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This podcast is about dreams and the concept of death. It discusses the idea that while we cannot escape death, there are smaller deaths that we must experience. The speaker explores the theme of love as a remedy for death and discusses the idea that the unconscious continues to exist even after death. The podcast also touches on the importance of music and references various religious and philosophical beliefs. Ultimately, the message is that accepting the duality of life and death within ourselves can lead to a peaceful end. The podcast concludes with a quote from Angelus Silesius about the importance of personal transformation. Bonjour à tous, ce podcast fait partie de mon blog sur les rêves et il fait partie également de l'onglet convictions initiales, il se nomme d'un drôle de titre Meurt avant de mourir, cet extrait d'un district du mystique allemand du 15ème siècle en Jésus n'y va pas par 4 chemins et comme il le fait si souvent arrive en 3 mots à dire tout le programme Oui la grande mort sera un événement auquel on n'échappera pas mais les petites morts sont un impératif Avant de mourir, je vais oser parler ici de la grande mort, un rêve par exemple que voici Je me remets de mon mal de dos et suis assez pensif et inquiet au sujet de la mort, celle des autres et la mienne. Un seul remède à la mort, l'amour mutant Comme si j'étais appelé à contempler dans mon quotidien cet amour qui traverse nos vies et lui donne sens en deçà et par delà la mort à cause des transformations qu'il opère en nous Cet amour est l'énergie de la caritas que Marie-Louise von Franz constate sans jamais pouvoir l'expliquer. Elle est interviewée et dit La plus haute expression de l'amour contient un grain de sel. Le journaliste se demande, que voulez-vous dire par là ? Je ne vous dirai pas. Le journaliste se recommence, d'un point de vue psychologique, comment expliquez-vous l'amour ? Je refuse catégoriquement de l'expliquer, ça me dépasse complètement D'ailleurs, pour amplifier la signification de cette mort, les éditions de la Fontaine de Pierre n'ont pas oublié de publier Les rêves et la mort, livre de Marie-Louise von Franz Laissons par exemple ce rêve d'une femme qui voit une bougie allumée sur le rebord intérieur de sa fenêtre d'hôpital et subitement s'aperçoit que cette bougie va s'éteindre. A l'idée de la masse de ténèbres qui s'approche d'elle, elle s'angoisse. Soudain la bougie se rallume, mais de l'autre côté de la vitre de la fenêtre. N'est-ce pas que cette vieille femme meurt le soir même ? Ceci n'est-il pas un message ? En deçà de la vitre, la bougie se consomme. Au-delà, elle a sa taille. Cette lumière est une constante des rêves de transition, quelle que soit la transition. Cette lumière rend l'autre part du monde plus réelle, ce monde du sans-forme, au-delà du temps et de l'espace. Maître Eckart aurait-il raison ? Mais le rêve de cette vieille femme témoigne encore une fois que l'inconscient ne meurt pas, il continue sa vie autonome. Pour la rêveuse et pour paraphraser un dialogue jungien célèbre, elle n'a pas besoin d'une croyance, elle sait que son inconscient rejoint tout à fait simplement le grand tout. Et la musique aussi le sait, c'est par exemple la parfaite réussite de Parsifal de Wagner, usant d'une telle transparence orchestrale, mot de Françoise Bonnardelle, transparence qui signifie le passage vers l'autre côté du monde. Un Jean-Sébastien Bach ne sait-il pas tout cela aussi ? Quand il écrit le chœur d'entrée de la Passion de son Saint Jean, certes il parle de la gloire de Dieu qui se montre dans l'humiliation de la Passion, mais on remarquera qu'il le fait en 153 mesures. Ce que cela veut dire ? Bach se souvient qu'après la résurrection, les disciples sont tristes de ne pas réussir à pêcher de poissons sur le lac de Tiberiade. Et un homme sur le rivage leur dit, jetez le filet du côté droit de la barre que vous trouverez. Et il ramène 153 gros poissons, nous dit la Péricope de l'Évangile de Jean au chapitre 21. Et leurs yeux s'ouvrirent car ils comprirent que c'était Jésus ressuscité en eux qui avait parlé. Bach, en écrivant 153 mesures pour son chœur d'entrée, sait que la mort contient la résurrection. Maintenant, venons à la première partie du disctycle dans Jésus-Christ qui est le meurtre avant de mourir. Il s'agit là, dans cet appel à la petite mort, de toutes les petites morts qui sont comme des nécessités demandées par le Dieu pour se faire connaître de notre matière. Ce sont les retraits de projections qui sont exprimés en alchimie par les images de tombes comme dans l'attelant de fusil de Michael Maier ou de la mort du vieux roi et aussi vous pouvez lire mon article sur le retrait de projections. Ce sont également les renoncements à une image du moi dans le temps chronos, renoncements à l'image de cette fierté de l'épi de blé qui doit se transformer en paille ou en farine ou en graines enterrées. Ce sont les questions posées par les sons sur telle ou telle conception de la vie, attachement ou détachement dans le domaine du travail ou des rapports humains ou des idéologies familiales, les fameuses patates chaudes, etc. Étienne Perrault l'écrit dans la Consolation d'Isaïe, l'amour véritable est d'abord un combat sanglant, ce n'est pas l'amitié, ce sont des morts suivis de résurrection, c'est la mort d'un être au profit d'un autre qui symbolise notre plus grande profondeur. Ce sont également les permutations croisées comme si mes petites morts devenaient vie suprême, à l'image du yin et du yang, comme mobilisation croisée, comme aller-retour du vivant et du mort, le tout dans un même mouvement synchrone. Enfin ce sont les morts, entre guillemets, donc des étangs qui n'ont pas intégré les contenus de l'inconscient auxquels ils sont confrontés. Les morts sont ceux qui n'ont pas accompli le travail sur l'inconscient par lequel la conscience se parachève. Ce sont des inachevés qui ont toute la route de la totalité offerte à eux pourtant. Tout cela peut donc être résumé par la formule solvée et coagula comme un mystérieux processus de vie continue par tous les temps et tous les continents. Peut-être aussi nous faut-il savoir de cette formule qu'elle ne veut pas dire dissolution puis réunion mais que la coagulation se fait dans le même temps que la dissolution. Une conclusion de Marie-Louise von Franz encore, la disciple de Jung. Plus un homme aura accepté de prendre conscience de ce combat des contraires en lui avant même l'approche de la mort, plus grande sera sans doute son espérance de connaître une fin apaisée. Les épreuves, les surprises élevées sur le trajet de notre vie traduisent la transcendance radicale de notre œuvre et le devoir d'assurer les purifications nécessaires. Alors en cette fin de podcast, osons à ce moment dire l'intégralité du distincte d'Angélus Silesius. Meurs avant de mourir afin de ne pouvoir mourir, quand tu devras mourir autrement tu périras. Autrement dit, la liberté est faire ce que l'on doit et ce que l'on doit faire sont ces éternelles transformations de nous-mêmes pour être ajustés au Dieu, à la pierre, cette pierre ronde du dernier rêve que l'on connaisse de Jung. Ce que nous nommons inconscient continue sa vie, il est l'éternité en nous. Bonne suite de lecture du blog et je reste bien sûr à votre disposition.