour pouvoir avancer vers la cléricature, et aussi, c'est très important le fait que les étapes du baptême sont reçues jusqu'au IV-Ve siècle par tradition orale, et Saint Basile de Césarée mentionne les étapes du baptême, et on voit bien qu'il y a une continuité depuis le début du christianisme jusqu'à nos jours. On a bien vu qu'on ne doit pas assumer les baptêmes déshérétiques, les baptêmes qui sont réalisés par des gens qui ne croient pas dans la vraie foi et qui ont abandonné l'enseignement des apôtres. Comment se rapporter à toute cette problématique ? Dans la vie de l'Église, cette problématique a été très présente. Depuis saint Cyprien des Carthages, on avait des disputes concernant les baptêmes, et l'Église a décidé très tôt qu'on ne doit pas baptiser ceux qui étaient baptisés déjà, même s'ils étaient baptisés hors l'Église. L'Église a développé la pratique de l'imposition des mains, justement pour accueillir par ce geste ceux qui étaient baptisés hors l'Église. La problématique de l'accueil de ceux qui ont été baptisés en séparation de l'Église a été abordée dans toutes les périodes historiques. Saint Basile de Césarée, dans son premier canon, parle du fait qu'il y a trois formes d'enloignement et de désunion. Il dit que la première forme est celle de l'hérésie, pour ceux qui ont rompu totalement avec la foi, après des schismes, pour ceux qui sont mis en désaccord avec les autres pour des raisons ecclésiastiques qui peuvent être corrigées. Après, la troisième catégorie est celle qu'on venticule aux assemblées réunies des prêtres ou des évêques insumés par des gens ignares. Donc, trois manières de s'enloigner de l'Église. Saint Basile de Césarée met dans la catégorie des hérésies les Manichéens, les Valentiniens, les Martionnites, les Pépousiens. Il dit qu'ils ne peuvent plus être considérés comme chrétiens. Parce qu'ils ont une foi qui est dégradée, qui est retournée à des concepts païens. Donc, Saint Basile de Césarée dit que là, il n'y a pas baptême et que l'Église doit baptiser ceux qui viennent de ces hérésies. Mais concernant ceux qui sont dans des erreurs corrigeables, Saint Basile de Césarée dit qu'ils sont toujours de l'Église. Donc, ceux qui sont en l'année de l'Église, mais d'une manière où est préservée l'essentiel, ou la foi trinitaire, peuvent être réintégrés à un moment donné. Donc, ils sont toujours de l'Église. L'Église doit avoir une sollicitude spécifique pour ces personnes. En partant du canon du Saint Cyprien de Carthage, il y a un courant qui parle du fait qu'on doit baptiser ceux qui étaient baptisés hors de l'Église. Or, le deuxième canon du Concile in Trullo, qu'on reçoit à toute abstraction canonique, reçoit aussi le canon 47 de Basile de Césarée, qui parle du baptême réalisé à l'extérieur de l'Église. Et par ce canon 47 de Saint Basile, nous est montré justement quelle attitude avoir envers ceux qui sont séparés de l'Église, et que cette attitude doit être décidée par les évêques en synodalité, en communion synodale. Le canon 47 de Saint Basile dit « Par conséquent, il faudra, si tel est le commun avis, que de nombreux évêques s'assemblent et dictent une règle générale, afin qu'on puisse agir sans risque, et que la réponse à une telle question soit digne de foi. » Quelques années plus tard, le canon 7 du deuxième concile œcuménique, donc en 381, cite les cas des Ariens qui déformaient gravement la foi en Jésus-Christ, et même les Ariens n'étaient pas baptisés, mais reçus par Chrismation. Trois siècles plus tard, le canon 95 du concile de Trouleau énonce que la norme de l'Église est d'accueillir par confession de foi même ceux qui ont été condamnés par un concile œcuménique, comme c'est le cas des Sévériens et des Nestoriens. Certains qui veulent imposer le baptême de tout ce qui était baptisé à l'extérieur de l'Église, de la commune ecclésiale, insistent sur le fait que les canons 7 du deuxième concile œcuménique et 95 du concile de Trouleau seraient deux canons par lesquels se manifeste l'economia et l'exception. Mais on ne peut pas considérer qu'un texte qui fait partie de la collection fondamentale des canons est une economia, parce que le texte, il devient règle canonique au moment où il est adopté par les conciles. Donc, le fait que les canons 95 disent que les Nestoriens et les Éotiquiens et les Sévériens et ceux de semblable hérésie doivent présenter un libellé d'abjuration et en athématiser leur hérésie, et Nestorius, l'Éotiquius et Dioscor et Sévère et les autres hérésiarques et leurs sectataires et toutes les hérésies prédites et alors seulement recevoir la sainte communion. Donc, on voit bien que l'Église les a accueillés par une confession de foi. Les canons 95 du Concile d'Introuleau n'est pas en contradiction avec les canons 2 du même Concile, recevant le canon du Saint Cyprien. Comme je l'ai déjà affirmé, le canon du Saint Cyprien, qui exige le baptême de ce qui était baptisé à l'essence de l'Église, est présenté par le deuxième canon du Concile d'Introuleau comme étant une exception justement valable pour une région, pour l'Afrique. Donc, cette distinction et cette exception présentées par les canons du Saint Cyprien nous montrent que dans l'Église on peut avoir la pratique de l'economia aussi d'une manière plus stricte, plus sévère, plus rigide. Donc, par ces précisions, par le fait que le canon 2 du Concile d'Introuleau a reçu aussi le canon du Saint Cyprien, ça ne veut pas dire que l'Église a généralisé le baptême de ce qui était baptisé à l'extérieur. Mais au contraire, que l'Église a appliqué l'économie, l'économie aussi par une attitude plus sévère là où les besoins se présentaient. Donc, en conclusion, je peux dire que c'est le synode de chaque Église autocéphale qui a la compétence de décider de quelle manière on reçoit dans l'Église ceux qui sont baptisés hors l'Église. Que la règle canonique est de les accueillir en fonction de la gravité de leur hérésie, soit par confession, soit par chrismation. Mais, dans des circonstances précises, l'Église peut décider aussi autrement. Mais c'est la décision synodale qui est importante et la décision de l'évêque du lieu qui a la responsabilité pastorale pour tous ceux qui sont sur son territoire. Donc, on voit bien qu'autour du baptême il y a toute une complexité de problématiques et qu'il faut bien les intégrer, les comprendre pour que la foi soit vécue d'une manière cohérente. Et que ce premier sacrament de la vie ecclésiale soit assumé dans la cohérence, la continuité de la tradition canonique, de la tradition doctrinale de l'Église.

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