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Le rôle des femmes dans le monde agricole

Le rôle des femmes dans le monde agricole

Justine Marquer

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Étant des femmes en étude agricole et ayant l’ambition de continuer dans cette voie professionnelle. Nous avons eu pour projet d’évoquer l’évolution des femmes dans le monde agricole. Ainsi que de promouvoir et montrer leurs différents rôles dans ce monde. Nous avons eu comme idée de partager les situations de certaines femmes du monde agricole, le but a été d’interviewer plusieurs femmes ayant plusieurs profils assez différents, et cela, pour montrer les différents parcours au publics.

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Four second-year students from Théodore Monod High School are doing a project on women in agriculture. They have personally experienced gender discrimination during their internships and professional experiences. They want to shed light on the role of women in this field and show the slow changes in systems and mentalities. They discuss the historical role of women in agriculture, the creation of legal status for women in the industry, and the challenges faced by women farmers. They also include interviews with a retired female farmer and a current female farmer who share their experiences of discrimination and the need to prove themselves in a male-dominated industry. The students emphasize the importance of pursuing what one wants to do and speaking up when faced with inequalities and stereotypes. Bonjour à toutes et à tous, nous sommes 4 étudiantes en 2ème année de VTL-SACS du lycée Théodore Monod. Dans le cadre de notre formation, nous devons faire un pic, projet, d'initiative et de communication. Nous avons choisi de parler des femmes du monde agricole. On a toutes les 4 constaté que lors de nos différents stages ou expériences professionnelles, nous avons subi des discriminations envers notre genre. Cela nous apparaît comme une évidence d'en parler et de mettre en lumière le rôle des femmes dans ce milieu. Même si doucement, les systèmes et les mentalités changent, on est encore loin de la reconnaissance totale. Pour montrer ces évolutions, nous commencerons par un point histoire et qui laissera place Ensuite, au témoignage de plusieurs agricultrices. 1914, la première guerre mondiale éclate, les hommes partent au front. Cette guerre a permis la mise en évidence du rôle des femmes paysannes, celles qui assurent la relève et promettent à leur pays granges et greniers bien remplies à la fin de la guerre. Dans les années 60, les femmes militent pour avoir un statut juridique au sein de l'exploitation. La création du GAEC a eu lieu en 1962, permettant seulement l'association entre un père et son fils. Ce n'est qu'en 1999 qu'apparaît le statut de conjoint collaborateur et l'ouverture de droits aux prestations sociales, aux formations et à la retraite. Il faudra attendre 2011 pour que le GAEC entre époux soit instauré. En 2019 a lieu l'allongement de la durée du congé maternité et la mise en place d'une indemnité forcétère. La filière agricole la plus féminisée est la filière aux 24 ans avec 30% d'éleveuses. De plus, aujourd'hui en France, le prêt d'un chef d'exploitation agricole sur case est suffisant. A présent voici un moment de vie avec la grand-mère de l'une d'entre nous qui est agricultrice à la retraite. Bertolo Annick, j'ai 70 ans, installée en 78 à l'âge de 25 ans jusqu'en 2003, 40 hectares, 30 vaches haitières, c'était comme ça. Motive d'installation, on prenait la suite des parents. C'est un choix ou pas ? On prenait la suite, c'était comme ça, il fallait qu'il y avait quelqu'un à prendre la suite. On faisait la traite, on faisait la cuisine, on faisait ce qu'il y avait à faire. Les gaëques, ça n'existait pas à l'époque, au début que je me suis installée, ça n'existait pas. Donc c'est le mari qui gérait ça ? Voilà. Et pour la fin, pour avoir une retraite de misère, parce qu'on n'avait aucun statut. Donc tu as dû travailler après pour avoir une meilleure retraite ? Voilà, j'ai fait 11 ans d'usine pour avoir une retraite à peu près convenable. Pour avoir 350 euros de retraite, elle va travailler toute sa vie pour 350 euros de retraite, c'est honteux. Le seul avantage, c'est qu'on a élevé les enfants en travaillant, c'est tout. Et la retraite, elle n'empare pas pour nous là-dessus, qu'on a élevé les enfants, on n'a rien. J'ai fait 11 ans d'usine pour la fin, j'ai une retraite, j'ai plus de retraite que sur la ferme pendant 25 ans. Et voici Stéphanie Guillard, une femme forte et inspirante. Elle a 52 ans, en concubinage avec 4 enfants. Elle vient du milieu agricole et elle est installée depuis 11 ans, seule, après un BPREA, à l'âge de 40 ans. Maintenant, voici un extrait de Stéphanie qui raconte qu'elle a été victime de vandalisme. Pour la simple et bonne raison que c'était une femme. Quand on a commencé, quand je me suis installée, j'ai tout vu. Au niveau de mon installation, j'ai tout vu comme connerie. Mes vaches qui s'est sorties, les toits d'ancien âge de coupé, les fils de coupé. Les morceaux de fil de fer à dormir à l'atelier. Un coup avec Yoann, on était là, on voit un troupeau qui se bat. On va le récupérer. On devait partir, on faisait sa santé pendant quelques jours. On récupère après les troupeaux. On ramasse, on détourne, deuxième qui sort. Là tu me dis mais oh, t'es en train de te foutre de ma gueule ou quoi ? J'ai dit c'est bon le troisième il est bien nickel Yoann, c'est bon on y va pas. J'ai dit c'est bon on y va pas. Troisième, la barrière était ouverte. Et là tu me dis mais vous avez arrêté de me foutre de ma gueule. Et le dernier truc qui m'a vraiment fait péter un câble. Au bâtiment, il y a un côté c'est bardage et un côté c'est filet. Il y a 48 cliquets dessus. Sur 48 cliquets, il m'en restait trois. Trois au sommet. C'est tout ce qui me restait. Déjà tu vois le samedi matin c'est là. Putain c'était bon rire ça. Putain t'as pas fait la fois. Puis tu vois le filet. Là c'est fini. J'ai pété un câble. Je suis allée à la gendarmerie, j'ai fait un dépôt de clignes. Ils ont pas voulu le prendre pour finir. Au début mon dépôt de clignes. Ben je sais pas si vous allez le prendre. Au final après. Et la fille, la gendarme elle me sort comme ça. Ouais mais c'est la personne qui vous a mis les cliquets qui vous a mal monté. C'est moi qui ai mis les cliquets. Ouais mais le gars qui vous l'a fait. C'est moi qui les ai mis. Je sais ce que j'ai fait. Ah parce que c'est vous ? Ben oui parce que c'est moi, c'est mon bâtiment rouge, c'est moi qui les ai mis. Je sais très bien ce que j'ai fait. C'est moi qui les ai mis. En plus c'est... Oui c'est moi qui les ai mis. C'est pas comme si j'arrivais à donner un tiers. C'est moi qui les ai fait. C'est moi qui les ai mis les uns comme... Ah mais j'avais la haine. Mais je te jure que j'avais la haine. Puis au début ben ouais ben t'as de la chance c'est le monsieur qui fait ton boulot. T'as de la chance c'est le monsieur qui fait ton boulot. Ouais. Ben oui ben venez voilà. Ben oui je suis en termes d'accord. C'est lui qui fait mon taf. Je suis toute la journée dans le canap. Oh je suis sûre. Puis des personnes au début qui s'étaient dit de mon installation elle n'arrivera jamais nada dit. Il y en a qui m'ont dit savoir tu nous as bien baisé la gueule. Parce qu'aujourd'hui quand on voit ce que tu fais et ce que tu as, tu nous as tous bien baisé la gueule. Tu vois les mecs on a un problème. A un moment donné il faut être réaliste. C'est pas parce que tu es une femme que t'es moins capable que... On a chacun notre idée. Si tu es apte à faire quelque chose, tu es apte. Si t'es pas apte, t'es pas apte. C'est ça. Ouais t'es obligé de prouver. T'es obligé de t'imposer. C'est complètement aberrant mais... T'en as... Tu te dis avec le temps ça va se passer ce genre de choses entre parenthèses. Mais non. T'es obligé de le faire à chaque instant. Moi maintenant entre parenthèses je me suis installée j'avais 41 ans. Je suis retournée à l'école à 39 ans. T'as pas un truc équitable. T'es pas équitable. Entre une femme qui s'installe et un homme je suis désolée. On a beau dire qu'on est équitable on est pas équitable. On nous prend toujours pour des... Moi on m'a bien dit avant de mon installation. C'est pas ton boulot d'être sur une exploitation. Tu vas t'occuper de tes gosses et t'en chier que de tes gosses. Mais je leur ai dit c'est ton problème peut-être à toi mais tu verras plus tard. Le mardi 12 décembre nous avons interviewé 4 femmes des ailes présentes pour la manifestation de l'association. 6 femmes rassemblées à la DRAF. Voici leurs témoignages. Donc moi c'est Linda. J'ai 47 ans. Alors moi au départ je suis pas issue du milieu agricole. J'ai fait des études générales au bac S. Après je suis partie en médecine. Je suis revenue. J'ai connu mon mari qui lui est agriculteur. Il est là et il l'est toujours. Et puis pour moi ça a été vraiment un coup de foudre de la profession et du mari aussi. Tant qu'à faire. Du coup moi j'ai travaillé sur la ferme. J'ai eu le statut de conjoint collaboratrice pendant une dizaine d'années. C'était vraiment au tout départ. Du coup j'ai repris. Je n'avais pas d'études agricoles. J'ai repris. J'ai fait un BTSA en un an. Formation adulte. Avec mes petits loulous là qui étaient jeunes. Et après du coup on s'est associés tous les deux en 50-50. Donc en 2006. Et en fait c'était. Avec du recul je me suis dit j'aurais dû faire ça plus tôt. Reprendre les études et m'installer. Enfin m'associer plus tôt. Parce que pour moi je travaillais sur la ferme autant que mon mari. Et avec du recul ouais. J'aurais dû faire ces études et m'installer plus tôt. Avoir le statut de chef d'exploitation. Parce que c'était quelque part normal d'avoir ce statut là. Parce que le travail que j'effectuais était tout aussi important. En quantité. On travaillait à deux. Et pour moi c'était juste de m'installer. Donc ça c'était depuis 2006. Et puis du coup voilà. On a une cinquantaine de vaches. 54 hectares. On est en bio depuis 2018. Et donc un peu les discriminations autour de la femme. Ouais. Je les ai un petit peu toutes connues. Mais en fait ce qui est important c'est de faire vraiment ce qu'on a envie de faire. Et un peu d'écarter tout ce qui peut nous impacter en tant que femme. Et si on a envie de conduire un tracteur. Et bien on conduit un tracteur. Et je pense que c'est même plus que nécessaire de conduire un tracteur. Parce que ça fait partie du boulot. Et puis un tracteur ça se conduit aussi bien qu'une voiture. Il n'y a aucun problème là-dessus quoi. Je pense qu'après il faut oser faire les choses. Et puis dire les choses haut et fort quand il y a quelque chose qui ne va pas. Un technicien qui vient chez toi et qui dit il est où le patron ? Je pense qu'on est un peu toutes connues. Il est là. Je suis là. Ah bon ? Et bien oui. Il faut vraiment oser dire les choses pour faire bouger en fait la mentalité. Ça peut être les techniciens. Ça peut être aussi au niveau de la banque. C'est pas mal. Ils sont assez forts là-dessus. Quand tu changes de banque parce que tu t'installes. Et que finalement le compte il est au nom de l'entreprise, de la société. Mais il y a quand même un référent derrière. Et moi c'était moi parce que je m'installais. Et puis un jour, peur que pourquoi, ça a changé de nom. Ça a été mis au nom de monsieur. Là j'ai dit là papa qu'est-ce qu'il se passe ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Ah bah non c'était historiquement, c'était fait comme ça. Je lui ai dit hors de question. Je lui ai dit vous allez me remettre ça. Ouais ouais. C'est des trucs comme ça. Et en fait si tu dis rien. Des logiciels quelque chose. Oui des logiciels ouais. Ou des courriers, des factures que tu reçois. Ouais c'est au nom de monsieur. Alors tu dis pour qui, pour quoi. T'as 55 ans ça. Donc là tu prends ton téléphone et tu te dis c'est pas normal ça. C'est des choses comme ça où c'est important quand on est installé de le souligner et de le remonter. Donc moi c'est Amande. Je suis installée depuis le 1er septembre. Donc c'est tout neuf. Et j'ai, après avoir, j'ai fait un an en tant que conjoint de collaboratrice. Puisqu'on a retris la ferme il y a un an et demi. Donc nous on fait de la vache à viande, du cochon en plein air et des fruits. Pour faire de la transformation. Parce qu'avant on était transformateurs. Et c'est pareil je suis pas ici du milieu agricole. J'ai fait une formation généraliste qui a rien à voir avec la choucroute. Et en fait l'envie de s'installer elle est venue de, par la bouffe en fait, de la transformation. Et puis de se dire bah tiens si on allait jusqu'au bout de la chaîne. Voilà. Voilà. Donc là aujourd'hui on est à 52 hectares. Donc je suis en grecque avec mon conjoint. C'est ça, on est ici activité sur le sud de l'Ile-des-Vilaines. J'ai question de genre pendant l'installation. Alors j'ai rejoint le groupe DL assez rapidement. En tout cas j'ai participé assez rapidement notamment à la formation tracteur. C'est chouette. Parce que même si j'avais trouvé un maître de stage pendant la SAF qui m'a laissé assez rapidement monter sur le tracteur. Bah c'est vrai qu'on a quand même, il y a un peu, il y a un double retard entre guillemets quand on arrive. C'est qu'on n'est pas ici du milieu. Donc il faut rattraper tout ce qu'on ne sait pas faire parce qu'on n'a pas l'expérience. Et en plus effectivement ce côté d'un peu moins de chance en tant que femme par des a priori. Et même si, voilà, Paul il me disait, je pense que j'ai eu plus peur en traçant le tracteur que si ça avait été un gars. Il s'est dépassé, il l'a fait quand même. Mais voilà c'est pas, c'est quand même des a priori qu'on a tout ce qui se passe. Et moi ce qui m'a marquée c'était pendant les recherches de fermes. Parce qu'on avait été plein en fermes pour l'entrevue. Et en fait on visitait la ferme et du coup quand je posais des questions sur les pères, sur les vaches, le monsieur il répondait à mon conjoint. Je lui posais la question et il répondait à mon monsieur. Tu l'as ? Ouais c'est ça, en plus à ce moment-là j'avais plus d'expérience que Damien sur les vaches. Et du coup je posais plus facilement des questions et en fait il ne répondait pas quoi. Et par contre quand on visitait la maison, là on parlait à madame. Il y a eu ça et alors où se passe, c'était énorme. On avait invité le SPAS la première année d'installation en mode bon on va faire un tour quoi. Et puis on fait le tour et puis c'était pareil quoi. Je posais des questions et puis il répondait à monsieur. Sauf ? Au instant où on s'est arrêté, en tant que transformateur il y avait un stand avec du matériel de transpo. Ils avaient notamment des vaches vaisselles de compètes pour ceux qui font du laitier. Et avec Damien tous les deux on était là en mode on aurait tellement aimé avoir ça quand on faisait des gosses. Et qu'effectivement le beurre c'est trop chiant à laver. Et là le mec il m'a ciblé direct quoi. Alors madame les vaches vaisselles. Et là la série existait. On était... Il se fait incroyable. Et ce que tu disais tout à l'heure où j'en parlais sur la question entre relations et les banques. Il y a quand même encore aujourd'hui des projets d'installation qui sont bloqués par les banquiers. Parce que c'est des nanas. Blanche il y a un des banquiers qui lui a dit non. Et c'est clairement parce que c'est une. Elle a pas pu avoir la banque elle voulait parce qu'il a pris le bureau en mode tu vas pas y arriver. Mais ça à la chambre on demande pas. On parcourt à l'installation. Une femme qui veut s'installer on lui demande si elle veut des enfants. Si elle va avoir des enfants. On demande jamais ça aux mecs. Et bah oui mais comment tu vas faire avec des mômes et puis là et puis ta ferme. Comment tu vas faire ? Mais Annie alors ok qu'on demande aux gens d'anticiper ça et de se poser cette question là. Mais qu'on pose la question aux mecs. Sauf qu'on pose jamais cette question là aux mecs. Jamais. C'est ça. La chambre elle même pour avoir plus de femmes dans les instances. Décide d'accorder une prime nounou. Pour que les femmes puissent venir en réunion. Putain mais quand les mecs ils y vont en réunion. Jamais tu payes une nounou à la maison toi. Donc moi je suis mariée dite. Je suis installée avec 50 vaches laitières. 63 hectares. En entreprise individuelle. Avec un salarié à plein temps. Voilà je me suis installée. J'ai pas du tout un parcours initial agricole. Puisque j'ai fait des études générales. Je travaillais 15 ans en cabinet d'expertise comptable. Et au bout de 15 ans la ferme familiale n'avait pas de repreneur. Enfin ou tout au moins. Moi j'avais dit plusieurs fois que ça m'intéressait. Donc quand elle a été a cédé. J'ai repris des études en 2.p.r.e.1. Pour avoir une capacité agricole. Et j'ai repris la ferme familiale. Donc il y a 15 ans aussi. J'ai autant d'activité agricole à mon actif que mon agricole. J'ai 54 ans. Si on veut parler de mon positionnement par rapport aux femmes. Au féminisme et au monde des paysannes. Moi en fait je ne m'étais pas rendu compte. Je ne m'étais pas rendu compte de tout ce sexisme ordinaire. Pour moi il était normal en fait. J'étais dans un monde d'hommes. Mais c'était normal que je me cultine. Des petites remarques désobligeantes. Des trucs un peu bourrins. Qui me fatiguent et qui me fatiguent toujours. Mais bon pour moi ça faisait partie du métier. Et je n'avais pas remarqué que ça me blessait. Et quand j'ai été confrontée de manière plus virulente. Ça s'est trouvé juste au moment de la création du groupe Dezel. Et merci merci je vous le dis à chaque fois. Mais merci merci merci. En fait ce groupe il m'a sauvé la vie. Ou tout au moins ma vie paysanne. Parce que je pense que je ne serais plus installée aujourd'hui. Si je n'avais pas eu ce groupe là. Quand j'étais confrontée vraiment à des violences de genre. A savoir que je ne faisais pas de tracteur. A savoir que je ne savais pas monter des murs en campagne. A savoir que, enfin beaucoup de choses encore. J'ai osé grâce à ce groupe en fait me lever. Et dire non je suis désolée c'est ma ferme. Et je reste sur ma ferme. Et malgré les oui mais t'es pas capable. Alors que j'avais été installée 5 ans tout à l'avant. Malgré tout ça j'ai dit non je suis désolée. C'est ma ferme et je reste sur ma ferme. Pour qu'on soit très clair. Donc voilà ça a été un parcours on va dire assez douloureux. Mais voilà c'est ça qui m'a ouvert les yeux en fait. Sur toutes ces petites violences quotidiennes. Auxquelles on ne fait pas attention. Et qui en fait me pourrissent la vie. Moi aujourd'hui j'en suis arrivée à ne plus supporter un courrier. Qui arrive à un mari édite sur l'enveloppe. Et qui commence par cher monsieur quoi. Parce que moi il n'y a pas de doute. Je suis en entreprise individuelle. Donc de toutes vous vous n'êtes peut-être que moi. La famille Dominique. Oui la famille Dominique. Bah oui jusqu'à là ça serait non féminin. Je ne sais pas mais voilà. 30 ans là. Il y en a eu un qui est venu faire une enquête. Dans les fermes ils viennent faire des enquêtes. Sur qu'est-ce qu'on sème. Comment on s'y prend ce machin. Bref. Et le gars il arrive. Et puis il m'avait appelé avant de se demander s'il pouvait passer. J'étais là. J'ai dit ouais ouais vas-y viens. Je veux voir ce que c'est tes questions. Et il descend de sa voiture. Et il me dit. Ah je vous ai amené un petit cadeau. Les femmes elles aiment ça les petits cadeaux. Ah ah ah. C'est le gamin. Ah ah ah. Ça commence. Alors après il distribuait sa boîte. Il distribuait un cadeau à tous ceux qui répondaient au questionnaire. Mais les filles elles l'aiment pas. Mais c'était une connerie. Genre un petit canif ou un truc. J'en sais rien quoi. Je l'ai oublié de plus. Mais en gros. Aux hommes ils devaient donner le cadeau. Parce qu'ils avaient répondu au questionnaire. Mais moi. J'étais une femme. Il fallait qu'ils rajoutent un petit truc. Et qu'il va bien derrière quoi. Et là je le regarde. Je vois rien. Je me dis. C'est un rien genre. Et ce que vous venez de dire quand même. Je me dis. Ah mais pourquoi vous dites ça. Et tout. Je me dis. Bah attendez. Pourquoi les femmes elles donnent des cadeaux. J'ai oublié. Vous avez vu ce que c'est votre cadeau. Mais un truc. C'est un truc compact. Ça va durer. Ça va durer 15 jours. C'est nul quoi. Enfin. Mettez votre argent ailleurs quoi. Et puis il me dit. Mais oh pardon. Mais je croyais bien faire. Et tout. Bah je dis. Bah ouais. Bah vous faites pas bien. Ou alors vous dites la même chose aux mecs. En leur disant que les mecs. Ils aiment bien les petits cadeaux quoi. Ok. Donc je m'appelle Anne. J'ai 41 ans. Ça fait 2 ans et demi que je suis installée. Je suis pas d'une vie agricole. En fait. Je faisais vraiment toute autre chose avant. Qui avait rien à voir du tout. Et je faisais avant. Assez longtemps. Presque 10 ans. Et ça me plaisait bien. Je me disais que. J'avais l'impression que ça servait pas à grand chose non plus. Ce que je faisais. Donc je me suis dit. Je vais reprendre des études agricoles. Parce que. Enfin. Reprendre. Parce que du coup. J'avais vraiment aucune idée de ce que ça pouvait être. Mais c'était un sujet qui m'intéressait depuis hyper longtemps. Je me suis dit. Bah je vais faire une année de formation. Je vais voir. Si ça m'intéresse vraiment ou pas. Je me suis dit. Au pire. Ça va toujours me resservir. Même dans mon boulot quoi. Et donc. J'ai fait un BTS AXE en un an. À Combourg. Et donc là. J'ai rencontré mon conjoint actuel. Et donc. J'ai rencontré mon conjoint actuel. Et donc. J'ai rencontré mon conjoint actuel. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. Et donc. 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