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Sélia Louise Château

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Transcription

Paris-Bercy, le Cap, les Arts, Courgeux, Salmon, La Cireuse, Flixbus, Tric Rouge, La Puy-en-Roule à gauche, Welcome Back. 18h30, l'homme horizontal au rayon des vins mauvais me conseille la firmoire au goulot. Il dit que les bouteilles ont des oreilles, qu'elles ont des mains, que c'est ce qui lui a manqué, gamin. Que les aliens sont des humains, à qui il manque le 3e oeil, la 2e bouche, la 3e main. Rose de gélico que l'éthanol maintient en vie. Chimère liquide que le fond du dernier verre humide lit. Quand l'étiche rigidique est prise sous l'allure d'une allumette humide que rien ne rallumera plus. Que sa bouche allume d'une nouvelle affamée elle, d'une lave rouge au gros de belles altes noires. Que son oeil est un panoptique et qu'il dort l'innocence d'un regard. Le temps jusqu'à l'aventure humide à qui elle refuse le répit. Qui de 3h08 en 3h08 s'écuille les rênes de la vie triste sur une vie sans remis. Un trou dans la cérémonie de la chambre sur un corps d'enfant nu. Que ses mains sont une grille de branches d'arbres dont la sève s'échique ou aiguë. Et les branches d'anges restantes pochées une seconde au temps dans ce dernier affront. Prendre une goutte de soleil, lécher. Ses mains sont une lèvre délicée en laissant le grand mort et s'érant, s'érant, s'érant plus fort. Le temps, ses mains blanches sont la lumière sur la scène de lui. For you, one. For you, two. Et pour les miennes, à qui qu'ils se rendent. De sa palmure trépisculaire et sa racine d'étage en pas de doigts. En bordure de paupières et souris de mes peines planchers. Je pense que si j'ai tout donné, je n'ai rien perdu. Je repense à la fin du monde qui gronde depuis mes cuisses. Sa rayure rose et blanche, à mes cicatrices d'acné. Mes replis de mon adolescence, mes escapades nocturnes. Je me suis retrouvée du château d'eau où j'ai prié la lune pour un dessein plus grand. Plus grand que mon village, plus grand que mes racines, plus grand que mes pires cauchemars, que la piste siédasse dans ma grande place. Ces yeux, ceux qui m'emportent de poupées russes. Ils voient ma grand-mère à l'intérieur, coulant, baisillant, coumé, béant, sofrico. Sèchent mes larmes, sèchent-je mieux devant amour, gloire et beauté. Collent mes initiales en stickers sur mes 26 quarts d'anniversaire. Père du sang, en silence, dans la baignoire. Ce n'est pas ses règles, non, mais celles de ton grand-père. 40 ans plus tard, l'horloge taquicardique sacrifie sa neutralité axiologique. Et ce thé, la tartine de beurre, plonge sans bruit dans le café au lait. En long silence, avant le viol. Célia, voilà ce que c'était, ton grand-père. Voilà ce que c'était. Depuis, les miettes gonflées ont bu la peste. Ils vivent dans un sens sceptique, c'est tout ce qui nous reste. Des miettes gonflées d'une vérité qui engonce. Demande-moi de profaner sa tombe, noircir ses photos. Brûler sa maison, taper dans les murs. Le dire à tout le monde, je ne sais pas. Mais ne me dis pas qu'il n'a rien à faire. Que le mal est fait, que l'effet du mal est péridictaire. Paupe à l'ancêtre, où les gestes incestuels restent en relief. Sous les gestes nouveaux, à la surface, deposités des mots. Au sud de l'occitude et au fond de l'eau. Nos corps morts, tissés de fiens rouges. Les veines des centaines bénifiées pour la grande traversée du Larousse à nos bouches. Fouiller les feux d'hiver, les silences, les clairs voies des persiennes. Remonter les lignes de nos morts jusqu'à leur origine et trouver le mot de nuit. Dépecer de ces trois pots, nature, amont et mensonge. Découvrir le mot pour le faire grossir tout. Car se reconnaître victime, c'est ne plus les tracer. Car les victimes ont des bleus sur la gueule. Les victimes ont des bleus sur la gueule. Les victimes ont des bleus sur la gueule. C'est vrai, les victimes n'ont pas de sourire. D'ailleurs, les victimes n'ont pas de dents. Elles n'ont pas d'organes, pas d'argent. Les victimes sont blanches comme neige. Les victimes sont des anges, des saints. Entre les lignes, le rayon qui retient pleinement le silence. Car les victimes sont mortes. Les victimes ne disparaissent même pas du cul. Les victimes portent plainte. Le sang sur les cuisses. Et l'espoir manque en chauve. Les victimes ne déchirent pas la chair humide de leurs oncles plus gros. Les victimes ne lavent pas les preuves d'un insécurité. Non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non, non,

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