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Dialogue avec un muet : Podcast 1 "Rêves"

Dialogue avec un muet : Podcast 1 "Rêves"

FanfanFanfan

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00:00-22:25

Bonjour à tou(te)s, Voici mon premier podcast. Il s'agit d'un dialogue avec un muet, mon défunt père. Je lui raconte des choses, des rêves, des réflexions, des souvenirs. J'ai déjà hâte d'en faire d'autres! J'espère que vous aurez hâte d'entendre plus! Fanny

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Transcription

The speaker reflects on the importance of having someone to talk to about various topics and how it feels like having a dialogue with a silent listener. They discuss the beginning of a new life after the loss of a loved one and how their presence continues through memories and dreams. The speaker then mentions their habit of recording their dreams and the intensity of emotions experienced in dreams. They share a dream about their own death and the anxiety it caused. They also mention a song that reflects human questions about what happens after death. The speaker wonders if they were asking their deceased loved one for guidance and reassurance. They mention another text that left a strong impression on them, which vividly describes a dream. They reflect on the difficulty of putting dreams into words and the elusive nature of capturing the essence of a dream. Dans ma vie, il y avait, depuis que j'étais née, une seule personne avec qui je pouvais parler de n'importe quoi. On parlait de politique, autant que d'actualité, autant que d'art, de culture, de philosophie, des personnes autour de nous, de nos sentiments, de comment on se sentait. Il était toujours informé, il en savait toujours plus que moi, parce qu'il lisait beaucoup, beaucoup, beaucoup de tout, encore une fois, mais ensemble, on ne parlait pas juste de ce qui se passait autour de soi, on parlait aussi de ce qui se passait en soi. Je crois que ce que j'essaie de faire, c'est d'avoir un dialogue avec un muet, parce que mon interlocuteur, c'est toi, mes auditeurs, c'est tous ceux qui nous écoutent. Je pense que je suis en train de donner ma preuve d'amour la plus honnête. Même si c'est toi mon interlocuteur, ça ne m'empêchera pas de parler de toi à la troisième personne. Si c'est nécessaire pour le propos, pour l'histoire, tu vas en être l'objet et peut-être pas le sujet. Donc, je commence. En fait, j'ai envie de commencer comme Albert Camus commence dans l'étranger, avec cette phrase qui ouvre le roman, qui est devenue maintenant une légende classique, que tout le monde connaît à peu près, je pense, dans la culture francophone, mais dans mon cas, ce serait plutôt « Aujourd'hui, papa est mort », parce que je trouve que ça met bien en scène le début d'une nouvelle vie, celle qui débute avec le changement qui est soudain et qui est à la fois graduel, parce qu'il est opéré à travers le deuil, à travers l'acceptation de la perte, de la colère et de la tristesse avec lesquelles on doit vivre à présent. On doit vivre aussi avec des souvenirs qui refont surface un peu d'une manière impromptue sans crier gare. On dit d'ailleurs souvent « la vie continue ». Oui, bon, la vie continue toujours. Lorsque quelqu'un s'en va ou est plus vivant, la vie a continué pour tous ceux et celles qui le survivent. Mais il y a aussi une autre vie, je pense, qui continue pour la personne disparue. C'est comme si sa présence, elle se déplaçait, elle mute dans une autre dimension. Bon, pas une autre dimension qu'on ne peut pas comprendre, qu'on ne peut pas sentir, mais je trouve que la présence de la personne décédée, elle est plus profonde, peut-être plus secrète et encore plus intime. Elle se retrouve couvée dans le fond de l'âme de ceux et celles qui vivent à présent avec le souvenir. Et donc, je crois que cette présence-là se manifeste dans les rêves. Pour moi, les rêves, c'est comme des rencontres nocturnes qui ont lieu et qui me laissent un goût tellement réaliste en tête que des fois, au réveil, j'ai de la misère à me convaincre que ce n'est pas la réalité. C'est comme si le passé devenait le présent à force de se rappeler et le futur devient impensable parce que tu n'es plus là. Qu'advient-il de nous quand nos yeux se sont fermés sur tous ceux qu'on va laisser Au bout du chemin, si le temps n'existe pas, où s'en vont tous les visages d'autrefois? Quand je m'en irai, pour toujours ou pour jamais, je voudrais tant te dire encore que je t'aimais. Si les mots parfois sont trop lourds au fond du cœur, les silences sont la couleur de nos secrets. Il me reste encore tant de larmes et tant de rires, tant de choses à découvrir, de bonheur à vivre. S'il fallait partir, moi, mon ciel ou mon enfer, ce serait de te chercher dans l'univers. Qu'y a-t-il après, quand nos âmes ont disparu, quand nos cœurs ne battent plus près de ceux qu'on aime? Si nos souvenirs se diluent dans l'infini, qu'en est-il de nos amours et nos amis? Quand je m'en irai, pour ailleurs ou pour après, j'aurai ces peurs de n'y trouver que des regrets. Et je sais déjà les chemins d'éternité qui pourront guider mes pas pour te trouver. Isle du Thaïs met en musique cette réflexion sur la mort, sur après la mort, à l'époque où j'étais dans le ventre de ma mère. En 1985. Je trouve que c'est un drôle de parallèle, parce que ça me fait juste penser que lui se demandait déjà, à l'époque, comment est-ce que je vais survivre à la perte de quelqu'un qui est tellement précieux dans ma vie, alors que moi, je ne suis même pas née. Donc, dans cette réflexion-là, le temps est plus linéaire, il n'y a plus d'avant, il n'y a plus d'après, il n'y a plus de pendant. Et pourtant, les rêves, ça me permet aussi de vivre des émotions, mais de les vivre dans une intensité tellement forte que ce n'est pas convenable dans la réalité. C'est comme un grand échappatoire, comme une porte de sortie. J'avais envie de fouiller un peu dans mes souvenirs, parce que je sais que pendant 5 ans, j'ai écrit à peu près tous les rêves dont je me souvenais à chaque jour. De 2007 à 2012. 50 ans. J'étais pas mal régulière, je n'ai pas fait tous les matins, mais presque. D'ailleurs, ma mère trouve ça très drôle, parce que quand j'habitais avec mes parents, j'étais capable de raconter les rêves que je faisais tous les jours. Elle me demandait toujours à quoi j'ai rêvé, puis j'étais capable de lui raconter, je me rappelais de tout. Ça la faisait un peu, je pense, un peu freaky. D'ailleurs, c'est encore le cas aujourd'hui. Si je me réveille avec Paul à mes côtés, je suis capable de lui raconter tout ce à quoi j'ai rêvé. C'est toujours très frais en tête, en mémoire. Au cours de la journée, on dirait que je le perds, mais ça me revient. Il y a des fois, ça c'est encore plus troublant, il y a des fois où j'oublie. C'est quand même un trou de mémoire. Comme si je me réveille et j'ai l'impression que je n'ai pas du tout rêvé, puis à un moment donné dans la journée, je vais voir quelque chose, je vais entendre un son ou quelqu'un va dire quelque chose, puis là, tout d'un coup, ça va me revenir, mais tellement fort, comme si c'était carrément quelque chose que j'avais vécu pour de vrai. C'est assez troublant. Donc, pour en revenir aux rêves que j'ai lus, que j'avais écrits quand je prenais en note toute ma vie nocturne, j'ai parcouru le document qui fait quand même 37 pages, parce que de toute façon, des descriptions de rêve, pour moi, ce n'était pas exhaustif. Je n'étais pas capable de donner tant de détails. D'ailleurs, c'est un peu paradoxal parce que quand on se rappelle un rêve tellement bien, c'est cristallin, on se rappelle vraiment de tous les détails, puis quand il est temps de le mettre en mots, on dirait que, je ne sais pas, il y a quelque chose qui est, c'est d'une complexité, d'une complexité. Je crois qu'il en est de même de nos souvenirs, de ce qu'on se rappelle. Par contre, nos souvenirs, je crois que c'est plus facile à raconter. Les rêves, je ne sais pas comment dire, il y a quelque chose qui est comme incessable. 21 août 2012. Ce matin, je me suis levée avec une telle angoisse. Je venais tout juste de rêver à la mort, ma propre mort. J'ai déjà rêvé à la mort à quelques reprises dans le passé. À chaque fois, c'était soit paisible, comme le suicide que j'allais opérer, ou bien sanglant, souffrant et très violent. Cependant, cette fois, j'ai ressenti l'angoisse de la faim. Je ne pouvais pas réaliser que tout allait terminer là, dans quelques instants, que ça allait enfin arriver et que je n'étais pas prête à partir, à tout quitter et à jamais. L'analogie que j'ai trouvée ce matin en partageant ce rêve avec papa, c'est l'angoisse avant un grand voyage. Avant un grand voyage, on ne sait pas et on ne peut pas savoir ce qui nous attend. On est complètement insécure et hors de notre zone de confort. Plus rien ne compte et à la fois, tout prend des proportions gigantesques, puisque ça finit. Tout finit. Ensuite, chose étrange, je me suis répétée les paroles de la chanson d'Yves Duteil, « Qu'y a-t-il après ? » Je trouve qu'il y a un peu de synchronicité là-dedans. Cette chanson-là, de toute façon, on l'a fait jouer à la cérémonie de fin de vie de papa, parce que je trouvais que c'était, et je trouve toujours que c'est une chanson dont les paroles mettent en mots les interrogations humaines. Je crois qu'on se pose tous ces questions-là. Même si on a la foi, même si on a des croyances, même si on a un réseau, même si on a eu des expériences de mort éminente, je crois qu'il y a toujours une interrogation, il y a toujours une question honnête de « qu'est-ce qui se passe après ? » Je me demande ce qu'est-ce qui se passe après. Je me demande ce qu'est-ce qui se passe après. Je me demande ce qu'est-ce qui se passe après. Je me demande ce qu'est-ce qui se passe après. Je me demande ce qu'est-ce qui se passe après. Je me demande si, mais là ça me trouble de vous dire ça, mais je me demande si en faisant jouer cette chanson-là, quand papa venait juste de partir, je me demande si je n'étais pas en train de lui poser la question. Enfin, oui, j'étais peut-être en train de lui poser la question, de lui demander de me guider peut-être, puis de m'envoyer des signes pour peut-être me rassurer. Parce que j'ai l'impression qu'il y a une grosse part dans le deuil qui relève de l'assurance, d'essayer de se rassurer soi-même sur l'idée de la mort, sur l'idée de la fin, sur l'idée de quitter à jamais, de laisser nos proches ici, de passer à autre chose. Vous comprendrez qu'il fallait que ces paroles-là fassent partie du premier chapitre de, j'espère bien, cette série. Sous-titrage ST' 501 Il y a un autre texte qui m'a bien impressionnée lorsque je l'ai lu pour la première fois. C'était pendant ma maîtrise, en 2010, je crois. Il m'a vraiment laissé une marque très forte. D'ailleurs, j'y repense couramment à ce texte parce que je trouve qu'il relate un rêve, un rêve peut-être fictif, il relate un rêve de manière tellement précise et imagée que ça me fait me poser la question est-ce que c'est juste moi qui ai un problème à raconter mon rêve, à le mettre en mots, en fait, en images, parce que les mots créent des images, enfin dans cette version-là que je vais vous lire dans un instant. Et le gros paradoxe qui m'intrigue dans cette action-là, c'est qu'il y a quelque chose d'insaisissable et de trouble qu'on veut comme capter. C'est comme si on cherchait à dévoiler ce qu'il y a dans le brouillard, très épais, en le photographiant. Et c'est un peu ce que je vais vous lire, c'est-à-dire que ce rêve, il est tout à fait crédible dans toute sa logique interne, mais bon, je vous le lis, puis je ferai des commentaires après. Une haute muraille impossible à escalader, elle aussi en béton. La muraille est sans fissures, pas moyen de sortir de la cuvette, une énigme. Et le passage si étroit que mon épaule droite ou gauche frôle de béton dit que par peur de l'eau, qui ne laisse pas voir de fond, mon pas se fait incertain. Chaque fois que je change de direction, j'ignore combien de cercles j'ai déjà décrits sans but, dans un sens ou dans l'autre. Quand je m'agrippe au béton pour conserver mon équilibre contre la hotte de bambou qui se balance dans mon dos et l'enfant qui remue dedans, mon regard tombe sur une muraille de brouillard qui enferme notre cuvette et dérobe le monde extérieur à ma vue. Pourquoi ne pas m'arrêter au lieu de fatiguer mes jambes? Pourquoi ne pas m'asseoir pour me reposer, la hotte contre mon ventre et dans mes bras? Pourquoi ne pas m'étendre pour dormir un peu, la hotte sur la poitrine? Ma respiration calmée par le sommet pourrait, en faisant monter et descendre les arceaux de mes côtes, verser l'enfant dans son sommeil. Je ne dois pas m'arrêter. Si fatigué que je sois, ou m'asseoir pour me reposer, je ne dois pas dormir. Je pourrais me réveiller dans l'eau en détresse, la hotte à côté de moi avec l'enfant peut-être déjà noyé. Il n'y a pas non plus de marche pour sortir de l'eau. Au changement de direction suivant, le temps d'un battement de cœur, une espérance démente. Si j'enfouille assez longtemps et au même endroit mes doigts dans le béton, comme les ongles continuent à pousser et que le béton ne pousse plus, les marches apparaîtront avec les années. Praticables, même si elles sont dangereuses, mais qu'est-ce que la mort en face du danger? Le jour du jugement dernier peut-être, répond mon esprit sarcastique. Comme on sait, il sera le plus court, puisque la longue nuit l'aura précédé. Pas moyen de fuir. La muraille de brouillard se déchire devant mes yeux et laisse apparaître un grand immeuble qui surgit solitaire dans un paysage plat. Vingt étages dans lesquels les hommes bourdonnent derrière les fenêtres sans rideau sur des balcons et des terrasses sur le toit plat. Le pressentiment ou est-ce déjà une certitude que je n'ai plus peur à cette vie ou la douleur déchirante avec laquelle mon corps, affamé de sommeil, accueille cette certitude me pousse à un nouveau circuit absurde autour de cette eau noire qui ne trahit la présence d'aucun fond. Regardant par-dessus mon épaule en marchant, je vois au douzième, au troisième étage de l'immeuble, sur une terrasse, sous un parasol, sur une chaise longue, un homme qui meurt. L'homme est gros. Sa mort commence par l'action d'arracher sa chemise. Les boutons volent vraisemblablement. Je ne veux pas les voir à cause de la distance. J'observe les mouvements convulsifs qui, partis de sa poitrine, s'emparent vite du corps entier. Je n'ai encore jamais vu mourir un homme. Ma curiosité est insatiable. J'observe la fatigue qui se pose sur lui comme un grand oiseau et ralentis ses mouvements et son corps qui n'est plus rien qu'une zague sur le sol poussée par un doux tremblement de terre jusqu'à ce qu'il parvienne au repos dans ce volontaire accord avec les lois de la gravitation que nous sommes habitués à nommer la mort. Ce trop long regard sur le mourant dans sa chaise longue a du brouiller mes pas. Comme sur un plan de film qu'on aurait coupé, je suis tombée dans l'eau sans fond. Revenant à la surface, je vois avec soulagement que la hotte de bambou avec ma fille est restée en travers de la bande de béton au-dessus de moi qui ne peut pas sortir de l'eau. Le rebord de béton est trop haut. Mon unique pensée reste loin de moi qui ne peut rien pour toi alors que l'appel de son regard plein de confiance me déchire le cœur. À moi, le nageur perdu. La traduction de ce texte de rêve de Jean-Pierre Morel sur un texte original que Heiner Muller a écrit en 1995. Heiner Muller, c'était en fait l'objet de ma thèse de maîtrise puisque en 2011, j'ai fait une maîtrise en spécialisation mise en scène de théâtre à l'Université d'Ottawa sur Medea Material qui est une thèse de théâtre que Heiner Muller a écrite aussi un peu dans les mêmes années. Donc, dans ma recherche, en faisant la recherche sur Heiner Muller et sur tout ce qu'il avait écrit, je suis tombée sur ce texte de rêve. En fait, je suis tombée sur la traduction en premier puis j'ai eu la difficulté à trouver le texte original. Mais comme le vocabulaire est assez stylisé, ce n'est pas très facile à lire en allemand, langue originale, donc je me plais bien à lire en français en fait. Ce que j'essayais de dire tout à l'heure avant de lire le texte, c'est que je suis capable de reconnaître dans ce texte-là toute l'absurdité du rêve mais qu'il rend à la fois crédible. Vous voyez les sauts entre les espaces, les écarts entre les temporalités, les brusques changements d'action ou de réaction, le non-lien causal entre les actions. Tout ça, ça rappelle, je trouve, une atmosphère de rêve. Il y a comme une forme de cohérence qui enferme sa propre logique. Puis c'est toujours, toujours, toujours, toujours une logique implacable. On ne peut jamais argumenter avec cette logique de rêve. C'est d'ailleurs ce qui crée sa force et c'est ce qui fait que le rêve, il reste avec nous. Puis dans le rêve, tu existes parce que je te parle. Tu viens me dire bonjour, tu es présent, papa, tu es là. Je ne fais pas juste sentir dans mes rêves, je te vois, je te parle. Souvent, j'essaie d'avoir des interactions avec toi et tu apparaîs selon différents temps de ta vie. Des fois, tu es là, tu es malade. Des fois, tu es là, tu n'es plus malade ou tu n'es pas malade encore. Tu ne parles jamais. Jamais. Je ne t'entends jamais parler. Mais moi, je te parle, comme maintenant. Moi, je te parle quand je te dis à bientôt, mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. Mon beau-papa. 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