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Achetez ce livre plaisant et très enrichissant. Sacha GUITRY a donné ces textes au Laboratoire... en 1932. avant le début de la deuxième guerre mondiale...
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Achetez ce livre plaisant et très enrichissant. Sacha GUITRY a donné ces textes au Laboratoire... en 1932. avant le début de la deuxième guerre mondiale...
Sacha Guitry wrote a book called "Mes médecins" in 1932, where he talks about his experiences with doctors. He had two doctors, Dr. Ischwall and Prof. Tirolois, whom he trusted with his health. He discusses the psychological errors and moral diagnoses that some good doctors make. He also talks about the importance of compassion and different approaches to treating patients. Guitry admires doctors for their dedication and skills, but also criticizes the financial aspect of their profession. He believes that if doctors were to speak about their experiences, it would make for great material for plays. Guitry also shares some personal anecdotes about different doctors he encountered. « Mes médecins » des textes écrits par Sacha Guitry que vous pouvez trouver dans le livre « 50 ans d'occupation » collection Omnibus, donc presse de la cité, Omnibus, presse de la cité, Sacha Guitry, 50 ans d'occupation. Je vous pousse à acheter ce livre extraordinaire et là je vais lire quelques extraits d'une partie de livre intitulée « Mes médecins ». Alors, « Mes médecins » a été écrit en 1932. Il s'agit d'une édition hors commerce publiée pour les laboratoires Corsial, donc des écrits publiés pour les laboratoires Corsial intitulés « Mes médecins », dédicaces de Sacha Guitry. Il m'a été donné de voir bien des médecins depuis le jour de ma naissance, mais à la vérité, depuis 1902, je n'ai vraiment confié ma santé qu'à deux hommes, le docteur Ischwall et le professeur Tirolois. L'un m'a soigné pendant quinze ans, l'autre, depuis quinze ans, me soigne, et puisque j'ai reporté sur le second l'amitié, la confiance et l'estime profondes que j'avais pour le premier, il est bien juste que cette page leur soit dédiée. Préface J'ai rencontré quelques idiots, des vaniteux, des charlatans, des maladroits, des entêtés, des maniaques, mais à la vérité, j'en ai rencontré peu qui fussent, à mon avis, réellement indignes d'exercer cette profession périlleuse entre toutes, périlleuse pour le malade. Il doit y avoir moins de mauvais médecins que de mauvais peintres, heureusement, car le plus bénin des défauts devient d'une gravité extrême quand c'est un médecin qui en est affligé. On sourit des distractions d'un mathématicien, on frémit en songeant à celle que pourrait avoir un chirurgien. Ce qui m'a quelquefois, souvent même, frappé, donc déplu, chez de bons, de très bons, de très grands médecins, ce sont leurs fautes psychologiques, leurs erreurs de diagnostic moral. C'est admirable, bien sûr, d'être médicalement infaillible et c'est le principal, bien entendu, mais ce n'est que le principal, et véritablement, ce n'est pas tout ce qu'on est en droit d'attendre d'un homme à qui l'on offre éperdument sa confiance. Il est rare, en effet, qu'un malade ne soit pas doublement malade, car d'ordinaire, on est malade d'être malade, le moral est atteint très vite quand on souffre, on a besoin d'un réconfort, d'un réconfort que la tendresse familiale est impuissante à vous donner, car elle ne sait pas déguiser son angoisse. Or, si la même médication peut être également efficace quand il s'agit de deux ou trois personnes différentes, n'y a-t-il pas, cependant, deux ou trois façons différentes de leur donner à ces personnes ? Efficace, c'est bien. Bienfaisante, c'est mieux. Il y a des médecins qui vous sauvent et il y en a qui vous guérissent. C'est bien à ces derniers que va ma préférence. Et si j'adore les médecins, c'est que j'en ai connu d'admirables, non point seulement par leur valeur, par leur savoir, mais aussi par leur dévouement, leur probité, leur tact et leur entendement. Quand j'y pense, et j'y pense souvent, la vie d'un médecin m'impressionne toujours, m'amuse et m'intéresse. Cet homme qu'on fait venir dès qu'on ne se sent pas bien, cet homme qui ne vient jamais assez vite quand on a besoin de lui et qui a toujours l'air de venir une fois de trop lorsqu'on se rétablit. Car il faut que cette horrible question d'argent se mêle à tout, même à l'heure la plus tragique de la vie. Et comme on est injuste avec le médecin lorsque cette heure sonne, il semble toujours demander trop d'argent et, dans le fond, on ne lui en donne jamais assez. Et ce n'est pas étrange, plus la somme qui vous demande est forte, plus elle semble dérisoire, car on est en contradiction constante avec soi-même à son sujet. Le mercredi soir, à six heures, on lui donnerait tout ce qu'on a pour qu'il prolonge un peu la vie d'un être que l'on aime et, quarante-huit heures plus tard, s'il a sauvé cet être, comme on trouve que trois mille francs, c'est cher pour trois visites. On a beau dire « c'est trop » ou « ce n'est pas assez », on trouve toujours que c'est trop. Et quand on dit que le conseil d'un grand docteur n'a pas de prix, c'est un vague espoir qu'on exprime. La vie de ces hommes est impressionnante. Ils ne voient jamais que des visages anxieux, tourmentés. De deux heures à cinq heures, ils reçoivent chez eux des gens qui sont inquiets. De cinq heures à huit heures, ils font la tournée de leurs malades, ils vont relever leur température. Entre-temps, on les appelle, souvent trop tard, aux chevets d'un mourant. On les appelle comme on appelle au secours. Ils sont accueillis par des gens affolés qui mettent en eux toute leur espérance et les supplient de faire un miracle. Car, il faut bien en convenir enfin, quels que croyant que soient les gens, ils font toujours appeler le médecin avant de faire venir le prêtre. Et puis, pourquoi ne l'avouerais-je pas ? Je les envis. Je ne dis pas que j'aurais voulu être médecin, mais j'aurais voulu l'impossible. J'aurais voulu être, sous un faux nom et avec une fausse barbe, médecin de deux heures à cinq heures du soir et j'aurais voulu continuer de faire des pièces tout le reste du temps. Nous qui, acteurs, auteurs, passons notre existence à supposer des états d'âme, des cas de conscience, nous qui avons tant de peine à arracher des aveux sincères à ceux dont nous nous efforçons de faire des personnages, quelle serait notre joie si nous avions, comme eux, comme les médecins, le droit de poser à des personnes que nous ne connaîtrions que ces questions étonnantes. Et direz que, dès la première entrevue, le médecin pose sans rougir à sa clientèle, à son client. Il n'a même pas besoin de les poser, du reste, ces questions. On lui dit tout, on lui raconte tout, parce qu'on ne peut pas ne pas tout lui raconter. On commence bien par ne lui dire que la moitié des choses, mais le médecin voit bien, voit tout de suite qu'on lui ment et l'on finit par tout lui dire. Ah, le médecin qui soigne un couple, il en entend des belles. C'est plus qu'un confident, c'est mieux qu'un confesseur. Sa profession le condamne au silence, et l'absolution que nous lui demandons est d'une espèce singulière. Car, ne finit-on pas souvent par lui en dire bien plus même qu'il ne faudrait, dans le secret espoir, de lui voir absoudre pathologiquement nos fautes ? Si les médecins voulaient parler, ils nous en donneraient des sujets de pièces. Toutes nos misères, ils les connaissent. Tous nos chagrins, ils les devinent. Et je sais, un dialogue de Henri Meunier, dialogue entre un paysan et un médecin, au cours duquel le paysan demande au médecin s'il ne croit pas que l'on pourrait abréger un peu les souffrances coûteuses de sa malheureuse femme. C'est un chef-d'oeuvre. Et d'autre part, comment n'être pas ému devant ces hommes dont un trait de génie peut sauver la vie d'un enfant ? Voilà, c'était la préface. Maintenant, je vais lire quelques extraits tout aussi intéressants et beaucoup plus courts. Là, j'ai une réflexion. Une réflexion. A moins que vous ne teniez absolument à désobliger votre médecin, ne lui dites jamais, Docteur, je ne sais pas si c'est le médicament que vous m'avez ordonné qui en est la cause, mais il y a un fait certain, c'est que je me sens beaucoup mieux aujourd'hui. Alors ici, encore une idée, intitulée Une idée. Un jour que je me sentais en excellente condition physique, reposé et de très bonne humeur et ne souffrant de nulle part, j'ai fait venir mon médecin. Docteur, j'ai voulu vous voir, ou plus exactement, me montrer à vous dans mon meilleur état de santé. Vingt fois déjà, vous m'avez vu malade, mais vous ne m'avez jamais vu bien portant. Et j'ai pensé que cela pourrait être utile. Regardez-moi, docteur, voilà comment je suis lorsque je vais très bien. Désormais, vous verrez mieux la différence, je suppose. Alors, il y a encore un texte intitulé Un souvenir. Je m'en voudrais de ne pas dire deux mots d'un autre guérisseur aussi que j'ai connu. C'était le docteur Borsch, cet occultiste américain qui fit de véritables miracles et qui mourut soudainement l'année dernière. Il exerçait sa profession comme on exerce un art, avec passion, et l'ayant plusieurs fois constaté, je puis dire que son dévouement était sans limite. Encore un chez qui je ne pouvais pas ne pas conduire ceux de mes amis souffrants et qui n'étaient pas riches. Comme il les accueillait, Georges de Portorich, notre maître, était venu me voir la veille au théâtre. Il avait l'œil gauche injecté de sang, et ce jour-là, je le menais de force chez le docteur Borsch. Borsch était très ému devant ce grand homme exquis, devant ce beau visage, et cette émotion respectueuse était ravissante à observer. Pour savoir si l'auteur d'Amoureuse ne portait pas de verre trop faible pour sa vue, il lui tendit cet échantillon de caractère minuscule d'un primaire qui, dans son cadre de bois prolongé par une poignée, ressemble au menu d'un restaurant modeste, et il lui demanda s'il pouvait lire cette phrase répétée quatre fois en lettres de plus en plus petites, cette phrase qui n'a ni queue ni tête, n'ayant en effet ni commencement ni fin. Monsieur de Portorich essaya de la lire, l'approchant, l'éloignant de ses yeux. Cela dura quelques instants. À la fin, Borsch lui demanda, — Pouvez-vous lire ce qu'il est écrit ? — Non. Et, se doutant de ce que pouvait être cette phrase, il ajouta, avec ce sourire adorable qu'il avait, — Mais dois-je le regretter ? Alors, deux autres textes, un texte intitulé Un autre souvenir. Le jour où mes cheveux commencèrent à tomber, ou plus exactement le jour où l'on me le fit observer, l'idée me vint de consulter ce spécialiste notoire dont vous avez le nom sur les lèvres, lecteur. Il ne fait peut-être pas repousser les cheveux, mais, m'avait-on dit, mais, en tout cas, il les empêche de tomber. Et je n'en demandais pas davantage, mais, jugé de ma surprise, quand ce docteur entra chez moi, il était chauve. Un dernier texte qui est très intéressant, intitulé Une coutume. Sait-on comment, jadis, en Chine, s'exerçait la profession de médecin ? D'une manière originale, si l'on veut, mais, à quel point logique est que bien des gens adopteraient, sans doute, avec plaisir, chez nous, si messieurs les docteurs voulaient s'y prêter ? On paye ici son médecin quand on est malade, quand on est malportant. C'était tout justement le contraire, là-bas. On faisait choix d'un bon docteur, et l'on convenait avec lui d'appointements annuels, dont le paiement était d'office suspendu pendant le temps que l'on était malade. L'intérêt du docteur à vous guérir très vite était donc évident. Ce sont des extraits de textes intitulés dans le chapitre Mes médecins, textes qui ont été publiés dans des revues de publicité médicaments. Il s'agit ici, manifestement, d'une publication hors commerce pour les laboratoires cortiales, publiée en 1932, donc avant la deuxième guerre mondiale. Sacha Guitry, 50 ans d'occupation, publié chez Omnibus, presse de la cité. Achetez ce livre. Merci.