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ce podcast fait partie de l'onglet "convictions initiales" du blog : https://www.dekerret.fr/
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This podcast discusses the concept of projection in dream interpretation according to Jungian psychology. The speaker explains that dream interpretation is not a quick recipe, but rather involves understanding the dreamer's psyche. They discuss how projection can be both negative and positive, and how it affects our perception of others. The speaker also shares their personal experience with projection and the importance of self-awareness. They mention the role of the Self in guiding our focus and transformation, and discuss the concept of God as a compass in the process of self-discovery. The speaker concludes by emphasizing the importance of detaching from projections and developing a contemplative relationship with others. Bonjour à ceux qui sont présents à ce podcast, ce podcast est un miroir du texte qui est dans l'onglet « Conviction Initiale » de mon blog sur le travail des rêves et c'en est le numéro 6 dont le titre est « Le retrait de projection chez Jung de l'indifférenciation à la différenciation ». Une interprétation de rêve ne peut être une recette rapide, les ingrédients se trouvent dans la totalité de la psyché du rêveur et non dans des livres qui ont tout compris et qui sont une nouvelle désappropriation du rêveur de lui-même, si ce n'est de son soi. En voici une première difficulté que je vais énumérer ainsi que d'autres. On ne considère pas l'autre tel qu'il est mais selon l'image que l'on en a. La projection peut être négative et son expression la plus parfaite en est le monde politicien qui consiste à se positionner contre l'autre. La poutre est toujours dans l'œil du voisin. Cependant, comme dirait Sacha Guitry, je suis contre les femmes, tout contre. C'est dire le jeu subtil qui se développe là. Ce que l'on ajoute à ce propos ne manque pas de tiroir, nul n'est un grand homme pour son valet. La projection peut être lumineuse que j'ai écrite dans mon texte volontairement entre guillemets. C'est un amour, un métier, une vie en association et ses passions. Et derrière les projections, les investissements psychologiques que chacun en a. N'y aurait-il pas une ambiguïté d'idolâtrie donc d'être également collé à l'objet selon une image psychologique déterminée. Sans le travail intérieur, nous avons le regard de la projection inconsciente, donc non advenue à la conscience. Nous ne savons pas l'altérité. Nous sommes dans l'indifférenciation au sens Jungian puisque nous définissons l'autre par l'investissement qu'on a de lui. On ne le regarde pas tel qu'il est, comme dit le titre de ce premier paragraphe, mais selon l'image que l'on a. Mais en se détachant de l'indifférenciation sujet-objet, nous découvrons que ce que nous prenions pour réalité est une projection, une part de chacun transférée sur l'objet. L'objet projeté était dans ce cas une illusion, une maya, il n'était pas une altérité. Si on rentre chez soi, prenons un petit exemple qui me concerne. Je suis très ordonné dans mes affaires et en suis fier car je fais tout à temps et mon entourage peut compter sur moi. Mais j'ai bien compris par Jung que le soleil ne connaît pas son ombre. Je me suis alors posé la question qui prenait ainsi son domaine d'action en charge depuis mon enfance ? Si ce n'est ma mère. Et pourquoi ? Parce que tout allait mal financièrement. Donc je fais pareil. Vais-je reproduire le système ? Evidemment, un renoncement ou retrait de projection ne veut pas dire il faut être désordonné, ce qui serait la même projection mais inversée, comme le caractère rebelle d'un adolescent qui est en fait collé à l'objet de sa rébellion. La solution serait de continuer à être ordonné mais à en rire, justement pour s'en détacher. Mais cet allègement que vit Dante quand il touche le paradis, le rire du ciel, ce rire du ciel qui est beauté, ne se décrète pas. La personnalité consciente luttera d'abord de toute sa force, ignorant l'ombre se manifestant sous forme de projection. Alors examinons ce qui me motiverait à une transformation eu égard à l'inconnue de la terre nouvelle qui en est l'enjeu. Première inconnue, le soi. En fait, le soi dirige mon regard vers ces domaines de vie qu'il considère comme important, par exemple ses projections, pour concevoir un au-delà, en notre occurrence, du bien rangé. Au-delà qui a pu se formuler ainsi après travail personnel sur la question, être détaché des préoccupations réglementaires et sociales au plus vite, en être décollé afin de poursuivre mon unique recherche qui rend ma vie cohérente, le soi. Le soi voit le soi, il sait ce qu'il a à faire ce soi pour se manifester. Bref, la projection m'a rendu ce service de passer de la conception de l'ordre comme barrage à l'angoisse, mon passé d'enfant, à la quête de soi par la liberté de l'étant que je suis. Mais comment le soi s'y a-t-il pris pour cette transformation ? Si je parle à Dessens de ce détour de manière plus générale, c'est pour faire remarquer que dans son œuvre de philosophe-thérapeute, Jung n'a pas cessé de parler des images de Dieu, donc de projections formulées en une croyance. Il écrit « Quand la théologie pense que chaque fois qu'elle dit Dieu, il s'agit bien de Dieu, elle divinise des anthropomorphismes, des structures psychiques et des mythes. Cela, je ne le fais pas, car je parle de l'image de Dieu et d'elle seule. Je vois certes beaucoup d'images de Dieu, mais je sais qu'aucune d'elles n'exprime ni ne saisit ce vis-à-vis incommensurable. » Il nous redit ce que Maître Ecart confirmait par la différence entre « God » et « God's height », Dieu et déité. Non, la déité n'est pas une trinité. Non, elle n'est pas bonne. Non, elle n'est pas ce qu'on projette sur elle, comme par exemple dans les intentions de prière des messes catholiques qui demandent « Seigneur, fais-que ? » Comme l'écrivit Jacob Beumeux, il est « Ein Grund ohne Grund » un fond sans fond. François Tcheng parle du « vide médian » comme le souffle qui est par nature intangible que l'on ne peut donc posséder. Alors pourquoi ce détour par Dieu ? Parce qu'il faut bien que j'aie une boussole dans cette affaire de retraite-projection. En effet, à un niveau sociétal, ce n'est pas le concept de l'amélioration morale qui pourra me mettre en mouvement pour une véritable transformation. A un niveau intérieur, justement parce que je suis inconscient de la projection, il me faut un événement, un kairos qui me déplace et me met en marche. C'est à ce niveau que Carl Gustav Jung découvrit dans notre microcosme la présence d'une lumen créant avec moi une communication verticale à la manière d'un totem tant dans la réalité que dans le rêve. La grâce de cette expérience lumineuse approche l'homme de ce qu'il appelle le savoir absolu comme étant la manifestation d'images non liées au moi. Jung signe, cite Chuang-Tzu, celui qui possède la véritable intelligence use de son oeil intérieur, de son oreille intérieure pour pénétrer les choses et n'a pas besoin de les connaître par l'entendement. Ces choses évidemment étant pour Jung une allusion au savoir absolu de l'inconscient, c'est-à-dire la présence dans le microcosme des événements du macrocosme. Ce savoir absolu est donc un sens existant en soi qui coïncide avec l'état de conscience. Fort de celui-ci, une rentrée dans l'inconscient est évidemment plus supportable puisqu'on en ressent l'énergie lumineuse, c'est-à-dire la sensation lors de l'interprétation des rêves d'une fonction transcendante qui du coup me fait comprendre mes projections de l'anima pour moi ou de l'animus pour la femme. Il en résulte un lâcher prise de mes projections parce qu'en contact avec l'universel en soi. Pédagogiquement, c'est sans doute à ce niveau qu'agit le transfert du rêveur sur son rêve via l'interprète, un interprète qui devient élément de l'équation personnelle du rêveur. En effet, tous les éléments subjectifs projetés et transférés à l'interprète pourront alors faire retour au rêveur avec la valeur originelle de ce sens préexistant. Par exemple, j'ai pris conscience il y a peu que dans telle famille se jouait l'archétype de la grande mère, tout mon comportement correspondant à cet archétype dans les lieux où il s'exerçait. Il est évident que c'est le soi qui a désigné cet archétype flottant devant moi dans cette famille pour que je prenne conscience de lui et puisse l'intégrer. De ce fait, la suite de cette prise de conscience est la désignation de la projection. Avant on peut être fusionnel avec l'archétype donc on ne peut dire qu'il y a projection. Quand le soi me désigne alors cet archétype, c'est seulement la complicité de ce totem en moi, le kairos d'une expérience lumineuse, la force du centre, du mandala dans mes rêves qui peuvent me mettre en marche. Est possible alors la mise en œuvre alchimique et la différenciation pour une altérité et non la fusion afin que le soi soit le gagnant, donc l'individuation. En conclusion de ce moment difficile pourrait-on dire, de ce podcast un peu difficile, pour oser dire parfois même que l'on exerce une projection sur x ou y, c'est en fait dire que l'on en est conscient donc que l'on est en cours de détachement. Cette réorientation ouvre alors la possibilité d'une relation admirable avec l'autre, admirable car contemplative de sa lumière intérieure. A ce moment nous pouvons comprendre tous les maîtres écartes, Angélus Silesius, Nicolas de Cuse, Jean de la Croix, Teilhard de Chardin, Léchant-Duric Véda, Botticelli, Matthias Grunewald, Hildegard Domingue, Hermès Rismégis, Etienne Perrault et Jung qui ont tous regardé au-delà de la projection de l'image. Je vous remercie de votre attention.