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The speaker discusses the topic of vulnerability and the negative image it often carries. They share their own experience of feeling both excitement and doubt while writing a book. They emphasize the importance of embracing vulnerability and not hiding it. The speaker gives examples of successful individuals who have embraced their vulnerabilities and how it has positively impacted them. They encourage the audience to view vulnerabilities as opportunities for growth and exploration. The speaker concludes by urging listeners to accept and honor their vulnerabilities as integral parts of their uniqueness. Bonjour, bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro de la SPIC où en fait cette semaine j'ai eu envie de parler vulnérabilité et en fait d'éclaircir une confusion que j'emmarque souvent et dont j'ai pris en fait conscience lors d'une expérience récente. Alors, pour rappeler un peu le contexte, certains savent que je me suis lancé le défi d'écrire un livre dans les mois qui viennent autour du développement de notre singularité au travail et je vous en dirai beaucoup plus en temps voulu bien sûr. D'ailleurs, il se peut que je recueille certains de vos témoignages. Je vous solliciterai pour que vous reveniez vers moi. Bref, au cours de mes week-ends de formation à l'analyse transactionnelle, je partage auprès de mes pairs à quel point ce projet de livre me met dans des états diamétralement opposés j'ai envie de dire. A la fois une grande excitation, un grand enthousiasme de coucher sur le papier mes réflexions pour pouvoir vous apporter un regard nouveau sur les forces que procure notre singularité quand on s'est assumé au travail. Et puis de l'autre, évidemment, il y a des doutes, il y a des peurs en bagaille qui arrivent de tous les côtés et bienvenue à mon critique intérieure que je n'arrive pas à faire taire. Bienvenue au syndrome de l'imposteur et tous ses amis et comparses qui eux s'en donnent un cœur joint. Et donc, je suis à ce groupe d'analyse transactionnelle, j'en parle, je me mets à nu sur mes doutes, j'essaie de travailler et de traverser ces doutes en fait. Et là, un de mes pairs vient me voir et me dit « Oh la la, mais Isabelle, quel courage tu as pour oser dire ce qui te traverse et qui t'empêche d'aller où tu veux. » Et là en fait, je me dis mais en fait c'est comme si montrer ses vulnérabilités c'était une épreuve, une mise en danger et du coup ça demande du courage. Et c'est là en fait, grâce à cette interaction, que j'ai réalisé en fait à quel point la vulnérabilité souffre encore d'une image négative et c'est vraiment ça que j'ai eu envie d'explorer et puis de vous aider en fait finalement à adopter, si le corps vous en dit, toujours c'est une suggestion, une autre façon de voir les choses. Alors la première question que je me suis posée c'est « Pourquoi sommes-nous si nombreux à assimiler vulnérabilité et faiblesse ? » Et je mets au pluriel tous les deux, vous verrez à l'écrit mais pas forcément à l'oral. Le Larousse en fait, il donne une définition de la vulnérabilité comme étant l'état ou le caractère de quelque chose ou de quelqu'un qui est exposé à recevoir des blessures ou des coups. Quelqu'un qui est exposé aux atteintes d'une maladie, qui peut servir de cible aussi aux attaques d'un ennemi et qui, quelqu'un qui par ses insuffisances, ses imperfections donne prise à des attaques. Waouh ! J'avoue que quand j'ai vu ça, je me suis dit finalement, derrière tout ça, derrière ce mot de vulnérabilité, il s'est entendu que nous avons des peurs, que nous avons des faiblesses, des défauts, des imperfections et que tout cela nous met en danger. Et forcément, dans un réflexe naturel de protection contre les attaques extérieures, j'ai envie de dire, nous avons appris à dissimuler nos vulnérabilités et à les taire. Waouh ! Le mythe de la perfection à l'habitude. Je ne sais pas vous, mais en tout cas moi, je me lasse, depuis que je suis sur LinkedIn et qu'il y a des changements dans les façons d'écrire, je suis vraiment lassée, j'avais presque à dire écœurée, dégoûtée, des récits autour des réussites, de toutes ces légendes personnelles qu'on nous vend, qui ne nous montrent que les bons côtés, sans aspérité. Tout est bien lisse, tout est parfait. Waouh ! Les gens sont-ils sincèrement, parce qu'ils sont parfaits, plus aimés que les autres ? Sont-ils plus heureux ? J'en doute. Bref, ça m'écarte de mon propos. Quand je suis en train de revenir à la vulnérabilité, parce que j'observe chez mes clients, chez moi aussi bien d'ailleurs, le déni et la lutte intérieure sont telles que parfois nous allons aller jusqu'au burn-out, à la dépression, pour enfin admettre que nous avons des difficultés à certains endroits et que nous avons aussi des limites physiques et émotionnelles. Et du coup, en fait, non seulement nous cherchons à cacher nos vulnérabilités, mais nous fournissons aussi de grands efforts pour les évacuer et pour les dépasser. Ça demande beaucoup d'énergie, en fait, tout ça. Et il est vrai que le courant du développement personnel, qui nous engage toujours à s'améliorer, à progresser, à la notion de résilience, à constamment viser la meilleure version de nous-mêmes, nous dit-on, ne nous a pas du tout aidé, même si au départ l'intention est bonne. Mais pour ceux qui se souviennent, j'avais écrit sur le sujet, au sujet des goûts du coaching. Finalement, en attendant d'arriver à tout ça, tout ce qu'on nous promet en termes de dépassement, de vulnérabilité, on est souvent, en fait, plutôt pétris dans la honte. Honte de ne pas être assez fort pour supporter les charges qu'on doit supporter. Honte de pleurer ou d'avoir les larmes qui montent aux yeux. Honte de se sentir différent, indécent. Honte de ne pas y arriver. Honte de penser qu'encore une fois, ça ne va pas marcher. Ça, c'est une de mes clients qui me dit ça régulièrement. Honte d'être confus dans nos propos alors que notre pensée est tout à fait claire. Honte de ne pas arriver à tenir un agenda. Honte de ne jamais perdre l'oeil au bout de ces choses. Enfin bref, j'arrête la liste. En fait, moi, j'ai envie qu'on aille explorer un peu, sortir de cette définition que je vous ai donnée au démarrage sur la vulnérabilité, puis qu'on aille explorer finalement ce qui se passe dans la vraie vie. Et ce qui se passe surtout quand nous acceptons de nous jeter à l'eau. Alors, j'ai fait le choix de parler de non-vulnérabilité au pluriel plutôt que de vulnérabilité au singulier. Pourquoi ? Parce qu'en fait, je trouve qu'envisager notre vulnérabilité comme un ensemble unique et homogène, ça la rend difficile à aborder. Si vous voyez l'image, c'est comme une espèce d'anapourna ou d'Himalaya à gravir sans étape, sans camp de base, sans chemin, sans quoi que ce soit, direct, de bas en haut. Difficile. A l'inverse, si je parle de vulnérabilité au pluriel, de non-vulnérabilité, et que j'envisage du coup comme des parts de nous, indépendantes les unes des autres, avec une petite taille, ça me semble plus facile à explorer. Le fameux découper petit les objectifs, et bien là, j'ai envie de dire, découpons petit cette grosse notion de vulnérabilité et faisons-en des non-vulnérabilités, des vulnérabilités au pluriel. Et donc, la question, c'est est-ce que vraiment nos vulnérabilités nous mettent en danger ? Et là, j'ai envie de vous relater une expérience que j'ai vécue dans un atelier de leadership au féminin que je donne, dans une grande banque dans laquelle je travaille. J'ai le plaisir de travailler et d'accompagner des plusieurs amis. Et en fait, dans cet atelier, j'avais décidé d'inviter un homme pour qu'il témoigne, en fait, dans la plus grande et profonde transparence d'un moment de sa carrière où il est dans « j'en peux plus » en fait. Et devant ce groupe de femmes, il s'est mis à raconter les difficultés qu'il traverse, les doutes qu'il éprouve, sans honte, sans chercher à cacher quoi que ce soit ou à rejeter la faute sur quelqu'un d'autre ou sur des éléments extérieurs. Il s'est simplement montré à nous dans toute sa fragilité. Et effectivement, qu'est-ce qu'il se passe dans la salle ? Eh bien, rien. Personne ne lui jette de tomate, personne ne le trouve incompétent ou faible, bien au contraire en fait. Nous avons tous été touchés par ce qu'il nous donnait à voir en fait, l'exemple même de quelqu'un qui assume et accepte ses vulnérabilités. En partageant avec nous ses difficultés, ses incertitudes et ce qu'il avait mis en place aussi comme outil, cet homme nous a non seulement donné accès à lui, mais aussi au fait que nous avons le pouvoir de transcender ce que nous pensons être des faiblesses ou des failles. Finalement, s'autoriser à être vulnérable, ça permet de faire un chemin incroyable à la fois d'apprentissage et un mot que j'aime bien dire, d'ouverture du cœur. Et là, je suis tombée sur un article qui parlait de Paul Mirabel, l'humoriste, qui est très en vogue en ce moment, vous pouvez l'entendre sur France Inter et ailleurs. Et en fait, il a construit son succès sur ses faiblesses. On lui reprochait qu'il était trop mou, qu'il était trop lent, qu'il avait la voix trop basse, qu'il avait une intonation trop aiguë, qu'il n'était pas capable de se bouger sur scène, etc. Il a rencontré plein de galères dans sa vie. Et lui, il nous dit, tout ce qu'on me reprochait en cours, au théâtre ou dans la vie, c'est ce qui fait que ça met une petite singularité sur scène. Et j'ai toujours comme exemple, et je cite souvent à mes clientes et mes clients, Emmanuel Faber, l'ex-directeur général de Danone. Et il a prononcé un discours très, très connu que vous retrouverez sur YouTube en 2016 au diplômé d'HEC. Et là, en fait, dans ce discours, au lieu de parler de business, fric, capitalisme, etc., tout ce qu'on peut imaginer qu'un grand du CAC 40 puisse évoquer devant, j'ai envie de dire, les futurs dirigeants de la France. Là, lui, il se met à parler de son frère aîné qui a une schizophrénie lourde, qui est décédé en 2011 et qui, chaque matin, lui envoyait un message où il lui faisait écouter le torrent auprès duquel il habitait. Voilà. Si ces gens-là, en fait, finalement sont capables de nous toucher, c'est parce qu'ils ont accepté d'être à la fois puissants et vulnérables. Ils ont accepté de le partager, de l'assumer devant les autres. Ils ont exploré leur vulnérabilité à travers un chemin d'apprentissage, quel qu'il soit, pour pouvoir finalement les transcender et les assumer aujourd'hui avec paix et sérénité. Et d'ailleurs, si c'est un sujet qui vraiment vous intéresse, je vous invite à redécouvrir les travaux de Broné-Browne sur ce sujet, une sociologue britannique qui a beaucoup travaillé le sujet. Elle a écrit un livre qui est merveilleux qui s'appelle « Le pouvoir de la vulnérabilité ». Finalement, ces exemples-là, ces exemples ci-dessus, nous amènent à reconsidérer notre position sur ce que nous avons l'habitude de voir comme des défauts, des faiblesses, sur ce que nous pensons que nous devons cacher. Mais être vulnérable, ce n'est ni être faible, ni être victime en fait. C'est simplement la marque de notre humanité. Nos vulnérabilités sont le reflet de ce que nous ne voulons pas voir, de ce que nous voulons absolument cacher, mais pourtant c'est notre essence en fait. C'est finalement le cœur de notre spécificité, de notre unicité. Et comme vous le savez, pour moi finalement, j'ai envie de dire, nos vulnérabilités sont la marque de notre singularité. Et finalement, si on se met à considérer les choses ainsi, c'est-à-dire je ne suis ni ou puissant ou vulnérable, ni tout vulnérable, ni tout puissant, et si je me dis que je suis et vulnérable et puissant, alors je peux accéder à une part de moi plus humaine, plus juste, plus vraie, plus équilibrée, qui touche les personnes qui peuvent et qui veulent être touchées par cela. Et là, j'ai envie de vous inviter du coup, dans cette troisième partie de cet opus, à regarder nos vulnérabilités comme des champs de libération et d'exploration. Et j'ai envie de vous partager une expérience que j'ai vécue. Encore, si vous avez écouté mon interview dans le podcast de Sylvie Richard, Heureux et surdoué, vous savez désormais quel a été mon parcours de vie. Et si j'ai osé dire les choses, dévoiler mon histoire, ce n'est pas par narcissisme, ni par volonté de m'effroncher. Ce n'était pas simple pour moi de parler de moi. Eh bien, parce que nous avons toutes et tous, et moi la première, à ouvrir cette porte de nos vulnérabilités. Et ce que j'ai envie de vous dire, c'est que moi, après m'être pris plusieurs échecs, après m'être suradaptée, m'être violentée de ce trop plein de vulnérabilités, qu'est-ce que je m'en voulais en fait d'être trop émotionnelle, trop vulnérable, après avoir fui qui j'étais, avoir fui les autres aussi, j'ai vraiment décidé d'emprunter une autre voie. J'ai baissé les armes en fait. Désormais, je sais que je suis vulnérable et je l'assume. Les réseaux sociaux, le storytelling, l'échec, nous laissent penser que même lorsque nous traversons des échecs, ils sont sourds d'apprentissage et nous en ressortons, grandis et plus forts. Oui, c'est vrai, mais c'est faux à la fois. Oui, nous apprenons de nos échecs, mais est-ce qu'on devient forcément plus fort ? Je n'en sais rien en fait. Moi, je me dis que je suis vulnérable à certains endroits et je l'assume. Je ne sais pas faire différemment en fait. Lorsque je me sens mal jugée sur qui je suis ou ce que je dis, ça me touche. Lorsque je ressens une émotion à mon égard qui me fait mal, ça me touche. Lorsqu'on me dit que mes émotions sont trop lourdes à porter ou à supporter, ça me touche. Lorsqu'on me fait comprendre que je ne suis pas dans le moule attendu, ça me touche. Oui, tout cela me touche encore mais fait toujours mal. Suis-je moins fort pour autant ? Non, je ne crois pas en fait. Je crois que ma puissance vient du fait que je le dis et je l'assume comme une partie de moi. Les blessures, mes blessures d'enfance ou d'ailleurs, d'ailleurs sont toujours là. Une parole peut me toucher, un regard et hop, elle se réveille. J'apprends à faire avec elle. Mais ces blessures sont aussi ce que j'ai de plus précieux à apporter à mes clients. Non pas pour leur enfermement et leur espace mais parce qu'elles me permettent de me relier à eux et à elles. Si je ne me mets à montrer que mes parts puissantes, je nierai tous les écueils, toutes les difficultés, le prix que cela va coûter. Je ne leur permettrai pas de se connecter à moi. Je prendrai le risque qu'ils me mettent sur un pied d'escalade et en fait, ce n'est pas juste. Alors désormais, quand je me sens vulnérable, quand je ne comprends pas quelque chose ou que je ne sais pas faire, j'ose le dire clairement et demander à ce que l'on m'explique calmement les choses. Lorsque j'accroche, pardon, lorsque j'accorde trop d'importance au regard de l'autre, eh bien oui, je me sens vulnérable. Et quand j'accompagne un client qui traverse ce genre de situation, je sais comprendre son besoin et l'aider à le nourrir. Finalement, assumer ses vulnérabilités, c'est dire ok, je suis là en ce moment, à cet endroit-là, avec cela et j'avance. Je me donne les moyens. Non pas de me transformer, j'en peux plus voir que ces injonctions à changer, à nous améliorer. Non, mais plutôt de les transcender, c'est-à-dire d'ouvrir des portes, d'apprendre, de me donner la possibilité d'explorer de nouveaux territoires. Moi qui suis très émotionnelle, du coup, j'ai dû apprendre à explorer les émotions. Je ne savais pas faire au démarrage, pas du tout. Moi, je suis vraiment convaincue que nos vulnérabilités, ce ne sont pas des parts de nous à fuir ou à cadenasser, mais plutôt des parts de nous à découvrir, à embrasser en fait. Si je suis vulnérable sur un sujet, que je l'accepte et que je l'accueille, alors je vais pouvoir explorer, je vais pouvoir me regarder, m'accueillir aussi et trouver de nouveaux éléments de réponse qui vont m'aider, eux, à grandir. Assumer nos vulnérabilités, c'est se donner la possibilité, finalement, de regarder en face un sujet qui nous est de prime abord difficile ou pas familier et que la vie va nous amener à creuser. C'est la possibilité d'explorer de nouveaux territoires, d'apprendre à trouver d'autres pistes de solutions, d'autres voies. C'est la possibilité aussi d'énicher des pépites qui constituent notre singularité, que nous pourrions mettre au service de plus grands que nous, en fait. Aujourd'hui, maintenant, c'est décidé. Je ne cherche plus à cacher ni à changer quoi que ce soit. J'assume les vulnérabilités comme des éléments constitutifs de ma singularité. Et j'ai vraiment envie de vous encourager, à votre tour, à changer de regard sur les vôtres. Voilà, alors, c'est au lieu d'épuiser votre énergie à faire comme ici, à vous adapter, vous choisissez l'option de faire la paix avec ces parts de vous que vous étouffez. Et si vous les regardez comme des pépites antérieures, qu'en dites-vous ? Vraiment, cherchez vos vulnérabilités, cessez de les cacher, accueillez-les, honorez-les, assumez-les. Nos vulnérabilités sont le lit de notre singularité, alors offrons-les au monde, offrez-les au monde. Voilà vraiment ce que j'avais envie de vous transmettre aujourd'hui et merci pour vos retours, vos retours toujours nombreux, votre suivi à nos lives. On a bientôt un prochain live qui arrive, qui aura lieu le 13 juin, pardon, avec Isabelle Goyon. Je vous en dis plus dans la newsletter, en format papier et sur les réseaux sociaux et sur LinkedIn notamment. Merci pour votre écoute, à très bientôt. ❤️ par SousTitreur.com