Details
Nothing to say, yet
Nothing to say, yet
The transcript is a conversation about the local currency called "Le Trèfle" in the Périgord region of France. The currency is digital and aims to promote local economic activity and sustainability. The founders discuss the history and benefits of the currency, as well as the challenges they face in gaining support from local authorities. They also mention that there are other local currencies in different regions of France. Overall, the conversation highlights the importance of supporting local businesses and reducing environmental impact through the use of a local currency. France Bleu Périgord, à votre service, Sophie Vasseur. À votre service, comme tous les jours sur France Bleu Périgord, avec nos invités, nos experts qui répondent à vos questions et coudent vos témoignages. Aujourd'hui, nous allons parler monnaie locale, argent sonnant et trébuchant. Et pour l'occasion, cette expression ne convient pas bien, n'est-ce pas Henri de la Tour du Pas ? Tout à fait. Bonjour Sophie, merci de m'accueillir ici en studio. Et c'est vrai que ça ne correspond pas du tout, puisqu'en fait, le trèfle, la monnaie locale du Périgord, est une monnaie numérique. Totalement numérique, c'est aussi une de ses spécialités. Exactement, on va pouvoir en parler tout à l'heure. Nous accueillons au téléphone tout de suite le fondateur de ce trèfle, Jean-Paul Quentin. Vous avez beaucoup œuvré avec lui, évidemment Henri. Bonjour Jean-Paul. Bonjour. Et aujourd'hui, notre invité pour nous raconter les prémices de cette histoire de trèfle à quatre feuilles. Oui. Racontez-nous, je vous écoute Jean-Paul. Écoutez, moi personnellement, j'avais ce projet-là déjà depuis un certain temps, dans le sens où j'avais déjà lancé l'ESEL, les systèmes d'échanges locaux, en 1995, ce qui ne me rajeunit pas. Et donc, j'avais déjà pu développer un système de comptabilité informatisé. Et ensuite, bon, lorsque la mode est arrivée au niveau des monnaies locales, on a commencé à en parler, notamment dans le film « Vers demain », j'ai souhaité finaliser ce projet avec une extension de communication. Je vous coupe un petit peu, parce que pour que l'on se situe pour nos auditeurs, donc demain, vous parlez du film de Cyril Dion. Oui. Voilà. Il mettait donc des initiatives positives en avant pour créer un futur éco-responsable. Indésirable. C'est la seule monnaie locale en France qui a été lancée dès le départ en format numérique. Une question, à quoi sert une monnaie locale, puisque nous avons tous de la monnaie ? Henri Delatour-Dupin ? La monnaie locale, ça favorise, pour l'instant en tout cas, les circuits courts. C'est fabuleux de penser qu'on peut éviter comme ça la pollution des transports, parce qu'on va utiliser une monnaie qui va faire tourner les agents économiques locaux. Alors ça, ça peut être le boulanger, on a justement un boulanger qui accepte la monnaie locale et qui lui va acheter en monnaie locale, je ne sais pas, du beurre pour sa pâte, et ensuite de la nourriture et autres, des produits. Et petit à petit, justement, cette monnaie va circuler et ça va faire une économie centrée sur le territoire. Jean-Paul, est-ce que cette monnaie locale correspond à vos attentes, à vos rêves les plus fous ? Absolument pas ! Mais bon, c'est une graine qui est posée dans le sol et bon, il faut savoir donner le temps au temps. Vous parlez de 1995, les prémices de cette monnaie, elle a vu jour réellement quand, cette monnaie, le trèfle ? Alors je ne sais pas, Henri peut répondre, mais moi je peux répondre aussi, puisqu'il était là dès le départ. Tout à fait. Donc on a lancé ça en novembre 2016, lors de la fête de l'économie sociale et solidaire, qui avait été organisée à l'unité de Périgueux. Aujourd'hui, combien d'adhérents ? Combien de commerçants ? On a beaucoup de commerçants, on n'est pas loin d'une cinquantaine de commerçants, ce qui est pas mal par rapport au nombre d'adhérents simple, c'est-à-dire environ 120-130. Pour le moment, 120-130 personnes adhèrent, c'est bien ce que vous nous dites, Jean-Paul, et 60 commerçants. C'est un petit chiffre, on va faire de la promo alors aujourd'hui. Le problème, c'est que, voilà, ça fait partie des points qu'on souhaite aborder, c'est qu'il y a deux cas de figure dans les monnaies locales. Il y a les monnaies locales qui sont soutenues par les collectivités, et celles qui ne sont pas soutenues par les collectivités. Et lorsqu'elles sont soutenues par les collectivités, on le voit au Pays Basque, où les collectivités ont adhéré massivement à la monnaie locale, on a un nombre d'adhérents qui est multiplié par 10, par 20, par 30. C'est le cas aussi beaucoup plus proche de chez nous, en Charente, avec Angoulême. Et le problème, c'est qu'en Dordogne, jusqu'à présent, les collectivités ont été extrêmement frileuses. On a été accueillis parce qu'on a souhaité se faire entendre, évidemment. On a frappé à la porte des différentes mairies, des différentes collectivités, mais bon, à part une écoute polie, c'est tout ce qu'on a pu obtenir. Alors, vous parliez de l'ESCO, la monnaie locale du Pays Basque, qui a déjà 10 ans d'existence, donc ils ont un peu plus d'antériorité. Ils viennent de fêter l'événement, d'ailleurs, à Espelette, je crois. Et effectivement, le Pays Basque n'a pas non plus la même histoire que le Périgord. Alors, Henri Datour-Dupin et Jean-Paul Quentin vont rester avec nous. Aujourd'hui, nous parlons de monnaie locale. En Dordogne, nous possédons cette monnaie locale, le trèfle, et l'idée, c'est de développer, évidemment, le concept. Vous allez nous dire comment faire pour acheter cette monnaie locale, en fait, Henri. Et dans quelques minutes, on écoute Texas, Keep on Talking, et on vous retrouve tous les deux juste après. Alors, sur France Bleu Périgord, aujourd'hui, nous possédons le trèfle, et nous sommes heureux de le partager avec vous. Le trèfle, c'est le nom de la monnaie locale périgourdine, qui est née en 2016, qui n'est pas très connue. Alors, aujourd'hui, on essaye de développer ce sujet avec nos invités, Henri Datour-Dupin et Jean-Paul Quentin, qui sont les fondateurs de ce trèfle, une monnaie locale. Alors, sachons tout de même une chose, et vous allez nous l'expliquer, Henri et Jean-Paul. La monnaie locale, ce n'est pas une fantaisie périgourdine. Il y en a en Pays Basque, il y en a en Charente, vous venez de le dire, il y en a ailleurs. Et c'est réglé, réglementé, la monnaie locale. Il y a un cadre juridique. Ah, mais il y a plus qu'un cadre juridique, puisque les monnaies locales sont reconnues par la Banque de France, par les institutions économiques françaises. Et il y a 80 monnaies locales, en ce moment, en France, dont le trèfle. Et le trèfle est, comme toute monnaie locale, adossée à une banque solidaire, qui est l'ANEF. Et donc, le principe de base, l'ANEF étant une... Non, mais je veux le développement de l'acronyme. Pas d'acronyme à l'antenne. Jean-Paul, ça veut dire quoi l'ANEF ? On a perdu Jean-Paul en chemin. La Nouvelle Économie Fraternelle. Ah, voilà. La Nouvelle Économie Fraternelle. Voilà. Et donc, on a chaque adhérent de monnaie locale à un compte à la monnaie locale, qui, lui-même, en tant que monnaie locale, a un compte à l'ANEF. Une monnaie locale, c'est un instrument de paiement, finalement, qui ne peut être utilisé, Jean-Paul, que sur un territoire très restreint. Donc, en fait, on ne peut pas exporter ses NEF, par exemple, en région parisienne. Alors, la loi du 31 juillet 2014, la dite loi amont qui définit les monnaies locales, est très claire là-dessus. Il faut que les adhérents soient sur un espace qui est clairement délimité dans les statuts de l'association. Après, il n'y a aucune monnaie locale qui s'est permis de donner comme surface la Terre entière ou la France entière. Donc, c'est effectivement, en général, la plus grande monnaie locale, elle est régionale, je crois qu'elle est en Normandie. Mais, sinon, effectivement, c'est soit des départements, soit des portions de départements. Henri Delatour-Dupin, pourquoi le trèfle ? Pourquoi ce choix de mot ? Ça porte choc, la monnaie locale ? Parce que le trèfle, d'abord, on est sur un territoire qui est quand même pas mal assis sur l'agriculture, donc on touche le trèfle à Luzerne. Et puis, d'un autre côté, c'est quelque chose qui parle. Sinon, si on invente un mot quelconque, un acronyme ou autre, ça n'a pas la portée que l'on souhaiterait avoir. Alors, la monnaie locale, l'intérêt dont vous parlez, c'est évidemment aussi d'orienter la consommation des particuliers vers certains secteurs. Alors, vers certains secteurs, plus ou moins, disons que comme on est basé sur le local, bien sûr, c'est tout ce qui touche les produits faits, produits en périgorde. Ce que je veux dire, c'est que j'imagine que si vous fabriquez des pesticides, vous ne pouvez pas adhérer. En revanche, si vous êtes agriculteur bio ou que vous pratiquez le commerce équitable, vous êtes le bienvenu. Alors, bien sûr, parce que la monnaie locale touche aussi, d'une certaine manière, l'écologie et le changement climatique, puisqu'on évite de dépenser des carburants en transport, puisque tout est concentré sur un territoire bien précis. Et de ce fait, l'écologie est respectée. Et donc, tout ça, c'est un ensemble. On vous retrouve dans quelques instants, Henri de la Tour du Pin et Jean-Paul Cantat. Vous allez nous dire où on peut acheter des produits avec des trèfles, comment ça fonctionne concrètement. On va recevoir d'ailleurs pour témoigner Isabelle de Brouchaux, dans quelques minutes, sur France 2 Périgordes. France 2 Périgordes, elle est utilisatrice de monnaie locale. Elle adhère à l'association. Et le trèfle, elle le connaît depuis deux ans maintenant, avec un joli parcours et finalement pas mal d'histoires racontées avec ce trèfle. Voilà des trèfles qui ne prendront pas de place dans votre poche, puisque je rappelle que c'est une monnaie totalement dématérialisée. On écoute Kylie Minogue, « Can't get you out of my head ». Elle ne peut pas le sortir de sa tête, elle l'a toujours en tête. Un truc dans ce genre-là, c'est Kylie Minogue. France 2 Périgordes, à votre service, Sophie Basseur. Aujourd'hui, nos invités sont Jean-Paul Cantat et Henri de la Tour du Pin, qui sont fondateurs de la monnaie locale en Périgordes. Ça s'appelle le trèfle, elle n'est pas seule au monde cette monnaie locale. Il y en a de nombreuses en France, une monnaie locale qui permet de valoriser, évidemment, l'agriculture, le commerce local, qui permet aussi d'échapper, je dirais, aux craques boursiers divers et variés, Henri. Si on ne serait en 2008, le trèfle ne serait pas touché. Non, parce qu'on continuerait à payer avec nos trèfles et tous les adhérents, qu'ils soient des commerçants, des artisans, fonctionneraient avec cette monnaie parallèle. Petite question pernicieuse, je l'avoue, mais elle lie un peu le prélèvement d'impôts nationaux, puisque c'est une monnaie locale, quelque part. C'est une monnaie qui ne permet pas vraiment la redistribution des richesses, parce qu'elle ne peut pas être imposée d'une manière ou d'une autre, même indirectement. C'est sûr que de ce côté-là, il n'y a pas d'imposition dessus, mais c'est un circuit qui est fermé. Oui, je peux dire quelque chose quand même. C'est quand même une monnaie légale, comme de l'euro, et toutes les transactions doivent être déclarées au même titre que n'importe quelle transaction en euro. Ce n'est pas du marché noir, il faut être très clair. Lorsque vous rentrez dans le trèfle, vous n'êtes pas dans l'économie parallèle dans le sens illégal, vous êtes dans l'économie réelle. En revanche, il n'est pas possible de déposer de la monnaie locale sur un compte en banque. En fait, la monnaie locale est déjà sur un compte en banque. Et ce compte en banque, c'est celui de l'association ? Non. Ah, Henri me dit oui avec la tête. La loi impose qu'ils soient séparés, parce qu'effectivement, ça ne doit pas être le compte de l'association, même si c'est un compte qui est géré par l'association. Mais c'est un compte qui est à part, et qui fait que tous les trèfles ont leur correspondance sur un livret NEF. C'est nous qui avons choisi un NEF, parce qu'on choisit une banque éthique. Mais il faut que l'argent de l'association, pour son fonctionnement, et l'argent des adhérents qui ont mis de l'argent en monnaie locale, soient rigoureusement séparés. On accueille Isabelle pour son témoignage. Bonjour Isabelle. Bonjour. Vous, vous êtes utilisatrice, racontez-nous depuis combien de temps ? A peu près deux ans, je pense. Oui, ce qui vous a donné envie de choisir ce mode de fonctionnement, c'est quoi ? J'ai une amie qui utilisait le trèfle déjà, et donc qui m'a incité, qui m'a expliqué un petit peu comment ça fonctionnait. Et puis voilà, je me suis décidée. Au début, j'ai commencé petit à petit, et puis là, je l'utilise de façon assez régulière. Pour payer quoi ? Pour acheter quel produit, Isabelle ? Alors moi, je l'utilise essentiellement auprès de producteurs locaux, pour ce qu'on appelle des produits de bouche, donc de l'alimentation. Autour de moi, j'ai notamment des paysans meuniers qui utilisent le trèfle, des épiceries, une épicerie participative et solidaire, une épicerie vrac. Il y a une brasserie aussi, pas loin de chez moi, qui utilise le trèfle. Voilà, donc essentiellement pour moi, c'est plus lié à une consommation alimentaire, mais aussi ça peut être entre des échanges, entre autres adhérents du trèfle. Je ne sais pas, par exemple, une amie va faire des courses pour moi sur un marché, mais je peux la rembourser en trèfle. Et puis elle, à son tour, va utiliser le trèfle pour faire autre chose. Donc c'est assez pratique. Isabelle, vous habitez dans le secteur de brouchons, donc visiblement, c'est un secteur dynamique en matière d'utilisation de trèfle, Henri ? Ah mais tout à fait, il y a tout un développement sur Exideuil et son secteur aujourd'hui. Il y a même une librairie qui a rejoint le trèfle, c'est-à-dire qu'on a des antennes un peu partout. Il y a des ostéopathes, il y a un magasin de matériaux du côté de Saint-Cyprien. C'est un réseau qui se tisse comme une toile d'araignée petit à petit, dans le but de développer justement le Périgord. Merci beaucoup Isabelle de Brouchaux pour votre témoignage. Merci à vous. On vous souhaite une bonne journée avec vos trèfles, justement. Merci beaucoup. Bonne journée à vous. Au revoir. Vous avez des questions à propos du fonctionnement de la monnaie locale. Vous voulez savoir à quoi ça sert, si on peut payer des achats au quotidien autour de chez vous, puisque ça favorise bien sûr le commerce de proximité, la vente de produits locaux. Vous hésitez à adhérer ? On va voir comment faire avec vous. Jean-Paul Quentin et Henri de Latour-Dupin, fondateurs du trèfle 05 53 53 82 82. A votre service avec metieumeble.com. Quand vous écoutez France Bleu, vous n'êtes pas n'importe où. Vous êtes chez vous. France Bleu, au cœur de nos régions, de nos villes, de nos villages. France Bleu Périgord, ici, on parle d'ici. On parle particulièrement d'ici aujourd'hui. Il est 9h31 et le sujet de votre service aujourd'hui sur France Bleu Périgord, c'est la monnaie locale. Vous avez un témoignage ou une question ? Pour savoir comment faire pour utiliser le trèfle, la monnaie locale Périgordine, c'est bien le numéro qu'il faut composer. 05 53 53 82 82. En 2016, il était tellement câlin avec son gros panda dans le clip. C'est Julien Doré, Coco Caline. Julien Doré, Coco Caline. France Bleu Périgord, à votre service, Sophie Vasseur. Nous parlons aujourd'hui monnaie locale avec nos invités. Jean-Paul Quentin, qui est fondateur du trèfle, la monnaie locale en Périgord. Et oui, il existe une monnaie locale totalement dématérialisée. Ça veut dire que quand on paye, on ne voit pas de petit trèfle apparaître. Henri de Latour-Dupin, vous qui êtes cofondateur de cette fameuse monnaie depuis 2016. Oui, ça c'est extraordinaire parce que les autres monnaies locales, bien souvent, ont du papier. Et à part le schmuck qui a aussi émis des pièces, quand on veut payer 10 euros, si on veut payer 10,35 euros, on va payer 10 euros avec le papier monnaie de la monnaie locale. Et puis les 35 centimes, c'est encore ce non-étribulant. Mais est-ce que le fait de ne pas pouvoir toucher, ça fait que ça existe quand même ? Vous voyez ce que je veux dire ? Il y a un côté un peu... Oui, mais on a quand même tous les mois relevé des transactions. Donc on est au contact de la réalité de toute manière. Parce qu'en fait, c'est fabuleux de se dire qu'avec son propre téléphone et un SMS, on peut envoyer le numéro du commerçant à qui on achète quelque chose et la somme qui va être débitée de votre compte. Et en parallèle, le commerçant lui reçoit sur son propre téléphone votre numéro de client, d'adhérent, avec le montant. Et vous, en tant que client, vous avez le même SMS. Maï est la fondatrice, elle aussi, de la cassette du Trèfle puisqu'elle est trésorière. Bonjour Maï. Bonjour Sophie, bonjour tout le monde. Je ne suis pas la co-fondatrice parce que je n'étais pas là au début. Non, non, mais c'est un petit clin d'œil puisqu'en fait, vous tenez les ficelles de la bourse. Et Henri me disait que vous en étiez déjà à votre deuxième bilan. Donc ce n'est pas mal. Vous avez tenu le coup. Alors Maï, qu'est-ce qui vous a donné envie de vous investir vous aussi ? Parce que je trouve que c'est hyper important dans ce temps un peu compliqué, en tant que citoyenne, de s'approprier un outil comme la monnaie qui est pour moi un bien commun, qui est un peu accablé par les institutions financières. Donc ça, c'est un moyen pour moi pour avoir le contrôle, pour déterminer où va mon argent et pouvoir créer un réseau sur ma bassine de vie où je peux dépenser des trèfles avec des brasseries, avec des maraîchers, avec des fromagers. C'est fabuleux de pouvoir faire presque toutes mes courses en trèfle. En trèfle, exactement. Et on a même un épicerie participative qui s'appelle Epiver HVQA qui accepte le trèfle. Donc ça permet énormément des adhérents de pouvoir s'approvisionner. Pas que pour les courses alimentaires parce qu'on a des produits ménagers, on a des produits d'hygiène aussi en monnaie locale. C'est justement ce que j'allais vous demander. Pardon, je vous coupe. Maï, c'est justement ce que j'allais vous demander. On peut acheter autre chose que de la nourriture ou de la boisson avec le trèfle ? Tout à fait. On a des services. On a des prestataires qui offrent des cours de yoga à Saint-Vignac-les-Églises. On a des très bonnes masseuses chez ATSU à Versange. On a une coiffeuse à Perigueux. Donc on a plein de services qu'on peut payer en monnaie locale. On a un service informatique de Club Mamoutouque aussi qui gère le réseau informatique du trèfle où on peut acheter des portables ou des ordinateurs réconditionnés. Donc vous voyez, c'est très vaste. Et vous-même, vous êtes productrice ? Vous produisez les châtaignes, je crois ? Oui, je produis pas les châtaignes. Je transforme les châtaignes en crème de marrons, en tartinade pour des plats salés. Et je suis en cours d'installation avec Thierry Delien sur une ferme en Dordogne pour faire la grande culture avec des céréales anciennes pour les transformer en farine après et qu'on fasse du pain pour notre épicerie après. Et vous acceptez les trèfles alors pour vos produits ? Exactement. On peut acheter de la viande, du jus de pomme, on peut acheter plein de trucs. Et bientôt de la farine en monnaie locale. Est-ce que les comptes sont bons ? Les comptes de l'association sont bons, ma chère Maï ? Les comptes sont très bons parce qu'avec ce système informatique que Jean-Paul a mis en place, on ne peut pas perdre notre argent. Parce que quand on a des billets, en fait, on range tellement bien parce qu'il faut séparer le billet de la monnaie locale au euro. Et du coup, on a tendance à perdre le billet. Et c'est très compliqué pour un trésorier ou une trésorière de monnaie locale avec des billets de savoir où sont tous les billets. Et du coup, c'est hyper compliqué de tenir le compte. Parce que là, vu que tout est informatisé, nous, on sait exactement combien de trèfles on a en circulation à tout moment. Être trésorier ou trésorière de monnaie locale, le trèfle, c'est vraiment une belle aventure. C'est vraiment très simple et c'est très facile comme boulot. Merci beaucoup, Maï. Merci pour votre témoignage. On vous souhaite une très bonne journée et on a hâte de déguster vos produits. Chère Maï, on va rappeler où vous vous trouvez, dans quel secteur exactement ? Je suis à Exideuil. Voilà, en Périgord vert, on sait faire pousser les trèfles. Voilà. Exactement. On vous retrouve. Merci beaucoup, Maï. On aura le plaisir de vous recevoir une autre fois pour parler plus longuement. On vous retrouve dans quelques instants, Henri de La Tour du Pain et Jean-Paul Comtin pour la fin de cette émission qui nous parle monnaie locale, le trèfle, qui permet de régler les produits en Périgord. Sur France Bleu Périgord, imagine dragons. Voilà, une histoire de requins. Vous vous souvenez, dans West Side Story, il y avait des sharks, par exemple. Voilà, c'est les sharks sur France Bleu Périgord. Nous, on va se remettre à compter les pétales de nos trèfles. La monnaie locale à l'honneur, sur France Bleu Périgord aujourd'hui, à votre service. France Bleu Périgord, à votre service, Sophie Basseur. La monnaie locale en Périgord s'appelle le trèfle. Certains adhèrent, déjà nombreux, beaucoup de commerces. On a entendu la trésorière, Maï, il y a quelques instants, nous raconter avec enthousiasme l'intérêt de posséder des trèfles. Alors, on fait comment, Jean-Paul Comtin, vous qui êtes fondateur du trèfle depuis quelques années que cette monnaie existe, pour adhérer, puisqu'il faut adhérer à l'association pour pouvoir utiliser des trèfles ? Tout à fait. Donc, il faut remplir un bulletin d'adhésion, payer la participation à l'association, c'est 10 euros par an. Et après, on dépose des euros, on le convertit en trèfle, et vous avez votre compte qui est crédité, vous mettez 100 euros, vous avez 100 trèfles. Alors, adhérer comment, on trouve le formulaire où ? Alors, trèflerie.fr, c'est le site internet, il y a tout ce qu'il faut, il y a toutes les explications, il y a plein plein plein de choses, plein d'informations, parce que là, on n'a fait que survoler le sujet. Il y a énormément d'informations importantes qui sont en train de se dérouler, notamment par rapport à l'économie sociale et solidaire. On vous explique un peu le combat qui se passe au niveau national pour faire advenir que les collectivités locales, dans leur ensemble, puissent plus facilement payer en monnaie locale, et donc accepter les monnaies locales. Bref, vous trouverez plein d'informations. Une monnaie 100% périgourdine, c'est le trèfle. Ceux qui l'utilisent, évidemment, s'impliquent dans la vie locale, c'est bien le principe Henri de la Tour-du-Pin. Bien sûr. On a bien entendu Jean-Paul, c'est politique, bien sûr, mais au quotidien, on fait fonctionner ses voisins, ses commerçants. Exactement, je fais fonctionner le château de Jumillac avec le trèfle. On peut payer en trèfle. Mais oui, bien sûr. Puisque rappelons-le, Henri de la Tour-du-Pin, c'est faire beaucoup de choses, entre autres, être propriétaire d'un très beau château. Donc on peut faire la visite en payant en trèfle. C'est chouette. Vous voyez comme quoi le trèfle, c'est aussi un logo de qualité. Parce qu'on est tous avec la même éthique, la même déontologie. Et pour nous, c'est très important. Et attention, tout est sécurisé. Les données personnelles ne sont pas divulguées. Exactement. Ça, c'est très, très important. Il faut que tout le monde le sache. On ne révèle pas les données des membres et autres comme si on était une société commerciale. On termine. Jean-Paul, l'émission est finie. Mais vous vouliez dire un tout petit mot sur le SND3 ? Oui. On essaye depuis quelques mois de pousser le SND3, qui est un organisme départemental qui se vante de développer l'économie sociale et solidaire et de porter des vertus écologiques. On essaye vraiment de faire qu'il adhère à la monnaie locale et qu'il accepte le paiement de la redevance pour les ordures ménagères en monnaie locale. Ça serait la moindre des choses. Merci pour cette intervention, Jean-Paul. L'émission se termine. La liaison téléphonique n'est pas très bonne. On va couper là. On vous remercie beaucoup, Jean-Paul Quentin, d'avoir donné un peu de votre temps pour nous raconter cette monnaie locale, le trèfle. Henri de Latour-Dupin, on vous laisse repartir à vos affaires au château de Jumiac-le-Grand. Merci beaucoup. Rappelons-le, la monnaie locale est la bienvenue et la visite est merveilleuse. Merci beaucoup. C'est très gentil. Merci d'avoir passé du temps. N'hésitez pas à acheter des trèfles pour faire vivre l'économie locale.