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2023-04-06_Webi_Chad-Hann-Dolf_Psychose-_1_

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Chad Deschouinard and Adolphe Jean-Jacques discuss psychosis in a webinar. They explain that psychosis is not exclusive to schizophrenia and can also be present in bipolar disorder, delusional disorder, or drug-induced psychosis. They define psychosis as a brain disorder that causes a loss of contact with reality, leading to mood changes, disruptions in thinking, and abnormal ideas. Adolphe shares his personal experience with psychosis, discussing the triggers and symptoms he experienced, as well as his journey to recovery with the help of the Clinique Connectique. The webinar aims to raise awareness and provide support for individuals dealing with psychosis. Bonjour tout le monde, mon nom c'est Chad Deschouinard, je suis père aidant pour la Société québécoise de la schizophrénie et des psychoses d'apparenté. Bienvenue au webinaire du 6 avril 2023. Aujourd'hui ça va porter sur la psychose et vous voyez aujourd'hui que je ne suis pas seul, je suis avec mon collègue de travail, Adolphe Jean-Jacques. Il va être là pour participer au webinaire avec moi. Aujourd'hui le thème c'est la psychose. En fait là on va voir un peu, je vais vous donner un peu la définition c'est quoi une psychose, puis est-ce que c'est juste dans la psychose, est-ce que c'est juste dans la schizophrénie que la psychose est assise, démêler ça un peu et comment la psychose peut être présente aussi dans d'autres pathologies. Donc la psychose n'est pas rattachée seulement à la schizophrénie, on peut la retrouver dans le trouble bipolaire, dans le trouble délirant ou dans une psychose d'origine toxique ou autre. Donc je vais vous donner la définition en fait de c'est quoi une psychose en fin de compte. La psychose c'est la manifestation d'une maladie qui affecte le cerveau causant une perte de contact avec la réalité. Elle peut entraîner des changements d'humeur, des perturbations de la pensée et des idées anormales. Elle survient d'environ chez trois pour cent de la population et touche autant d'hommes que de femmes. Un épisode psychotique est à un moment déterminé avec un début et une fin de perception altérée de la réalité. Les symptômes positifs sont prédominants dans la psychose et il y a différentes pathologies qui ont comme cause la psychose comme j'ai mentionné tantôt dont la schizophrénie entre autre qui a des manifestations de la psychose à l'intérieur de cette maladie là. Bon ben pour parler en fait là de notre sujet de la psychose, vous aurez décidé de faire ça différent avec mon invité. Andolf va se présenter mais Andolf il faut dire qu'il est nouvellement père aidant pour la société québécoise de la schizophrénie et il a seulement 25 ans donc un rétablissement à l'âge de 25 ans c'est quand même remarquable. Moi je pense à moi que je me suis même rétabli beaucoup plus tard dans la trentaine donc je trouve ça impressionnant d'avoir quelqu'un de 25 ans. Puis on a des jeunes aussi, on a des jeunes qui sont membres de la société québécoise de la schizophrénie donc ça va permettre aux jeunes d'avoir une référence, un modèle d'identification. Sur ce, ben aussi Andolf a naturellement fait une psychose, il est atteint de la schizophrénie et puis il va nous parler un peu de sa psychose, comment ça s'est manifesté. Aussi, il va nous parler un peu, il a passé par, vu qu'il est jeune, il a fait une psychose, il a passé par des épisodes, des premiers épisodes psychotiques, par exemple des premiers épisodes psychotiques. Il était aussi suivi à la clinique connectée de l'institut universitaire en santé mentale de Montréal donc il va nous raconter ça, comment ça a pu être aidant pour lui de passer par ce programme-là et d'avoir été pris en charge le plus rapidement possible par rapport à sa maladie et ça fait aujourd'hui qu'il est là aujourd'hui pour témoigner son rétablissement, il est là pour témoigner son vécu puis il est là aussi pour aider les autres à s'en sortir aussi de cette problématique. Donc Andolf, si tu nous parlais un peu de toi, la psychose, on a vu un peu la définition de la psychose, on disait qu'il y a de la psychose dans la schizophrénie, mais toi, comment ça s'est manifesté la psychose à travers ta schizophrénie, à travers ta maladie, comment ça s'est passé, les leçons des signes avant-coureurs? Chad, je pense pour moi, personnellement, je pense que, disons, le début de ma vingtaine, il y a quand même une fragilité, puis il y a quelque chose qui a déclenché ensuite ma psychose, mais je pense qu'il y avait beaucoup de stresseurs qui ont fait en sorte que ça a en fait se fragiliser. Donc, si je pourrais commencer depuis le début, ce serait au début de, juste après mon secondaire, j'avais comme 19 ans, juste 19 ans, j'ai fini tout mon secondaire, j'avais commencé le cégep, je travaillais en même temps avec mon père dans un restaurant, et puis c'était une période de stress, parce que je travaillais beaucoup, j'étudiais en même temps, puis dans ça, je n'étais pas payé, et puis parce que c'était dans une société familiale et on avait beaucoup de misère, et puis, dans le fond, je vivais avec ça, et puis, en plus de ça, j'avais pas vraiment le contact avec mes amis, j'étais un peu isolé, je pense à cette période-là, j'avais un peu, j'étais isolé, j'avais une mauvaise hygiène de vie, je me rappelle, j'avais des sauts humains, je tombais en colère très facilement, et puis, j'essayais de mettre en mots comment je me ressentais, mais comme avec ma famille et tout, c'était un peu difficile, tout le monde avait tendance à minimiser mes problèmes, et puis, à force de continuer comme ça, je trouve que c'est là que ça m'a un peu fragilisé, et puis, dans le fond, j'ai fait ça pendant quelques mois, presque 20 ans, et puis, j'avais quitté le travail de mon père, là, j'étais comme ok, là, je me sens mal, je trouve que j'en profite pas de la vie, quand je me sens pas bien, je pouvais même dire à ce moment-là peut-être que je commençais à avoir des symptômes, des sensations bizarres, que parfois j'avais l'impression peut-être que j'entendais des voix, mais comme rien qui s'était vraiment manifesté, et puis là, pour, je me suis dit pour que, pour comme motomédicamentier, parce que je savais que j'allais pas bien, mais je savais pas, je savais pas qu'est-ce qui m'arrivait, je n'étais pas au courant parce que j'ai jamais vraiment eu d'éducation sur la santé mentale, donc pour motomédicamentier, j'ai commencé à consommer du cannabis, et le fait que j'ai consommé du cannabis, je pense que c'est là que c'est, ça c'est vraiment, la psychose s'est vraiment manifestée, parce que je consommais presque plusieurs fois par semaine, et puis à force de consommer, c'est là qu'il y a vraiment les symptômes de la psychose, de la schizophrénie qui sont arrivés, donc c'est là que c'est... Ça a été un élément déclencheur. Ouais, exactement, ça a été un élément déclencheur, même si je trouve, mais je trouve que la drogue était pas la cause, mais c'est ça qui a fait tout péter. Je pense que j'avais beaucoup de petits stresseurs par-ci, par-là, qui se sont accumulés avec le temps, et c'est ça que mon corps s'est fragilisé, il était un peu craqué, et puis quand j'ai mis un peu de pression, boum, ça a éclaté. Donc, c'est ça, je commençais à avoir des symptômes, j'étais, quand ma mère avait remarqué que j'étais pas moi-même, parfois il m'arrivait de rire, mais parfois il m'arrivait de pleurer, parfois il m'arrivait d'être violent un peu, et puis j'avais la colère, j'avais plein d'émotions, je me parlais à moi-même, j'entendais des voix, j'étais vraiment dans un délire. Et puis, il y a des gros événements qui se sont passés, j'ai fait... J'étais rendu à un point où j'étais un danger pour moi-même et pour les autres, donc ma mère n'a pas eu le choix, elle a dû appeler les urgences pour m'envoyer à l'hôpital. Et puis, c'est à ce moment-là que j'ai été pris en charge. Au départ, quand j'étais hospitalisé, j'avais beaucoup de délire, j'étais tellement dans les symptômes, j'étais tellement availlé, et puis je ne voulais pas croire que j'étais malade. Je me suis toujours dit, « Ah non, je ne peux pas être cette personne-là qui a des problèmes de santé mentale. » Disons, j'avais comme un peu de fierté, mais je n'arrivais pas à avouer que j'étais malade. Et puis, là, j'ai essayé de contester mon ordonnance de traitement, puis j'ai perdu, j'ai eu une ordonnance de traitement. Puis là, ils m'ont proposé un médicament pour sortir, et là, je suis sorti. Puis là, j'ai été confronté à la réalité. Comme la médication m'a permis de reprendre la liquidité, puis tranquillement, j'ai commencé à réaliser, ok, j'étais malade. Et puis, après ça, j'ai eu un suivi à Clinique Connectique. Penses-tu que le fait qu'il y ait eu un suivi à la Clinique Connectique t'ait été créé de façon rapide par rapport à la maladie, penses-tu que ça t'a donné le goût et ça t'a professé pour aider les autres et pouvoir donner par aidant? Oui, je pense que ça m'a vraiment aidé. Quand j'étais à la Clinique Connectique, j'ai vraiment été pris en charge, parce que quand je visais la psychose, j'avais beaucoup de, j'avais ce sentiment de solitude, ce sentiment d'être incompris aussi. Et puis, j'avais beaucoup de, je ne savais pas du tout ce que je faisais. Puis je trouve qu'à Connectique, ils ont vraiment pris le temps de m'expliquer c'était quoi la psychose et d'essayer de trouver un moyen pour que je puisse me comprendre moi-même et apprendre sur moi-même. On a vraiment pris le temps de discuter et comme le temps que j'ai passé à Connectique, ça m'a permis de... Quand tu parles de Connectique, ça fait partie du suivi externe des premiers épisodes psychotiques? Oui, les premiers épisodes psychotiques, ce sont les jeunes entre 18 et 35 ans qui vivent une première psychose. Donc, ils vont venir à la clinique et puis ils ont tous les services infirmières, argothérapeutes, psychiatres, psychologues, etc. Puis là, ils vont se faire, ils vont prendre en charge, ils vont proposer des activités aussi. Puis je me rappelle quand j'étais là, à chaque fois que j'avais un problème, que ce soit avec mon travail, les commentaires de travail ou sinon que c'était par exemple retourner à l'école, avoir une bourse pour l'école. À chaque fois que j'avais une situation, ils étaient là pour m'aider. Donc, ils m'ont vraiment accompagné tout au long de mon rétablissement. Puis je les remercie vraiment parce que je trouve qu'ils ont été en grande partie responsables de mon rétablissement. Moi aussi, d'une certaine manière, je les remercie. C'est peut-être grâce à eux autres que tu fais partie de nous à la SQS maintenant. On est bien contents. C'est ça. Je te remercie, Handel, de ton témoignage. C'était un court témoignage, mais je trouvais qu'il y avait tous les bons éléments. Je pense que les personnes doivent être contentes d'entendre. Peut-être qu'éventuellement, on pourra aller plus loin dans une autre discussion pour nous raconter encore un peu plus ton histoire. Mais pour le besoin de la cause, c'est 15 minutes. Donc, on doit respecter le temps. Puis aussi, il faut prendre le temps aussi d'annoncer un peu des nouvelles par rapport à la SQS. Comme par exemple, vous pouvez nous suivre sur notre site Internet au www.schizophrenie.qc.ca. Vous pouvez aller dans l'onglet « Dons » faire un don. Ça va nous aider, en fin de compte, à maintenir nos activités, à pouvoir continuer à donner des suivis à nos membres, aux personnes atteintes, aux personnes qui sont proches de personnes atteintes aussi. Donc, vous pouvez partager ce qu'on partage sur nos réseaux sociaux aussi. Ça va aider à la déstigmatisation. Ça va aider à sensibiliser la cause, en fait, de la maladie mentale en général, de la schizophrénie, entre autres, et puis des psychoses apparentées. Et puis, si vous avez besoin de parler à un père aidant à la SQS, vous pouvez toujours nous contacter au 514-251-4125, poste 1, ou sans frais au 1-800-1-866-888-2424. Et puis, maintenant, bon, il y a la meuf qui est engagée comme père aidant. On a aussi, la semaine passée, le dernier webinaire, j'ai parlé qu'il y avait Joseph-Antoine aussi qui était parmi nous. Donc, si vous voulez parler à un père aidant, vous pouvez parler à Simon, Anne, Dolph, à Joseph-Antoine ou à moi. On est toujours présents pour vous écouter. Si vous avez besoin d'être écouté, si vous avez besoin d'avoir un suivi, un accompagnement dans votre établissement, on est toujours là pour ça. Sur ça, je vous remercie de votre écoute. Merci Anne-Dolphe d'avoir participé au webinaire. Ça a été très intéressant. C'était vraiment un plaisir. Je tiens aussi à remercier la SQS qui m'a donné. J'ai vraiment apprécié ton intégration. Je pense que je n'aurais pas pu m'y attendre. Bonne longue vie à la SQS, à Anne-Dolphe et à toutes nous autres. Donc, merci de votre écoute et on se revoit le mois prochain. Donc, merci et à la prochaine. Au revoir.

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