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The speaker discusses her growing discomfort with the terms "high potential" and "gifted" and expresses frustration with how some people use these labels as a justification for their behavior. She shares an experience at a workshop where individuals proudly proclaimed their high potential status, which angered her. She questions the need for labels and emphasizes the importance of accepting and embracing one's uniqueness. She suggests using the term "singularity" instead, which represents something distinct and universal. She criticizes the use of IQ tests and argues that they only measure a narrow form of intelligence. She encourages listeners to reflect on their own journey towards self-acceptance and invites them to share their thoughts and experiences. She concludes by offering her services for those interested in embracing their singularity in their professional lives. Bonjour, bonjour et bienvenue dans ce nouveau numéro de La Typique. Bienvenue à ceux qui nous rejoignent et bienvenue à tous ceux qui nous suivent depuis plus longtemps. Certains d'entre vous l'ont peut-être remarqué mais il m'arrive de plus en plus souvent d'utiliser le terme de singularité. Effectivement, pendant longtemps j'ai, j'ai envie de dire, j'ai composé avec le mot au potentiel qui effectivement reflète une réalité certaine j'ai envie de dire. Mais aujourd'hui, mon cheminement me pousse à m'éloigner de ces termes suremployé, HP, HPI que je trouve parfois aussi mal employé et j'ai trouvé intéressant de vous partager ma réflexion. Alors aujourd'hui, je vais vous expliquer pourquoi je parle moins de haut potentiel et je vais parler de moins en moins. Qu'est-ce que j'entends par notion de singularité ? Et puis finalement, pourquoi nous nous devons en fait finalement de renoncer à la normalité pour aller embrasser notre singularité ? Alors oui, c'est vrai que si je reviens dans la notion de pourquoi ça me convient de moins en moins, j'avoue que ça fait un petit bout de temps que effectivement je dialogue à l'intérieur de moi et que je réfléchis à tout ça et que là ça a pris une autre ampleur. Et je vais vous expliquer qu'il y a un événement qui a provoqué ça. Et donc voilà, ça fait longtemps et vous le savez que ces termes très codifiés HP, HPI, haut potentiel intellectuel, émotionnel, zèbre, surdoué, bref tout ce florivège de mots me pose vraiment question. Pas forcément d'ailleurs dans la définition, pas forcément non plus dans la clarté qu'ils mettent pour certains, ils nous aident à mettre des mots sur des mots MAV. Mais non, ce qui m'agace c'est plutôt la façon qu'ont certains de se les approprier et puis surtout de les placarder comme un étendard parfois même avant d'avoir dit bonjour et ça, ça m'interroge beaucoup. Il y a quelques semaines, je participais à un atelier avec deux formateurs autour de l'analyse transactionnelle. On était six en me comptant et huit avec les formateurs. Et là, d'emblée, je me retrouve projetée avec deux individus qui nous disent haut et fort qu'ils sont haut potentiels, que leurs conjoints le sont, leurs enfants et que donc ça va être compliqué pour eux de rentrer dans le cadre et de se comporter comme on leur demande pendant les dix week-ends de formation que nous allons passer ensemble. Alors j'avoue, j'avoue que quand je ressens ça, je me sens en colère. Je me sens des espèces d'émotions énormes qui m'embarquent. Je me sens très, très agacée. Je suis mise à l'intérieur et je me dis mais voilà, pourquoi ces gens posent-ils leur haut potentiel d'emblée comme quelque chose de parti provenant de la relation que nous allons avoir durant cet atelier ? Comme si, voilà, c'est un fait acquis, c'est un incontournable et c'est surtout un justificatif à leur mode de fonctionnement hors cadre. Comme si, en fait, on doit tous accepter le fait que ces personnes ne vont pas répondre aux consignes et que d'emblée, elles vont jouer avec le cadre qui est posé et que nous, nous allons respecter. Et donc là, moi, je me suis sentie vraiment comme si on m'imposait en fait un élément. Et ça m'a vraiment paru complètement inajusté. Accessoirement, je me suis étonnée qu'une telle surreprésentativité dans un groupe lambda, deux personnes sur six qui d'emblée nous disent qu'elles sont au potentiel alors qu'on dit, les chiffres disent qu'il y en a 2,5% de la population. Bref, tout ça m'a interrogée et je me suis rendue compte qu'effectivement, j'étais déstabilisée par leur positionnement qui était très affirmé. Là où, comme je vous le disais, moi, je fais beaucoup d'efforts pour m'adapter. Et je me suis radaptée d'ailleurs. Et puis, ça m'a replongée du coup dans cette question avec laquelle, depuis un certain temps, je fais un petit bout de chemin. En fait, moi, ce qui me dérange, c'est vraiment le brouhaha qui est fait au sujet du haut potentiel désormais. Celles et ceux qui me connaissent savent très bien que j'ai toujours refusé d'entrer dans les moules. Je l'ai payé parfois, mais je ne veux pas d'étiquette, quelle qu'elle soit. Je déteste être enfermée et je pense que je ne suis pas la seule. Je trouve que les cas sont vraiment exiguës. Et honnêtement, je m'interroge sur le fait d'être étiquetée, de vouloir être étiquetée alors que nous passons notre temps à énoncer que nous ne rentrons dans aucun moule, aucune case. Comment aussi vouloir être inclue ? Parce que très souvent, j'observe que les personnes qui revendiquent ce haut potentiel ont souvent besoin, et moi la première, on a besoin de se sentir inclue. Et là, je me dis mais comment voulez-vous vous sentir inclue alors que d'emblée vous mettez une frontière avec les autres ? Et puis voilà, adopter d'emblée une posture haute, je suis comme ça et ce n'est pas autrement. Est-ce que ce n'est pas le meilleur moyen de mettre à mal une relation ? D'ailleurs, pour la petite histoire, j'observe que la majorité de mes clients ne viennent jamais, n'abordent jamais la question du haut potentiel de cette façon-là. Ça n'est pas leur porte d'entrée. Ou si ça l'est, c'est une petite porte, ce n'est pas la porte principale. Ils arrivent parce qu'ils sont touchés, parce que vous êtes interpellé par mes prises de parole, mais vous vous reconnaissez dans mes propos, mes parties prises, mais la revendication d'un résultat de test de qui est rarement posée comme telle. D'ailleurs, j'ai souvent aussi des personnes qui me demandent, vous avez passé le test ou vous n'avez pas du tout aujourd'hui le besoin de le faire et qu'importe. Et puis, autre point, je veux dire, on a vu le succès de séries autour du HP, là il y en a une sur l'autisme qui sort et là, moi je me dis mais on est dans un truc à la mode et voilà, vide, moi je m'en vais et je fuis. D'ailleurs, je vous recommande la lecture du livre « La fabrique des surdoués » de Jérôme Pellissier qui a dû paraître en 2021 et il nous explique, et j'en ai parlé dans un post sur LinkedIn, que le test de QI était conçu au début du XXe siècle et il se fonde sur des standards qui sont des personnes qui réussissent à l'école, qui réussissent à l'université, et puis il se fonde sur des standards qui sont des personnes qui réussissent à l'école, donc sur des standards académiques et classiques. Et à l'époque, au XXe, ceux qui réussissent à l'école, ce sont ceux qui fréquentent l'école et ce sont des hommes blancs issus d'environnements bourgeois. Et donc, on évalue à partir du test de QI qui n'a pas changé, sur la base d'une intelligence qui est le reflet de l'homme blanc bourgeois et éduqué. Donc en clair, si vous êtes une femme noire et d'un milieu social défavorisé, vous avez nettement moins de chances d'obtenir un score élevé au test de QI. J'avoue que ce bouquin-là, ça m'a quand même bien, bien, bien, bien questionné. En plus, il nous rappelle, Jérôme Pellissier, quand on ouvre le bouquin, il nous rappelle que finalement, ce test évalue l'intelligence, là où personne n'arrive à se mettre d'accord sur ce qu'est l'intelligence. Il explique qu'ils ont réuni des psys, des chercheurs, personne n'est d'accord sur le mot, que renferme le mot intelligence. D'ailleurs, faites le test à la maison, vous verrez que les avis divergent. Et donc, je me pose, et qu'il se pose dans ce bouquin, comment peut-on espérer mesurer de façon correcte quelque chose qu'on n'arrive même pas à définir. Et puis enfin, ce test évalue l'intelligence académique, comme je le disais tout à l'heure, mais ne reflète absolument pas les autres formes d'intelligence. On peut critiquer les travaux de Wap Gardner sur les huit types d'intelligence, mais en fait, voilà, il a au moins le mérite de nommer d'autres formes d'intelligence que l'intelligence académique, ce que ne fait pas et n'évalue pas le test. Bref, tout ça pour dire que le test de Thuy me pose question, et du coup, cette revendication au score du test me pose encore plus de questions. Et puis, j'avoue que je suis un peu impertinente et je me disais, mais s'il y a des hauts potentiels dans la salle, où sont les bas potentiels, les moyens potentiels ? Bref, du coup, voilà, toutes ces réflexions, plus un cheminement, voilà, que j'avais déjà, m'a amené à réfléchir à des termes plus justes, plus harmonieux, qui surtout n'induisent pas cette idée de valeur ou de hauteur. Et du coup, j'ai retenu le terme de singularité, en tout cas, c'est lui qui a émergé. Alors, quand on s'intéresse au mot singularité, voilà, je t'ai vu un peu dans le dictionnaire, et ça reflète en fait quelque chose qui est différent chez nous, quelque chose qui ne peut pas être étiqueté, qui est singulier, qui est unique en fait, qui ne rentre dans aucune case, qui comporte en fait un caractère quelque part distinctif, exceptionnel, original. C'est ça être singulier en fait. Et surtout, ce que je pense du terme singularité, c'est qu'il exprime quelque chose que les termes haut potentiel, zèbre et surdoué n'expriment pas du tout, qui est le caractère universel. La singularité sous-tend que nous sommes tous singuliers et donc tous différents. Et quand je me rends singulier ou singulière, du coup, je n'exclus personne. Quelque part, j'affiche d'emblée une posture d'ouverture à accepter la singularité de l'autre. Aucun d'entre nous n'est identique à son voisin. Et donc, quelque part, j'induis le fait de, pour aller rencontrer l'autre, je vais devoir faire une partie du chemin comme l'autre devra faire une partie du chemin de l'acceptation de l'indifférence. C'est vraiment ça que j'aime beaucoup dans ce terme, l'universalité. Et puis, il y a l'idée que l'universalité, c'est vraiment ça que j'aime beaucoup dans ce terme, l'universalité. Et donc, en fait, quand je suis sortie de cet atelier, j'ai aussi pris conscience que quand nous nous mettions à clamer haut et fort nos différences, c'était aussi souvent le révélateur, et vous allez voir que ça nous intéresse pour cette question de pourquoi on doit abandonner la normalité pour embrasser la singularité, je me suis rendue compte, en fait, que ces gens qui avaient besoin de revendiquer haut et fort leur caisse depuis leurs résultats, étaient souvent le révélateur, d'une part, de ce qu'ils avaient du mal à assumer. Et comme si ils attendaient les autres, que nous les acceptions, que nous les assumions là où ils ne sont pas capables de le faire. Et j'ai envie de dire, plus la revendication est portée haut, plus le chemin de l'acceptation semble encore à parcourir. C'est une hypothèse, mais je pense qu'il y a quelque chose à aller chercher là. Donc, ce que je veux dire par là, c'est que tant que je revendique cette différence, ça veut surtout dire, en fait, que je n'ai pas du tout fait de la paix avec la norme. Pourtant, la norme est vraiment quelque chose, la norme, la normalité, c'est un concept qui nous éloigne complètement de nous-mêmes. La norme nous rend fou. C'est comme si elle nous obligeait à être comme ci, comme ça, alors que personne ne rentre complètement dans ce standard. Elle a un côté d'exclusion. Tu es dedans ou tu n'es pas dedans. Tu es normal ou tu n'es pas normal. Elle provoque aussi un sentiment de honte chez ceux et celles qui n'arrivent pas à s'y conformer, qui n'y arrivent pas. Et puis, inversement, elle provoque de la rébellion. Inversement, elle provoque de la rébellion, de la révolte chez celles et ceux qui la refusent. La normalité, c'est tout ça. Alors que la singularité, on n'a pas besoin de l'exprimer, de la parader, de l'exposer pour qu'elle existe. C'est quelque chose qui se vit de l'intérieur, là où tout ce que je vous ai expliqué jusqu'à maintenant, ça s'exprime de l'extérieur. Et donc, je trouve que quand on affirme sa singularité ou quand j'affirme ma singularité, c'est que quelque part, j'ai renoncé à être pour ou contre la norme. J'ai arrêté ce combat-là en fait. Et vraiment, je vous invite vraiment à essayer de réfléchir. Si jamais vous êtes confronté à ça, qu'est-ce que ça veut dire en fait ? Ça veut dire quoi arrêter ce combat ? Ça veut dire, voilà, j'accepte que la norme est là, elle existe. Certains trouvent qu'elle est rassurante et voilà, c'est tant mieux. Mais moi, j'ai un autre chemin, je choisis un autre chemin. Il est parfois escarpé, justement singulier, mais c'est un chemin qui est le mien, qui de temps en temps peut s'approcher de certaines normes, d'une certaine normalité, mais qui aussi s'en écarte. Mais en fait, qui s'accorde surtout avec qui je suis au plus profond de moi. Et c'est vrai que c'est une question difficile de répondre à cette question de qui suis-je au fond de moi. C'est tout un chemin et un chemin de vie, je trouve. En tout cas, j'aimerais bien savoir ce que vous en pensez. J'aimerais bien savoir si du coup, quand j'ouvre cette question de la singularité, que je fais cette distinction avec le potentiel, ça vous amène à d'autres réflexions sur vous. Je sais que moi, ça a aidé pas mal de clients avec lesquels on a pu ouvrir des portes qui n'avaient jamais été ouvertes jusque-là. Et j'ai envie que vous partagiez votre avis, que vous soyez d'accord ou pas. Au contraire, je serais vraiment ravie de recevoir vos avis et vos réactions par rapport à tout cela. Et bien sûr, si vous avez envie d'aller vers plus de singularité, que c'est compliqué pour vous, que vous voudriez assumer cette singularité dans votre vie professionnelle, au travail, en tant que salarié, entrepreneur, et bien effectivement, vous pouvez toujours me contacter et prendre un rendez-vous. Voilà, je vous dis à bientôt pour dans 15 jours. Et je serai ravie de vous retrouver, de vous lire d'ici là et d'avoir vos commentaires, soit sur la chaîne, soit dans ma boîte mail. A très vite !