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Armenolobby & Robert Unusyan

Armenolobby & Robert Unusyan

Belga HayBelga Hay

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Belgahay vous propose une série d'émissions sur le lobbying, le travail politique que font les organisations arméniennes, ce qu'elles essaient de faire, leurs succès, leurs échecs... Nicolas Tavitian est l'ancien président du Comité des Arméniens de Belgique. Il a longtemps travaillé comme lobbyiste justement, pour des organisations et des mouvements de la société civil, pour faire entendre leur voix auprès des institutions européennes. Jusqu'à 2020 il était même le directeur européen de l'orga

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Transcription

Armenolobby is a new show hosted by Nicolas Tavitian, airing every Monday and Wednesday. The show focuses on the political issues concerning Armenians in Belgium. They have recently interviewed political representatives and discussed topics such as the ongoing blockade and the resolution being discussed in Parliament. The show aims to shed light on the actions and inactions of the authorities and to facilitate cooperation and dialogue within the Armenian community. They also discuss the role of the Committee of Armenians in Belgium, which represents the community and works towards collaboration with Belgian institutions. They emphasize the importance of community representation and the need for support from the Belgian government and institutions. The upcoming centenary of the Armenian community in Belgium is an opportunity to promote and showcase their presence and importance in the country. The show also addresses the grave situation in Karabakh and the need for action and support fr Armenolobby, votre nouvelle émission avec Nicolas Tavitian et ses invités, tous les lundis à 15h et les mercredis à 11h. Bonjour et bienvenue dans cette nouvelle émission d'Armenolobby, émission qui vous ouvre les coulisses de la politique. Ces dernières semaines, nous avons interviewé, vous vous en souvenez, des représentants politiques, Georges d'Allemagne puis Michel de Macte, qui sont particulièrement actifs sur des questions qui sont à la pointe des préoccupations des Arméniens de Belgique et notamment sur des questions de vie ou de mort en Arménie et au Karabakh. Nous avons parlé du blocus en cours, nous avons parlé de la résolution qui est en discussion au Parlement. Cette résolution sera votée ce jeudi en plénière à la Chambre des représentants. C'est donc un moment important. Pour ceux d'entre vous qui veulent lire le texte de la proposition de résolution qui sera votée ou qui veulent suivre les débats au Parlement, nous mettrons les liens utiles sur la page de l'émission. En attendant ce vote, l'émission continue à solliciter les différents acteurs du lobbying sur les questions arméniennes en Belgique pour tenter de saisir les ressorts de l'action ou de l'inaction des autorités du pays. Cette semaine, j'ai à nouveau rencontré un élu, mais il n'est pas élu dans l'une des institutions de l'État belge. Il est élu dans l'Assemblée des représentants de la Communauté des Arméniens de Belgique et cette assemblée l'a élu à son tour président du Comité des Arméniens de Belgique. En tant que président du Comité, Robert Ounousian chapeaute donc la représentation des Arméniens dans le pays. La Communauté des Arméniens de Belgique n'est pas une association. Depuis cent ans, elle sert de représentation communautaire pour les Arméniens du pays d'une manière générale. Pour comprendre l'idée d'une représentation communautaire, il faut savoir que les Arméniens sont une très ancienne diaspora. De nombreux Arméniens ont vécu pendant des siècles au sein de communautés dispersées, notamment dans les anciens empires comme l'Empire ottoman, l'Empire perse, l'Inde et bien sûr l'Empire russe et le Royaume de Pologne. C'est dans ce contexte qu'ils ont pris l'habitude de constituer des structures communautaires dont beaucoup ont survécu jusqu'à aujourd'hui. C'est d'une structure de ce type que les Arméniens de Belgique ont hérité. Aujourd'hui, le Comité des Arméniens de Belgique est tout naturellement amené à représenter les Arméniens du pays auprès des autorités. Je pensais qu'il était important, dans le cadre de cette émission, de comprendre ce que fait ce comité et comment il envisage sa mission. Le comité n'est évidemment pas le seul à agir envers les institutions belges. La Belgique est bienheureusement un pays libre où chacun peut écrire un article dans un journal, créer une association, contacter un élu et participer aux jeux et aux débats politiques. Mais une structure de débat, de coordination, une organisation commune peut avoir une valeur inestimable si elle est gérée avec un peu de sagesse. Elle peut servir à parler d'une seule voix lorsque l'importance des enjeux impose l'unité. C'est d'ailleurs le cas en ce moment. Elle peut aussi servir à réfléchir et à animer le débat lorsqu'une réflexion stratégique s'impose. Ce qu'elle ne peut pas faire, en revanche, c'est imposer ses opinions ou une ligne de conduite aux Arméniens de Belgique. Elle n'en a pas les moyens, et si même elle les avait, tenter de s'imposer auprès des membres de la communauté aurait un résultat désastreux. La légitimité, l'efficacité et la valeur de cette institution communautaire dépendent en grande partie de sa capacité à faciliter la coopération et le dialogue entre les acteurs de la communauté arménienne. En septembre 2022, donc, l'Assemblée a élu Robert Ounouchian. Il est né en Arménie, mais il a grandi en Belgique. Il a 31 ans. Il représente une nouvelle génération. Il faut bien qu'il y ait du renouvellement. Robert Ounouchian a fait des études de droit à l'ULB, l'Université libre de Bruxelles, et depuis quelques années, il est avocat. Il travaille au cabinet Van Bal Hebelis, et il est également marié. Nous allons passer à l'interview dans un instant. Nous vous invitons avant tout à l'écouter de manière critique. Vous êtes d'accord avec ce qu'il dit ? Pas d'accord ? Vous voulez en faire davantage, participer à l'effort ? Alors n'hésitez pas à le faire savoir en contactant le comité ou les membres de l'Assemblée des représentants qui l'ont élu. Je vous invite à écouter Robert Ounouchian. Bonjour Robert. Bonjour Nicolas. Alors la première question concerne les objectifs. Votre comité est responsable de la représentation des Arméniens en Belgique d'une manière générale. Alors quels sont vos objectifs, quelles sont vos priorités ? Est-ce que vous avez un programme ? Qu'est-ce que vous attendez du gouvernement belge ou des institutions politiques en Belgique d'une manière générale ? La dernière question. Donc le programme du comité, il est établi par l'Assemblée, l'Assemblée des Arméniens de Belgique, qui est donc l'organe élu des représentants de la communauté arménienne, élu tous les quatre ans. Donc les dernières élections ont eu lieu en juin. Le programme a été établi lors de la dernière réunion de l'Assemblée en octobre. Les principaux points du programme, ils sont détaillés sur le site internet du comité armencom.be. En niveau donc très concret, cette année 2023 sera le centenaire de la, en nous célébrant le centenaire de la communauté arménienne en Belgique. Donc la mission du comité sera d'organiser ce centenaire. C'est une occasion importante pour nous de promouvoir et de montrer la présence, l'importance, le rôle de la communauté arménienne en Belgique à travers son histoire et par rapport à ce qu'elle est aujourd'hui. Donc le centenaire c'est un événement politique aussi, c'est une commémoration, mais est-ce qu'il y a un message politique ? Est-ce qu'il y a un message que vous voulez communiquer au public belge à l'occasion du centenaire ? Oui tout à fait, donc le centenaire est une très bonne occasion pour montrer l'évolution et montrer que la communauté telle qu'elle est aujourd'hui en Belgique a beaucoup changé. Si à la base elle était constituée de quelques centaines de personnes, aujourd'hui elle regroupe plusieurs dizaines de milliers d'individus un peu partout en Belgique. Je le dis souvent, aujourd'hui je pense dans tous les petits villages, surtout en Flandre, il y a au moins quelques familles arméniennes. On n'a pas un recensement complet, mais les Arméniens ont une présence démographique en Belgique beaucoup plus importante que par le passé. Le phénomène n'a fait que s'accélérer au cours des dernières années, et aujourd'hui si avant la concentration de la population était surtout à Bruxelles, aujourd'hui elle est beaucoup plus étendue, à Malines, à Anvers, mais également à Courtrey, à Liège, donc un peu partout en Belgique. Voilà, c'est l'occasion de présenter également cette nouvelle réalité, et parmi les événements qui seront organisés, le but est également que les autorités politiques belges au plus haut niveau soient invitées et fassent partie de ces célébrations. Donc le but c'est de faire connaître les Arméniens en Belgique, qui sont parfois trop peu connus, y compris au niveau de l'élite politique du pays, des élus. Voilà tout à fait, donc mieux les faire connaître, ou en tout cas de présenter cette nouvelle réalité, et aussi c'est l'occasion je pense pour discuter avec les autorités aux différents niveaux de pouvoir, de la manière dont nous allons dans le futur pouvoir davantage collaborer. Je pense que les institutions communautaires aujourd'hui ont une longue histoire, ont réussi à montrer leur légitimité, il y a toujours du travail, il y a toujours des améliorations à faire, c'est certain, mais l'objectif maintenant est de pouvoir passer à un autre niveau, d'être organisé de façon toujours plus professionnelle, et en tant qu'institutions communautaires, dans un pays comme la Belgique, on a besoin du soutien des autorités politiques, des institutions belges pour pouvoir faire cela au mieux, être au mieux intégrés dans le paysage institutionnel belge également. Donc concrètement, vous voulez une relation de travail, mais à court ou à moyen terme, pour obtenir quoi ? Qu'est-ce que la communauté des institutions communautaires, quels soutiens peuvent-elles obtenir, par exemple des institutions politiques, et sur quels dossiers ? Très précisément, en ce qui concerne, je distingue les deux volets, il y a d'une part les Arméniens en Belgique et leurs préoccupations concrètes en Belgique. À ce niveau-là, ce dont nous avons besoin pour mieux fonctionner, c'est ce qui, par exemple, existe déjà avec d'autres communautés, c'est-à-dire des subsides qui vont permettre aux centres culturels, aux écoles, aux bibliothèques, aux organes de communication, de pouvoir faire un travail toujours plus professionnel, qui est aussi un travail de préservation de la culture arménienne, mais aussi de la diffusion de la culture arménienne auprès du public belge, pour que le public belge puisse s'enrichir aussi de ce que la communauté arménienne, ce que les belges d'origine arménienne ont apporté à la Belgique, et aussi c'est un travail d'intégration aussi des Arméniens qui, via les institutions communautaires, en utilisent des relations, connaissent mieux la Belgique et le fonctionnement du pays, et interagissent avec eux en tant que communauté. Donc voilà, ça c'est un premier volet, donc obtenir des subsides, des subventions sous différentes formes pour qu'on puisse fonctionner au mieux. La plupart des institutions communautaires aujourd'hui fonctionnent via des bénévoles. C'est très enrichissant et très intéressant, mais ça limite les options que nous avons et les choses que nous pouvons faire. Je crois d'ailleurs qu'on peut dire qu'en Belgique, à ma connaissance, aucune institution communautaire, spécifiquement belge, je ne parle pas des organisations au niveau européen, aucune organisation communautaire n'a d'employé permanent, n'est-ce vrai ? D'organisation arménienne, d'employé subsidié par des pouvoirs publics, non effectivement, il n'y en a aucune à ce moment. Le centre culturel arménien Haytoun et la bibliothèque arménienne de Bruxelles sont reconnus comme centres labellisés pour la recherche et la mémoire du génocide arménien par la communauté française. A ce titre, ils reçoivent un financement et nous leur en remercions. Par contre, effectivement, nous n'avons pas d'employé à temps plein aujourd'hui en Belgique qui puisse faire un travail pour l'évention communautaire. Donc vous disiez, le premier volet, c'est le soutien des autorités publiques, le deuxième volet ? Le deuxième volet, c'est les relations avec l'Arménie. Aujourd'hui, la situation est grave, on pourrait même dire dramatique, surtout pour les habitants du Karabakh. C'est notre rôle aussi, en tant qu'Arménien en Belgique, d'informer, d'alerter les autorités belges par rapport à cette situation. Ce deuxième volet vise à obtenir des pouvoirs publics un soutien, que ce soit sous forme d'aides humanitaires qui puissent être envoyées en Arménie. Je pense qu'il y a beaucoup qui peut être fait à ce niveau, des collaborations très intéressantes qui peuvent être tissées avec différentes institutions et différentes organisations en Arménie. Des choses ont été faites, c'est certain. Le ministère des Affaires étrangères a envoyé il y a quelques années un financement pour soutenir l'achat d'équipements par un hôpital pour les militaires blessés de guerre en Arménie très récemment. Des sommes ont été également versées pour la construction d'écoles au Karabakh. Il y a beaucoup plus qui peut être fait à ce niveau également. Et au niveau politique aussi, pour Cala Belgique qui aujourd'hui, en tout cas au niveau des organes exécutifs, a une position très prudente, pour ne pas dire assez non prudente, mais qui donne l'impression qu'ils ne s'intéressent pas suffisamment au sujet. Et nous aimerions faire évoluer cela pour qu'au niveau des institutions internationales qui sont amenées à se prononcer sur ces questions, qu'il s'agisse de l'OTAN, des Nations Unies ou de l'Union Européenne, Cala Belgique, auprès de ces institutions, fasse valoir un point de vue qui tient aussi en compte la situation en Arménie et les enjeux qui sont très importants pour les Arméniens et pour les Européens. La situation est plus basse à l'heure où nous parlons. Le blocus du Karabakh est toujours en vigueur, c'est-à-dire qu'il n'y a aucune communication entre les 120 000 habitants du Karabakh et le reste du monde. Effectivement, c'est une situation très grave au sujet du Kiel. Malheureusement, sauf erreur de ma part, nous n'avons pas entendu le gouvernement belge se prononcer encore. Je sais qu'une résolution est en cours d'adoption à la Chambre des représentants et la communauté arménienne remercie tous les parlementaires, tous les 8 députés qui mènent ce travail, notamment Michel Demach qui est à l'origine de la proposition. Maintenant, nous souhaitons bien entendu que ces résolutions du Parlement se traduisent en actes concrets et que le ministère des Affaires étrangères et le gouvernement en prennent actes et prennent en compte ce point de vue de l'organe législatif démocratiquement élu de notre pays et en fassent état dans leur politique étrangère. Et concrètement, le gouvernement belge, les autorités belges, qu'est-ce qu'elles peuvent faire dans ce contexte, dans la situation actuelle en tout cas ? Quel type d'action est-ce que le comité attend du gouvernement ? Mais comme je l'ai dit, c'est principalement, la situation est tellement grave au Karabakh actuellement que dans l'idéal, ce qu'on aimerait c'est qu'une force envoyée sur place puisse libérer ce blocus et que les habitants puissent enfin avoir de quoi manger. Je pense que c'est la moindre des choses. On est au XXIe siècle et un siège digne du Moyen-Âge est en cours contre une population qui essaie simplement de vivre dans une démocratie et pas dans une dictature et qui se bat pour sa liberté. C'est extrêmement choquant comme situation. C'est un impact sur les Arméniens partout dans le monde, l'indifférence du monde par rapport à cette situation. Un impact sur les Arméniens partout dans le monde que je pense que les gens, que ce soit en Occident ou ailleurs, ils ne se rendent pas compte de ce que les Arméniens ressentent par rapport à une telle tragédie. Donc quelque part, c'est les règles du monde qui se façonnent à nos yeux où on voit que c'est permis, c'est tolérable ce type de situation. Je pense qu'on ne mesure pas les conséquences de cette injustice et du laisser-faire. Ce qu'on attendrait, c'est que dans l'absolu, on prenne des mesures des plus énergiques pour libérer au plus vite le blocus. Pour l'instant, effectivement, on en est à demander l'une ou l'autre déclaration favorable parce que même ça, on n'a pas eu. À un autre niveau, on attendrait, même si des déclarations ne sont pas faites, que concrètement des actions au niveau diplomatique soient prises. Je pense que la Belgique et leurs partenaires au niveau européen, au niveau de l'OTAN, ont suffisamment de poids et d'importance pour pouvoir faire pression, pour demander l'ouverture de cette route. Ils ont prouvé par le passé et dans le présent qu'ils sont capables de régler des problèmes plus compliqués que cela. Pour le moment, les armières sont dans une situation d'incompréhension par rapport à l'absence d'action concrète à ce niveau. Ce que vous dites, c'est que la Belgique et ses alliés européens ont les moyens d'agir. Il n'est pas nécessaire de leur dire exactement quoi faire. Ils ont les moyens d'agir. Ils savent ce qu'il faudrait faire pour améliorer la situation, mais ils choisissent de ne pas utiliser ces moyens, d'être indifférents de la situation. En tout cas, nous, en tant qu'organisation communautaire, ici en Belgique, ce n'est pas à nous d'établir concrètement le plan d'action diplomatico-militaire de la Belgique pour arriver à un déblocage du blocus sans pas faire des propositions. Je pense qu'ils ont des services de renseignement. Ils ont des armées. Ils ont tous les moyens nécessaires pour savoir ce qu'il s'y passe, s'ils s'y intéressent, bien entendu, et prendre les mesures qu'il faut pour débloquer la situation, car c'est une catastrophe humanitaire qui se joue là-bas et qui aura des conséquences très graves si elle continue à perdurer. — Entendu. Si on en a terminé sur la question des priorités, des attentes politiques de votre institution, je vous en prie. — Oui. Je voulais juste dire que le comité a bien entendu d'autres points dans son programme. Mais vu que le sujet de l'émission, c'est plutôt les aspects politiques, je me suis limité à cela. Mais on a aussi d'autres projets au niveau... Le comité a d'autres projets au niveau de l'éducation, du développement de la culture, de l'amélioration de l'état des finances de la communauté, l'amélioration des relations entre les différentes communautés arméniennes de Belgique, car pour le moment, elles sont assez dispersées. Il y a un gros travail de rassemblement à faire à ce niveau. Donc il y a d'autres points également sur lesquels je n'ai pas particulièrement insisté. — Bien sûr. Mais ça valait la peine de les évoquer. — Voilà. — Tout à fait. Mais alors justement, vous parlez de la particularité de l'institution communautaire en Belgique, qui est donc une structure élue avec une assemblée qui, à son tour, est liée au comité que vous présidez. Alors comment est-ce que vous envisagez les responsabilités spécifiques de cette institution par rapport à la représentation et par rapport au lobbying ? Quels sont les avantages et les inconvénients un peu de cette structure, si vous voulez peut-être nous rappeler la structure ? Et comment vous abordez les avantages et les inconvénients de l'institution ? — Donc voilà... — Ce qui, on le rappelle, est une institution qui va célébrer cette année 100 ans, donc qui a eu certaines expériences derrière elle. Vous n'êtes pas son premier président. — Voilà. Tout à fait. Donc à travers le monde, les communautés arméniennes des différents pays sont organisées de différentes manières. Nicolas, certainement, pourra en parler mieux que moi de ce qui se passe dans d'autres pays. Mais en tout cas, au niveau de la Belgique, comme je l'ai dit, des élections sont organisées tous les 4 ans au sein de la communauté, où tout le monde, toute personne qui a une descendance arménienne peut participer et qui est liée d'ailleurs très longtemps. Alors l'avantage de ce système, c'est que ça nous permet d'avoir une assemblée dans laquelle sont représentés différents courants de pensée et différentes personnes dans différentes régions. Donc on essaie de faire en sorte que l'assemblée soit la plus représentative possible de la communauté telle qu'elle existe aujourd'hui en Belgique. À nouveau, ça peut être amélioré très certainement. Le but, c'est qu'il y ait le plus de personnes possibles qui participent à ces élections. Mais c'est certainement... Le gros avantage, c'est que les différentes forces et les différentes organisations et les différentes composantes de la communauté... Vous savez que les Arméniens, ce n'est pas une communauté homogène. Il y a des Arméniens qui viennent de Turquie, de Syrie, du Liban, qui sont venus en Belgique à différentes périodes. Il y a 100 ans, il y a 50 ans, il y a 30 ans, il y a 5 ans. Donc ça permet d'avoir une représentativité assez large. Donc certainement ça a l'avantage. Le comité a, comme tu l'as évoqué, une certaine histoire, une certaine notoriété qui nous permet d'être écouté quand on s'adresse à un interlocuteur, notamment au niveau des autorités belges. Ils nous répondent quand on s'adresse à eux. Donc une certaine relation de confiance, je pense, s'est tissée au fil des ans. Et ça, c'est précieux. C'est quelque chose qu'il faut conserver et préserver. Le comité collabore avec toutes les personnes de bonne volonté qui travaillent en ce sens. Comme tu l'avais très bien dit dans la première émission, nous n'avons rien à cacher par rapport aux choses que nous tentons de promouvoir auprès des institutions politiques. On essaie simplement de les informer, de les alerter par rapport à ce qui se passe dans notre pays d'origine. Parce que nous estimons que c'est aussi important pour la Belgique, pour les Belges, pour les Européens. Peut-être qu'en lisant le journal, tout le monde ne s'en rend pas compte. Mais nous, en tant qu'Arméniens, on a ce rôle. On a cet avantage de pouvoir savoir ce qui s'y passe et de ressentir ce qui s'y passe et de le communiquer ici à nos concitoyens, à nos compatriotes. On collabore avec l'ambassade et l'ambassadrice, avec le HIDAT, les différentes CDCA qui ont également une grande expérience du lobbying. Le CDCA qui est ? Oui, le Comité de défense de la cause arménienne de Belgique. On a la chance aussi à ce niveau d'avoir la Fédération arménienne pour la justice et la démocratie qui est basée à Bruxelles et qui coordonne le travail des différents comités à travers l'Europe. Le comité collabore étroitement avec eux également pour profiter du travail qu'ils font et pour coordonner également nos actions. Tout ça peut certainement être amélioré, mais c'est bien de préciser que dans l'absolu, ce que je constate en tout cas, c'est que dans la majorité des cas, les Arméniens arrivent encore à travailler main dans la main dans ces questions, même si effectivement il y a beaucoup de choses sans doute à améliorer pour faire cela de façon encore plus efficace. Mais concrètement, parlez-nous plus spécifiquement de cette coopération. Donc ça se passe en bonne intelligence et nous sommes ravis de l'entendre, mais cette coopération, sans révéler les secrets ou les arrières-cuisines, cette coopération, elle applique des réunions régulières. Est-ce que vous mettez d'accord sur des objectifs particuliers ? Est-ce que vous avez une complémentarité ? Est-ce que vous avez des organisations qui en demandent plus, d'autres qui en demandent moins, d'autres qui travaillent plus dans les coulisses, d'autres publiquement ? Mais je dirais... Est-ce que les objectifs sont complètement alignés ? Disons que pour des raisons historiques, chacun a développé sa manière de travailler au fil des ans et ce qu'on a aujourd'hui, c'est le résultat d'une longue évolution que je ne vais pas renforcer en détail maintenant. Le point important, c'est qu'aujourd'hui, cette évolution a abouti à la situation que nous avons aujourd'hui, où nous avons différentes organisations, institutions qui s'occupent de ces questions et comment la coopération se passe concrètement, c'est surtout, je dirais, au niveau des principaux responsables qui sont en contact régulier, les uns avec les autres pour se tenir au courant de ce qui se passe, pour s'inviter mutuellement aux différents événements et quand il y a une action à mener, se partager les tâches, quand il y a un événement, une manifestation organisée ou une action à mener, au niveau des actions bénévoles également, quand on veut apporter une aide, le comité n'a pas toujours les relais pour savoir concrètement de quoi les personnes sur place ont besoin. Alors l'ambassade notamment peut nous aider à ce niveau. Donc voilà, la coopération se passe ainsi. Oui, à plusieurs niveaux, dans plusieurs dimensions. Maintenant, les membres de la communauté arménienne, des membres qui ne sont pas forcément investis dans une institution ou dans une organisation politique, comme celle que vous avez mentionnée tout à l'heure, s'ils souhaitent partager, s'ils souhaitent participer, ou s'ils souhaitent, à tout travail politique, se mettre en contact avec leurs bons maîtres, avec leurs parlementaires ou contribuent, et il y a beaucoup de personnes, nous le savons, qui sont préoccupées par la situation sur place. Comment est-ce qu'ils peuvent travailler avec le comité ? Quel est votre rôle par rapport à leur travail qu'ils mettent dans leur coin ? Est-ce que vous pouvez nous parler de ça aussi ? Oui. Donc, s'il y a des Arméniens qui sont intéressés par ce travail, qu'il s'agisse du lobbying ou qui sont intéressés par la politique, le comité les soutient à 100%. Ils peuvent me contacter personnellement. Les adresses e-mails pour prendre contact avec nous sont sur le site internet du comité. Armencom.be Armencom.be, oui, tout à fait. Et l'adresse e-mail du président, c'est president-armencom.be. Donc, le comité est organisé en sous-commission, et 100 membres des sous-commissions, toute personne qui est désireuse de participer au travail de la commission. Et une des sous-commissions, c'est la sous-commission des affaires politiques, qui est ouverte à toute personne de bonne volonté qui souhaite collaborer avec nous. Et donc, moi, je le dis à chaque fois qu'on en parle, j'encourage les Arméniens à s'investir davantage dans la politique en Belgique. Ne pas hésiter à s'y intéresser, à mieux connaître les partis politiques, à s'y engager, à s'intéresser à leurs organes de représentation locale. Voilà, n'hésitez pas, ce sera enrichissant pour vous et aussi pour la communauté de façon générale. Donc, bien entendu, le comité est prêt à encourager et à soutenir. Et s'il y a des personnes qui veulent nous aider dans ce travail, comme je disais, on travaille uniquement via des bénévoles pour l'instant. Donc, il y a beaucoup de choses à faire et pas toujours suffisamment de personnes pour les réaliser. N'hésitez pas à nous contacter pour cela. Dans ce travail, peut-être un mot sur la langue. Il n'est pas nécessaire de contacter le comité en français. Quelles sont les langues que vous utilisez ? Tout à fait. Moi, je parle et je comprends le français, le néerlandais, l'anglais, l'arménien. On a d'autres membres du comité qui parlent également d'autres langues, même si je pense qu'avec ces quatre-là, on touche déjà une bonne partie de la population. Donc, voilà, n'hésitez pas. Le comité n'est pas uniquement un organe francophone. Ce n'est pas uniquement un organe néerlandophone, ni uniquement arménophone. C'est tout cela. Donc, n'hésitez pas à nous contacter dans la langue qui vous convient le mieux. Pour en revenir aux questions politiques dont nous parlions, vous l'évoquiez, une résolution est en train d'être adoptée au Parlement. Une résolution qui reflète, si j'ai bien compris, la situation sur le terrain. Qu'est-ce que vous attendez de cette résolution ? En quoi est-ce que cette résolution peut contribuer à résoudre le problème ? Juste après la guerre de 2020, une résolution avait été adoptée en décembre pour condamner l'agression d'Azerbaïdjan contre le Haut-Karabakh. D'autres résolutions étaient adoptées par la suite. Des résolutions similaires sont aussi adoptées au niveau du Parlement européen. Donc, ces résolutions sont très importantes. La communauté arménienne salue les députés qui promeuvent cela et qui votent cela, très certainement. Malheureusement, ce qu'on constate jusqu'à aujourd'hui, c'est que le pouvoir exécutif qui a le pouvoir de réellement agir sur la situation et d'avoir une contribution, il n'y fait pas écho. Ou alors, quand il est fait écho, c'est pour dire qu'elle ne suivra pas ce qu'exigent les résolutions. Que la communauté soit bien organisée ou pas, on a l'impression que ça ne change pas la donne, car en France, je pense qu'ils sont confrontés à peu près au même problème. C'est peut-être que le président Macron est quand même un peu plus réceptif que dans d'autres pays. Mais donc, ce qu'on attend de cette résolution, c'est qu'elle soit davantage prise en compte, que ce soit par le gouvernement, mais aussi, pourquoi pas, par les médias qui puissent en parler. Dire que l'organe législatif démocratiquement élu du pays a fait ce constat par rapport à cette situation internationale et qu'il appelle le gouvernement à l'action. Et donc, le gouvernement doit réagir par rapport à cela. Donc, c'est les attentes que nous pouvons avoir par rapport à une résolution adoptée à la Chambre et on verra le résultat. Malheureusement, par le passé, nous avons été déçus, je pense qu'on peut le dire, par les résultats obtenus. Mais il faut continuer le combat et il ne faut pas hésiter à utiliser cet outil très certainement. On va terminer là-dessus. Donc, on souhaite beaucoup de succès à la résolution, si j'ai bien compris. On souhaite son adoption au Parlement et on souhaite au moins autant que l'exécutif, ensuite, prenne le relais et agisse enfin. Tout à fait. Effectivement. On verra où nous sommes. Merci beaucoup. Merci beaucoup Nicolas. Retrouvez Hermé le Lobby en rediffusion les lundis et mercredis soirs à minuit. Vous pouvez également réécouter Hermé le Lobby en podcast. Pour ce faire, rendez-vous sur notre site belgarhaille.be.

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