The transcription is about an interview with Gaëlle, a young candidate for the upcoming elections in Belgium. Gaëlle discusses her personal and professional background, her motivation for running, and her plans to represent the Armenian community in Belgian institutions. She also mentions the main challenges facing Belgium, such as high taxes, unemployment, education, justice, security, and increasing communalism. Gaëlle proposes measures to address these challenges, including reducing taxes for workers, limiting unemployment benefits, and improving education. Overall, she emphasizes the importance of work, meritocracy, and integration for the development of Belgian society.
Notre voix, notre vote, l'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgaï pour être encore mieux informé avant votre vote. Je vous rassoute et bonjour à tous. Aujourd'hui, nous avons le plaisir d'accueillir Gaëlle et Bertrand à notre troisième épisode. Notre voix, notre vote, bienvenue Gaëlle. Merci, bonjour. Bonjour, tu es donc la douzième effective sur la liste émère à Liège. Oui, sur le fédéral.
Et je pense que tu es l'une des plus jeunes futures élues, je te le souhaite en tout cas, au sein du MR. Oui, je pense être l'une des plus jeunes. Effectivement, et l'une des plus jolies. Merci, je retourne le compliment. Alors, on va faire comme pour tout le monde, te poser la première question. Est-ce que tu peux nous parler un peu de ton parcours personnel et professionnel ? Alors, je me présente, je suis Gaëlle Bertrand, j'ai 18 ans, j'habite à Sprimont, c'est une commune dans la province de Liège.
Je fais mes études en sciences politiques, mais je souhaite me réorienter en gestion d'entreprise. Et donc, voilà, j'ai grandi dans une famille avec un père belge et une mère arménienne. En juin 2022, je me suis engagée au sein du MR et des Jeunes MR. Et donc, au fur et à mesure des événements, des rencontres, les membres m'ont donné un peu cette passion de la politique qui a fait que je suis très rapidement devenue vice-présidente des Jeunes MR Ourdes-Vezeremblaise, donc c'est la région où j'habite, et déléguée en communication événementielle à l'arrondissement des Jeunes MR de Liège.
C'est assez exceptionnel, en fait, à ton âge. Exceptionnel, je pense que quand on se donne les moyens, au final, quand on montre qu'on a la motivation et l'engagement, je pense que l'âge ne fait pas vraiment la personne. Et donc, voilà. Et à côté de ça, je suis aussi secrétaire du Centre socioculturel arménien. Et j'ai fait un stage au Parlement fédéral auprès de Michel Demacht, mon frère avant-défenseur de la cause arménienne. Et c'est clairement ce stage qui a confirmé ma conviction de vouloir faire de la politique au final.
Donc, voilà, c'était tout pile un an, jour pour jour, après mon premier jour de stage, que j'ai eu la proposition d'être sur les listes fédérales, justement. Et donc, je me dis comme quoi tout est possible, qu'ils se donnent les moyens et qu'ils se trouvent aussi au bon moment avec la bonne personne. Et donc, tu as un petit peu répondu à ma deuxième question qui était qu'est-ce qui t'a motivée à te présenter aux élections ? Honnêtement, je n'ai pas vraiment eu de motivation.
En fait, pour moi, c'était... Bon, 2024, c'est élection en juin pour les trois niveaux régional, fédéral et européen. Mais c'est aussi en octobre avec communal et provincial. Moi, je ne visais que les communales au début. Je me suis dit, j'ai 18 ans, il ne faut pas que j'aille plus loin dans tous les cas. Donc, c'était vraiment communal. Mon objectif est le 16 février 2024. Donc, comme je le disais, un an jour pour jour, après mon premier jour de stage au Parlement, j'ai reçu un appel de Pierre-Yves Jolet, ma tête de liste, qui me dit, écoute Guéhenné, je te le propose, sache que ton profil nous intéresse énormément.
Et si tu es partante, tu es sur le liste fédérale. Alors moi, au téléphone, je suis là, ce n'est pas possible. Je me dis, fédéral ? Et au final, oui, c'était bien les fédérales. Et je pense que je ne pouvais pas refuser. C'était clairement servi sur un plateau d'argent. Et c'est une expérience dingue à 18 ans, être sur une liste fédérale. Et puis, je me suis dit, dans tous les cas, ce n'est qu'un tremplin pour mes élections communales.
Et je me suis dit, en fait, de par ma candidature, que c'est une preuve aussi. C'est pour montrer que la jeunesse, elle n'est pas là seulement pour être entendue, écoutée, mais aussi pour être intégrée dans les décisions du pays. Et voilà. Donc, non, franchement, je pense que c'est une bonne image que je transmets. La jeunesse, elle est active, elle est motivée, elle est engagée. Et voilà. Et alors, selon toi, les principales préoccupations de la communauté arménienne en Belgique, quelles sont-elles ? Pour moi, je pense que c'est évidemment de préserver notre culture, notre identité, mais tout en l'étant intégrée et en s'intégrant dans la société belge.
Et je pense que tu en es l'exemple parfait. Exactement. Voilà. Et comment envisages-tu de représenter les intérêts de cette communauté arménienne au sein des institutions belges ? Oui. Comme je l'ai dit, il faut promouvoir la culture, l'identité arménienne. Donc, c'est-à-dire militer, parler autour de nous. Moi, honnêtement, la première chose que je fais, c'est que je me présente en tant que belgo-arménienne. Si le débat s'ouvre, je parle de ce qu'il se passe, que ce soit avec l'Armini, le Haut-Karabakh, même le génocide.
Ça arrive souvent que des personnes viennent débattre avec moi par rapport à ça. Je pense que c'est vraiment discuter de notre histoire, faire connaître, en fait, notre cause. Pour moi, c'est vraiment l'un des moyens les plus faciles, les plus rapides pour accéder à une sorte de représentation de notre communauté. Mais voilà, tout en un, tout en vraiment... Moi, j'ai cette mentalité où... Après, j'ai peut-être mon côté aussi belgo-arménien qui fait que j'ai cette intégration qui est vraiment une de mes valeurs premières.
Mais je ne souhaite pas représenter que la communauté arménienne. Je souhaite représenter toute la société belge. Et je pense que l'intégration de la communauté arménienne, de toutes les communautés, est primordiale pour que, justement, la société belge évolue. Parce que toutes les communautés peuvent apporter, en fait, une diversité si elle est, on va dire, en raccord avec les valeurs et les principes belges, avec les valeurs fondamentales de la Belgique. Et si je reviens au début de ce que tu disais, c'est que tu promeux vraiment le partage et le savoir.
Oui, oui, vraiment. Il faut parler, il faut discuter, il faut se reconnaître, en fait. Et quels sont, selon toi, les principaux défis auxquels la Belgique est confrontée actuellement ? Alors, pour moi, et évidemment, mon parti est d'accord avec ça, vu que je suis en raccord avec les idées de mon parti, on est énormément taxés sur le travail. Pour moi, ce n'est pas normal. Il faut justement mettre en avant les personnes qui travaillent. Le chômage est trop présent, ce qui peut engendrer une sorte d'assistanat chez les gens, chez les personnes qui sont aidées, mais sur un trop long terme, on va dire.
La baisse aussi du niveau de l'enseignement. Le nombre de fois où on ne m'a pas dit, ou les adultes ne m'ont pas dit, mais qu'est-ce qu'on vous apprend aujourd'hui à l'école ? Je ne sais pas. Franchement, je pense qu'il faut vraiment mettre un point sur l'enseignement qui a énormément chuté. La justice qui est trop laxiste, la sécurité. Il y a une insécurité folle ici en Belgique, dans les rues. Moi, je viens de Liège, mais je pense que Bruxelles, c'est un peu la même chose aussi.
Et une augmentation aussi du communautarisme. Je reviens sur mon point qui est important, c'est l'intégration des communautés. Pas l'assimilation, je ne parle pas forcément d'assimilation. L'assimilation, c'est encore un autre niveau, mais vraiment une intégration. Je pense que c'est vraiment les défis qui sont présents. Et quelles mesures tu proposes pour résoudre ces défis ? Oui, le MR propose, oui. Et toi, personnellement, pourquoi ? Ce n'est pas ce qui nous intéresse. Oui, bien sûr. Mais bon, voilà. Moi, honnêtement, si je suis MR, c'est parce que je valide les idées du MR.
Donc, par rapport aux taxes, forcément, c'est augmenter le pouvoir d'achat, diminuer les taxes pour les personnes qui travaillent. Pour ce qui est du chômage, c'est limiter le chômage à deux ans, avec une différence de 500 euros entre les personnes qui travaillent et ne travaillent pas, qui sont donc sur le chômage, pour éviter que les personnes, justement, restent dans cette assistana. Mon grand frère est indépendant. Il a déjà eu des personnes qui ont dit « je suis désolée, je vais partir ».
Il a des restaurants. Il y a plusieurs personnes qui ont dit « je suis désolée, mais je vais devoir quitter le restaurant parce que je vais aller sur le chômage. Je vais peut-être gagner 100, 200 euros de moins, mais au moins, ce sera en ne faisant rien ». Et donc, pour moi, ce n'est pas normal. Il faut vraiment mettre en avant le travail. C'est une sorte de méritocratie, au final. Moi, je fonctionne vraiment sur ce système où tu travailles, tu mérites ton salaire.
Il y a encore une différence entre les personnes qui… Excusez-moi, je suis en sortie. « Si une personne ne veut pas travailler, tu vas la laisser crever dans la rue ? » Non. Il y a une différence entre une personne qui ne peut pas travailler et une personne qui ne veut pas travailler. Une personne qui ne peut pas travailler, heureusement qu'on est là pour ça, que les taxes sont là pour aider les personnes qui en ont besoin.
Mais les personnes qui ne veulent pas travailler… Voilà. On a eu toutes les deux une mauvaise nuit. Pourtant, on est là et on travaille parce qu'on n'a pas le choix. Et on va encore continuer. Exactement. Ça ne s'arrête pas. La journée vient de commencer. Et c'est comme ça. Si on veut que notre société tourne, on n'a pas le choix. Ça, c'est pour le chômage. Mais par exemple, pour l'éducation, je pense qu'il faut vraiment mettre plus de… Il faut revenir à une école où il y a du respect, où on apprend les vraies choses.
Le MR prône l'école obligatoire à partir de 3 ans, de 3 ans à 18 ans, pour justement, dès le plus jeune âge, habituer les jeunes à avoir ce contact avec les personnes, à être dans ce système scolaire. Mais aussi, en troisième primaire, avoir un petit examen où on essaye de voir si les jeunes, les étudiants savent lire, compter et écrire. Parce que beaucoup, après la troisième primaire, ne savent toujours pas faire ça ou pas totalement. Et donc, on les laisse passer.
Et on arrive en sixième primaire. Et puis, on arrive en secondaire. Et c'est à ce moment-là qu'on commence à vraiment remarquer les lacunes. Sauf que c'est, entre guillemets, un peu trop tard. Donc, pour moi, il faut voir quand il y a des lacunes. Et les lacunes, ce n'est pas grave. Ce n'est pas un échec. Tant qu'on s'en rend compte… Là, tu touches mon point ferme. D'accord. Maman, est-ce que tu ne penses pas que c'est plutôt un problème d'éducation du corps professoral ? C'est-à-dire, pour moi… Il faut former.
J'avais des vrais professeurs. Bien sûr. C'est ce que je vois maintenant, qui sont des gens qui sont passés par des formations. Mais… Et qui n'ont, en fait, déjà aucune culture. Qui ne savent pas compter. Certainement. Qui ne savent pas lire eux-mêmes. Donc, ils ne peuvent pas apprendre à lire et à écrire. Ni écrire, pour faute d'orthographe. Exactement. À nos enfants. Oui. Ce que mes enfants reçoivent comme documents, mon fils corrige les fautes d'orthographe qu'il y a sur les documents professionnels qu'il reçoit de l'école.
Bien sûr. Ce n'est pas logique. Ah non. Mais ça, je suis totalement d'accord. Il faut valoriser déjà la formation des enseignants. Parce que si les enseignants n'ont pas une bonne formation, comment former des enfants ? Ce n'est pas possible. Et honnêtement, quand on voit même l'écriture des enseignants d'aujourd'hui, on voit qu'il y a une baisse au niveau orthographique, grammatical. Et il y a eu un sondage, des statistiques, mais je ne me rappelle plus des chiffres. Mais je pense que c'était la moitié des enseignants qui ne savent pas écrire, sans faute, qui n'ont pas un français correct, en fait.
Mais comment est-ce qu'on peut autoriser des enseignants qui n'ont pas un français correct à enseigner à des enfants qui apprennent justement cette langue ? Donc là, je suis totalement d'accord. Il faut valoriser et former correctement les enseignants pour une meilleure éducation pour les élèves. Ça, c'est certain. Et peut-être motiver aussi la jeunesse à vouloir devenir professeure. Bien sûr. Que ce soit au niveau du gain pétuniaire, que ce soit au niveau de la sécurité dans les écoles aussi.
Non, je suis totalement d'accord. Mais en tout cas, moi, dans mon entourage, j'ai beaucoup d'amis qui se réorient justement vers l'enseignement des études pour devenir prof. Et bon, c'est mes amis, donc je sais comment ils sont. Et je me dis, ben ouais, c'est pas mal. Alors, on continue. Comment est-ce que tu comptes promouvoir la diversité et l'inclusion au sein de la société belge ? Ça revient en fait à cette intégration que je dis depuis le début.
Pour moi, il faut mettre en avant l'intégration des personnes qui viennent ici en Belgique. Il faut aussi qu'il y ait une volonté d'apprendre. C'est-à-dire que quand on vient dans un pays, il faut forcément s'acclimater aux règles. Il faut suivre les valeurs fondamentales du pays. Il faut apprendre au moins une langue aussi. C'est très important. Combien de personnes viennent ici sans essayer d'apprendre la langue ? Alors, je sais que c'est pas facile. Le français n'est pas du tout la langue la plus facile.
Mais je ne demande pas à ce que les personnes viennent ici et qu'ils parlent parfaitement la langue de Molière. Pas du tout. Mais avoir des bases. Il y en a beaucoup qui, après des dizaines et des dizaines d'années, ne savent que dire bonjour, au revoir. Comme toi. Exactement, comme toi. Et pour moi, ça, c'est aussi un facteur qui aiderait l'intégration. Que ce soit l'intégration sociale, dans l'emploi, à tous les niveaux en fait. Parce que si les personnes viennent mais qu'elles n'apprennent pas le français, si on ne connaît pas une langue, comment voulez-vous que la personne ait un emploi ? Comment voulez-vous qu'elle s'intègre, qu'elle ait un entourage ? C'est pas possible.
Donc je pense que le point premier, c'est vraiment l'apprentissage de la langue. La langue, c'est une barrière au final. C'est une réelle barrière. Bien sûr. Ça casse un peu les murs du communautarisme qui étoile. Voilà. Donc franchement, c'est intégration, apprentissage de la langue. Un parcours aussi, un suivi d'intégration, pour voir, est-ce que la personne a vraiment appris la langue ? Comment est-ce qu'on peut l'aider aussi ? C'est tout un suivi qui doit être mis en place de A à Z.
On dira, voilà, il y a telle, telle, telle chose à faire pour nous, en tant que Belgique, on va dire, mais aussi pour vous, en tant que personne qui habite en Belgique et qui veut s'intégrer, ou du moins qu'on souhaite qu'elle veut s'intégrer. Et du coup, je passe à la suite logique. Quel est ton point de vue sur les politiques migratoires en Belgique ? Et comment est-ce que tu penses qu'elles pourraient être améliorées, à accepter, bien sûr, ce parcours d'intégration qui, bien sûr, serait...
Pour moi, il faut une immigration plus régulée. Honnêtement, ici, on ne saurait pas accueillir tout le monde. J'aimerais, franchement, mais ce n'est pas possible, on n'a pas forcément les moyens, les capacités. Donc je pense qu'il faut réguler l'immigration. Quand on voit que... Je vais reprendre les propos de mon président de parti, mais dans les prisons belges, plus de 40%, ce sont des étrangers qui n'ont pas la nationalité belge. Et donc ça, au final, c'est même les citoyens qui payent pour ça.
Et donc je me dis, et je suis d'accord avec ce que le président dit, pourquoi garder des personnes qui vont enfreindre les lois, commettre des délits, si elles n'ont pas la nationalité belge ? Et donc, pour moi, c'est quand tu viens dans un pays, tu dois suivre les règles. Et si tu n'y arrives pas, c'est du donnant-donnant, au final. On ne peut pas donner dans un sens et ne rien recevoir en retour. Donc voilà, pour moi, il faut vraiment une immigration plus régulée, des politiques de retour pour les personnes qui sont en situation irrégulière.
Parce que si on veut prendre des personnes qui en ont le besoin et qui s'intégreraient réellement, il faut faire partir les personnes qui ne le veulent pas, du coup. Et une approche aussi équilibrée pour une immigration contrôlée. Et quel rôle pense-tu que la Belgique devrait jouer dans les affaires européennes ? Pour moi, la Belgique est dans l'Europe. Si on veut que l'Europe se porte bien, il faut qu'on ait notre mot à dire. Donc je pense, et je pense que le parti serait d'accord avec moi, il faut que la Belgique dise ce qu'elle pense.
Il faut qu'on ait un impact. Même si on n'est pas le pays peut-être le plus important, mais il faut que la Belgique agisse. Parce qu'on ne peut pas agir seul. Et si tous les pays de l'Europe agissent à leur tour, je pense que c'est ça qui fera la force d'une Europe forte et qui aiderait du coup notre Belgique sur les questions climatiques, énergétiques, technologiques. L'Europe peut vraiment apporter à la Belgique, tout comme la Belgique peut apporter à l'Europe.
Et que la Belgique pourrait avoir un peu plus de poids aussi. Bien sûr, bien sûr. Alors on revient vers la Belgique. Belgique oblige. Comment comptez-vous collaborer avec les autres partis politiques ? Comme on l'a toujours fait. C'est-à-dire que voilà, c'est... Un peu de compromis. Oui, c'est de la négociation, c'est des compromis. Voilà, on n'a pas le choix. On est un parti centre-droit. On sait qu'on va être confrontés à de la gauche. Donc forcément, on doit faire des compromis, tout comme la gauche devra aussi en faire.
Mais une chose est sûre, c'est qu'on doit rester quand même fidèles à nos valeurs. Qu'on ne doit pas baisser les bras aux premières négociations. Non, on a nos idées, on a nos valeurs. Ça ne va pas être si facile que ça, pour la gauche, de nous faire faire des compromis et nous dire, ok, ok, ok, ce n'est pas grave, on va laisser. Non, c'est, ok, on peut faire ça, mais alors vous aussi. C'est de la politique, au final, c'est des débats.
Est-ce que c'est un petit peu ce qui nous assure aussi le respect d'un centre accordant sanitaire ? Bien sûr, et une démocratie aussi. Si tous les partis étaient d'accord, je ne pense pas que ce serait une démocratie. Alors, on revient vers ton 50 %, ton identité arménienne. En quoi est-ce qu'elle influe sur ton engagement politique ? On m'a souvent posé la question. Mais je pense justement que mon métissage, c'est ma force. Je dis toujours, je prends, ça fait rire souvent les gens, mais je pense qu'il est positif du côté arménien, je pense qu'il est positif du côté belge.
Je fais un mix des deux et il y a moi qui ressort. Je ne prends pas du tout la grosse tête, ce n'est pas du tout ça, mais j'ai toujours dit ça parce que, oui, il y a des choses positives dans les deux, comme il y a des choses négatives dans les deux. Et donc, je pense que mon côté arménien me donne cette force de par ce qu'on a vécu dans notre histoire. Mon côté belge m'offre aussi une vision de la démocratie, de la liberté, de la volonté d'avoir un impact réel dans la société.
Et je pense que les deux ensemble font que j'ai vraiment cette motivation et cette niaque, en fait, de vouloir faire changer les choses. Et je pense qu'en tant que personne d'origine étrangère, bien que je ne le sois qu'à moitié en soi, je pense profondément que chaque voix compte et peut faire la différence. Et donc, honnêtement, je suis déterminée à faire entendre la voix d'une arménienne, d'une belgo-arménienne et prouver qu'au final, l'identité ne doit pas être un obstacle à la participation politique.
Voilà, à la participation politique. Pour moi, c'est vraiment... Moi, je trouve que c'est justement une chance et c'est une de mes plus grandes fiertés d'être belgo-arménienne, justement. Donc, je peux résumer à résilience et légitimité. Oui, voilà. Je fais peut-être trop long. Non, mais c'est pour ça que je suis arrivée à mon résumé. Et quelles sont tes priorités en matière d'éducation et de formation professionnellement ? On en a un petit peu parlé, oui. Par rapport à l'éducation, voilà, de 3 à 18.
Renforcer les examens en troisième primaire, par exemple. Faire aussi... Approfondir la deuxième langue nationale. Je pense que ça, franchement... À Bruxelles, je pense qu'encore, ça va. Il y a pas mal de... Comment on appelle ça ? D'école en immersion. Voilà. D'école en immersion. Et c'est vrai que moi, à Liège, j'ai fait... En fait, toutes mes secondaires, j'ai fait d'une irlandaise. C'est pas pour ça que je peux vraiment avoir une réelle discussion en irlandais. Je peux comprendre.
Mais c'est compliqué. C'est compliqué, honnêtement. Et je trouve ça dommage. Parce que, en tant que citoyen belge, on va sûrement être amené à devoir travailler ou à avoir des échanges avec des personnes qui viennent du nord du pays. Et encore heureux, j'ai envie de dire, qu'on ne se limite pas seulement à notre frontière linguistique. Mais il faut, voilà... Il faut approfondir. Surtout pour la jeunesse, honnêtement. On va de plus en plus vers le travail avec l'étranger.
Et c'est important de vraiment avoir la possibilité de parler plusieurs langues pour avoir plus de réseaux, en fait. Surtout quand on est dans un pays... Bien sûr. On a trois langues nationales. Déjà, en connaître deux, c'est vraiment bien. C'est déjà pas mal. Oui. Alors, on va se passer sur l'économie. Est-ce que tu as des idées d'action pour stimuler l'économie belge et créer des emplois ? Oui. Ça va réduire... Enfin, c'est une autre réforme fiscale. Donc, baisse des impôts, mais augmentation de l'emploi.
Le taux d'emploi, il faut absolument qu'il augmente. En Wallonie, on est à 63, je pense, 63 % d'emplois. Dans les personnes qui sont en capacité de travailler, il n'y en a que 63 % qui travaillent. Alors qu'en Flandre, on est à plus de 70, on est à 75, quelque chose comme ça. Je pense qu'il faut absolument augmenter le taux de l'emploi, baisser le taux de chômage et baisser les taxes pour les personnes qui travaillent, pour justement valoriser le travail.
Comme je l'ai dit tantôt, la méritocratie. Tu travailles, tu mérites ton salaire. Ensuite, des primes pour les emplois en pénurie. On en a, mais je pense qu'on est à 120 métiers en pénurie aujourd'hui. On en a besoin, on a besoin de travailleurs. En tout cas, pour l'emploi, on veut encourager aussi l'entreprenariat. Et mettre un impact sur l'entreprenariat, j'imagine. Oui, bien sûr. Parce qu'honnêtement, les entrepreneurs, il ne faut pas avoir la caricature du patron qui se tourne les pouces comme ça.
Il y en a, bien évidemment. Mais il ne faut pas faire de caricature. Comme je l'ai dit, mon grand-frère a trois restaurants. Je pense que je n'ai jamais vu quelqu'un travailler autant de ma vie. Et on ne se rend pas compte. Sauf que lui, il est taxé. C'est presque à 50% quand il travaille bien une journée. Sauf que derrière, il faut payer les salaires, la marchandise, l'électricité. Il faut tout payer au final. Et franchement, quand on voit ce qui arrive dans la poche au final, il n'y a pas grand-chose.
Je pense qu'on a vraiment la caricature des grandes multinationales où il y a vraiment une personne tout au-dessus. Mais ce n'est pas la réalité de la classe moyenne et des PME ici en Belgique. Sauf que les PME vont être touchées par les taxes qui sont exorbitantes. Franchement, je suis choquée. Je saute sur la classe moyenne. Est-ce que l'MR prévoit un projet concernant la classe moyenne afin qu'elle ne se noie pas ? Quand on voit qu'Eclot disait...
La gauche dit qu'il faut taxer les riches. Mais les riches, c'est quoi ? C'est l'économie. C'est l'économie. C'est l'économie. C'est l'économie. Il faut taxer les riches. Mais les riches, c'est quoi ? C'est quoi, les riches ? Voilà. C'était Eclot, si je ne me trompe pas, qui avait dit qu'à partir de 15 000... un peu plus de 15 000 euros par an, on doit taxer. Mais 15 000 euros par an, c'est une personne de la classe moyenne.
C'est taxer la classe moyenne. Ça va faire quoi ? Ça va faire chuter la classe moyenne vers la précarité. Et quoi alors ? Parce que taxer les riches, d'accord, c'est bien. Mais après, les riches, ils vont faire quoi ? Ils vont partir. Ils vont aller vers un paradis fiscal. Après, les taxes vont aller plus vers les PME, la classe moyenne. Et après ? On va taxer les vagabonds. Voilà. Je ne sais pas comment l'argent va rentrer.
Voilà. Alors, on va passer à un autre chapitre, qui est le changement climatique. Alors, quelles actions est-ce que l'MR, toi-même, propose pour lutter contre le changement climatique et promouvoir le développement durable ? Oui. Nous, on est fervent défenseur de la prolongation du nucléaire. Pour nous, il faut un mix énergétique avec du nucléaire et d'énergie renouvelable. Ce serait magnifique qu'on puisse faire que de l'énergie renouvelable. Ce serait incroyable. Mais on n'a pas les capacités actuelles pour le faire.
On n'a pas les capacités. Alors, on a deux centrales nucléaires. Pourquoi est-ce qu'on ne les utiliserait pas ? Enfin, je trouve ça... Comment c'est de la démagogie ? On ne peut pas... Les écolos voulaient raser des champs pour faire des champs de panneaux photovoltaïques. Mais il y a quoi d'écolo là-dedans ? Non, non. Ce qu'on veut, c'est la prolongation du nucléaire tout en développant l'énergie renouvelable, en mettant plus d'énergie verte avec les photovoltaïques, plus d'éoliennes aussi.
Mais on ne peut pas faire que ça. Ce n'est pas possible. Nous, on est pour la prolongation, même en recréer d'autres, mais des plus petites, pour justement avoir cet impact dans le temps, mais avec peut-être moins de déchets. Parce qu'évidemment, il y a des déchets qui vont se faire, mais ça, toutes les énergies en font, au final. Donc voilà, c'est la construction de nouvelles unités nucléaires qui seront plus petites que les grandes, que l'on a, par exemple, à Tirange, en région wallonne, dans la province de Liège, d'ailleurs.
Et voilà, une filière aussi de recyclage des déchets nucléaires. Comme j'ai dit, oui, on a des déchets. C'est inévitable, forcément. Mais de nouveau, tant que pour l'instant, on n'est pas en capacité de faire que de l'énergie renouvelable, c'est idéaliste de se dire oui, on va faire que ça. Ce n'est pas possible. Ce ne sera pas possible. Donc il faut aussi qu'on ait cette auto-dépendance, qu'on ne soit pas dépendant des autres pays, qu'on dépende de nous. Et avec l'énergie nucléaire, on aura cette auto-suffisance, au final.
Ce qui n'est pas le cas si on arrête. Qu'est-ce qu'il y a de mieux entre dépendre d'autres pays ? On a bien vu avec l'Ukraine ce qu'il y a eu. On a dû arrêter avec la Russie, par exemple. Ce qui a fait que les coûts ont augmenté, ont monté en flèche. C'est mieux quoi, qu'on dépende des autres pays ou qu'on dépende de notre propre pays ? Ce qui aussi serait une entrée d'argent, parce que d'autres pays viendraient aussi pour prendre de notre énergie.
Et voilà. Je pense que c'est un tout, au final. C'est un tout. Et ma dernière question. Comment comptes-tu assurer la transparence et la responsabilité dans ton ordre électrique ? Je pense que je ne parle jamais avec mon langue de bois. Tu n'as pas l'air. Non, non. Je dis ce que je pense. Je suis assez transparente. Que ce soit avec les personnes que je rencontre, avec qui je parle, que ce soit sur mes réseaux. En général, quand je fais une rencontre, j'en parle sur mes réseaux sociaux.
Je montre une story, je fais un post. Pour moi, c'est cet échange, au final. Parce qu'on est censé représenter la société. Donc, il faut avoir des échanges avec la société. Il faut faire porter la voix des citoyens. Mais en montrant aussi aux citoyens qu'on fait ces actions-là et on les fait réellement. Moi, personnellement, si je suis OMR, c'est parce que j'ai les idées du MR. Je soutiens les idées du MR. Et je défends. Je ne vais pas, du jour au lendemain, me dire « Oh, je n'ai pas ce que je veux au MR.
» Niveau post, par exemple. Et je vais aller dans un autre parti. J'en ai bien entendu. Mais j'en ai entendu. Mais des personnes qui viennent me trouver en me disant « J'aimerais bien quitter tel parti pour aller au MR. Parce qu'on ne donne pas assez la chance aux jeunes dans mon parti. » Donc, au fait, il n'y a pas de valeur. Tu ne fais pas de la politique avec tes valeurs. Moi, je suis choquée quand j'entends ce genre de propos.
Je suis là « Ce n'est pas possible. » Si tu fais de la politique, c'est avec ton âme, avec ta tête, avec ton cœur. C'est parce que tu veux vraiment faire changer les choses. Et que c'est tes convictions. Et quand je vois que ce n'est pas le cas de tout le monde, je me dis « Mais c'est pour ça que la politique n'est pas appréciée. » C'est parce qu'on a cette image de la politique, un monde de requins, un monde où on n'est là que pour l'argent, pour un poste.
Oui, il y en a. Je ne vais pas dire le contraire. Il y en a beaucoup. Beaucoup. Mais heureusement, il n'y a pas que ça. Sauf que ces personnes-là, il faut les mettre en avant. Et il faut trouver des personnes comme ça. Pour moi, c'est de la transparence. Il faut juste être honnête. Il faut être honnête. C'est de l'honnêteté avec les citoyens et avec nous-mêmes aussi. Moi, personnellement, je n'ai pas envie de me regarder dans la glace et de me dire « Tu es en train de mentir à toi-même, mais à toute la société.
» Non. Si tu veux bien faire des choses, il faut être honnête avec les valeurs, les convictions et aller jusqu'au bout. Merci beaucoup, Gayane. Merci. Est-ce que tu veux rajouter quelque chose sans que je te pose des questions ? Franchement, je pense que j'ai fait le tour. Je dirais, pour moi, l'important… Évidemment, je dirais, votez pour moi le 9 juin pour tous ceux qui habitent dans la province de Liège sur la liste numéro 2, le MR, en douzième effective.
Mais je pense que ce qui m'importe le plus, c'est que les gens votent. Que ce soit MR ou pas, c'est que les gens votent. Votez en sachant réellement que vous votez avec vos convictions. C'est-à-dire qu'il ne faut pas voter telle chose parce que les parents votent ça. Non. Intéressez-vous. Écoutez les discours. Approfondissez vos connaissances des différents partis et voyez en fonction de ce que vous, vous ressentez, vous pensez, le parti qui vous correspond le mieux et votez.
Moi, je fais de la politique à mon âge parce que je n'ai pas envie de me plaindre des politiques sans vouloir faire changer les choses. Donc, je pense que le rôle du citoyen, c'est de s'intéresser à la politique parce que la politique, c'est ce qui va faire que le pays va aller bien ou moins bien. Donc, après, il ne faut pas se plaindre. Si on ne vote pas, il ne faut pas se plaindre. Donc, votez avec vos convictions, vos valeurs, ce que vous pensez réellement.
Et je pense que c'est comme ça que la Belgique ira mieux. Merci beaucoup Gayane. Merci. C'est la fin de notre épisode. Donc, on te remercie d'avoir accepté notre invitation. Merci à vous. On espère de tout cœur que tout se passera très bien pour toi. Un grand merci à tous de nous avoir suivi en compagnie de Gayane Bertrand pour notre troisième épisode Notre Voix, Notre Vote. Gayane sera donc présente 12e effective sur la liste Émer à Liège.
N'hésitez pas. Et retrouvez l'intégralité de l'interview en podcast sur l'application Belgahy ou sur le site web belgahy.be. Nous avions le plaisir de vous recevoir aujourd'hui au studio du Press Club Brussels. Et nous espérons vous retrouver tout bientôt. Notre Voix, Notre Vote. L'émission qui, à l'occasion des élections de 2024, va à la rencontre des candidats. Nous vous invitons à suivre les interviews de Belgahy pour être encore mieux informé avant votre vote.