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JeanDutourd_LBJFerre_04_2006

JeanDutourd_LBJFerre_04_2006

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" Je ne me rappelle pas de ma première embauche mais je me rappelle que ma copie de bac avait été publiée dans le Figaro" Sujets abordés : - Peine de mort en Chine qui crée un trafic d'organe important - Livre de Yves Pouliquen " Madame de Sévigné et la médecine du Grand Siècle" - Livre d'Eric Zemmour

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Transcription

Musique de l'Ode à Joie Ici Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Vous écoutez un libre journal de Jean Ferré, assisté de Maryvonne. Document d'archive du 3 avril 2006, rediffusé dimanche 12 juin 2011 dans la nuit de 2h à 5h. Musique de l'Ode à Joie Exceptionnellement vous ne pourrez pas intervenir au cours de cette émission, mais vos lettres seront toujours les bienvenues. Notez bien notre adresse, Radio Courtoisie, 61 boulevard Murat, 75 016 Paris. Musique de l'Ode à Joie Nous revoilà à l'étier même, et dans le studio, en allant dans Cent des aiguilles d'une monte, Maryvonne que vous venez d'entendre, Michel Caldagues, ancien sénateur parlementaire honoraire. Ah oui, mais je tiens, sénateur parlementaire honoraire, ça donne l'impression d'être député. Non, c'est que ça veut dire que j'ai été à la fois sénateur et député successivement, je veux dire. C'est pour ça qu'il est parlementaire. C'est ça. C'est le titre consacré. Bien. C'est sur ma carte, je peux vous le montrer. Tandis que je ne suis que député honoraire. Alain Grillotret, ancien député journaliste écrivain. Thierry Desjardins, journaliste écrivain. Et au bout du fil, si tout va bien, Jean Dutour de l'Académie française. Écrivain honoraire. Bonsoir. Et honorable. Bonsoir, sénate. Alors cher Jean Dutour, nous étions en train de commenter l'actualité et ces admirables affaires du CPE. Ah oui, c'est pas mal ça. Oui. Je ne saurais pas vous en parler parce que je n'ai rien compris à ce cas. Ah ben voulez-vous que je vous aide à comprendre ? C'est Michel Caldagues qui parle. Ah oui, oui, oui, monsieur le sénateur. Alors, c'est un monsieur qui est sommé sous la menace d'un revolver de violer une dame. Disons, si vous voulez, sur la piste, que la dame c'est l'Assemblée nationale. Alors le monsieur se met en situation sous la menace du revolver, mais il se penche au dernier moment vers la dame et lui dit, Madame, pourriez-vous me rendre un service ? Ce serait de me prier de vous violer. Ce que fait la dame, le monsieur passe à l'acte et ensuite, il se reboutonne en disant, eh ben c'est moi qui ai tout décidé. Vous avez tout compris là. Je m'en prévois maintenant. Je m'en prévois. C'est surprenant de comparaison un peu hasardée parce que violer sous la menace d'un revolver, on ne doit pas être tellement secondé par le corps. Cher Jean Dutour, je suis très triste que l'idée que vous avez eue un jour et qui pourrait tout régler, on l'ait laissé tomber. Lorsque vous avez inventé le trimestre, lorsqu'on est passé du septennat au quinquennat, vous avez dit l'avenir c'est le trimestre. Si actuellement on avait eu une élection à la présidence de la république tous les trois mois, les choses seraient quand même différentes. Ça pourrait difficilement être pire. Oui, vous savez, l'empire romain avait une constitution absolument extravagante. Il avait deux présidents de la république qui s'appelaient les consuls. Ils étaient élus chacun pour un an. Ils gouvernaient ensemble. Quand ça n'allait pas, on désignait un dictateur. Oui, bien sûr, mais ce qui est extraordinaire, c'est que ça avait marché, enfin. Oui, mais quand on désignait un dictateur, ce serait peut-être le moment de le faire. Mais les Suisses ont un truc comme ça, non ? Les Suisses n'ont pas un système comme ça, un peu. Enfin, vous me direz, ils n'ont jamais fait de la guerre, mais ils n'ont jamais fait que des réveils matins, aussi, selon le mot de De Gaulle. Non, il n'y a pas d'empire suisse, d'ailleurs, vous pouvez le voir. Mais il y a des banques suisses. Ah, oui. Cher Jean Dutour, vous m'aviez dit que vous aviez été étonné par cet article paru dans le Figaro qui traitait l'hôpital chinois se fournit chez les bourreaux. Ah, oui, oui, oui. J'ai vu ça, en effet. C'est de toute façon du cannibalisme. C'est extraordinaire. C'est extraordinaire. Il y a plusieurs milliers d'exécutions par an en Chine. Le problème du don d'organe est résolu, donc ça, c'est pas... Voilà. Et à côté du bourreau, il y a un médecin avec ses instruments, qui découpe tout de suite le cadavre pour en vendre les morceaux. J'avais raison de dire qu'il fallait rétablir la peine de mort. Je suis très écouté en Chine. Et l'année dernière... Alors, ils ont plusieurs milliers d'exécutions par an. L'année dernière, ils ont vendu 3741 foies, 8103 reins et 80 cœurs, d'après les statistiques officielles. Ça fait pas le compte, tout ça ? Ça fait pas le compte. Vous prenez une feuille de papier, vous verrez que ça fait pas le compte. Ah, non, ça fait pas le compte, parce qu'il y a eu plusieurs milliers d'exécutions, mais il y en a d'autres. En comparant le nombre de foies, de cœurs et de reins, le compte n'y est pas. Ils ont plus de foies que de cœurs. Oui. Oui, oui. Oui, mais il y a... C'est profond, ce que vous venez de dire. Il y a les autres... Il y a les autres organes. Ils nous ont donné, là, simplement les statistiques du foie, des reins et des cœurs. Et je trouve que c'est très beau, parce que ça prouve à quel point la Chine est un pays civilisé. Moi, je suis plein d'admiration. Les cannibales ont quand même une supériorité sur ces gens-là, c'est qu'eux, ils ont les plaisirs du gourmet. Oui. Il faudrait savoir si on donne, parce qu'on vend en pièces détachées la victime, si l'État redistribue un petit quelque chose de la vente à la famille. Car vous savez qu'en Chine, on exige de la famille d'un fusillé qu'elle paye le prix de la balle avec laquelle on l'a tuée. Quel pays civilisé. Ils sont formidables. Ils ont eu une grande civilisation, mais il y a très longtemps. Ils sont tellement plus astucieux que nous. Tout ça, c'est du bricolage formidable. Payez la balle qu'ils vous tuent. Dans les nouvelles du jour, vous m'avez dit aussi que vous aviez... Vous pouviez nous parler du livre de Poudika. Ah, oui. Putain, mais est-ce que j'en avais pas parlé déjà ? Un petit peu, mais c'est bien de... Le panorama de Poudika est un livre tout à fait remarquable. Yves Poulikin. La médecine au temps de Mme de Sévigné. Alors, il y a deux choses dans ce livre qui sont également réussies. Il y a d'une part une étude sur Mme de Sévigné, à la fois littéraire et médicale. Et puis, il y a en même temps tout le panorama de la médecine de cette époque. Et c'est admirablement fait. Maestria avec un intérêt et une intelligence formidables. C'est un très, très bon livre. Yves Poulikin qui est donc ophtalmologiste, ophtalmologue. Qui est membre de l'Académie française maintenant. Membre de l'Académie française. Et je me souviens d'avoir été un de ceux qui a... Ah, oui. Qui a fait en sorte qu'il ait pu y entrer. Et c'est un grand ami de Radio Courtois ici. Oui. Il vient chez Brigitte Lefel. Ah, oui. C'est tout à fait remarquable. Et ça, c'est très bien. Il y a une chose que j'ai remarquée. C'est que, moi qui suis un sévi... Comment est-ce qu'on dit ? Un séviniste. Ah. Un séviniste fervent. J'ai toujours été très étonné que les autres sévinistes. Ceux qui ont écrit sur la marquise. Se soient toujours tellement interrogés sur le mot de pichon. Quand elle parle de ses petits-enfants. Les enfants de sa fille. Elle les appelle les pichons. Les bichons. Les pichons. Pas les bichons. Les bichons. Les pichons. P-I-C-H-O-N. Et moi ça me semble évident. T'as raison. Qu'elle les appelle les pichons. C'est transcrit dans son orthographe à elle. Marquise de Sévidier. C'est-à-dire l'orthographe du XVIIe siècle. Qu'est-ce que ça veut dire les pichons ? Ça veut dire les pichonnes. Ah. Voilà, voilà les pichons. Oui, c'est vrai. C'est évident. Son genre. Grignan était le gouverneur de la Provence. Et on devait appeler leur famille. Bien sûr. Les pichonnes. C'est la drôme provençale. Bien sûr. Puisque nous nous parlons d'un grand éclémentien. Thierry Desjardins m'a raconté une histoire. Je ne sais pas si elle est vraie. Il paraît qu'Aurore Grillet, que vous avez élue, refuse de participer à la séance de réception en uniforme. Il refuse de porter un uniforme. Oui. C'est vrai ? C'est un uniforme ou un habit ? Non, un habit, ce n'est pas un uniforme. Ah, voilà. C'est un habit. C'est un habit vert, même. C'est un habit vert. C'est l'habit vert. C'est l'habit vert. Je vous remercie, cher Jean Dutour, de confirmer à Jean Ferret les informations que je lui donne et qu'il mette en doute. Je ne sais pas, on n'en a pas parlé, mais il me semble évident que s'il ne veut pas se plier à notre petit folklore, ce n'était vraiment pas la peine de vouloir rentrer chez nous. Il ne serait pas le premier académicien qui n'aurait pas été reçu. D'ailleurs, il y en a eu deux ou trois avant lui. Est-ce que vous pouvez refaire une lecture du vote, comme par exemple pour les lois ? Est-ce que ça s'est promulgué ? Est-ce que ça s'est promulgué ? Mais en même temps, on pourrait dire que l'élection de Robbe-Grillet est promulguée, mais en même temps, on n'en veut plus, et il est donc abrogé. Vous pouvez abroger une élection ? Il faut demander ça à notre porte-parole, qui est le secrétaire perpétuel. Tout ce que je peux vous dire, c'est que je trouve que Robbe-Grillet, ayant voulu être de l'Académie, a refusé les signes distinctifs. C'est un pas en avant, deux pas en arrière. Je voudrais prodiguer un avertissement radical à Jean Dutour. Un avertissement radical ? Je n'aime pas beaucoup ça. Ah bon ? Alors, écoutez-moi avant Jean Dutour. Comment dirais-je ? Alors, je ne sais pas. Bon, ne sachons pas le mot. Je voulais parler de la loi qui vient d'être promulguée sur la discrimination, enfin de l'article qui concerne la discrimination, dans la loi où figurait le CPE, dont le CPE a été extrait, mais le reste de la loi est promulgué et donc applicable. Alors, dans cette loi sur la discrimination, il me semble, cher Jean Dutour, que si vous réclusiez à l'avance un candidat à l'Académie française parce qu'il ne voudrait pas revêtir l'habit, je pense qu'au terme de cette loi, vous pourriez être poursuivis pour discrimination. Là, je ne comprends pas très bien votre résumé. Ah, si, si, si, on en est là. La notion de discrimination est devenue tellement large, tellement potestative, que il y a lieu de... C'est comme si un général refusait de se mettre en uniforme. Exactement. Je crois qu'il serait sanctionné, et non pas... Oui, même un sous-lieutenant, d'ailleurs. Encore plus. Encore plus. Il y a quand même un général anglais qui a débarqué le 6 juin 1944 en tenue de chasse, c'est-à-dire un pantalon de velours et un pull blanc. Il était écossais. Il était écossais, oui. Là, c'est un Royaume-Uni, c'est très pratique. Il avait même son chien de chasse avec lui. Et son joueur de col. Et son joueur de col. Il fallait le faire. C'est une des plus belles vues, d'ailleurs, du débarquement. Absolument. Donc, si J.R.G. débarquait en col roulé, avec son chien et une corde muse, qu'est-ce qu'il se passerait ? Il se passerait que, d'abord, on ne l'attraperait pas en train de chien, parce qu'on n'est pas en train de chien de la couvole. Mais où voulez-vous qu'il vienne, là, avec cette supposition ? On voudrait savoir ce qu'il va se passer. Il ne va rien se passer. Il va se passer qu'il soit reçu ou il ne sera pas reçu. Alors, s'il n'est pas en uniforme, en habit, il n'est pas reçu ? En principe, non. Ou alors, il n'est pas reçu sous la coupole. Il sera peut-être installé dans la salle des séances, mais il n'aura pas d'existence extérieure. Ah ! Est-ce qu'il sera académicien ? Parce qu'en principe, c'est prévu pour quand, cette petite... Je ne vais pas vous parler de Royaume-Uni. Il n'était pas mon candidat. C'est curieux, tiens. Vous savez, il y a diverses maisons dans la demeure du père. Oui, oui, oui. Et qui n'habitent pas ensemble. Mais s'il n'a plus... Ce qui est assez amusant, c'est le livre qui vient de paraître. Une somme qui lui est très proche, je crois. Ah, bon. Elle n'a pas l'air si proche que ça, ou en tous les cas, pas si souvent que ça, d'ailleurs, non ? Il y a de ça. Il y a de ce que vous dites. Oui. Comment s'appelle le livre ? Oh, je n'en sais rien, alors. À propos de livres, avez-vous... J'ai envie de vous dire, avez-vous lu le livre d'Éric Zemmour ? Euh, non. Je ne le regarde, et encore, je ne l'ai pas lu. Mais le livre, comment on voit ? Ben, voilà. Alors, comme j'en reçois une centaine par mois... C'est un livre intéressant sur la féminisation du mal à notre époque. Ah, oui, oui. On en a parlé sur cette antenne. C'est assez drôle. C'est assez drôle, ça. Éric Zemmour est un type de talent. C'est un très bon journal. Un message d'un auditeur. Mesures de précaution indispensables en raison du risque de grippe aviaire. Les vêtements pied-de-poule ou pied-de-coque sont désormais interdits pour une durée indéterminée. De même, pour éviter toute crise en quarantaine, il est souhaitable de ne plus appeler ses proches ma poule, ma poulette ou mon poussin, mon canard, mon oiseau des îles, etc. Les coiffures en crête de coque sont interdites. Vous ne devrez pas monter sur vos ergots, ni vous prendre le bec avec votre voisin. Il est interdit de se voler dans les plumes, etc. Ça, c'est intéressant, ça pourrait peut-être figurer au dictionnaire de l'Académie, comme exemple, à Vierre. Je vais vous demander à Jean Dutour s'il souhaite la démission du Premier Ministre. Ah ! Parlez-moi de littérature, mais ne me parlez pas de littérature. Ah, mais c'est un homme qui est dans la littérature et du poète. Qui ça ? Le Premier Ministre. Il est poète ? Oui, bien sûr. Je ne parle plus. Il ne lit que les livres qu'il a reçus. Donc, vous vous foutiez fou. Il avait écrit peu de temps avant d'être nommé Premier Ministre, un livre sur les 100 jours. Oui, ça, c'était pas comme poète, c'était comme écrivain. Oui. Vous vous rappelez que lorsque Harald Wilson a été nommé Premier Ministre de l'Empire métallique, il a dit il a dit je vais faire mes 100 jours et je veux qu'on me juge là-dessus. Et il y a un journaliste anglais qui a écrit, surtout quand on pense que les 100 jours se sont terminés par Waterloo. Oui. C'est ce qui est arrivé. Il y a des comparaisons historiques qui vaut mieux éviter. Oui. Cela ne me semble pas bon, voyez-vous. Ben là, il est à Waterloo, peut-être même pas loin de Saint-Hélène. Bon, j'ai rempli mon contrat. Oui. C'est un contrat de premier embauche, d'ailleurs, ça s'appelle. Pour moi, ce n'est pas la première embauche. En tout cas, vous vous souvenez de votre première embauche ? Vous n'avez jamais été embauché, d'ailleurs, si ce n'est débauché. Je m'en souviens pas de ma première embauche, mais je me souviens de ma première pige de journal. C'était quoi ? Racontez-nous d'un mot. D'un mot, eh ben, à ma grande surprise, à ma grande stupeur, ma copie de Bach a été publiée sur le Figaro. Et vous avez touché une pige pour ça ? Et on m'a envoyé 200 francs. Ah ! Quand même ! Ce n'était pas formidable, ça ? Bravo ! Ça, c'est une anecdote intéressante. Ah oui, c'est amusant, oui. Et je vous rappelle même le nom de l'administrateur du Figaro de l'époque, il s'appelait M. Masson-Forestier. Ah, lui, on l'a tous très bien connu. C'était très récent, finalement. Masson-Forestier, parfaitement. Moi, je l'ai connu comme administrateur. C'était un grand type. Il avait beaucoup d'allure. Et vous avez eu la chance parce qu'il était quand même assez près de ses sous. Mais ce n'était pas les siens. C'était d'autant plus élégant. 200 francs pour une copie de Bach, c'est quand même cher payé. Même une copie signée du tour. Mais est-ce que ce n'était pas des francs lourds ? Ah, c'était des francs d'avant-guerre. Voilà. Ah ! Mais pas point carré, quand même. Si, justement. Justement ? Non, non, non, non. D'évaluer en 36. En 1936. La valeur n'était pas que dans l'argent, là, pour ce qui vous concerne. C'était quand même une consécration. Vous avez gardé la coupure du journal ? Bien sûr que je l'ai gardée. Est-ce que vous l'avez publiée ? Après, dans un livre, dans un recueil ? Non, je ne l'ai pas publiée. C'était une petite copie qui n'était pas très scolaire. C'est d'ailleurs pour ça que ça a dû pleurer un prof, un professeur un peu farfelu qui m'a corrigé. Vous n'avez d'ailleurs pas le droit de la publier si le Figaro vous a payé une pige. Elle appartient pour moitié au Figaro, je vous le signale. Vous connaissez les rédactions de Charles Maurras ? Oui, oui. Cher Jean Dutour, le quart d'heure est très, très largement passé. Alors, à bientôt. A l'année prochaine. A l'année prochaine.

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