Jean-Pascal, a father and transformation manager at MGUN, shares his journey of curiosity and engagement. He started by getting involved in an association called Magasin du Monde, selling products from distant countries to support producers. His curiosity led him to explore the limits of free trade and find alternatives. He continued his academic journey, participating in bilateral projects and comparing policies between France and the UK. He believes in the value of cross-cultural experiences and created programs like Young Leaders and Local Leaders to connect individuals and support young project leaders. Jean-Pascal unexpectedly developed an interest in the military after visiting the Charles de Gaulle aircraft carrier, leading him to become a reserve citizen for the French Navy. He emphasizes the importance of finding satisfaction and learning through engagement, building strong connections, and being open to new experiences. He also encourages companies to actively engage in socia
Ce podcast vous est présenté par VifSolidaire. Père d'une famille nombreuse et animateur de la transformation MGUN, Jean-Pascal est mu depuis toujours par une sorte de comprendre. Les projets bilatéraux universitaires constituent pour lui une formidable opportunité de satisfaire sa curiosité jusqu'à se découvrir au hasard d'un rencontre une vocation. Il est désormais réserviste pour la marine. Donc Jean-Pascal, moi je travaille à la MGUN, à la transformation et je suis papa de famille nombreuse. Comment est-ce que je m'organise dans tout ça ? En fait, ça remonte à il y a très très longtemps.
J'ai toujours eu une petite graine d'engagement qui était pilotée, qui était tirée par la curiosité. Ça a commencé lorsque j'étais étudiant. Je me suis engagé dans une asso qui était liée à Oxfam, qui s'appelait Magasin du Monde, qui vendait plein de produits qui venaient de pays lointains, avec un objectif d'équilibre pour les producteurs. Alors c'est assez rigolo parce que souvent il y a des problèmes, les produits étaient coincés dans les douanes, on était en rupture de stock et puis on devait vraiment motiver nos copains pour venir acheter du chocolat chez nous parce que le chocolat était beaucoup plus amer.
Ça c'était ma première expérience un peu forte et en fait c'est de la curiosité, c'est-à-dire que j'avais envie de comprendre les limites du libre-échange et les alternatives. Plutôt que de me dire non au libre-échange, je me dis tiens mais comment est-ce qu'on peut faire que les producteurs de certains pays finalement bénéficient aussi du fait que nous on adore manger de l'ananas séchée. J'ai continué dans le parcours un peu universitaire, dans les projets bilatéraux, j'étais à Prague, j'étais dans plusieurs projets bilatéraux et puis quand je suis arrivé finalement pour la fin de mes études à Paris, je me suis lancé dans un projet bilatéral entre la France et le Royaume-Uni et là toujours la curiosité, je voulais comprendre pourquoi est-ce que certaines politiques marchent bien au Royaume-Uni, pourquoi est-ce qu'elles marchent pas en France.
Donc de faire de l'analyse comparée entre les deux. J'ai créé un groupe, j'ai rejoint des groupes, j'ai essayé d'intégrer des groupes d'étudiants, de chercheurs français et britanniques et l'idée c'était aussi d'aller chercher des plus jeunes et de leur dire mais c'est super d'avoir changé de pays, ça nous apporte beaucoup, ça fait un échange linguistique, ça nous oblige aussi à reconsidérer nos prismes culturels, nos biais culturels. Jeunes français, traversez la manche, allez vous faire une expérience au Royaume-Uni et puis vous jeunes britanniques, venez en France, vous allez beaucoup mieux comprendre les français et vous allez découvrir une langue qui sera précieuse.
Donc voilà toujours cette envie de pouvoir aller un peu de part et d'autre et de m'enrichir et de m'engager parce que je cherche des réponses. On a créé un programme Young Leaders, c'est-à-dire on allait chercher des parlementaires, des secrétaires d'état, des chefs d'entreprise, des hauts fonctionnaires pour les mettre ensemble, des français et des britanniques pour qu'ils puissent discuter. Mais on s'est dit que ce n'était pas assez, ça existe déjà, il y a beaucoup de choses qui existent à Davos ailleurs, donc on a été un peu plus loin, on s'est dit qu'il fallait l'arriver avec un programme qui allait aider des jeunes qui avaient déjà fait des super projets et qui avaient plutôt entre 20 et 30 ans et qui avaient besoin d'un petit plus de personnes qui leur ouvrent un peu leur carnet d'adresse, qui les coachent un peu.
On a créé ce programme Local Leaders et donc les deux programmes fonctionnent en cheville. L'un ne pouvait pas fonctionner sans l'autre parce qu'un nous permet de lever beaucoup de fonds, l'autre permet justement de faire bénéficier à des jeunes porteurs de projets qui ont déjà réussi à porter des petits projets, d'aller plus loin et on s'est pour ça aussi associé avec les déterminés en France et l'équivalent britannique qui s'appelle le Prince Trust qui est maintenant, qui avait été fondé par le roi Charles.
Donc voilà, on essaie de fonctionner toujours avec quelque chose qui apporte une valeur ajoutée, ne pas recréer ce qui existe déjà. Il y a une sorte de fil rouge qui sort, c'est que dans ce programme Young Leaders, j'ai fait des rencontres avec des marins puisqu'évidemment on a aussi des hommes politiques, on a des chefs d'entreprise, il y a aussi des militaires et il y a eu des marins puisque les marins français sont très intéressés par ce qui se passe au Royaume-Uni et les britanniques aussi.
J'ai fait des superbes rencontres et ils m'ont invité un jour sur le porte-avions Charles de Vaulle. Là c'était le wow de ma vie et depuis ce jour-là, je suis super intéressé par la marine alors que je n'étais vraiment pas très intéressé par tout l'univers militaire. Et donc j'ai rejoint le cycle d'études stratégiques de la marine il y a deux ans et demi, juste au moment où j'intégrais la MGEN et depuis, voilà, j'ai un petit peu le virus d'enceinte, je suis devenu réserviste citoyen, donc ce sont des réservistes totalement bénévoles et une des missions que je me suis donné, c'était de faciliter la vie à la MGEN des réservistes opérationnels et aussi apporter finalement et donc améliorer la qualité de vie au travail pour ces personnes-là, constituer une petite communauté défense au sein de la MGEN à travers ce partenariat qui vient d'être monté en mai dernier.
L'anecdote sur l'engagement que j'ai pu avoir, c'est que d'abord à mon mariage, dans mes témoins, il y a la moitié qui venait de rencontres associatives que j'ai pu faire. Entre les rencontres assez exceptionnelles, parfois pouvoir accéder à des personnes qu'on ne pourrait pas voir autrement, ça permet surtout de créer des liens très forts et puis de travailler avec des gens qu'on ne croiserait jamais, un de mes meilleurs amis est astrophysicien, j'ai rencontré grâce à un projet associatif et on continue à faire des projets ensemble, à réfléchir à des projets, peu de choses nous auraient réunis si ce n'est un peu le hasard de l'engagement.
Pour moi, l'engagement doit être chose de satisfaction, si c'est juste me dire le monde va mal, il faut faire quelque chose, en fait je pense que je vais assez vite me fatiguer, je vais vite finalement un peu perdre la nécessité, donc il faut être dans un projet, dans un engagement qui me donne envie de changer des choses, mais aussi dans un engagement où je sois nourri, que ce soit par la curiosité souvent, de découvrir des choses, de mieux comprendre des choses et de me trouver dans cette logique dans laquelle on va aussi aller chercher des compétences dans l'univers militaire, c'est très intéressant parce qu'ils ont une approche très éprouvée de tout ce qui est planification, ils sont exceptionnellement forts pour planifier avec beaucoup de scénarios possibles et avec beaucoup d'incertitudes, des choses que nous justement dans nos maisons dont on pourrait bénéficier, cette capacité à planifier, à voir les erreurs qu'on a faites, à les réintégrer dans les planifications suivantes, c'est des choses auxquelles on est de plus en plus confronté, et tout ça dans un contexte d'incertitude.
Ce que je pourrais ajouter c'est, quelles que soient ces convictions personnelles, quelles que soient les fonctions dans l'entreprise, il faut vraiment profiter d'être dans des entreprises qui s'engagent, qui s'engagent beaucoup, qui s'engagent dans le discours mais qui s'engagent de plus en plus dans la pratique avec des actes concrets, la qualité de vie au travail qui se traduit par de très nombreux actes, la RSE, pour sauter le pas, s'engager, essayer, voir avec curiosité ce qu'on peut en faire, et puis se dire que ce n'est pas une prison, on est toujours libre de pouvoir en sortir, mais que d'avoir essayé c'est déjà une expérience souvent assez formidable.
Alors le conseil, ce sera aller chercher de l'énergie, pour moi l'engagement ça prend du temps, on n'a pas beaucoup de temps, on essaie de faire du sport, on essaie de rentrer chez soi, on essaie de passer pas trop de temps dans les transports, on a des longues journées parfois en télétravail, et donc il faut trouver quelque chose qui nous donne de l'énergie, donc essayer de trouver souvent un engagement qui soit pas trop loin de chez soi, ou un engagement qui soit en synergie avec son activité professionnelle.
Moi je suis très heureux parce que justement je me suis rendu compte que la MGEN s'engageait pour ceux qui s'engagent, et donc en proposant de mettre en place une convention de partenariat entre la garde nationale et la MGEN, j'ai pu faire converger une activité qui me tient très à cœur et mon activité professionnelle. J'ai toujours une vision de l'engagement un peu comme un triangle avec trois pôles qui doivent être en synergie, c'est-à-dire qu'il y a la vie personnelle, la vie familiale, il y a la vie professionnelle, et le moment associatif ça doit être le contrepoids d'un des deux autres qui peut pas aller bien, c'est-à-dire il faut que l'engagement associatif il permette d'apporter de la satisfaction, d'apporter de l'énergie, surtout quand les deux autres sont un peu chamboulés, il y a des problèmes à la maison, il y a des problèmes au boulot, il faut que ça soit l'endroit de respiration qu'on peut avoir, il faut pour ça aussi évidemment être un peu libre et dans un engagement qui permette par moments un peu de sortir, qu'il ne soit pas trop contraignant pour pouvoir toujours garder ce petit moment d'oxygénation.
Donner de soi ne va pas de soi, et quand on y est prêt, mille et une raisons nous poussent à reporter notre investissement. C'est pour favoriser l'engagement concret de ses collaborateurs et de ses élus que Vive Solidaire a été créé. Alors rendez-vous sur la plateforme visolidaire.fr pour découvrir les offres de bénévolat disponibles près de chez vous. C'est une belle aventure humaine qui pourrait commencer.