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Armenolobby & Demaegd

Armenolobby & Demaegd

Belga HayBelga Hay

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Belgahay vous propose une série d'émissions sur le lobbying, le travail politique que font les organisations arméniennes, ce qu'elles essaient de faire, leurs succès, leurs échecs... Nicolas Tavitian est l'ancien président du Comité des Arméniens de Belgique. Il a longtemps travaillé comme lobbyiste justement, pour des organisations et des mouvements de la société civil, pour faire entendre leur voix auprès des institutions européennes. Jusqu'à 2020 il était même le directeur européen de l'orga

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Arménolobby, votre nouvelle émission avec Nicolas Tavitian et ses invités, tous les lundis à 15h et les mercredis à 11h. Bonjour, vous êtes avec Nicolas Tavitian sur Belgaraï et c'est l'émission Arménolobby. Bienvenue pour ce deuxième rendez-vous avec l'émission qui examine la politique comme moyen d'action. Cette semaine, cela fera deux mois que l'Azerbaïdjan soumet la population du Haut-Karabakh à un blocus. Et oui, le blocus a été mis en place le 12 décembre dernier et cela fera donc bientôt deux mois que cette population de 120 000 personnes est idolée, affamée, prise en otage. Alors, que fait la Belgique ? Nous avions promis de mettre à découvert quelques rouages de la politique et d'essayer d'apprendre comment faire mieux entendre la voix des Arméniens. Et nous avions promis de le faire avec des invités. Notre deuxième invité est lui aussi un parlementaire et un parlementaire particulièrement engagé. Il nous accueille alors qu'il vient de proposer une résolution au Parlement sur la question du Karabakh. Cette résolution a déjà été adoptée par la Commission des affaires étrangères du Parlement et elle sera bientôt votée en séance plénière. Michel Demagde, puisque c'est de lui qu'il s'agit, a été élu à la Chambre des représentants en 2019. Il en est donc à son premier mandat. Pendant 25 ans, il a été journaliste. Il a beaucoup voyagé, en tant que grand reporter notamment, il a animé plusieurs émissions sur RTL et il anime le journal télévisé de la chaîne pendant près de 20 ans. En 2019, il est élu au Parlement à Bruxelles sur la liste du parti MR. Dès le début de son mandat de député, il s'engage sur les dossiers arméniens. Nous allons l'entendre en parler. Et le premier dossier sur lequel il se penche, ce n'est pas celui du Karabakh, mais celui de la négation du génocide. En 2019, en effet, avant les élections, le Parlement adopte une loi qui sanctionne la négation des génocides, des crimes contre l'humanité et des crimes de guerre à une condition. Qu'ils aient été reconnus par un tribunal international. Or, le tribunal international qui devait juger les responsables du génocide des Arméniens après la première guerre mondiale, ce tribunal a été dissous par les Alliés à l'époque sous la pression des forces nationalistes turques. C'était il y a 100 ans exactement. La loi belge a donc été conçue de façon à exclure ce premier génocide du XXe siècle en Europe, celui qui a servi de modèle au suivant. Michel Demacq dévoquera cette question dans l'interview, mais bien évidemment les urgences ne sont plus les mêmes aujourd'hui. Néanmoins, l'adoption de ce texte absurde à l'époque, donc en 2019, fait partie de ses décisions politiques qui interroge comment de telles décisions sont-elles possibles et comment faire pour éviter de tels échecs à l'avenir. L'urgence aujourd'hui, c'est le blocus du Carabao. Nous en parlerons avec lui et nous parlerons de son action au Parlement. Lors de l'interview, nous reviendrons avec Michel Demacq en particulier sur ce que peut faire la Belgique sur la scène internationale. Sur ce sujet, il est catégorique, la Belgique doit utiliser son influence, elle doit aller plus loin. Et puis il s'inquiète surtout du silence médiatique au sujet de la catastrophe en cours au Carabao. Je cite « que tout ce qui se passe au Carabao arrête de se parler en silence », dit-il, et il encourage ceux qui s'inquiètent de la situation à interpeller les médias. Enfin, j'inviterai aussi Demacq, dans fin d'interview, à révéler un peu de ce qui est le motif dans son combat aux côtés des Arméniens. Nous rejoignons Michel Demacq. Michel Demacq, bonjour. Bonjour, bonjour à tous. Alors, vous êtes élu à la Chambre des représentants de la Belgique. Vous êtes du parti MR et vous êtes particulièrement engagé en tant que parlementaire sur les dossiers arméniens en particulier. Vous êtes actif tout d'abord sur la question du Carabao et des offensives adhérentes des deux dernières années. On se souvient par exemple du rôle clé que vous avez joué dans l'adoption au Parlement en 2020 d'une résolution condamnant en termes très clairs l'attaque de la Derbejian sur le Carabao. Vous avez aussi participé à la rédaction de plusieurs autres textes parlementaires et avez interpellé les deux ministres des Affaires étrangères en poste depuis votre élection, Sophie Wilmès et Hadj Al Habib, aussi le Premier ministre. Les deux ministres des Affaires étrangères sont d'ailleurs des collègues de votre propre parti. Mais vous étiez déjà actif avant la guerre du Carabao en 2019. Vous aviez travaillé sur la question de la mémoire et du génocide des Arméniens. Vous avez fait voter par le Parlement une résolution instituant le 9 décembre de chaque année une cérémonie commémorative des trois génocides reconnus par la Belgique. Cinq génocides reconnus officiellement par la Belgique. Des cinq génocides. En ce compris le génocide de 1915 des Arméniens, des Syriacs, des Gréco-Antiques et des Assyriens. D'accord. D'accord. Et bien sûr, l'opposé des Juifs et le génocide des Tossis. Oui, et bien sûr le génocide cambodgien, hélas, et le massacre de Srebrenica. Ce sont deux autres épreuves terribles de l'histoire internationale qui sont reconnues en tant que génocide par l'État belge. D'accord. Vous aviez également participé à un effort visant à inclure le génocide arménien parmi les crimes dont le négationnisme serait puni par la loi belge, mais pour l'instant cet effort n'a pas abouti. Cet effort n'a pas abouti pour une simple raison, c'est qu'en réalité le texte était prêt, je l'ai redéposé comme je n'y étais engagé auprès de la communauté arménienne et j'ai, pour avancer, pour aller plus vite, parce que je viens du privé, vous savez, la politique c'est une grosse machine, un peu lente, un peu trop lente à mes yeux, et donc je l'avais déposé directement au Conseil d'État et le Conseil d'État l'a bloqué, a rendu un avis négatif pour la raison que le génocide de 1915 n'a pas été condamné formellement par un tribunal pénal international. Donc ça m'a bloqué, raison pour laquelle ça a décuplé mes envies de faire des efforts pour aboutir à d'autres voies de reconnaissance en réalité, dont cette journée du 1er décembre pour laquelle on reconnaît le lancement des génocides, y compris le génocide arménien de 1915, et pour la première fois la voie des Arméniens a été portée dans l'hémicycle de la Chambre de représentants par M. Lamourian, par M. Lamourian et d'autres associations, et ce sera pérenne, puisque cette journée du 9 décembre, désormais en présence de la Présidente de la Chambre, mais aussi en présence d'un nombre de gouvernements et de spécialistes en tous genres, aura lieu chaque année. J'en suis très fier. Et on vous en remercie, effectivement, ce sera un rendez-vous important, et c'est la première fois qu'il y aura réellement, dans une enceinte officielle, une commémoration du génocide arménien. En présence de la communauté arménienne qui a pris la parole. Oui. Mais tout récemment, je voudrais me tourner vers une initiative toute récente, vous avez proposé à la Chambre une résolution dont le titre originel, j'entends qu'il a été changé, mais le titre disait que villait à soutenir les efforts diplomatiques du gouvernement fédéral afin d'obtenir une solution durable dans le conflit qui oppose l'Arménie à l'Azerbaïdjan. C'est une résolution déléguée au lendemain de mon retour d'Arménie, je suis parti en Arménie au mois de septembre dernier, au moment où la souveraineté même du territoire arménien était attaquée par l'Azerbaïdjan, il y a eu des bombardements non plus dans le Haut-Karabakh, mais sur le territoire arménien, son intégrité était clairement violée, avec des soldats aériens sur le territoire arménien, j'étais sur place, je me suis rendu compte des bombardements, j'ai été voir les témoins de première main, si je puis dire, et en réalité, immédiatement après mon retour, j'ai pris 48 heures pour obtenir une résolution et pour aller plus loin. Entre temps, il y a eu d'autres événements qui malheureusement endeuillent la région, dont le blocus du corridor de la Chine, qui est un vrai désastre, 120 000 personnes, 120 000 Arméniens qui sont bloqués comme une île, sans bateau, au Haut-Karabakh, sans avoir la possibilité de franchir ce fameux cordon ombilical qui les relie à l'Arménie, mais aussi au reste du monde, et donc, moi je me bats énormément pour ces gens-là, j'étais encore, il y a 3 jours, au soir, en ligne, le Zoom, avec le ministre d'Etat de l'ARFAC, on a dialogué pendant plus d'une heure, il m'a donné tous les détails de la situation, il y a près de 18 000 tonnes d'aliments qui sont bloquées à Goris, qui ne peuvent pas passer le corridor pour aller nourrir les gens, le fait que les gens sont sous rationnement, qu'ils ont des coupons pour certains denrées de barrage, le fait que les hôpitaux n'ont plus suffisamment de médicaments ou de traitements, le fait que les écoles sont fermées, que 700 entreprises arméniennes ont dû fermer malheureusement, que l'État de l'ARFAC n'a plus les ressources nécessaires pour payer les vivres et payer les salaires, donc c'est un vrai désastre humanitaire à l'échelle d'un État de 120 personnes, et je me bats corps et âme, croyez-moi, pour essayer d'obtenir un changement et d'obtenir la raison de la communauté internationale pour faire cesser ce blocus où l'on est aujourd'hui au 52e jour. Oui, alors vous avez, parlez-nous de la résolution, de ce que prévoit justement la résolution qui a été passée en commission hier. Elle est adoptée à l'unanimité hier en commission, elle devrait être adoptée dans deux semaines à la chambre en séance plénière, et j'en suis très fier parce que l'État est adopté à l'unanimité, et dans les armements, on condamne bien entendu le blocus du corridor de la Chine, il est très très clairement condamné, et ce sont les Azéries qui sont condamnées, on menace pour la première fois de sanctions, donc de manière très claire, on brandit la menace de sanctions, on demande au gouvernement de brandir cette menace de sanctions à l'égard des Azéries s'il ne débloque pas ce blocus du corridor de la Chine, et qu'alors évidemment on condamne toutes les agressions azéries à l'entamme à l'égard du territoire souverain de l'Arménie également, puisque c'est le cas au mois de septembre, elle a été rédigée dans un premier temps pour cela. On me rappelle d'autres éléments qui se retrouvaient dans mes trois, quatre autres résolutions adoptées en faveur de la communauté arménienne, et qui sont notamment le retour complet de tous les prisonniers, puisque malheureusement au jour où on parle, il y a encore des prisonniers qui n'ont pas pu retourner chez eux, on demande aussi la réunion de certaines familles qui sont divisées par ce blocus du corridor de la Chine, il y a des Arméniens qui malheureusement ne peuvent pas avoir des membres de leurs propres familles qui sont de part et d'autre du corridor, il y a toute une série de demandes très très claires à la communauté internationale, et on demande aussi, parce que ça me paraît important et je pense que la Régie a un rôle à jouer, une aide humanitaire, parce que nous sommes en plein séisme humanitaire, et il faut se mobiliser. Je suis intervenu auprès de la ministre de la Défense en plénière la semaine dernière pour avoir une aide humanitaire, elle m'a dit en aparté qu'elle allait y réfléchir, je suis intervenu vendredi dernier en tête-à-tête avec la ministre des Affaires étrangères, je sais que son cabinet réfléchit à la mise sur pied d'une aide humanitaire, et je vais interpeller la ministre de la Coopération et du Développement également. D'accord. Et donc en parallèle de cette résolution, vous procédez à des interpellations directes et directives. Vous devez savoir que par exemple, je suis effectif en affaires européennes, et bien avant chaque Conseil européen, avant chaque réunion du Conseil européen, j'interpelle systématiquement Alexandre Decroix, le Premier ministre, sur la question non seulement de l'Arménie, mais aussi du Haut-Karabakh, pour le sensibiliser, pour qu'il porte cette voix de la Belgique au sein du Conseil européen. Et à chaque débriefing, je le tiens à la ceinture, si vous voulez, je le marque à la ceinture, et je ne le lâche pas avec cette réalité, donc j'essaye vraiment de faire tout ce qui est en mon pouvoir en tant que parlementaire, que ce soit au travers des questions parlementaires aux différents ministres, mais que ce soit aussi au travers des résolutions adoptées au Parlement. Et là, c'est un gros travail, comme vous le savez, pour réunir l'ensemble des groupes politiques, pour que ce dossier évolue dans le bon sens. Oui, donc la finalité du travail du Parlement, ce n'est pas seulement d'envoyer des messages directement aux partis concernés, notamment l'Azerbaïdjan, c'est aussi de mobiliser le gouvernement, de faire pression sur l'exécutif en réalité, pour que l'exécutif prenne ses doléances en ligne de compte dans son budget et dans ses lignes de force d'action. Et c'est ce que je fais en sollicitant vraiment la force de chacun des ministres. Je veux que tout le monde prenne conscience de ce drame humain qui se joue pour le moment dans le Haut-Karabakh. Je vous donnais quelques exemples tout à l'heure, mais ces gens n'ont pas de gaz, ils n'ont pas d'électricité, subissent un hiver bien plus rigoureux que le nôtre en Belgique. Le ministre des Armes me disait même qu'ils étaient à court de cercueil, figurez-vous. C'est quand même une image incroyable. Il me disait, mais justement, nous sommes à court de cercueil, donc il y a des gens qui malheureusement décèdent, parce que quand vous êtes soumis à un blocisme comme celui-là, les gens qui malheureusement sont transavantifs et ne peuvent pas être sauvés et décèdent, ils sont même à court de cercueil, rendez-vous compte. L'agriculture est à l'arrêt, complètement à zéro, il n'y a plus de semences, il n'y a plus de carburant pour que l'agriculture puisse fonctionner. Et donc, c'est vraiment ce que j'appelle une pure stratégie de théorie psychologique, qui est faite par l'Allemagne, sur l'Europe, mais aussi sur l'Arménie dans son ensemble, à laquelle il faut mettre fin le plus vite possible. Alors, mais au niveau de l'action de l'exécutif, qu'est-ce que vous pouvez nous dire ? Quelles actions ont de la part soit des ministres des Affaires étrangères, soit du Premier ministre, ou d'autres membres du gouvernement ? Quelles actions ont-ils eu déjà ? Alors, si vous voulez, je me suis bien rendu compte au fil de mon action que la réligie seule ne peut pas avoir un poids prépondérant dans cette lutte-là. La religie seule, malheureusement, n'a pas une grande force et doit porter ce message et ces sanctions, et ces menaces de sanctions des guerres de Bakou dans tous les Sénats internationaux, que ce soit dans les Sénats des Nations Unies, que ce soit dans les Sénats du Conseil européen, et c'est ce que je demande à chacun des ministres, d'à leur endroit, porter le message que la Belgique, et que le Parlement de la Belgique, donc la Chambre des représentants, envoie les messages forts de condamnation de ces actes par Bakou, et surtout, demande de la manière la plus urgente possible de faire cesser ces exactions. Et donc, voilà ce qu'on demande. Moi, je parle d'un principe, si vous voulez, qu'on ne peut pas se résigner parce qu'on est un petit pays à ne rien faire, et se retrancher derrière la petitesse de notre État pour dire, mais on n'a pas le poids. Non, ça c'est impossible. Dans ma philosophie, c'est impossible. J'estime que tous les textes que j'ai déposés, toutes les questions parlementaires que j'ai déposées sont, si vous voulez, un peu comme des graineries qui s'ajoutent dans la balance, sur le bateau de la balance, mais qu'à force de rajouter les graineries, à force de marteler, de taper sur le même clou, on arrive à un résultat. Et c'est la raison pour laquelle je peux vous dire que, de manière très, très concrète, en dehors d'une action visible, il y a aussi une action de logique, je fais, qui est moins visible, underground, si vous voulez, en tant que débuté, pour notamment avoir cette aide humanitaire. Et là, j'attends avec beaucoup d'impatience que les différents ministères me reviennent pour savoir ce qu'on pourra faire pour aider les Arméniens qui sont dans une réalité de stress. Et puis alors aussi, nous avons la chance d'avoir le président du Conseil européen, Jean-Michel, qui est de mon parti, et qui a mené à plusieurs reprises des entrevues avec les chefs d'État concernés, soit arméniens, mais aussi de la région, du Caucase. Et donc, j'insiste vraiment à chaque occasion pour qu'on puisse entraîner les choses au niveau européen. Je vous donne un exemple. J'avais été aidé, dans mes différentes résolutions, sur les années qui se sont écoulées, pour l'envoi d'une force européenne. L'Union a envoyé une première force, comme vous le savez, d'observateurs aux rivières. Eh bien, ici, dernièrement, il y a quelques semaines, ils ont intégré le principe qu'ils allaient envoyer une nouvelle mission d'observation européenne, qui sera beaucoup plus importante que la première. Eh bien, alors, je ne dis pas que ça ait été grâce à mon travail, mais je pense que mon travail était un de ces grains de riz, comme d'autres députés en France, comme la pression des États-Unis, pour faire en sorte qu'à un moment donné, l'Europe agisse. Et c'est ça que je dois faire, et c'est ça que j'espère que le gouvernement continuera à faire. Je me préjouis qu'une mission d'observateur, qui devrait comprendre, je pense, 200 personnes européennes, s'en aille vers l'Arménie et le Caucase, dans les semaines qui viennent. — Oui, je crois que c'est incontestable. Donc, vous nous dites qu'il y a certainement un lien entre votre travail et le résultat politique... — Oui, je ne veux pas l'assurer, mais je sais qu'en tout cas, j'ai une voix qui est écoutée maintenant, auprès des exécutifs. C'est d'autant plus crédible que le président d'exécutif européen, le président du Conseil, Charles Michel, et lui-même l'ancien Premier ministre de la Belgique... — Et l'ancien Président de la Partie. — Donc effectivement, peut-être qu'à ce niveau-là en particulier, la Belgique a un rôle particulièrement important à jouer. On dit, comme vous le disiez, on dit souvent que la Belgique est un petit pays, il n'est pas un acteur important sur la scène internationale. Mais il y a des canaux qu'elle peut utiliser, il y a des mesures d'action... — Sur le concert de la diplomatie internationale, la Belgique, paradoxalement par rapport à les prothèses de son territoire, est un pays très respecté, parce qu'elle y est dans ce concert des Nations unies depuis très très longtemps. Et donc il y a une voix qui est très écoutée, très respectée, et nous devons utiliser cette voix pour aller plus loin. Je pense que ce que nous avons fait aujourd'hui en termes d'exécutifs pour la question de l'Arménie et de Dieu au Carabaï, c'est pas suffisant, mais les signaux sont encourageants. — Oui. Mais comment expliquer que la ministre des Affaires étrangères ne se sent pas encore exprimée sur la question du Carabaï, du blocus actuel, de l'attaque de l'Arménie ? — Écoutez, moi, mon rôle en tant que parlementaire, c'est précisément qu'elle s'exprime, en fait. Elle s'est exprimée, puisque je lui ai posé déjà des questions parlementaires. Oui, elle a répondu. Pour ce qui est du blocus du corridor de la Chine, j'ai une question, même deux questions, qui sont prévues à la ministre des Affaires étrangères la semaine prochaine. Et donc on entendra sa réponse. — Donc on attend avec impatience la réponse de la ministre la semaine prochaine. Et on attend qu'elle condamne clairement le blocus. — C'est ce que tout le parlement, dans la résolution que j'ai rédigée, c'est ce que tout le parlement demande au gouvernement de condamner clairement et de menacer de sanctions l'Azerbaïdjan à la poursuite de ses exactions. — Oui. Nous suivrons l'échange avec beaucoup d'attention. — Je vous propose de nous tourner vers un sujet connexe. Alors les mesures... Plutôt, nous avons commencé à explorer ce que la Belgique pourrait faire sur la scène internationale, donc des interventions au niveau de l'UE, des condamnations, comme on l'a dit, soutenir l'envoi d'observateurs dans le caucus. Est-ce qu'il y a d'autres initiatives ? — Je vous l'ai dit, il y en a une que vous n'avez pas recitée, mais qui est fondamentale à mes yeux, puisqu'on est en crise humanitaire en ce moment. C'est vraiment pour faire, pour envoyer une aide humanitaire le plus vite possible et pour qu'elle atteigne les populations vivées, à savoir les 120 000 personnes du Haut-Karabakh. Je vous rappelle quand même que dans ces 120 000 personnes, nous avons 60 000 femmes, 30 000 enfants et 20 000 personnes âgées qui sont bloquées et privées de tout en ce moment dans le Haut-Karabakh. Donc il y a une vraie réalité humanitaire qui est là, et nous devons leur prêter main-forte. — Oui. Voilà. Alors vous l'avez dit au Parlement tout récemment, l'engagement international dans le conflit qui nous intéresse, donc celui du Karabakh, reste malgré tout minime, malgré les initiatives de l'Europe, même s'il faut reconnaître que depuis septembre 2022, les langues commencent à se délier en Europe. C'est-à-dire qu'on a eu depuis septembre de l'année dernière quelques déclarations condamnant, souvent en termes assez circonscrits, soit l'attaque de septembre 2022, soit le bloc du Karabakh. Alors vous le savez, la philosophie de cette émission est de nous aider à réfléchir sur la meilleure manière d'obtenir des résultats au nom de ceux qui veulent s'engager, pour aider à résoudre les problèmes qui nous procurent. Donc la meilleure manière d'obtenir des actions politiques constructives en Belgique. Vous êtes régulièrement en contact avec différents acteurs sur la question, y compris des membres de la communauté arménienne de Belgique et du comité des Arméniens de Belgique. Alors est-ce que vous avez obtenu un soutien utile de leur part, ou de la part du gouvernement arménien, ou de la part du gouvernement du Karabakh ? Vous parliez de votre discussion avec le ministre des Affaires du Karabakh. Et sur la base de cette expérience, quels conseils est-ce que vous pouvez vous donner ? Que peuvent-ils, que doivent-ils faire pour mieux soutenir votre travail au Parlement, et surtout pour obtenir des résultats ? Enfin, comment faire pour que la Belgique et avec elle l'Europe agissent de manière plus constructive et surtout plus énergique ? Alors moi je pense qu'il y a plusieurs choses dans ce que vous dites. C'est d'abord mes relations avec les autorités arméniennes, en arménie même, et puis il y a mes relations avec la communauté arménienne, la diaspora qui est présente, par exemple en Belgique, mon pays, mais d'autres pays européens, et que j'ai l'occasion de rencontrer, et qui est une diaspora, il faut le dire, très active, et très inspirante aussi. Je suis libéral, ce sont souvent des entrepreneurs, des libéraux, des gentils. Cet esprit d'entreprendre, cet esprit de liberté, cet esprit de responsabilité qui sont des valeurs que j'ai chevillées au corps. Donc je me reconnais beaucoup, si vous voulez, dans cette communauté. C'est d'abord des Arméniens qui vivent en Arménie. J'ai eu l'occasion de me rendre en mission en Arménie, j'ai eu l'occasion de rencontrer votre ministre des affaires étrangères, de rencontrer votre premier ministre, de rencontrer votre président. C'était en septembre dernier, juste après les attaques sur l'intégrité du territoire arménien, qui ont eu lieu le 13 septembre aussi, ma mémoire ne me fait pas défaut. Et donc j'ai un dialogue évidemment concret avec les députés du parlement arménien également, avec lesquels j'ai passé plusieurs jours. Ils vont revenir très très prochainement en Belgique et on fera l'accueil inverse. Et on en soutient ce dialogue et cette diplomatie parlementaire, si vous voulez, de manière très régulière. Ils savent exactement, j'ai été d'ailleurs très surpris, mais ils savent exactement le travail parlementaire que je fournis. À Erevan, ils savent exactement ce que je fais comme résolution, ce que je fais adopter mes questions parlementaires. Tout ça est suivi et j'en étais moi-même très très étonné, mais de manière extrêmement précise. Lors de ce voyage, j'ai pu me rendre compte aussi, par exemple, lors de projets que la Belgique investissait pour aider de manière humanitaire l'Arménie. Je vous donne un exemple, la Soldiers' Home. Je ne sais pas si vous connaissez ce projet qui est magnifique. C'est un hôpital qui soigne les soldats arméniens qui ont été blessés durant la guerre de 2020 ou qui sont encore blessés lors des chauffourées qui ont encore lieu ou des actions qui ont encore lieu en ce moment. Eh bien cette Soldiers' Home a des salles d'opération de pointe, de grands points. Quand j'y étais au mois de septembre, j'ai assisté à l'inauguration de tout un étage d'une salle d'opération qui avait été financée par les affaires étrangères belges, à savoir par notre ministre libéral des affaires étrangères. Non pas sur le budget de la coopération, mais bien sur le budget des affaires étrangères. Et donc, voilà, ce sont des choses qui me satisfont dans la mesure où Évane et les Arméniens en ont besoin, ce soutien est capital et je sens qu'il y a une vraie reconnaissance des gens de Évane à l'égard de ce que nous pouvons faire. Maintenant, ça doit aller, comme je le dis, toujours beaucoup plus loin. J'ai beaucoup de contacts permanents avec l'ambassadrice d'Arménie à Bruxelles. J'ai eu l'étonnement, je le dis sincèrement, j'ai été décoré en fait. J'ai été décoré, je vous l'ai montré tout à l'heure, mais elle est dans mon armoire, de la médaille de la gratitude par le président de la République arménienne. Ils ont estimé que vu mon travail constant sur la question arménienne, et c'est un travail que je fais vraiment, si vous voulez, par conviction. Comme je l'avais dit dès mon entrée en politique il y a trois ans et demi, je le fais par conviction parce que j'ai côtoyé des gens qui ont été victimes d'un génocide. J'ai été un mois au Rwanda pour le génocide au Rwandais, je suis allé en Bosnie, je suis allé pendant trois mois devant la guerre au Kosovo. J'ai vu la détresse des familles qui sont victimes de ce genre d'exactions. Je sais combien la perpétration de ce crime ultime, quelque part, peut avoir comme effet sur l'ensemble d'une communauté que j'agis vraiment par conviction pour les Arméniens. C'est vraiment, on parle souvent de lobby, évidemment que le lobby est tout à fait simple. C'est normal d'avoir du lobby dans la vie. C'est normal que la communauté arménienne se mobilise pour faire du lobby sur les politiques. Mais le politique doit prendre du lobby uniquement la part qui la convaincue, à savoir sa conviction forte qu'il faut agir pour une cause. Et en l'occurrence, j'agis vraiment par pure conviction. Je vous dirais que j'ai découvert ça, ça m'a vraiment, comment dire, j'ai été honoré, c'est le bon terme je pense. Mais la première chose que j'ai fait, c'est de dire que cette décoration, je l'ai dédiée à la communauté arménienne, aux Arméniens qui souffrent aujourd'hui, que ce soit au Karabakh ou en Arménie, et surtout aux soldats qui ont perdu la vie. Donc voilà, je pense simplement que c'est de la gratitude envers un travail qui a été effectué, et je le prends simplement comme un rassurement de continuer ce travail, tout simplement. Et maintenant, pour répondre à votre deuxième question, à savoir ma relation avec la communauté arménienne de Belgique. Alors, c'est évident que quand vous travaillez sur des causes comme celle-là, vous savez, les Arméniens de Belgique, pour moi, ce sont des Belges. La plupart ont la nationalité belge, il y en a qui n'ont pas et c'est pas très grave. Ils sont européens, moi je suis un européen convaincu. Et donc, évidemment que quand je me promène dans mes communes à Bruxelles, et qu'on me dit, oh, monsieur Demagde, qu'on me reconnaît, on me dit, on sait que vous travaillez vraiment pour la communauté arménienne, ça me touche, ça me touche non pas par égo évidemment, ça me touche tout simplement parce que je me dis que mon travail est utile. Et vous savez, quand vous vous engagez en politique et que vous venez de 25 ans dans le privé, l'idée ce n'est pas de se raconter des mensonges, ce n'est pas de faire des belles promesses, l'idée c'est d'être utile. Et je sens, je ressens que mon travail est considéré comme étant utile au travers de la communauté arménienne. Je sais, par exemple, je faisais, lors de la cérémonie du 9 décembre, une jeune Arménienne d'une vingtaine d'années venait de Liège. Elle est venue me trouver et m'a dit, monsieur Demagde, je vous suis sur Facebook, sur votre page, et je me rends compte du travail incroyable que vous faites pour la communauté arménienne, et j'avais envie de vous rencontrer. C'est pour cette raison que je me suis inscrite à cette cérémonie du 9 décembre. Mais ça m'a touché. Ça m'a touché, je me suis dit, ça va au Mondeal de Bruxelles, ça va dans les autres villes du pays. Quelque part, c'est une reconnaissance de mon travail et un simple encouragement à continuer ce travail de manière la plus intègre qui soit. Je pense que le lobby doit résister. Vous devez avoir un lobby fort arménien pour essayer de sensibiliser au maximum tous les acteurs de la société. Pas que les politiques, les médias par exemple. Comment ça se fait que cette guerre de 2020, ou maintenant cette guerre larguée, qui est l'ocus du corridor de la Chine, n'a quasiment pas d'audience auprès des médias belges ? Ça, c'est une question que vous me pose en tant qu'ancien journaliste et présentateur de journal télévisé. Pourquoi on n'en parle pas ? Là, je pense qu'il y a peut-être un vrai chantier à faire. La diaspora arménienne est magnifique. Il y a plus d'Arméniens en dehors d'Arménie qu'en Arménien. Vous le savez, c'est une diaspora très vivace, très vivante et très entreprenante. Mais il faut qu'elle se mobilise peut-être davantage pour sensibiliser les médias, faire des manifestations, de grandes manifestations, faire un pouce de la pression pour montrer au monde ce qui se passe, ce qu'on vit silencieux. C'est ce que j'essaye de faire à mon niveau dans la voie m'est donnée, dans l'hémicycle, dans les commissions, dans les discours, au CACHA, à ICEL, de l'Interfavrique, quand on s'y réunit, j'y suis à chaque fois. J'essaye de porter cette voie, mais je pense que la diaspora peut encore avoir un rôle utile pour que cette voie soit davantage amplifiée, si vous voulez. Il faut que les médias... Vous savez, dans une société de médias, si les médias n'en parlent pas, c'est comme si ça n'existait pas. Aujourd'hui, on parle tout le temps de la guerre en Ukraine, et c'est une guerre catastrophique pour le peuple ukrainien. J'en suis tout aussi solidaire, bien entendu. Mais j'estime, à mon égard, à mon endroit, qu'il ne peut pas y avoir deux fois de mesure. On ne peut pas condamner la Russie parce qu'elle prend une partie du territoire ukrainien et venir en aide de manière, comme on le fait à juste titre en Ukraine, en fermant les yeux sur ce qui se passe dans le Haut-Karabakh ou en Arménie. Ça, pour moi, c'est impossible. Et pour cela, je pense que la diaspora doit faire peut-être encore un travail de mobilisation plus intense, même si je pense qu'elle le fait, elle se prouve de courage, de volonté, ça je le vois au jour le jour. Je la côtoie vraiment très régulièrement lors d'événements. C'est une... comment dire ? C'est une communauté qui, je vous le dis franchement, est très avachante. Et là, ce n'est pas de la flaguernerie, mais je m'y reconnais culturellement aussi. On a des racines culturelles communes. Et donc, je pense qu'il faut vraiment que cette communauté continue à se mobiliser de la manière la plus forte qu'il soit, peut-être de manière parfois plus structurée, même si je trouve que vous avez quand même des lobbyistes, pour revenir à ça, qui sont rudement efficaces. Je pense qu'il y a le père Tchérapétien, par exemple, mais il y en a d'autres, il y a des inés, bon, Nicolas Rémy-Thiore, vous avez été un lobbyiste hors-pair aussi quand j'étais à mes débuts au Parlement. Donc, vous avez des voix qui sont écoutées. Je pense qu'il faut peut-être essayer davantage à gélir sur les médias, pour que tout ce qui se passe aujourd'hui en Arménie ou au Karabakh arrête de se passer dans le silence finalement, silence inaudible par définition de la communauté internationale. D'accord. Donc, effectivement, on a senti à la commission des affaires étrangères hier, lors des débats à la commission des affaires étrangères hier, que votre travail est soutenu, c'est-à-dire que votre travail est entendu par vos collègues, qu'il a un réel impact au Parlement, qu'il avance. Donc, c'est plus que dans le Parlement, c'est à l'extérieur du Parlement, dans les médias, que les Arméniennes sont entendues. Pour le coup, ça me fait plaisir, parce que d'entendre l'ensemble des députés des différents groupes politiques me remercier pour mes textes, et c'est ce qui s'est passé, y compris les députés de l'opposition. Tout le monde m'a remercié pour cet investissement constant que je fais au profit de la communauté arménienne, parce que j'en ai la conviction profonde. Eh bien, ça me fait plaisir. C'est assez rare en politique d'avoir des adversaires politiques qui vous félicitent pour votre travail, je vous jure, ça, c'est pas très très courant. Effectivement, et je recommence aux auditeurs d'aller écouter l'enregistrement des débats des députés. Ou alors sur mon site, moi, je relaie tout sur mon site, bien entendu, ou michel2mac.be, ou alors sur ma page Facebook. Vous avez une équipe de communication très efficace. Oh, vous savez, mon équipe, finalement, elle est très modeste. C'est moi et mon collaborateur, qui est Yohann Vintière-Berlien, qui est un homme formidable, un jeune homme d'une trentaine d'années, qui travaille, qui a la même conviction que moi. Je dis toujours qu'on est les deux faces d'une même pièce, en réalité. Et voilà, c'est une équipe. Nous sommes deux, donc c'est en effet une équipe. Peut-être qu'elle est petite, mais en tout cas, elle est tellement convaincue qu'on agit beaucoup et qu'on travaille beaucoup. Très bien. Je voudrais terminer, on l'aura compris, l'auditeur l'aura compris, vous êtes engagé sur le dossier, mais je voudrais terminer en vous demandant d'expliquer ce qui motive cet engagement, dans la mesure où vous ne l'avez pas déjà expliqué. Je sais que vous avez un côté très internationaliste. Vous avez beaucoup voyagé lorsque vous étiez journaliste. Le monde vous intéresse, mais d'où vous vient cet intérêt ? Vous avez parlé de vos affinités un peu culturelles, de votre sympathie pour les Arméniens. Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous intéresse ? Est-ce qu'il y a quelque chose qui vous intéresse ? D'où vient, non seulement cet intérêt, mais cet engagement pour la région, pour les Arméniens ? D'abord, j'ai toujours été un citoyen du monde, comme vous le dites. Donc j'ai énormément voyagé de par mon ancien métier avec les journalistes. J'ai été grand reporter avant d'être présentateur de journal. Et même en tant que présentateur de journal, j'ai toujours continué à faire de grands voyages. Par exemple, j'ai fait un tour du monde pour faire l'état des lieux des premiers effets du réchauffement climatique. C'était en 2009, en ULM. Je suis pilote d'ULM, l'Ultra-Léger Motorisé. Et l'Australie à la Belgique en ULM. En passant par des pays qui ne sont pas des pays publics comme vous vous en doutez bien. J'ai survolé à Delhi, au Pakistan, en Arabie Saoudite, en Birmanie, sous la gendarme militaire. Donc ce sont des pays quand même difficiles. Il y a eu des voyages ? Oui. Je vous offre le film sans problème si vous le souhaitez. C'est un film que j'ai présenté dans des conférences d'exploration du monde en France, en Suisse, en Belgique. Mais aussi les grands explorateurs ainsi que, en moi, je suis parti 3 mois la présenter au Canada. Donc voilà, je suis un citoyen du monde depuis toujours. Et en tant que journaliste, je suis non seulement un citoyen du monde, mais un citoyen qui a approché la détresse du monde dans beaucoup de pays que j'ai pu traverser. La détresse au travers de conflits. Je vous disais que j'étais grand reporter 3 mois, je suis resté 3 mois pendant la guerre au Kosovo par exemple, à Pristina sous les bombardements avec la population. Donc je sais, si vous voulez, ce que peut vivre une population en détresse aux crises des conflits. Je me souviens très bien qu'à Pristina, je me laissais dans une famille et non pas dans un hôtel, dans une maison à vie. Je donnais 50 dollars chaque jour pour subvenir aux besoins de la famille. En temps de guerre, c'est énorme, 50 dollars. Et j'allais au marché noir chercher tout ce qu'on pouvait trouver pour partager le repas du soir ensemble. Voilà. Alors on trouvait ce qu'on pouvait. C'était 3 bananes et puis une pomme et puis un morceau de viande mais ça, c'était du rafois. Et il y avait un rationnement d'électricité, il y avait un rationnement d'eau. On remplissait la baignoire pour avoir une réserve d'eau et puis on savait que l'eau allait être recoupée parce qu'en temps de guerre, c'est comme ça que ça fonctionne. Et quand il n'y avait pas d'électricité, on s'éclairait à la logique. Voilà, j'ai vécu dans une famille de Kosovars à l'époque, au moment de l'expulsion et de l'exode des Kosovars dont vous avez vu Kosovo par le régime de Minozévich. Et donc je peux très bien comprendre ce que ressentent au fond de leur chair les habitants du Haut-Karabakh qui aujourd'hui, malheureusement, vivent des conditions finalement très similaires mais dans test en réalité. Pas de gaz, pas d'électricité, très peu de nourriture, rationnement de tout, pas de médicaments, des écoles fermées, pas d'emplois. Je peux vous dire qu'en Arménie, entre 1991 et 1994, il y a eu exactement ces conditions. Évidemment. Si on vous décrive les conditions de Kosovo et de Bosnie, on est bien d'accord que c'était les mêmes conditions et que c'était très traumatique pour eux. On le ressent encore aujourd'hui. Alors moi, je vous parle de mon expérience comme député et ce que je prenais de la réalité en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député en tant que député Merci à vous. Retrouvez Hermé le Lobby en rediffusion les lundis et mercredis soirs à minuit. Vous pouvez également réécouter Hermé le Lobby en podcast. Pour ce faire, rendez-vous sur notre site belgahai.be Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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