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JeanDutourd_LBJFerre_09_1999

JeanDutourd_LBJFerre_09_1999

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"C'est tellement ennuyeux l'actualité parce que c'est tout le temps la même chose. Une actualité d'il y a 3 ans, 20 ans est la même qu'aujourd'hui. La seule différence c'est qu'il y a 50 ans c'est la France qui faisait l'actualité du monde"

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Transcription

The main ideas from this information are: - The Minister of Justice refused French nationality to injured legionnaires, which is seen as a scandal. - The celebration of the anniversary of the Republic on September 4th was overshadowed by the preparations for the year 2000 celebrations, which are causing disturbance and annoyance. - There is a discussion about the state of France, comparing the energetic and powerful monarchy to the current state under the Republic. - The conversation touches on the topic of the street named Rue de la République and its symbolism. - There is a mention of the artist group Yabon Arte being evicted from an illegally occupied building. - The speaker reflects on the current state of affairs and the monotony of the news. - The conversation concludes with a farewell and a promise to wear headphones in the future. Voici le Libre Journal de Jean Ferré, daté du 6 septembre 1999. Nous revoilà, et dans le studio de Marie Vonne, Lidwinelli, professeur d'histoire, Vladimir Dimilevitch, éditeur, écrivain, Eugénio Corti, le très célèbre écrivain italien, à la pocare écrivain, l'Abbé André Vartel, doyen honoraire de la faculté d'élèves de l'Institut catholique, et je l'espère au téléphone, M. Jean Dutour de l'Académie française. Oui, oui, je suis là. Vous êtes là. Mais j'ai pas de casque. Non, mais nous, nous, nous avons mis des casques. Ah oui, bon, très bien. Alors, cher, cher Jean Dutour, pour votre chronique radiophonique hebdomadaire, quels sont les événements qui ont retenu votre attention ? Au moment que je suis pour les journaux, c'est très ennuyeux, je regarde de temps en temps un peu les titres, alors je me suis aperçu d'une chose qui m'a particulièrement agacé, c'est que le garde des Sceaux, enfin dire la gardeuse des Sceaux, a refusé la nationalité française aux légionnaires blessés au combat. Le sang n'est plus un motif pour être français. On perd son sang pour la patrie, donc on pourrait aussi bien le garder pour souler, trouver ça assez moche. D'ailleurs, je crois que ça lève, ça soulève un certain soleil. Les naturalistes sont assez à tour de bras à n'importe qui. Les gens de la légion étrangère qui sont tûs pour nous, alors là, ceux-là, ils peuvent toujours attendre. Avez-vous vu qu'il y a... Pardon d'être un peu agacé, d'être un peu, un peu véhément, mais quand même, c'est triste, non ? Je vous comprends et je voudrais vous dire qu'il y a dans le Figaro ce matin, un admirable article de Messmer... Oui, il est très bien, son petit papier, je l'ai vu. Je l'ai vu, il a tout à fait raison. Disons que c'est un scandale d'avoir refusé, de refuser la nationalité française à ceux qui ont donné leur sang pour la France. Voilà, c'est exactement ça. Alors qu'on la donne à n'importe qui, de préférence aux gens qui détestent la France. Je crois qu'il va y avoir un cas célèbre bientôt. C'est-à-dire ? Pardon ? Oui ? Oui, je crois. Vous n'avez pas deviné ? Ah non, moi, pas. Vous n'avez jamais vu quelqu'un pisser sur la tombe du soldat inconnu ? Ah oui, oui, oui, oui, oh ben oui, on a vu d'autres la tombe du soldat inconnu. Je crois qu'on avait fait une omelette dessus un jour, non ? Oui. Oh, le soldat inconnu, ça doit le faire rigoler, là où il est. Mais enfin, c'est vrai. Ah ben oui, mais il n'est pas français, déjà, celui-là ? Non, mais il va l'être. Ah, je croyais qu'il l'était. Il l'est par la vessie, il le sera par le cœur bientôt. C'est ça. Par la vessie... Voir à l'essai, il vaut mieux verser son urine que verser son sang. Oui, ben voilà. Quelles autres nouvelles ? Oh, les autres nouvelles, là, vous savez, moi, j'ai jamais été très fort là-dessus, sur l'actualité. J'aime mieux vivre dans l'intemporal, c'est plus confortable. Enfin, il y a une chose, quand même, qui ne vous a peut-être pas aperçue, qui ne vous a peut-être pas passé inaperçu à vos yeux, c'est que le 4 septembre dernier, c'était l'anniversaire de quoi ? Ah, oui. Ah oui, ah oui, ah oui. La République. Oui, moi, j'aurais complètement oublié, mais il y a eu des feux d'artifices qui m'ont réveillé la nuit, qui faisaient un potin infernal. Je me demandais pourquoi on a fait ces feux d'artifices, et ça doit être pour commémorer le 4 septembre. Hélas, non, cher Jean Dutour. Non, c'est pas ça. C'est Pauquart de Paris à l'appareil. Oui, Pauquart de Paris, et autre lieu couvert à Paris-Basse. Et non, moi aussi, j'étais dans un quartier proche des Tuileries, et puis d'abord, j'ai cru que l'OTAN bombardait. Je me suis dit, tous aux abris. Oui, oui, très bien. On n'était pas très loin du métro rue Dubac, je me suis dit, nous précipitez. Eh bien, non, c'est encore pire que l'anniversaire de la République. Vous savez ce que c'était ? C'est les préparatifs aux cérémonies de l'an 2000. Bon, oui. Si, si. Eh bien, je vous en promets une belle. Ça veut dire que ça ne va faire qu'empirer jusqu'au 31 décembre. Alors, je ne sais pas ce que vous allez faire. Avec des nuits de la muni de sans arrêt. Ah oui, oui. Je ne sais pas ce que vous allez faire le 31 décembre 1989. Oh, le barricade. Ah, très bien. Une serrure à six points d'ancrage. Et quelle réflexion vous a inspiré cet anniversaire du 4 septembre 1870 ? Eh bien, vous savez, il y a une phrase qui court dans ma famille depuis trop longtemps. Je ne sais pas qui en est l'auteur. Si c'est mon fils ou si c'est moi. C'est mon fils, il ne va pas comprendre ça. C'est comme ça, c'est son père. Eh bien, il dit toujours, la République, c'est la rue du 4 septembre semaine à la bourse. Et je trouve qu'il y a là un petit raccourci qui n'est pas mal. Ah, c'est... Effectivement, la République, c'est la République de Combinard, des copains. Et que, au temps où la République était grande, c'est-à-dire au temps où Jules Gréville était à l'Élysée, il y avait quand même un gendre qui vendait les décorations à raison de 50 000 balles pour la Légion d'honneur. À propos d'ailleurs de la rue du 4 septembre, j'ai une bonne nouvelle à vous annoncer. Oui. Ça va être débaptisé ? Non, non. Ah, la putain ! Mais le groupe Yabon Arte qui occupait illégalement un immeuble a été viré. Qu'est-ce que c'est que ça ? C'était des jeunes artistes. Art ou de l'art ? Oui, oui, c'est la pleine. C'était pas grave, les jeunes d'art ? Oh ben, j'étais rentré à l'intérieur voir ce que c'était. D'une part, j'aurais dû y rentrer avec un masque à gaz et ça m'a donné un peu l'impression de savoir ce que ça faisait de tomber dans une poubelle. Ah bon ? Ah ben, c'est bien, regardez. Voilà, c'était de l'art, de l'art moderne. Oui, oui. Je crois que tout ça est excellent. Voilà, c'est la préparation de l'an 2000. Eh ben, je pensais que 800 ans de monarchie avaient fait une France extrêmement énergique, peut-être de force, peut-être d'extension, qui a été la France de la Révolution. C'est le cas quand même. On a vraiment emmerdé le monde à ce moment-là et pendant plusieurs années avec Napoléon pour relayer la Révolution. Et puis, 200 ans de République, vous assimilez. Eh ben, ça a donné ce que nous voyons aujourd'hui. Je trouve qu'il y a là quand même un sujet de réflexion. Voilà, c'est tout. Le sujet de réflexion, chacun le prend. Chacun le prend dans son corps intérieur. La belle remarque que vous avez faite sur la rue de la République qui aboutit à la Bourse, me fait penser au programme du Capitaine Cap, vous vous souvenez, dans un fonds salé, qui voulait prolonger le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer, dans les deux sens. Oui, dans les deux sens. Le boulevard Saint-Michel jusqu'à la mer, dans les deux sens. Alors, est-ce que c'était le Capitaine Cap ou bien Ferdinand Loppe ? Ferdinand Loppe. Ou alors encore Ducodeau. Le Capitaine Cap proposait que ce soit l'avenue des Champs-Elysées. Ah bon, d'accord. Parce que là, il y a eu aussi un célèbre bonhomme qui s'appelait Ducodeau, qui s'appelait ainsi. Et qui préconisait des choses de ce genre. Mais moi, je voulais vous dire que les fédéralistes ont réussi ce chef-d'oeuvre, que la rue de la République qui allait jusqu'à la Bourse, ils ont réussi à la prolonger jusqu'à Francfort. Très bien. Eh oui, bien sûr. Cher Jean Dutour, si vous n'avez rien de plus à nous apprendre ce soir... Ah ben, on ne va pas se quitter comme ça. Allons-y. Moi, j'ai rien, vous savez, entre la Légion étrangère et la République et la rue du 4 septembre. Je ne vois vraiment pas ce que je pourrais vous raconter, parce que, d'abord, je vais vous dire l'actualité, c'est tellement embêtant. Pardon d'utiliser ce mot qui ne doit pas passer sur l'antenne. C'est tellement convivieux, l'actualité. C'est parce que c'est toujours la même chose. Une actualité d'il y a 3 ans, 10 ans, 20 ans, c'est comme aujourd'hui. Sauf qu'aujourd'hui, la France ne fait pas l'actualité, alors qu'elle la faisait il y a encore une cinquantaine d'années. Eh bien, je vous dis un grand merci. Et vous, en tout cas, vous faites l'actualité tous les lundis soirs. Ah ben, vous êtes bien bon. A 19h35. Je vous dis, cher Jean Dutour, à lundi prochain. Eh ben, à lundi. Et nous mettrons des casques. Au revoir.

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