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Podcast Claire Baglin

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Emission littéraire Spéciale Rencontre de l'auteure Claire Baglin

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Claire Baguin, author of the book "En salle," is interviewed on a literature show. She discusses her various jobs, including fast food and being a bookseller. She explains her writing process and how she chose her publisher, Editions de Minuit. The interviewer asks about the alternating narratives in her book and why she chose to write a biography. Claire clarifies that it is not her own biography but a fictional story inspired by her experiences. She also discusses the inspiration behind the book and her desire to write about work. Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans une nouvelle émission de La Jeune Envoie. Aujourd'hui, une émission spéciale littérature, nous recevons Claire Baguin, l'auteur du livre « En salle ». Claire, nous avons lu votre livre, nous vous avons découvert au travers de vos pages, mais nous voulons en savoir plus. Tout d'abord, merci d'être là. Merci beaucoup de m'avoir invitée. Alors, Claire Baguin, qui êtes-vous ? Quelle question ! J'ai écrit un roman qui s'appelle « En salle », qui est sorti aux Éditions de l'Uni en septembre, et tout le reste, pas beaucoup de choses. J'ai fait plusieurs métiers. J'ai l'impression que le métier est souvent un peu plus important, pour moi en tout cas, mais j'ai travaillé dans le fast-food, j'ai travaillé en tant que vendeuse de canapés, j'ai été libraire, et je crois que ça répond à la question plus que le reste. D'accord. Merci. Le travail que nous avons fait pour préparer votre venue a consisté à le regarder à travers les yeux de différents acteurs du livre. Nous avons donc écouté tout d'abord un coup de cœur que nous avons écrit en nous mettant dans la peau d'un libraire. C'est Manon qui va nous le lire. Aujourd'hui, un collégien est venu dans ma librairie. Il cherchait un livre pour son devoir de français. Il m'a dit « J'ai aperçu un livre blanc, pas très attirant de premier abord. Il s'appelle « En salle » de l'auteur Claire Bavlin. À côté, il y avait un livre sur Mickey avec une belle première de couverture. Il coûtait 18 euros et je n'avais que 16 euros, alors j'ai pris le livre blanc. Dans le livre « En salle », l'enfant fréveuse devient désillusion face à la rudesse du travail. Pour une fois, le héros est ordinaire, ce qui permet de se sentir proche de lui dans de nombreuses situations. Cet élève a acheté ce livre par manque d'argent. Pourtant, 16 euros, c'est cher quand même pour un livre, mais je suis persuadée qu'il l'appréciera. Nous allons poursuivre avec Camille et Manon pour les questions que les élèves se sont posées lors de la lecture de votre roman Claire. Avant de travailler chez McDo, aviez-vous imaginé que cela se déroulerait comme ça? Je n'ai pas travaillé chez McDo, j'ai travaillé dans le fast-food. C'est une question qui est très importante pour moi, la question des marques, la présence des marques françaises, je m'y suis opposée vraiment fortement. Je ne m'attendais pas à la façon dont s'est déroulé le travail. J'ai l'impression qu'on s'attend assez peu finalement, de toute façon, à ce qui nous tourne dessus quand on commence un nouveau travail, quand on apprend un nouveau travail aussi, parce qu'on est formé dans le fast-food au début et dans le roman, on est formé dans le fast-food au début, c'est-à-dire que le lecteur, de la même façon que le narrateur du roman, rentre dans un fast-food, comprend comment ça fonctionne et ensuite évolue d'un poste à l'autre. C'était peut-être l'expérience de travail que je voulais faire revivre d'une certaine façon au lecteur, d'une certaine façon, d'abord là. Déjà petite, vous écriviez des histoires ? Oui, alors oui, je réponds oui, mais elles n'ont absolument aucun rapport avec le roman. Ce qui m'amuse beaucoup, c'est que je ne vois pas cette écriture-là, petite, comme une droite ligne vers le roman actuel. Je sais que j'avais un goût pour l'écriture, l'histoire, et même d'ailleurs peut-être un goût pour la graphie, le fait même d'écrire. Je me rappelle avoir écrit des choses petites, par exemple en disant, j'aimerais avoir une sorte de punition d'écriture, de ne pas coller des chewing-gums sur une table, juste pour pouvoir l'écrire plusieurs fois et faire cette graphie. Je pense que peut-être ce qui est resté, ce n'est pas les histoires que j'écrivais à l'époque, c'est la graphie, vraiment, le geste d'écrire. Merci. A-t-il été compliqué de publier votre premier roman ? Compliqué, je ne sais pas. En fait, je pense que je l'ai envoyé au bon éditeur. C'est surtout cette question-là, c'est-à-dire que c'est le travail en amont sur un texte et ensuite le travail de savoir à qui on va l'envoyer, à qui on l'adresse, puisque c'est vraiment pour moi une adresse. Je l'ai envoyée à un seul éditeur, aux Éditions de Nuit, à mon éditeur qui est Thomas Simonnet, et je ne me suis pas trompée. La difficulté, elle était plutôt dans le travail d'écriture en amont et dans les lectures aussi, mais ces lectures-là que j'avais en tant que lectrice, elles m'ont permis de comprendre les lignes éditoriales de plusieurs maisons et de savoir envoyer à la bonne personne. Voilà. D'accord. Merci. Pourquoi avoir choisi les Éditions de Minuit comme éditeur ? C'est une très bonne question. Les Éditions de Minuit, pour mille raisons peut-être, c'est que je suis une lectrice de leur catalogue et des auteurs qui publient chez Minuit. Je pense à plusieurs auteurs. En ce moment, j'aime Seb Escaïa, par exemple, qui est un auteur que j'aime énormément, qui développe une poésie particulière. Les plus proches de Romand en salle, il y a également l'établi Troubadours. Il y a un roman qui a été publié à l'Édition de Minuit qui s'intéresse à un manœuvre dans une usine Renault. Et il y a d'autres auteurs qui m'ont beaucoup plu. Je me souviens d'un éditeur de Beckett également. Mais je pense également à ma découverte toute récente encore de Clément Rosset, qui est un philosophe qui a également écrit de la littérature. En fait, c'est pour ces raisons-là que je les ai envoyées aux Éditions de Minuit. Et aussi parce que j'étais d'accord avec mon éditeur sur les vues et sur le travail à effectuer sur le manuscrit. Et c'est ça qui est le plus important, c'est-à-dire le dialogue avec l'éditeur. Merci. Merci. Pourquoi avoir choisi cette couverture ? Alors, il faut savoir que la couverture des Éditions de Minuit est historique. C'est-à-dire que tous les livres des Éditions de Minuit ont cette couverture. Il faut le savoir. C'est-à-dire que c'est une couverture qui n'a jamais bougé depuis la création des Éditions de Minuit. Et c'est ça qui fait que c'est une maison historique. C'est-à-dire qu'on reconnaît une couverture des Éditions de Minuit. Alors, il n'y a pas de photographie dessus. Mais des grands formats des Éditions de Minuit ont tenu à avoir ce symbole, ce M, cette étoile. Et c'est ça qui est très beau. C'est-à-dire que c'est une couverture intemporelle. Et après, il y a les poches. La collection poches de Minuit qui, eux, ont des photographies. Et ce livre devient un poche. Je suis curieuse de savoir quelles photos on va choisir. Voilà. Ce livre devient un poche. Pourquoi avez-vous fait le choix de faire deux récits alternés ? Alors, la question du choix, c'est toujours une question qui m'interroge. Est-ce qu'on choisit ? Moi, j'ai l'impression que c'était plutôt des tâtonnements jusqu'à cette forme-là qui a convenu. C'est-à-dire qu'il y a eu plusieurs essais d'écriture, etc. Et plusieurs échecs aussi, d'une certaine façon, même si on pourrait considérer que ces échecs n'en sont pas. Mais j'ai choisi l'alternance parce que c'était la meilleure forme pour raconter une histoire de façade et une histoire d'usine corrélée. Et je pense que je tenais à garder intact chaque récit, chaque ligne. Et les faire se croiser, ça, c'est le travail du lecteur pour moi. Mais j'ai mis l'alternance parce qu'elle laisse une place au lecteur. Merci. Pourquoi avoir choisi comme type de livre une biographie ? Alors, une biographie ? Je ne comprends pas la question. Peut-être que vous la reposez. Pourquoi avoir choisi d'écrire votre vie dans le livre ? Ah, cette question-là, oui. Alors, je n'ai pas écrit ma vie dans ce livre. Et ce n'est pas tout à fait... Enfin, vous pourrez considérer qu'effectivement, il y a des éléments biographiques. Mais ce n'est pas ma biographie. Et même les passages dans le fast-food sont assez éloignés, finalement, des montages dans le fast-food. Donc, en fait, ce roman, puisque c'est ce terme-là que j'ai choisi, c'est ce genre-là, parce que c'est un genre littéraire, le roman, me tenait énormément à cœur puisque c'est avant tout, peut-être, la réappropriation des souvenirs. C'est-à-dire que c'est la question du souvenir. Qu'est-ce qu'on fait avec un souvenir ? Qu'est-ce qu'il devient ? Et comment ça fait roman ? Je pense que raconter un épisode de ma vie, ou du moi-même, dans le fast-food, je sais que c'est peut-être ça qu'il y avait dans les premiers J. Ça n'aurait pas donné ce roman. Et c'est le travail de réappropriation du souvenir qui a donné ce roman. Vraiment. C'est pour ça que je pense que je n'ai pas compris la question, premièrement, c'est que cet objet me semble assez éloigné de moi, en fait, finalement. Et l'anarchie, ce n'est pas moi, d'ailleurs. Voilà. Merci. Comment vous êtes venue l'inspiration pour écrire ce roman ? Alors, il n'a pas été question d'inspiration pour écrire ce roman, ce qui peut sembler bizarre, mais j'avais... C'était vraiment une sorte d'envie. Je sais que c'est un terme qu'utilise beaucoup un critique littéraire et un professeur qui s'appelle Roland Barthes, que je lis beaucoup. Il parle du désir d'écriture. Il parle en termes de désir, il parle du fantasme d'écriture. Et je pense que ce n'était pas une inspiration, c'est-à-dire que ça ne s'est pas imposé. C'est que j'avais envie d'écrire sur le travail et ensuite, je n'y arrivais pas. Et ensuite, j'ai eu cette expérience de travail au fast-food qui m'a menée vers des pages d'écriture sur le fast-food alors même que je ne pensais pas pouvoir écrire un jour dessus. Je ne l'envisageais pas comme une matière d'écriture. Et ça s'est imposé un peu plus tard. C'est pour ça que la question d'inspiration, elle est particulière, mais je crois que c'est moins une question d'inspiration que, aussi, d'une certaine façon, je ne savais pas écrire sur autre chose. Enfin, sur le fast-food, en tout cas, je ne savais pas écrire sur autre chose. L'usine, c'était une envie et le fast-food, c'était un imposé. Par qui, d'ailleurs ? Je ne sais pas. J'ai mis 6 mois pour l'élection du 1er juillet. Après, il y a eu un an de retravail avec l'éditeur. La grosse partie du travail, ça a été aussi le travail de cohérence et la précision aussi de l'ensemble. C'est-à-dire qu'il fallait préciser la forme. Il fallait lui permettre de garder toute sa cohérence. Je pense que dans le 1er juillet, c'est peut-être ce qui manquait encore. Peut-être un an et 6 mois, finalement, on pourrait dire. Comptez-vous écrire d'autres romans ? Oui, je pense. On verra. J'espère. Continuons en écoutant un présent de passage lu par Manon et par Martin. Et pourquoi ici plutôt qu'ailleurs ? Je suppose que vous avez postulé partout, même chez nos concurrents. Non, je connais surtout votre chaîne. Les autres, je n'ai jamais essayé. Vous êtes sûre que vous allez vous réveiller ? Vous n'allez pas avoir de panne de réveil ? D'accord, vous n'aimez pas les grasses matinées. Mais vous n'avez pas envie d'aller à la mer cet été ? De profiter de vos vacances ? Vous faites quoi comme études ? D'accord, donc, vous allez partir comme tous les autres pour la rentrée, c'est ça ? J'ai une dernière idée. Je dirais que mon principal défaut, c'est que je n'ai pas assez d'expérience. Arrêtez, arrêtez, ce n'est pas un défaut. Il faut bien commencer quelque part, et ici, vous êtes formés. Un défaut. Donnez-moi un défaut, n'importe lequel, choisissez. Vous êtes impulsive ? Vous avez du mal à garder votre calme, parfois ? Non, non, non. Vous avez du mal à garder votre calme, parfois ? Non, non. Vous n'avez pas peur du Covid et des maladies ? Ce n'est pas ici que je l'attraperai plus qu'ailleurs. Bonne réponse. Vous êtes tête en l'air ? Vous avez tendance à oublier ? Non, enfin, pas vraiment. Vous n'êtes pas dégoûtée par certaines tâches ? Ça ne vous dérange pas de sortir les poubelles ? Je le fais toutes les semaines chez moi. Il y a des gens que ça dégoûte. Non, pas moi. Je comprendrais si c'était le cas. Si j'y réfléchis bien, non, ça ne me pose pas de problème. Donc, vous n'avez pas de défaut, c'est ça que vous me dites ? Vous êtes parfaite comme moi, alors ? Bon. Je ne vous cache pas que j'ai une centaine de candidatures sur mon bureau. Sans parler de celles en ligne qui attendent. Et là, je vois encore cinq candidates après vous. J'ai écrit mi-septembre, mais je peux écrire fin. Ce serait bon pour vous de travailler jusqu'à cette période ? Oui, pourquoi pas. Parfait. Après, vous pouvez me dire ça et démissionner quand vous voulez. Cette lecture est-elle fidèle à ce que vous avez écrit ? Est-ce qu'elle reflète bien ce que vous avez imaginé ? Une lecture fidèle, je ne sais pas si ça existe. Je pense qu'une lecture, de toute façon, procède de l'interprétation du lecteur. Mon interprétation du roman n'a pas de valeur absolue. C'est-à-dire que mon interprétation du roman ne veut pas dire que... Elle vaut plus que celle des lecteurs, en fait. Je n'ai pas la version première de l'interprétation du lecteur. Mais je suis ravie d'écouter une nouvelle lecture. Et ça me fait très plaisir d'entendre cet échange. Et puis aussi, le ton de la narratrice dans la lecture est assez drôle. Parce qu'il y a une sorte de joie, enfin, d'innocence. C'est assez amusant. Et je ne sais pas, ça me donne une autre image de cette narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. 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Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. Et puis, il y a une autre image de la narratrice qui pourrait être devant le directeur. C'est Thomas Simonnet qui est la gentillesse de nous répondre. Voici la première question. Pourquoi avez-vous choisi le livre de Claire Baglin ? Il nous a répondu. J'ai choisi le roman de Claire Baglin parce qu'il tranchait avec les autres manuscrits reçus à cette période. Il y avait un ton et un humour perceptibles dès les premières pages. Un travail sur la structure originale, l'alternance constante des deux récits, et deux mondes. Celui de l'enfance et celui du travail en face faute. Tous les deux très bien décrits avec un mélange de gravité et de légèreté. Ensuite, nous lui avons demandé quels étaient ses critères pour choisir un livre que vous vouliez éditer. Il nous a répondu. Je n'ai pas de critère fixe puisque je veux être avant tout étonné, surpris par le manuscrit. J'aime les propositions d'écriture les plus nouvelles possibles. J'aime que l'écriture ait un rythme, une certaine précision. Mais cela peut se manifester de multiples manières. J'attends ce qui vient, comme on regarde au loin vers le large. Et enfin, combien d'heures et d'étapes avez-vous passé sur le livre pour qu'il soit prêt à être vendu ? Il y a en gros cinq étapes. La première, la lecture du texte et l'échange avec l'auteur. Cela peut être très court, comme demander de multiples aller-retours. Tout dépend du texte et des questions qui surgissent entre nous, de la difficulté à résoudre certains points. La deuxième, la relecture orthotypographique, correction de l'orthographe et de la grammaire, vérification du respect du code typographique. La troisième, les épreuves. On fait préparer une mise en page du texte par un photocompositeur extérieur. On les relit et les fait relire par l'auteur qui donne son bon à tirer. On appelle ça dans notre jargon le B.A.T. La quatrième, l'envoi du fichier du B.A.T. à l'imprimeur. Normandie roto-impression avec le tirage souhaité. La cinquième et la dernière, la livraison du livre en quelques exemplaires chez nous, pour vérification. Quelques-uns pour envoi aux journalistes susceptibles de les chroniquer dans leur journal. Quelques-uns à l'auteur. Et le reste chez notre distributeur, qu'il enverra ensuite aux libraires, qui en font la commande. Je vais réagir à ces plusieurs lectures. Ça m'a marquée. Il y a un moment où il répond qu'en fait il n'a pas de critère pour choisir des manuscrits, mais il est attentif aux propositions d'écriture. Et je pense que c'est peut-être le plus important pour moi, ces propositions d'écriture justement. Parce qu'on revient à la question de la phrase. Et je crois qu'aux éditions de nuit, c'est pour ça que je l'ai envoyé là-bas aussi, c'est une maison d'édition qui est proprement littéraire en France. Ça ne veut peut-être rien dire de dire ça, parce qu'il n'y a pas de maison d'édition qui ne serait pas littéraire, quoique, mais c'était leur intérêt profond pour justement l'écriture et la phrase, et quel travail littéraire on fait avec le geste de travail, avec les lignes, avec le fast-food, quel travail on fait avec tout ça. Ça me touche d'entendre ça, et ça me fait préciser que j'ai bien fait de le renvoyer. J'ai bien choisi mon éditeur. Je suis très contente d'être avec eux et de travailler avec eux. D'accord. Les élèves se sont également mis à... Les élèves se sont également mis à la place de l'écrivain et se sont prêtés au jeu de la rédaction. Manon, tu peux bien le dire, s'il te plaît ? Un jour peut-être, je travaillais au McDo. Quand j'étais petite, mes parents m'ont emmenée pour la première fois au McDo. Je trouvais qu'il y avait une bonne ambiance et une bonne odeur. J'ai pris un Pimil pour la première fois, et j'ai trouvé ça délicieux. Et à chaque fois que mes parents me demandaient ce que je voulais manger, je répondais McDo. Quand j'ai eu mes 14 ans, je décidais de faire mon stage là-bas, mais ça ne s'est pas passé comme prévu. Car les clients étaient toujours mécontents, le service trop long, et puis à la fin de chaque journée, lorsque je rentrais chez moi, je sentais les frites. C'était toujours moi qui faisais le ménage, je me suis sentie seule et mal aimée. J'ai eu l'impression d'être exploitée tout au long de ma semaine. Finalement, avec le recul, je ne souhaite plus y travailler. Pour terminer, Claire, nous avons une dernière question. Imaginez que vous êtes maintenant manager dans une grande enseigne de fast-food, et que vous rencontrez Claire Baglin, dont vous venez de lire le livre. Que lui dites-vous ? En tant que manager dans fast-food, de responsable, je n'ai absolument aucune idée. C'est une grande question. En vérité, je crois qu'il n'y a personne avec qui j'ai travaillé qui a lu ce roman, par exemple. Parce que ce ne sont pas des gens qui sont lecteurs, et ça ne fait rien d'ailleurs. Mais je ne sais pas du tout ce que je dirais à une personne qui aurait écrit un roman sur le monde où je travaille. Je pense que je m'attacherais peut-être à la précision. Je pense que j'ai été précise. Je ne sais pas si j'ai bien écrit l'ensemble, mais je crois que j'ai essayé d'être précise. Et j'ai eu des retours parfois d'équipiers de fast-food qui m'ont dit que c'était précis. Et même d'équipiers de fast-food d'il y a plusieurs années. C'est-à-dire que dans la fin des années 90, les fast-food à peu de choses près étaient à peu près les mêmes. Les méthodes de travail étaient à peu près les mêmes, les machines étaient les mêmes. Donc je pense que ce serait plutôt une question de précision. Et puis encore une fois, ce n'est pas un roman qui cherche à critiquer ou à faire une critique du travail par exemple. Le travail est dur là-bas. Il est ce qu'il est. Mais ce n'est pas non plus un roman à charge. Je ne voulais pas faire de roman à charge, de pamphlet ou quoi que ce soit. Je pense que les choses peuvent être comprises différemment. Et par la littérature aussi, par la phrase. Donc c'était ça. J'avais envie d'être précise. Et je pense qu'un manager qui dirait ce roman se dirait que ça restitue à peu près la façon dont il y a cette rotation des postes, dont il y a la trame qui s'établit chaque jour. Et la trame, c'est très important dans ce roman-là. Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org Cette émission touche à sa fin. Merci beaucoup Claire Baglin. Merci également à Martin, notre libraire, pour ce projet. Merci à tous pour votre écoute et à bientôt sur la chaîne où on voit Le meilleur de nous-mêmes. Abonnez-vous !

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