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Jean-Yves Leloup has written a book called "Un art de l'attention" that provides teachings on the importance of paying attention. The book explores the concept of suffering and how to approach it on a spiritual path. It emphasizes the need to acknowledge and heal both external and internal wounds. The internal wounds include repressed aggression, suppressed sexuality, stifled creativity, and the neglect of the divine dimension within oneself. The acceptance of the inevitable aspects of life, such as physical suffering, absurdity, solitude, and death, is also discussed. The ultimate goal is to connect with one's essential being and embrace the light within the darkness. Jean-Yves Leloup écrit un art de l'attention que vous pouvez trouver dans la collection Espace Libre publié chez Aldin Michel. Jean-Yves Leloup, un art de l'attention. Je vous pousse à acheter ce livre qui est très riche d'enseignements. Donc Jean-Yves Leloup, un art de l'attention. Achetez ce livre, il est publié chez Espace Libre, maison d'édition Aldin Michel. Un petit extrait intitulé Initiation et souffrance. Quelle est la place de la souffrance sur un chemin initiatique ? Quelle pourrait être une attitude juste à l'égard de ces difficultés que nous rencontrons dans nos existences ? Sur ce thème, j'ai pensé qu'il serait bon de se référer à Graf Durkheim, un de ces hommes charniens entre l'Orient et l'Occident, et aussi entre une expérience de psychologie des profondeurs et une expérience de découverte de l'être essentiel. Devant le problème de la souffrance, il s'agit avant tout de regarder la plaie et de voir comment la soigner. Il existe deux sortes de plaies. Les souffrances venant des événements extérieurs. Les plaies venant du dedans. Les souffrances causées par les coups de l'ombre en nous. L'ombre, c'est tout ce qui n'a pas été assumé, ce qui n'a pas pu se vivre, s'exprimer. C'est la lumière, la vie qui n'a pas pu se donner. L'énergie alors tourne en rond, se spérose, fait un poids mort et nous paralyse. L'ouverture spirituelle, pour avoir des bases saines et solides, passe par une attention, une compréhension incluant cette ombre en nous. La première manifestation de l'ombre en nous, c'est l'agressivité refoulée. Si l'agressivité n'est pas reconnue et assumée, elle risque de se manifester dans des débordements violents et incohérents. Tout le problème, c'est l'orientation de l'énergie de l'agressivité. On ne dépense pas plus d'énergie à cogner sur quelqu'un qu'à lui porter ses valises. Accepter, voir et reconnaître, sans s'y complaire, ces tendances en nous. Ce sont les violents qui s'emparent du royaume de Dieu, dit l'Évangile. Il faut beaucoup d'agressivité pour pratiquer une véritable assaise. Il s'agit donc d'orienter cette énergie vers le but de notre transformation. Le deuxième aspect de l'ombre, c'est la sexualité refoulée. Qui peut dire que sa sexualité n'est pas, plus ou moins secrètement, une cause de souffrance, de malaise ? Durkheim dit, quand vous touchez quelqu'un, vous touchez une personne, pas un corps. Nous sommes faits pour des étreintes de personnes à personnes, pas pour des étreintes de chiens, pas pour des génitalités qui s'apprivoisent ou qui s'assouillissent. Il s'agit de pouvoir vivre sa sexualité à un niveau initiatique, sacré, comme une œuvre de présence. Savoir introduire de la tendresse, de la beauté dans nos relations. Tout peut être occasion de plaisir de relation. C'est une sexualité qui circule dans tout le corps, avec tous les pores de sa peau. Un rayon de soleil, le moindre sourire, c'est l'étreinte même de la vie qui se communique à nous. Le troisième point d'ombre, c'est l'individualité créatrice refoulée. Combien s'épanouissent tellement dans leur métier ? La créativité n'est pas réservée à ceux qui montent sur les planches. C'est introduire de la beauté dans tous les domaines de l'existence, ce que les prêtres ou les pères du désert appellent la philocalie, l'amour de la beauté. La beauté, c'est l'apparure, la façon de mettre à la table, de disposer des objets. Chacun a une façon particulière d'incarner l'amour, l'intelligence, de manifester la vie. On ne peut imiter et comparer. Quelle est ma façon juste d'incarner l'être, cette façon que nul autre ne peut faire ? L'ego, le moi, n'est pas quelque chose à écraser. Mais l'ego juste, le moi transparent à l'être essentiel, c'est la forme particulière à travers laquelle l'être commun va se manifester. Retrouver l'instinct créateur en nous, la sève même du vivant, ma façon unique d'aimer. Le quatrième aspect de l'ombre, c'est le refoulement du féminin. Que l'on soit homme ou femme, la libération de la femme est un fait. La libération du masculin dans la femme, possibilité de rationaliser, de produire, d'être efficace. Retrouver la féminité, c'est retrouver le droit de l'être humain à la contemplation, la dimension d'intuition, de sentiment. Nous ne sommes pas nés pour faire, pour produire, mais pour être, pour connaître l'être qui est en nous. La dimension féminine, c'est retrouver cette capacité d'accueil, être une couple grale qui reçoit la présence du vivant. C'est retrouver aussi notre lien avec la terre, le cosmos, les symboles, la poésie, le monde de l'inconscient. Autrement, cette dimension se manifestera de façon plus ou moins aberrante et nous fera souffrir. Par exemple, par des émotions qui vont nous submerger au moment où on ne s'y attend pas. Enfin, le dernier élément, cause d'ombre en nous, c'est l'être essentiel lui-même. Le refoulement de la dimension divine, spirituelle de l'homme va être une cause de souffrance. Durkheim dira qu'un homme qui, à partir d'un certain âge, ne se pose pas les questions essentielles. Pourquoi je vis ? Qu'est-ce que je fais sur cette planète ? Quel est le sens de tout cela ? Il risque fort d'être plus ou moins déséquilibré, sinon au moins immature. Parvenir à sa pleine maturité, s'accepter ce noyau de lumière au cœur même de notre être. Oublier qu'il est le fils de Dieu est la chose la plus grave qui puisse arriver à un homme. Le but de l'évangile n'est pas de faire de nous des bons chrétiens, mais de faire de nous d'autres Christ. Nous faire entrer dans la même relation que lui-même avec celui qu'il appelait son père. C'est-à-dire la source même de la vie. Quelle que soit ta pourriture, ta prostitution, quelle que soit ta douleur, n'oublie pas qui tu es. N'oublie pas cet état seul de divinité, n'oublie pas cette relation que tu peux avoir avec le Père. Dans un autre langage, se souvenir du soi qui est en nous, tu es cela, tu es aussi le fils de Dieu. Le cœur de l'ombre, c'est la lumière elle-même. Une lumière que les ténèbres ne peuvent pas atteindre, ne peuvent pas étreindre. Dans tous les domaines de notre vie quotidienne, dans l'ombre que nous avons reconnue en nous-mêmes, faisons entrer la lumière. Ces cinq aspects de l'ombre sont les plaies intérieures. Il y a aussi ces plaies qui viennent de l'extérieur. Durkheim parle de l'acceptation de l'inacceptable. Je préfère dire la non-dualité avec l'inévitable. Il ne s'agit pas de se résigner, mais d'être un avec la souffrance. Il y a quatre grands inévitables auxquels personne n'échappe. La souffrance physique, l'absurdité, la solitude, la mort. La souffrance physique, plus on refuse, plus on dit non, plus on a mal. Vous avez peut-être vécu ces moments extrêmes où la souffrance est telle, on ne peut tellement plus que par excès de douleur, on ne sent plus rien. On touche un point au cœur de la souffrance qui est au-delà et qui ne souffre pas. Ramana Maharshi demandait « Où est la souffrance pendant votre sommeil ? » Il y a là un moment de non-dualité. L'acceptation de l'inacceptable va nous conduire vers un au-delà. Il s'agit de ne pas passer à côté, mais de passer à travers. Il s'agit d'accepter et de traverser. C'est un mouvement de patte, de passage. La souffrance psychique, l'absurdité. Nous avons tous connu ces situations où il n'y a pas d'issue. Une raison s'oppose à une autre raison et plus on cherche à comprendre, plus ça devient fou. La folie, on n'en est pas loin parfois et dans certaines situations, la folie c'est de vouloir comprendre. La réalité n'entre pas dans nos petits schémas, dans notre vision du monde. Notre conception du bien et du mal. Mais si on est capable de dire oui, il y a là aussi passage dans une autre dimension. Au cœur de l'absurde, c'est comme si on touchait un sens qui est au-delà de la raison. Toutes nos raisons, il y aura toujours quelqu'un pour les contredire et le contraire sera aussi raisonnable. Ce qui est folie pour la loi ordinaire, pour la normose dans laquelle nous vivons, un sens au-delà du sens. Comment de l'existence et nous pouvons toucher là une autre dimension. La profondeur de l'être a créé un sens qui est sûr, qui est vrai et que rien ni personne ne peut nous enlever. Une sagesse qui n'assumerait pas la folie serait une bien pauvre sagesse. La solitude. Cela peut être la solitude auprès de quelqu'un, la solitude de l'incompréhension, d'être jugé au sein de sa propre famille. Plus on cherche à la fuir, plus on cherche à s'expliquer, à se faire comprendre, plus elle peut devenir douloureuse. Le jour où on est capable de dire oui, il y aura toujours quelqu'un pour les contredire et le contraire sera aussi raisonnable. Le jour où on est capable de dire oui, d'être non deux avec cette solitude, il se passe cette chose mystérieuse. C'est qu'on se retrouve au cœur même de la solitude en communion avec tous les êtres. Plus on va au cœur de sa solitude, plus on se retrouve en communion les uns avec les autres et plus on peut agir sur la vie même de l'univers par le dedans. Si l'autre ne nous comprend pas, c'est son droit, il a ses raisons pour cela et nous ne pouvons que les respecter. Mais chacun de nous a le choix. Rester à la périphérie, aller à droite et à gauche dans nos relations ou bien en utilisant l'image des pères du désert, du cercle avec ses rayons, nous pouvons aller au centre du cercle, au bout de notre rayon. Plus on se rapproche du centre, plus on se rapproche des autres rayons. La mort. On connaîtra tous ce passage, je peux parler d'une expérience personnelle qui s'est passée à Istanbul. Après toute une route épuisante, sans beaucoup manger, avec certainement une pulsion suicidaire dans l'inconscient, je perds connaissance et on me ramasse dans un fossé, coma profond, électroencéphalogramme plat, les examens me font considérer comme mort. On était prêts à m'enterrer quand on m'a raconté que le corps a fait un mouvement. Au niveau de ce que j'ai vécu intérieurement, quand j'ai senti la mort venir, je disais non, à 19 ans, c'est trop tôt, j'ai encore des choses à faire. Puis, après une sorte de combat, j'ai dit bon, j'ai beau lutter, je n'y arrive pas, ce qui doit arriver, arrivera, j'accepte. Alors il y a eu un arrêt du mental. Je n'ai pas eu d'image, c'était un rien. Mais un rien, une telle présence que je peux dire que tout mon travail par la suite sera pour essayer de retrouver quelque chose de ce rien, qui n'est pas de l'espace et du temps. Un rien qui est une réalité, pas une chose, pas une existence, mais qui est. Il y a eu ce moment de vacuité et quand je suis revenu dans mon corps, ce fut très difficile. A cette époque, je ne m'intéressais pas du tout à un cheminement initiatique. Quand par la suite j'ai lu « avant qu'Abraham fût, je suis », je sais que « je suis » d'avant Abraham, d'avant le temps, ce ne sont pas des mots. L'attestation de ce « je suis » au cœur même de la mortalité, à travers l'acceptation de sa condition mortelle, nous fait entrer en contact avec ce qui ne meurt pas. Le Bouddha parlera du non-créé, non-fait, Eckart parlera de l'incréé. C'est à travers la non-dualité avec les inévitables que l'on entre dans cette autre dimension. Je reprends. C'est à travers la non-dualité avec les inévitables que l'on entre dans cette autre dimension. La souffrance n'est pas quelque chose de bon, il ne s'agit pas de s'y complaire. Elle nous fait mal, elle fait du mal à autrui, il n'y a aucune motivation de s'en réjouir. La souffrance est quelque chose qui demande à être traversée. Le Christ n'explique pas la souffrance, mais il apprend de plein fouet, comme un innocent, pas pour s'y complaire, mais pour la traverser, pour faire de toutes ces impasses de nos existences des chemins, de tous ces murs sur lesquels nous nous cognons la tête, le cœur et le corps, des portes et des ouvertures. Au cœur même de ma petite volonté humaine, il y a peut-être la réalisation d'une autre volonté, la réalisation d'un autre être, la réalisation de mon « je suis » essentiel qui va perdre là un certain nombre de ses images, de ses identifications. Je vais alors être plus proche de la vérité, de mon être, et la souffrance n'est plus une impasse, mais Pâques, chemin de passage. Le Christ a connu l'absurdité de l'incompréhension de ses proches, la solitude, la mort. Qu'a-t-il dit ? Pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu'ils font. Platon déclare « Celui qui comprend tout pardonne tout. » La personne qui se connaît elle-même n'est vraiment pas très prompte à juger les autres. C'est tout le chemin du christianisme. L'amour est plus fort que la bêtise, que la souffrance, que la mort. Si nous avons en nous cette foi, cette adhésion à l'être essentiel, à cette lumière que les ténèbres ne peuvent atteindre, nous ferons de toutes nos impasses, de tous nos murs, des chemins et des lieux de passage. Dans l'évangile de Thomas, Jésus dit « Soyez passants ». Il faut s'en souvenir sur son lit d'hôpital, au cœur de la difficulté, savoir que ça va passer, que tout passe. S'en souvenir aussi dans l'étreinte, au moment d'un grand bonheur, car si on ne veut pas que ça passe, ça va nous faire mal, devenir douloureux. Il s'agit de savoir passer à travers tous les événements de notre vie. La joie comme la douleur, c'est la vie pascale. Voilà, donc achetez ce livre qui est très riche, très riche, je ne peux que le conseiller. Il est intitulé « Un art de l'attention ». Faire attention, c'est un art. Jean-Yves Leloup, « Un art de l'attention » publié dans la collection Espaces Livres, publié chez Albain Michel. En quatrième de couverture, il y a écrit ceci. Dans un monde survolté où le stress nous fait croire à la performance alors qu'il n'est qu'un frein au bonheur, Jean-Yves Leloup, théologien orthodoxe et philosophe, propose un remède, l'attention. Cette attitude est le seul chemin qui peut nous détourner de l'enfer, de l'absence d'amour, de l'oubli de nous-mêmes, de l'oubli de l'être. Être attentif, c'est nous donner la capacité d'évoluer, de nous transformer et de changer en profondeur, en vivant l'instant même de sa plénitude. Notre regard évite dès lors de figer ce qu'il voit. Il devient sensible à la présence, il s'ouvre à la dimension sacrée de chaque situation et retrouve le sens et la beauté de la vie. Véritable art d'exister au quotidien, l'attention nous permet de redécouvrir la vraie signification de l'écoute et de la communication avec le réel. Vraiment un livre extraordinaire qu'il faut acheter. Je vous remercie.