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La fleur rouge de Vsevolod GARCHINE

La fleur rouge de Vsevolod GARCHINE

HOUYENGAHHOUYENGAH

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Une crise de folie... universelle.

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V.C. Volode, Garchine, La Fleur Rouge: A man buys a book published in the Arbre Vengeur collection. In a Russian asylum, he discovers that absolute evil has taken the form of three red poppy flowers. He becomes obsessed with removing them, even at the risk of his own life. The story explores the mystery and beauty of madness. The author, who died by suicide, had a personal experience with the darkness of the world. The man in the story tries to break free from his restraints and warns others about the danger of the third flower. He is eventually subdued and tied down. He tries to deceive his guard and continues his mission. V.C. Volode, Garchine, La Fleur Rouge Acheté ce livre, il est publié dans la collection Arbre Vengeur. Les fous ont beaucoup à dire aux hommes qui les jugent et s'en débarrassent impuissants. Celui qui débarque dans cet asile russe découvre que le mal absolu a pris les atours de trois fleurs de pavot rouge, et il n'aura de cesse, au péril d'une vie qu'il est prêt à sacrifier, de les arracher. Avec un dépouillement et une tension rarement égalées, cette nouvelle obsédante, qui a marqué les esprits de tous ceux qui l'ont lu, s'approche du mystère et de la beauté de la folie, une expérience que son auteur, confronté au maléfice d'un monde terrible et qui se suicida à trente-trois ans, poussa à l'extrême, une fleur rouge qui marque comme un fer. On l'attacha, et resta couché dans sa camisole de force, solidement liée au montant de fer de son lit par de larges bandes de toile. Mais son agitation forçonnée ne diminuait pas, elle augmentait plutôt. Pendant de longues heures, il s'efforça obstinément de se débarrasser de ses liens. À la fin, en se raidissant violemment, il déchira une des bandes, libérant ainsi ses jambes, glissa sous les autres, et se mit à parcourir la chambre, les bras attachés, poussant des cris sauvages et incompréhensibles. — Ah ! sacré nom ! s'écria le gardien en entrant, quel diable t'as délivré ! Gritzko, Ivan, venez vite, il s'est détaché. Ils se jetèrent à trois sur le fond, et une lutte commença, épuisante, douloureuse pour celui qui se défendait, perdant le reste de ses forces. Enfin, ils le maîtrisèrent, et l'attachèrent sur son lit encore plus solidement. — Vous ne comprenez pas ce que vous faites ! écria le malade essoufflé. Vous allez périr, j'en ai vu une troisième en bouton, elle sera éclose déjà. Laissez-moi terminer mon œuvre, il faut la tuer, la tuer, alors tout sera fini, tout sera sauvé. Je vous chargerai bien, mais je suis seul à pouvoir le faire, vous mourriez rien qu'en y touchant. — La paix ! voyons, la paix ! disait le vieux gardien que l'on avait posté auprès du lit. Tout à coup, le malade se tut, il avait résolu de tromper son gardien, on le tint attaché toute la journée, et on le laissa dans la même position pour la nuit. Après lui avoir fait prendre son dîner, le gardien étendit une couverture par terre et se coucha. En une minute, il s'endormit d'un profond sommeil, et le malade se mit à l'œuvre.

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