le commandement du sabbat était devenu inutile

In this discussion, the speaker and Pastor Paul Scalier explore the attitude of Jesus towards the Sabbath and the commandments of God. They emphasize that Jesus did not undermine the importance of the commandments but challenged the way people practiced them. Jesus criticized the tradition and legalism that had overshadowed the true purpose of the Sabbath. They also discuss how Paul distinguishes between the commandments of God and practices like circumcision. Overall, both Jesus and Paul emphasize the significance of observing the commandments of God while emphasizing the importance of faith and the relationship with God. Bienvenue dans le groupe de méditation comment crois-tu ? Je suis très heureux de partager avec vous la pensée du jour. Bonjour à tous et bienvenue dans Il est écrit, un plaisir de vous retrouver. J'ai aussi avec moi aujourd'hui quelqu'un que j'ai beaucoup de plaisir à retrouver dans l'émission, ça faisait longtemps qu'on ne s'était pas rencontré, c'est mon ami le pasteur Paul Scalier. Bonjour Paul. Bonjour. Aujourd'hui donc on va essayer de comprendre quelle était l'attitude du Christ face à la loi de Dieu en général et plus spécifiquement par rapport à la journée du sabbat. On entend souvent dire que Jésus étant venu sur cette terre, il a en quelque sorte rendu les commandements de Dieu facultatifs. En tout cas il les a résumés par tu aimeras Seigneur ton Dieu de tout ton coeur, ton prochain comme toi même. Et puis on n'a plus tellement besoin de ce descriptif qu'on trouve par exemple dans les dix commandements, dans les dix paroles. Qu'est-ce qu'il en est vraiment ? Je crois qu'il faut qu'on regarde les textes où Jésus intervient en rapport avec le sabbat et en regardant la manière dont Jésus intervient dans son temps par rapport au sabbat, on se rend compte qu'il ne remet pas en cause le principe du sabbat, le commandement du sabbat, mais il va remettre en cause la manière dont les gens de son temps vont le pratiquer et ils ont comme fossilisé une pratique du temps, une tradition, et qui est devenue plus importante que le principe même du sabbat. Et je crois qu'il faudrait qu'on regarde quelques textes en rapport avec ça pour voir comment Jésus se positionne. Il le dit très franchement d'ailleurs. Dans l'évangile de Marc au chapitre 7, j'aimerais qu'on prenne un texte à ce sujet là. Ok, on va aller dans l'évangile selon Marc au chapitre 7. L'évangile selon Marc au chapitre 7, Jésus a déjà une discussion avec son entourage et au chapitre 7 de l'évangile de Marc et au verset 8, Jésus est très franc avec les gens. Il leur dit, vous abandonnez le commandement de Dieu et vous observez la tradition des hommes. Il leur dit encore, vous rejetez fort bien le commandement de Dieu pour garder votre tradition. On y fait une opposition ici entre le commandement, qui n'attaque pas, et votre tradition passe d'abord. On en dit l'habitude qui s'est établie dans le temps de faire les choses d'une certaine manière et dont on ne peut pas se démarquer sans enfreindre le commandement. C'est ce que Jésus condamne finalement. Dans le contexte ici, il ne parle pas directement du sabbat mais c'est le même principe parce que juste après il parle du cinquième commandement, l'honneur qu'on perd à la mère. On voit qu'ici Jésus considère le commandement de Dieu comme la norme, la référence. La tradition par contre là, il va prendre ses distances. D'ailleurs le cinquième commandement est associé au quatrième. Ce sont les créateurs humains juste après le créateur divin. Donc le quatrième et le cinquième qui sont les deux tables de la loi sont liées étroitement l'un à l'autre. Et Jésus les considère comme pleinement valables pour lui comme pour l'humanité. Exactement. Mais il remet en cause la façon dont ils vont impliquer ça. Est-ce qu'on peut voir encore un ou deux textes où Jésus montre bien que justement les commandements de Dieu sont importants pour lui et pour nous tous ? Oui, je pense à un texte en particulier dans l'évangile de Jean. Et j'aimerais qu'on regarde ce passage dans l'évangile de Jean au chapitre 7. Ok. L'évangile de Jean chapitre 7 au verset 23 et 24. L'évangile de Jean chapitre 7 verset 23 et 24. Le verset 23 dit ceci. Si un homme reçoit la circoncision le jour du sabbat afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, pourquoi vous irrêtez-vous contre moi lorsque j'ai guéri un homme tout entier le jour du sabbat ? Ne jugez pas selon l'apparence mais jugez selon la justice. Donc il prend ici l'image, enfin l'image, la pratique de la circoncision. Et il va leur dire mais vous pratiquez la circoncision pour observer la loi. Et moi je guéris quelqu'un le jour du sabbat et vous protestez. Où est le problème ? Et il va mettre en opposition ces deux choses. Et on va retrouver dans le Nouveau Testament une distinction avec ça. L'apôtre Paul va reprendre ces éléments-là. On peut lire ça ? Alors on peut lire ce texte. C'est dans la première épître au Corinthien au chapitre 7. Donc là on est dans les lettres de l'apôtre Paul. Les lettres de l'apôtre Paul. Au Corinthien. Au Corinthien chapitre 7 au verset 19. L'apôtre Paul dit ceci. La circoncision n'est rien et l'incirconcision n'est rien mais l'observation des commandements de Dieu est tout. L'apôtre Paul fait cette distinction entre une pratique de l'Ancien Testament, circoncision, et les commandements de Dieu. Donc la circoncision c'était aussi un commandement de Dieu. Très important pour eux. Le fait que l'apôtre Paul fasse cette distinction ça veut dire que dans son esprit il y a des commandements qui avaient une valeur probablement pour un temps, comme la circoncision, et d'autres qui sont permanents. Qui sont les dix commandements. Et les dix, pas une partie d'eux. Donc il y a une distinction à faire entre le commandement de Dieu et la manière dont les juifs vont le pratiquer dans ce temps-là et qui n'est pas normatif. Jésus s'attaque à cette nouvelle norme qu'ils ont eux instituée en leur disant qu'il faut que vous reveniez au principe de ce qu'est fondamentalement le commandement du sabbat. Donc fondamentalement, Paul, que ce soit Jésus ou que ce soit l'apôtre Paul ici, ni l'un ni l'autre ne remettent en question l'importance des commandements de Dieu, y compris du jour du sabbat qui fait partie du décalogue. Par contre, l'un et l'autre, et en particulier le Christ, c'est ce qu'on va voir, remettent en question la manière dont la tradition avait amené les chefs juifs et le peuple juif en général à vivre le jour du sabbat. Jésus va, qu'est-ce qu'il va faire ? Il va donner en quelque sorte un nouveau sens ? On va retrouver le vrai sens ? Ce que la tradition a fait en réalité dans la pratique que les juifs ont développée au travers du temps, c'est de déplacer le centre de l'observation du sabbat en fonction de leur conception du salut par les œuvres. Il y a des choses à faire, des choses à ne pas faire. Et si tu les fais, ça va, si tu fais les mauvaises choses, tu es condamné. Jésus va redéplacer ce centre dans le cadre du salut par la foi et par conséquent de la relation qui doit s'établir entre Dieu et les hommes. Et le sens du sabbat se trouve là. Ce n'est pas une série d'interdictions ou d'obligations, c'est d'abord une journée spéciale de relation avec Dieu et les uns avec les autres, c'est bien ça. À partir de là va se développer cette dimension que Jésus va vivre du salut par la foi, l'homme étant l'objectif de sa mission. Est-ce qu'on pourrait, Paul, lire un ou deux textes qui nous aident à comprendre ça ? Comment Jésus justement a mis en valeur ce sens profond de la journée du sabbat ? J'aimerais regarder justement un texte dans l'évangile de Luc au chapitre 6. C'est un événement qui se produit précisément pendant le jour du sabbat. Ici, Jésus est dans une synagogue. Il s'y trouve un homme malade qui a la main droite sèche. L'homme à la main sèche. L'homme à la main sèche. Et Jésus va interpeller les gens de son temps parce qu'il se rend compte qu'on l'attend au tournant pour savoir qu'est-ce qu'il va faire avec ça. Et j'aimerais regarder le verset 9 et 10. Évangile selon Luc, chapitre 6, le verset 9 et 10. Et Jésus leur dit, je vous demande s'il est permis le jour du sabbat de faire du bien ou de faire du mal, de sauver une personne ou de la tuer. Alors, promenant ses regards sur eux tous, il dit à l'homme étant à main, il le fit et sa main fut guérie. Là, on est dans une synagogue et Jésus va donc faire un miracle. Guérir cet homme. Pourquoi est-ce qu'aux yeux des chefs juifs, faire ce miracle le jour du sabbat, c'était un péché ? Parce que pour eux, c'est un travail de faire un miracle. Jésus, lui, va se déconnecter de cette conception-là et dire, est-ce qu'on peut faire du bien ou pas ? Ils ne peuvent pas dire, non, le sabbat, on ne peut pas faire de bien. Est-ce qu'on peut faire du bien ? Je vais faire du bien, je vais te guérir. Et il n'y a rien à dire. Donc Jésus va sortir de ce contexte, de la liste des choses à faire et à ne pas faire, pour se focaliser sur la personne. Et dans ce sens-là, Jésus sort de la tradition, mais pas du commandement. Et il révèle le sens profond du jour du sabbat, qui est un jour, originellement, qui avait été prévu par Dieu, comme un jour spécial de communion entre le Créateur et ses créatures, qui en plus de ça, avec la venue du mal et du péché sur cette terre, est devenue une nécessité. Le repos est devenu d'autant plus nécessaire, pour nous tous aujourd'hui, il faut qu'on sache s'arrêter. Et puis un jour, alors, de libération, en quelque sorte. Parce que pour cet homme qui avait la main sèche, c'était une journée extraordinaire, cette journée de sabbat. Le sabbat, c'est un jour de délivrance. Il est symbole de la délivrance du péché dans la relation avec Dieu. Jésus a dit, si vous m'aimez, gardez mes commandements. Par conséquent, la notion d'amour et d'observation des commandements, ce sont deux notions qui sont inséparables. Et Jésus, qui a parfaitement rempli ce rôle de l'amour divin, a aussi rempli parfaitement l'observation des commandements, dans le sens où Dieu les a conçus. Et Jésus, à travers cela, montre aussi qu'il est celui qui vraiment révèle le sens du sabbat. Il est en quelque sorte le centre lui-même. La norme. La norme. Il est aussi le créateur. Parce que le sabbat, évidemment, on ne peut pas faire référence au sabbat sans remonter à la création. Oui, d'ailleurs la première mention du jour, du septième jour, c'est dans la création de la Genèse. Donc si Jésus est lui-même le créateur du sabbat, il va par conséquent en être aussi le gestionnaire. Celui qui va délimiter le contour, le sens. On peut regarder ce texte aussi dans l'évangile de Marc. Oui. Un texte que l'on connaît bien. Dans l'évangile de Marc, au chapitre 2. Marc chapitre 2. Marc chapitre 2. C'est aussi un événement qui se passe pendant le jour du sabbat, où les disciples passent dans un champ, ils vont froisser du lait dans leurs mains, pour manger quelques grains, comme on a tous fait quand on se promène. Et les juifs vont dire, ah non ça ne marche pas, parce qu'ils ont moissonné. On ne peut pas moissonner le jour du sabbat. Dans la conception des pharisiens à l'époque, le fait simplement de se promener dans un champ, de ramasser quelques épis, de les froisser et de les mettre à la bouche, on avait transgressé deux ou trois fois le sabbat. Ah oui, parce qu'on a moissonné. On ne va pas moissonner le jour du sabbat. Et Jésus va réagir à cette situation en prenant des éléments de l'Ancien Testament, en parlant de David par exemple, qui a mangé des pains de proposition qui n'étaient réservés aux sacrificateurs. Il va faire référence au travail des sacrificateurs qui enfreignent le sabbat dans leur service chaque semaine. Et il va finir par dire au verset 27, puis il leur dit, le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat, de sorte que le fils de l'homme est maître même du sabbat. Paul, si on peut un tout petit peu décortiquer ces deux versets, parce qu'il y a beaucoup dans ces deux versets, Jésus dit d'abord, le sabbat a été fait pour l'homme et non l'homme pour le sabbat. Qu'est-ce qu'il veut dire exactement ? Voulez-vous savoir la réponse à cette question ? Je vous invite ce soir à 20h pour la suite.