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Chap2 Livre 1er Les Frères KARAMAZOV F DOSTOIEVSKI

Chap2 Livre 1er Les Frères KARAMAZOV F DOSTOIEVSKI

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Fedor PAVLOVITCH abandonne son premier fils... On retrouve çà en Afrique ...

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Fedor Dosoyevsky's book "Les frères Karamazov" is recommended for purchase. It tells the story of a family and focuses on the abandonment of the first son by his father. The child is taken care of by a loyal servant and later by his uncle. The uncle, Pierre Alexandrovitch Miosov, becomes involved in the child's upbringing and legal matters. The first-born son, Dimitri Fedorovitch, grows up believing he will inherit a fortune but ends up with debts and a strained relationship with his father. Les frères Karamazov, de Fedor Dosoyevsky. Publié dans la collection classique Le Livre de Poche. Traduction d'Elisabeth Gertik. Je vous invite fortement à acheter ce livre, Le Livre de Poche, dans la collection Le Livre de Poche. Les frères Karamazov, de Fedor Dosoyevsky. Livre 1er. Une histoire de famille. Chapitre 2. Il se débarrasse de son premier-fils. On peut certes imaginer quel éducateur et quel père pouvait être un tel homme. Il arriva cela même qu'il devait arriver. Il abandonna complètement et pour de bon l'enfant qu'il avait eu la délai d'Ivanovna, non par haine pour lui, ni par sentiments conjugales bafoués, mais simplement parce qu'il l'avait entièrement oublié. Pendant qu'il importunait tout le monde par ses larmes et ses doléances, et qu'il transformait sa maison en repère de débauche, le petit Mitya, âgé de trois ans, fut recueilli par le fidèle serviteur de la famille, Grégory. Et si celui-ci ne s'était pas occupé de lui, il ne serait peut-être trouvé personne pour le changer de chemise. De plus, la famille maternelle de l'enfant sembla elle aussi l'oublier les premiers temps. Son grand-père, c'est-à-dire M. Miosov lui-même, le père d'Adéloïde, Ivanovna, n'était déjà plus de ce monde. Sa veuve, la grand-mère de Mitya, installée à Moscou, était trop malade. Quant aux sœurs, elles s'étaient mariées, de sorte que Mitya eut passé une année entière chez Grégory, le domestique, et vivre dans son pavillon dans les communs. D'ailleurs, même si son papa s'était souvenu de lui, il ne pouvait tout de même pas ignorer son existence. Il l'eut de nouveau exilé dans les communs, car l'enfant l'eut malgré tout gêné dans sa débauche. Mais il arriva que le cousin germain d'Adéloïde, Ivanovna, Pierre Alexandrovitch Miosov, qui plus tard devait passer bien des années de suite à l'étranger, revint alors de Paris. C'était à l'époque un homme encore tout jeune, mais qui se singularisait parmi les Miosovs. Éclairé, habitué des capitales, cosmopolite, par surcroît européen toute sa vie durant et, vers la fin, un libéral des années 1840 et 1850. Au cours de sa carrière, il fut en rapport avec de nombreux hommes parmi les plus libéraux de son époque, tant en Russie qu'à l'étranger, connus personnellement de Proudhon et de Bakounine. Il aimait particulièrement, sur la fin de ses pérégrinations, évoquer et raconter les trois journées de Paris, de la révolution de février 1848, laissant entendre que c'était tout juste s'il n'y avait pas lui-même pris part sur les barricades. C'était un de ses beaux souvenirs de sa jeunesse. Il possédait une fortune indépendante, d'un millier d'âmes, selon les estimations à la mode ancienne. Son excellent domaine était situé à la sortie même de notre petite ville et confiné aux terres de notre célèbre monastère auquel, dès son plus jeune âge, aussitôt l'héritage reçu, Pierre Alexandrovitch avait intenté un interminable procès à propos de droits de pêche dans la rivière et de coupe de bois. Je ne sais pas au juste. En tout cas, il avait jugé de son devoir civique d'homme éclairé de faire un procès aux cléricaux. Ayant appris l'histoire d'Adélaïde Ivanovna, dont naturellement il se souvenait et qu'à un moment donné il avait même remarqué, ainsi que l'existence de Missia, il intervint dans l'affaire, malgré sa jeune indignation et son mépris pour Fedor Pavlovitch. C'est alors qu'il fit pour la première fois la connaissance de ce dernier et lui déclara d'emblée vouloir se charger de l'éducation de l'enfant. Il racontait longtemps par la suite, comme un trait caractéristique, que lorsqu'il parla de Missia, Fedor Pavlovitch sembla à un moment ne pas comprendre du tout de quel enfant il était question et même s'étonner de la présence d'un jeune fils quelque part dans sa maison. Si le récit de Pierre Alexandrovitch pouvait comporter une part d'exagération, il devait néanmoins contenir aussi quelque chose qui ressembla à la vérité. Mais Fedor Pavlovitch aima en effet toute sa vie à feindre, à jouer soudain devant vous un rôle inattendu, parfois même sans aucune nécessité, voire à son propre détiment, comme dans le cas présent. Au demeurant, ce trait est propre à un grand nombre de gens, même fort intelligents, autrement intelligents que Fedor Pavlovitch. Pierre Alexandrovitch mena l'affaire avec ardeur et fut même nommé tuteur de l'enfant, conjointement avec Fedor Pavlovitch, car sa mère avait laissé malgré tout quelques biens, la maison et la propriété. Mitya s'installa en effet chez cet oncle, mais celui-ci n'avait pas de famille et comme il avait arrangé ses affaires et s'était assuré la rentrée de ses fermages, il se hâta de retourner pour longtemps à Paris et il confia l'enfant à une de ses tantes, une dame de Moscou. Il se trouva que, s'étant acclimaté à Paris, il oublia lui aussi l'enfant, surtout lorsque éclata cette révolution de février qui frappa tant son imagination et qu'il ne put oublier toute sa vie. Quant à la dame de Moscou, elle mourut et Mitya passa chez une de ses filles mariées. Plus tard, il aurait changé une quatrième fois de foyer. Je ne m'étendrai pas là-dessus pour le moment, d'autant plus qu'il me faudra encore beaucoup parler de ce premier-né de Fedor Pavlovitch et je me bornerai aux renseignements indispensables, sans lesquels, aussi bien, il m'est impossible d'aborder le roman. Tout d'abord, ce Dimitri Fedorovitch était le seul des trois fils de Fedor Pavlovitch qui grandit dans la conviction d'avoir une certaine fortune et d'être indépendant à sa majorité. Son adolescence et sa jeunesse s'écoulèrent d'une façon désordonnée. Il n'acheva pas ses études au lycée, passa ensuite par une école militaire, puis partit pour le Caucase. Il gagna des galons, se battit en duel, fut dégradé, regagna ses galons, fit beaucoup la noce et, relativement, dépensa pas mal d'argent. Or, il ne commença en recevoir de Fedor Pavlovitch qu'à sa majorité et, jusque-là, il avait fait beaucoup de dettes. Il ne fit la connaissance de Fedor Pavlovitch, son père, et ne le vit pour la première fois qu'à sa majorité. Lorsqu'il arriva dans nos parages, exprès pour s'expliquer avec lui au sujet de sa fortune, il semble que l'auteur de ses jours lui déplut dès l'abord. Il ne resta pas longtemps chez lui et repartit dès qu'il le put, ayant juste eu le temps de recevoir une certaine somme et de conclure avec lui un arrangement au sujet de la rentrée des réserves de la propriété dont fait annoter. Il ne réussit cette fois-là à prendre de lui ni le rapport ni la valeur. A cette occasion, Fedor Pavlovitch s'aperçut dès l'abord et il convint de le retenir que Misia se faisait une idée fausse et exagérée de sa fortune. Il en fut très saisi, ayant cela des raisons personnelles. Il en conclut que le jeune homme était tourdi, violent, avec des passions impétueuses, que c'était un osseur à qui il suffisait d'obtenir quelque chose en attendant pour se calmer aussitôt, quoique pour peu de temps. C'était cela même que Fedor Pavlovitch s'appliqua à exploiter, c'est-à-dire qu'il s'en tirait par de menus aumônes, par des envois provisoires, et finalement, lorsque quatre ans plus tard, Misia, perdant patience, arriva encore une fois dans notre ville afin de régler définitivement les comptes avec son père, il apparut brusquement à sa plus grande stupéfaction qu'il ne possédait plus rien, qu'il était même difficile d'établir un compte, qu'il avait déjà reçu en l'espèce de son père toute la valeur de son avoir, qu'il devait peut-être même à son tour quelque chose à ce dernier, qu'en vertu de telle et telle transaction qu'il avait lui-même voulu conclure à telle et telle date, il n'avait plus le droit de réclamer quoi que ce fût, etc. Le jeune homme en fut consterné, soupçonna un mensonge, une fausse, faillit s'emporter et perdit presque la raison. C'est cette circonstance qui provoqua la catastrophe dont le récit constituera l'objet de mon roman d'introduction ou, pour mieux dire, son côté extérieur. Mais avant de passer à ce roman, il convient de parler encore des deux autres fils de Fedor Pavlovitch, frère de Misia et d'expliquer d'où il venait. Il se débarrasse de son premier fils.

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