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Episode 3 : Les relations familiales (2/3)

Episode 3 : Les relations familiales (2/3)

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Les relations parents/enfants, ce noyau de notre développement personnel mais également le moteur de nos trauma. Dans cet épisode, je vous livre mes secrets les plus sombres, mes ressentis au travers de mes relations avec mes parents et que je veux améliorer dans l'avenir. Bonne écoute !

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Transcription

The speaker discusses their relationship with their parents and how it has evolved over time. They talk about their father being authoritative and sometimes violent, causing fear and tension in the household. They also mention their mother being more understanding and supportive, but lacking empathy in certain situations. The speaker shares their feelings of insecurity and lack of confidence, as well as their self-harming behavior as a way to cope with their emotions. They express a desire to improve their relationships with their family members and alleviate the stress and anxiety caused by these dynamics. Bonjour mes roses, j'espère que vous allez bien. On se retrouve dans un nouvel épisode de Merci pour les épines. J'espère que vous avez tous passé un excellent week-end de trois jours en compagnie de vos proches pour fêter Pâques. Mais surtout que vos foies ne sont pas trop abîmées par le chocolat que vous avez mangé. En parlant de famille justement, nous allons commencer cet épisode avec la deuxième partie des relations familiales, celle des relations avec nos parents. Vous êtes prêts ? C'est parti ! Vous l'avez déjà probablement lu dans le titre de cet épisode, les relations familiales. Surtout parents-enfants, je trouve que c'est quelque chose qui est propre à chacun. C'est un ressenti personnel, on n'a pas les mêmes parents, on n'a pas la même enfance et on n'a pas la même vision des choses. Les souvenirs et les ressentis que je vais vous exprimer dans cet épisode, encore une fois c'est quelque chose que j'ai vécu avec mon cœur et mes yeux d'enfant. Mes parents sont toujours ensemble, ils sont mariés depuis plus de 30 ans. Il faut savoir que moi et ma soeur, on n'était pas voulu. Attention, pas voulu dans le sens pas désiré, plutôt dans le sens inattendu. La première anecdote que je vais vous raconter, c'est quand mes parents sont allés chez le gynécologue. Il me semble que c'était pour l'échographie du deuxième trimestre. Le gynéco, il a regardé mes parents, il a dit j'ai deux nouvelles à vous annoncer. La première, tout va bien. La deuxième, c'est des lumeaux. A leur place, je vous avouerai ne pas savoir comment j'aurais pu réagir. On a déjà un enfant, on en veut un deuxième et finalement, non, il y en aura trois. On passe d'une famille de 4 personnes à une famille de 5 personnes. C'est quand même quelque chose qui doit faire peur dans le fond. Mais je vous rassure, on est bien là. On a fait notre petit bout de chemin pendant 9 mois dans le ventre de ma mère et on a vu le jour un 15 décembre 1993 à 15 minutes d'intervalle. Revenons au cœur du sujet. Si je devais vous présenter mon père, alors physiquement, c'est un gros nounours. Mais intérieurement, c'était quelqu'un de criard, très autoritaire. Je ne sais pas si c'est son métier qu'il faisait ça. Il travaillait en caserne militaire, donc après peut-être qu'il était droit, ordonné, carré. À cause ou grâce à son travail, je ne saurais le dire. En tout cas, une chose est sûre, c'est que ça y jouait beaucoup. Mais nous, on ne le percevait pas comme ça. Et c'était difficile pour nous trois de le voir sous un autre angle. Quand vous vous prenez la tête avec votre père, que vous allez jusqu'à la salle de bain, vous vous enfermez et qu'il est là, il frappe d'une telle violence contre la porte et il te dit « Sors tout de suite ! » Tu savais qu'il allait te taper dessus. Eh bien, je peux vous jurer qu'on n'ouvrait pas. La salle de bain, c'était devenu notre endroit de paix. Tu pouvais même nous apporter une couverture. On ne bougeait pas tant que mon père n'était pas parti. Là, quand je vous le raconte, j'en rigole. Mais je peux vous jurer que moi, ça me faisait super peur de voir le comportement de mon père comme ça. Bon, des fois, on le cherchait. On n'était pas facile à vivre tout le temps. Alors qu'à d'autres moments, on n'avait rien demandé. Quand mon père se prenait la tête avec ma mère, on était toujours le centre d'alimentation de cette dispute. Ma mère partait dehors et pleurait. Et nous, pendant qu'on était à table, notre père était encore là, persuadé que c'était de notre faute, à nous en mettre plein la figure. Et c'est compliqué, quand on est adolescent, de vivre ça. Je pense vraiment que c'est toutes ces petites choses qui font que maintenant, j'ai peur de la réaction des autres. À chaque fois que je vis un échec, je repense à ces moments-là. Et j'ai un sentiment de culpabilité qui m'envahit, que ce soit dans les relations amoureuses, relations amicales et même professionnelles. Et c'est assez chronophage pour moi. Car dès que je vais entreprendre quelque chose, même d'infime, et que je vais échouer, automatiquement, mes traumas de l'enfance vont ressurgir, en me disant, Julie, t'es pas à la hauteur. Tes parents vont encore voir ça comme un échec, ils vont être déçus de toi, etc. Et cela, même si je sais que c'est pas vrai. Attention, encore une fois, il n'y a pas que des choses négatives. Mon père ne m'a pas transmis que des traumas, heureusement. Il m'a également donné un goût inconsidérable pour la musique, du style ACDC, Pink Floyd, Enya, General Kwiat, ça c'est un peu plus ma mère, je vais vous en parler juste après, Angus et Julia Stone. D'ailleurs, c'est assez étrange que j'en parle maintenant, parce qu'hier, juste avant d'aller au cinéma avec mon meilleur ami, mon père m'a envoyé un message avec ce groupe-là, qui a sorti un nouvel album. Et inconsciemment, mon cerveau m'a ramené à cette époque de mon enfance, où j'écoutais ces artistes avec lui. Ce serait de vous mentir si je disais que ma relation avec mon père n'a pas évolué. Et j'en suis très contente. On n'a pas encore des discussions profondes comme je le souhaiterais, mais quand je vais le voir, il n'y a plus cette tension, il n'y a plus cette peur de me faire crier dessus, ou quoi que ce soit. Je suis vraiment très fière du parcours qu'on a fait, et que nos liens ont pu être encore plus forts qu'avant. Et si mon père écoute cet enregistrement, j'aimerais lui dire que je suis désolée pour le comportement que j'ai eu, et que je l'aime très très très très fort. Petite séquence émotion pour moi, car c'est quelque chose qui me bouffe encore la vie, quelque chose que je répète encore en boucle dans ma tête, et c'est très dur de mettre mon ressenti sur des mots, mais il faut que je le fasse. C'est donc chose faite, et ça va me permettre pour moi maintenant de vous parler de ma maman. Elle s'appelle Marie-Laure, mais on l'appelle tous Laure. Elle était beaucoup moins autoritaire que mon père, parce qu'elle ne fait pas le même métier non plus. Elle était, contrairement à lui, très douce, très compréhensive, très à l'écoute. C'était vraiment quelqu'un sur qui on pouvait se reposer quand ça n'allait pas, on allait toujours chercher l'affection de ma mère quand on avait des moments difficiles. Quand elle était déjà là en rentrant de l'école et que mon père n'était pas encore arrivé, c'était vraiment la folie dans la maison. On avait vraiment 15 minutes de battement avant que mon père ne rentre de son travail, et dès qu'il arrivait, c'était plus du tout la même ambiance. Alors qu'à contrario, quand mon père était déjà rentré et que notre mère finissait à 21h, là on savait qu'il fallait se tenir à carreau, qu'il fallait tout ranger, faire les devoirs, faire notre lit. C'était vraiment le jour et la nuit. C'était totalement différent du lien que j'avais avec mon père. Je me rappelle être beaucoup plus proche de ma mère en étant petite qu'avec lui. Et même niveau émotionnel, je ressemble un peu plus à ma mère. Je n'ai pas confiance en moi, je doute tout le temps de tout le monde et de tout ce qui m'entoure. Les traumas que j'ai pu développer en grandissant à cause d'elle, ou en tout cas à cause de la relation qu'on avait, c'est surtout le manque de confiance en moi. Ne pas reconnaître mes vraies valeurs et de tout le temps tout saboter dans toutes mes relations. Parce que je n'ai pas confiance en moi à cause de ce qu'on a pu vivre dans le passé. Ma mère, quand j'ai perdu quelqu'un de très cher à mes yeux, elle n'était pas du tout compréhensive. Elle disait que ça allait passer. Ou alors quand j'avais une rupture amoureuse il y a trois ans, elle me disait non mais t'inquiète pas Julie, des garçons il y en a plein. Alors que ce n'est pas vraiment le genre de discours que je voulais entendre. Je voulais vraiment avoir cette relation fusionnelle comme j'avais avec ma grand-mère. Mais ça encore je vous le réserve pour un autre épisode. Toutes ces petites choses entre guillemets qui étaient grandes pour moi, m'ont fait avoir un comportement assez glauque on va dire. Enfin moi c'était ma manière d'extérioriser. Je pense qu'on l'a tous fait et je n'ai pas honte d'en parler maintenant. Si vous voulez ma chambre, elle était en face de celle de mon frère. Et dès que tout le monde dormait, je me levais, je passais par la cuisine, je prenais un couteau et à droite il y avait un escalier pour aller dehors. Je prenais les escaliers, je passais par le garage et une fois arrivé dehors, j'allumais une petite lumière qui donnait sur là où mon père rangit le bois et je me scarifiais. Pas dans le sens des veines bien évidemment. Je voulais juste faire passer ma douleur sur moi-même. Parce que pour moi j'étais le vilain petit canard de la famille, on ne m'écoutait pas parler, on ne me prenait pas au sérieux. Même encore maintenant les repas de famille je me sens vraiment comme une plante verte. Même si je fais l'effort d'engager la conversation avec ma famille, il n'y a pas de retour. J'ai l'impression de ne pas avoir de retour quand je parle et à chaque fois qu'il y a un repas de famille comme ça, je me dis bon Julie, tu prends sur toi, essaye de faire un pas vers eux et sûrement qu'ils feront un pas vers toi. Et finalement, ça ne se passe jamais comme ça et je rentre chez moi avec de la frustration. Ce qui va me provoquer du stress, de l'anxiété, me demander où est ma place dans ma famille et même au sein du monde entier. Ce n'est peut-être pas la vérité, peut-être que je le perçois de la mauvaise manière, mais en tout cas c'est ce que je ressens. En conclusion de cet épisode, je dirais tout simplement que les liens familiaux sont compliqués mais qu'il faut toujours donner de sa propre personne pour faire évoluer les choses. Personnellement, c'est ce que j'ai envie de faire car ça m'étouffe vraiment d'avoir ce genre de relation avec eux, que ce soit mes parents ou mon frère et ma soeur. Ce qui est sûr, c'est que ça me permettrait d'avoir du stress en moins car il faut savoir qu'il y a beaucoup de choses qui me provoquent du stress, de l'anxiété, etc. Et pourquoi pas commencer par ça ? Je pense que ça peut être quelque chose de très enrichissant et si j'ai toutes les cartes en main pour changer cette relation que j'entretiens avec ma famille, je le ferai très volontiers. Et c'est ainsi que s'achève ce nouvel épisode. Je suis vraiment très contente d'avoir pu poser enfin des mots sur ce que j'ai pu ressentir pendant toute mon enfance et adolescence. Je me sens beaucoup plus légère d'un coup. Je vais profiter de cette légèreté d'ailleurs pour me préparer à la baby shower qui m'attend cet après-midi. J'ai tellement hâte, je suis surexcitée. Vraiment, c'est trop trop bien. C'est une personne que j'affectionne beaucoup. Je sais que ce sera une maman formidable. Je n'en doute pas une seule seconde. Voilà pour le côté personnel. J'espère que vous allez passer un bon week-end. Prenez soin de vous. On se retrouve la semaine prochaine pour la dernière partie des relations familiales. Je vous embrasse très fort et je vous dis à samedi prochain. Bisous mes roses !

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