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Prix Coup de Cœur au concours Lance ton Balado
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Prix Coup de Cœur au concours Lance ton Balado
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Prix Coup de Cœur au concours Lance ton Balado
Simone Veyre, a prominent figure in the 20th century, shares her experiences in an interview. She discusses her childhood, the impact of World War II on her as a Jewish person, her time in concentration camps, and her career as a lawyer and politician. She emphasizes the importance of women's rights and her fight for the legalization of abortion in France. Despite facing challenges in a male-dominated society, she persevered and became the first female President of the European Parliament. She passed away in 2017, leaving a lasting legacy. Simone Veyre, une femme aspirante du XXe siècle. Une émission faite par Alexandra et Maya pour le concours L'Ancien Balado. Aucune femme ne recourt de gaieté de coeur à l'avortement. Il suffit d'écouter les femmes. C'est toujours un drame. Toujours un drame. Cela restera toujours un drame. Aujourd'hui, nous avons la chance d'accueillir une héroïne très connue et très aimée. Voulez-vous vous présenter? Bien sûr. Je m'appelle Simone Jacob, aussi connue sous le nom de Simone Veyre. Je suis née la Benjamin de ma famille le 13 juillet 1927 à Nice. Pouvez-vous nous parler un peu de votre enfance, Simone? J'ai adoré mon enfance. Je crois même que c'était un des moments préférés de toute ma vie. Ma famille niçoise de 6 est juive, mais non pratiquante. Mon appartenance à la communauté juive ne m'avait jamais fait problème avant la Deuxième Guerre mondiale. Comment cette guerre mondiale vous a affecté en tant que juif? Le début de la guerre mondiale est l'événement qui va changer ma vie complètement. La France entre dans la guerre le 3 septembre 1939 et le 14 juin 1940, l'armée allemande entre dans Paris. Moi, mes frères et sœurs, sommes envoyés à Toulouse chez mon oncle pour quelques temps avant de revenir à Nice. Lorsque nous sommes revenus, la France tombe sous une occupation allemande partielle et les juifs sont obligés de se dénoncer. Malgré mon opposition, mon père suit les instructions et son travail d'architecte les a enlevées. Mais comment allez-vous continuer à vivre en France si les Allemands vous enlèvent certains droits? C'est simple. Mes parents obtiennent des faux papiers pour moi en novembre. J'arrête d'aller à l'école pour commencer à travailler et je pars vivre avec ma professeure de lettres. Le sentiment de ne pas se sentir en sécurité dans ma ville natale à cause de ma religion était dévastateur. Les conditions dans lesquelles moi et plusieurs autres devaient vivre sont inimaginables pour vous aujourd'hui. Puisque vous avez des faux papiers, êtes-vous certaine d'échapper à la déportation? Non. D'ailleurs, je suis appréhendée par les Allemands le 30 mars 1944 alors que je sortais célébrer la fin du baccalauréat avec mes amis comme le ferait n'importe quelle adolescente. C'est impressionnant! Vous avez réussi à passer votre baccalauréat alors que vous n'alliez même plus à l'école? Que s'est-il passé ensuite? Quelques heures plus tard, ma famille subit le même sort et nous sommes tous envoyés au camp de Drancy. De là, les trois femmes, moi, ma mère et ma sœur, partent pour Auschwitz. Pendant les deux jours et demi de trajet, un autre prisonnier me conseille de dire que j'avais 18 ans pour éviter l'extermination et sa fonction. Mais c'est impressionnant! Comment avez-vous survécu à toutes ces violences? En juillet, une ancienne prostituée, devenue capo, me sauva la vie en proposant de m'envoyer à Bobrek. Elle dit que le Bobrek est très différent d'Auschwitz. J'accepte, mais à condition que ma mère et ma sœur viennent avec moi. Le 18 janvier 1945, l'évacuation du camp de Bobrek commence avec la marche de Morse vers Gliwice, où les déportés sont ensuite transférés en train. Pendant 18 jours, les prisonniers ne reçoivent pas d'eau ni de nourriture sauf des morceaux de pain jetés par les habitants des villes traversées et la neige fondue au fond de nos gamelles. J'arrive au camp de Dora puis à celle de Bergen-Belsen, le 30 janvier où je suis affectée à la cuisine. Comment êtes-vous libérée? Le 15 avril, on me libère, cependant certaines personnes ne sont pas aussi chanceuses que moi. Mon père et mon frère sont décédés pendant la convoi n°73 et ma mère mort de typhus juste avant l'arrivée des troupes britanniques. Ma famille de six est maintenant réduite à trois. Je me considère très chanceuse d'avoir survécu à ces horreurs et je suis immédiatement prête à partager mes expériences avec le monde. Simone, pouvez-vous nous parler de vos carrières? Oui, au cours de ma vie, j'ai occupé énormément de postes. J'ai été d'abord avocate puis femme politique. Je ne pensais pourtant pas suivre ce type de carrière, mais j'ai continué néanmoins. J'ai eu d'efforts pour obtenir ce que je voulais. Vous étiez très persévérante? Oui, pour ma troisième carrière, si on veut, je suis devenue la première secrétaire générale du conseil supérieur de la magistrature. Puis j'ai été nommée première présidente du parlement européen. A l'époque, être politicienne était très malin. Seuls les hommes pouvaient être de bons politiciens. En 1993, je suis devenue la première femme ministre d'Etat au ministère des affaires sociales, de la santé et de la vie. Ensuite, je siège au conseil constitutionnel et enfin, ma deuxième carrière, je suis d'être élue à l'académie française. C'est tout simplement incroyable comme titre. J'ai entendu que vous avez participé à plusieurs combats au nom des femmes. Est-ce vrai? Oui, justement. J'étais une icône et une femme à sucre. J'étais un modèle pour les femmes de l'époque parce que je ne cachais pas mes idées ou mes pensées. Et c'était encore mal vu à l'époque. J'étais un porte-parole pour ces femmes. J'étais honnête et surtout authentique. Je pensais que le progrès social ne pouvait se faire sans l'égalité des sexes. Parlez-nous un peu de vos discours. Oui, j'ai prononcé plusieurs discours importants. Voici deux extraits intéressants. Je le dis avec toute ma conviction, l'avortement doit rester l'exception, l'ultime recours pour des situations sans issue. Mais comment le tolérer sans qu'il perde son caractère d'exception, sans que la société paraisse l'encourager? Je voudrais tout d'abord vous faire partager une conviction de femme. Je m'excuse de le faire devant cette assemblée presque exclusivement composée d'hommes. Aucune femme ne recourt de gaieté de cœur à l'avortement. C'est pourquoi si le projet qui vous est présenté tient compte de la situation de fait existante, s'il admet la possibilité d'une interruption de grossesse, c'est pour la contrôler et autant que possible en dissuader la femme. Nous pensons ainsi répondre au désir conscient ou inconscient de toutes les femmes qui se trouvent dans cette situation d'envoi si bien décrite et analysée par certaines des personnalités de votre commission spéciale à entendue au cours de l'automne 1973. Actuellement, celles qui se trouvent dans cette situation de détresse, qui s'en préoccupent? La loi les rejette non seulement dans l'opprobre, la honte et la solitude, mais aussi dans l'anonymat et l'angoisse des poursuites. Contraintes de cacher leur état, trop souvent elles ne trouvent personne pour les écouter, les éclairer et leur apporter un appui et une protection. Parmi ceux qui combattent aujourd'hui une éventuelle modification de la loi répressive, combien sont-ils ceux qui se sont préoccupés d'aider ces femmes dans leur détresse? Combien sont-ils ceux qui, au-delà de ce qu'ils jugent comme une faute, ont su manifester aux jeunes mères célibataires la compréhension et l'appui moral dont elles avaient ainsi grand besoin? À quoi avez-vous fait face? Je devais faire face à un monde où seuls les hommes pouvaient être de bons politiciens. J'ai fait face à une réalité rigide où ces hommes pensaient qu'à l'économie et non au progrès social. J'étais visionnaire et c'est pour toutes ces raisons que je fus si démis par les Français et si populaires. Simone, peux-tu nous parler un peu de votre mort qui a attristé beaucoup de Français? Je suis morte le vendredi 30 juin 2017 à l'âge de 89 ans. Ma mort a eu lieu à Paris. Je suis morte de VIS. J'étais un symbole de la conquête du droit à l'avortement. J'étais aussi une figure de la construction européenne. Je fais partie des 6 femmes enterrées au Panthéon. Alexandra, peux-tu nous parler de ce qui t'a inspirée chez Simone? Je trouve son courage et sa persévérance très impressionnantes. Survivre à une chose pareille à juste 16 ans demande énormément de résistance. Et ensuite elle a continué à combattre pour ce qu'elle croyait. Ça prend un fort caractère pour accomplir tout ce qu'elle a accompli. Surtout à l'époque où les hommes régnaient. Elle est définitivement un modèle à suivre. Et toi Maya, qu'as-tu trouvé d'intéressant et inspirant chez Simone? Simone a accompli une multitude de choses en matière politique. Cela est une des raisons pour lesquelles je la trouve inspirante. Elle a parlé de son expérience dans les camps de concentration. Certaines personnes n'osaient même pas parler de ce sens traumatisant. Mais Simone l'a fait. Elle ne pouvait pas laisser ce type d'événement se reposer. Veil était aussi connu pour ses combats pour les femmes. Elle a accompli énormément de choses pour les femmes de l'époque. Elle a occupé plusieurs pouvoirs qu'à l'époque certains pensaient inaccessibles à une femme. Mais non, elle leur a prouvé qu'ils avaient tort. Simone fut élue première présidente du Parlement européen. Elle était chargée de tout ce qui touchait aux relations européennes et aux conflits en Europe. Elle symbolisait vraiment la construction européenne. Elle a lutté pour le progrès social à l'intérieur des institutions de la 5e République française. Elle a sans cesse défendu les droits à l'interruption volontaire de la grossesse. L'avortement était illégal à l'époque. Mais Simone a réussi à arracher le vote permettant sa dépénalisation puis sa légalisation. Devant 480 députés hommes et femmes, elle a même si bien dit dans son discours « Ma loi a bouleversé les relations entre les hommes et les femmes ».