Radio Courtoisie broadcasted a conversation between Jean Ferré and Jean Dutour discussing the role of the police and the exclusion of Bernard Lugan from book sales at the Paris City Hall. They also talked about the police strikes during the liberation of Paris and the protests in 1968. They mentioned the presence of female police officers and criticized the thought police and the censorship of certain individuals. They discussed artworks in the office of M. Delannoye and signed a petition with other Gaullists expressing their loyalty to the principles of General de Gaulle.
Radio Courtoisie Ici Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Dans le cadre des archives de Radio Courtoisie, voici le libre-journal de Jean Ferré, assisté de Marie Vaughan du 26 novembre 2001. Bout du fil, je l'espère, Jean Dutour de l'Académie Française. Oui, oui, oui, oui, tout à fait, il y est, je suis là . Bonjour, M. Dutour. Bonjour, M. Poncard de Paris. Dites-moi, vous vous rappelez, autrefois, on disait, les manifestants, souvent, scandaient la police avec nous.
Oui. Maintenant, il faudrait plutôt scander nous avec la police. Eh bien, justement, c'est drôle que vous me disiez ça, parce que j'avais pensé vous dire que ça serait très bien, maintenant, si le public faisait une manifestation en faveur de la police. Grandes manifs dehors, comme ça, des masses et des masses de gens, en disant, nous sommes avec la police. C'est pas mal, non ? Bah, ça serait très bien, mais ça va venir, ça va venir. Je crois que ça va venir.
C'est, en tout cas, un assez bon chemin. Mais, vous, qui Ăªtes un tout jeune homme, mais qui avez quand mĂªme plus d'expĂ©rience que moi, vous avez dĂ» voir, quelquefois, la police refuser un peu le pouvoir. Vous savez, j'ai vu, surtout, une fois, qui a Ă©tĂ©, pendant la libĂ©ration de Paris, ça a Ă©tĂ© dĂ©terminant, la grève de la police a fait basculer Paris dans la rĂ©bellion et dans la rĂ©sistance aux Allemands qui Ă©taient lĂ , parce qu'il y en avait encore pas mal, pour renvoi aux films d'Evans, Paris-Bruxelles.
Oui, et puis, il y a eu la manifestation qui a dĂ» avoir lieu 2 mois avant le 13 mai, devant la... 1968. Oui, oui, vous savez, dès que la police cesse et est mĂ©contente du gouvernement, bah, c'est que ça va très mal, parce que la police et les gendarmes, durant, ce sont des gens extrĂªmement passifs. Pour qu'ils se mettent en grève et pour qu'ils rĂ¢lent, il faut vraiment qu'ils n'en aient vu. Et puis, il y a une chose qui est très agrĂ©able, par rapport Ă 58 ou Ă la libĂ©ration, c'est que, maintenant, il y a des jolies petites fliquettes et des femmes de gendarmes.
Mais c'est vrai, je suis bien de votre avis, on est mignons dans la police, maintenant. Ah, si vous dites ça comme ça, écoutez... Je dis ça à chaque fois que je rencontre une fliquette qui m'interpelle, je lui dis qu'est-ce qu'on est mignons dans la police, aujourd'hui. Et du coup, elles vous disent... Elles sont très contentes, elle leur fait très plaisir. Elles vous reconnaissent. D'ailleurs, je peux pas me forcer, parce qu'elles sont souvent assez mignonnes. Oui, et puis elles vous reconnaissent, en plus.
Quelques fois, pas toujours. Quelle chance. En tout cas, monsieur Dutour, il y a une police de la pensĂ©e qui, elle, n'est pas prĂªte Ă cesser le travail. Je vous vois venir, je vois très bien Ă quoi vous verrez. Il s'agit de l'affaire, comment il s'appelle, Lugan. Bernard Lugan. Bernard Lugan, qui est un homme avec qui je suis totalement, complètement et inconditionnellement solidaire, car il a Ă©tĂ© exclu de la vente de livres de l'hĂ´tel de ville sur un ukase du maire de Paris.
Oui, mais finalement... C'est absolument formidable. On revient Ă la police de la pensĂ©e, il pensait pas qu'on l'a exclue parce qu'il pensait pas bien, qu'il Ă©tait pas assez socialiste. Oui, remarquez, on Ă©tait quand mĂªme beaucoup plus que ça dans le mĂªme cas. Il pensait pas socialiste. Pourquoi il s'est tombĂ© sur ce mot-ci que personne ne connaĂ®t ? Parce qu'il y a une cabale contre lui, quelque part. Il y a une cabale contre lui ? Oui, dans...
Alors c'est qu'on le connaît plus que je ne pensais. C'est pas n'importe qui, comme là , s'il y a une cabale. C'est pas n'importe qui, c'est un grand africaniste... Ah ben alors ! Qui a fait toute sa carrière universitaire dans l'africanisme, dans l'histoire de l'Afrique. Mais spécialement l'Afrique du Sud, c'est ce qui lui vaut des illimités. Ah voilà , c'est ça ! C'est l'Afrique du Sud. Mais vous savez qu'on est en train de revenir au CNE. C'est encore heureux qu'il n'ait pas été interdit de publier pendant 500 ans.
C'est ça le CNE, vous vous rappelez ? Conseil national des Ă©crivains. Moi je me rappelle très bien, le CNE c'Ă©tait une espèce d'organisme extravagant qui punissait les hommes de l'aide qui n'avaient pas Ă©tĂ© assez loin des allemands pendant l'occupation. Et non seulement... Alors des gens de grands talents comme Giotto, comme Monterland, ils ont Ă©tĂ© interdits de publication pendant 5 ans. C'Ă©tait absolument bouffon. Et je me demande mĂªme si on ne leur a pas conseillĂ© de ne plus Ă©crire.
Ah oui mais c'est difficile quand mĂªme. MĂªme si on vous conseille ça, il faut pouvoir suivre le conseil. Oh, de la part d'un bureaucrate, des lettres, vous savez ça. Ils peuvent s'imaginer que sur dĂ©cision de justice ou d'autre, on peut vous empĂªcher d'Ă©crire. En tout cas c'est absolument extraordinaire. Moi je vous dis tout de suite que je ne recommencerai pas. Je ne reviendrai plus Ă l'hĂ´tel de Lille pour une vente. C'est un livre très très gĂ©nĂ©ral ce genre de trucs.
Je suis très intéressé. Je ne connaissais pas cet oucas. Et ça fait 15 jours que je me demandais pourquoi je n'avais pas été invité pour la première fois à la vente de livres. Et bien voilà ! J'ai enfin une explication. Voilà . Et que va faire notre ami Grignotre dans telle histoire là ? Parce que c'est lui qui est visiblement directement visé. On verra. En tout cas il y a une chose qui est certaine. On aurait dû s'en douter avec Delannoye.
Depuis qu'on a vu la photo de son bureau et de ses Å“uvres d'art samedi dans le Figaro magazine. Ah bon ? Il y avait ça ? Vous ne l'avez pas vu ? Je ne sais pas. Je ne l'ai pas bien regardĂ© lĂ . Oui et puis je sais que vous la moderne ce n'est pas votre genre. Alors qu'est-ce qu'il y a ? Racontez-moi ça. Et bien il y avait un dessin de Buren. Alors lĂ que n'importe qui aurait pu faire.
Peut-Ăªtre mĂªme vous d'ailleurs parce que j'ai vu des tableaux. Un dessin de Buren ? Un dessin de Buren. Ah oui. Il y avait mĂªme des couleurs. Il n'y avait pas que des traits. Ah bon ? Il y avait des couleurs sur son pyjama ? Alors il y avait surtout une sculpture dans le bureau de M. Delannoye. Tout Ă fait remarquable. Ça ressemble Ă deux abajours qui ont Ă©tĂ© collĂ©s par le cĂ´tĂ© le plus Ă©troit. Ça s'appelle une sculpture.
Ça doit coĂ»ter très cher. D'ailleurs je ne sais pas qui paye la sculpture. C'est vraiment affreux. On en revient toujours Ă ce que disait le cher Degas. Tant de coups mènera aux bagnes. Ils sont terribles. Je vous dirais qu'au milieu de tous ces esthètes naturalisĂ©es parisiennes, je me sens absolument comme un paysan d'Auvergne qui fait chabros dans sa soupe. C'est-Ă -dire qui met du vin quand la soupe commence Ă Ăªtre uniquement dans le fond de l'assiette. Mais vous savez qu'en plus, comme je disais beaucoup de mal de M.
Delannoye hier, il y a un commissaire politique qui est venu me dire que ce n'était pas correct de dire du mal de M. Delannoye alors que j'étais son invité. Vous n'étiez pas son invité, vous étiez l'invité de Criotteret. Et puis de toute façon, la mairie de Paris, j'en paye une partie avec mes impôts. Je suppose que pour une manifestation de ce genre, elle a été louée. Il n'était donc pas notre invitant. En tout cas, le commissaire politique, un jeune homme très bien d'ailleurs avec sa cravate, m'a révélé le fond de sa pensée.
Il m'a dit, d'abord on n'est pas à Radio Courtoisie ici. Ah ben voilà ! Écoutez, c'est formidable ça. Il fallait le dire tout de suite. Il y avait tellement de gens qui venaient me voir en me disant, ah M. Pocart, on vous écoute sur Radio Courtoisie. Je suis sûr que ça vous est arrivé aussi. Ah oui, il y a plein de gens qui m'ont dit, vous savez, nous pensons comme vous, le quart d'heure est trop court lundi.
Je dis, c'est très bien comme ça, parce qu'ils ne vont pas me faire parler pendant trois heures quand mĂªme. Oui, mais enfin au bout d'un quart d'heure, en gĂ©nĂ©ral, vous dites dĂ©jĂ . Oui, c'est vrai. Ça passe comme une lettre Ă la poste, cette affaire-lĂ . Tiens, il y a quelqu'un qui pourrait dire dĂ©jĂ . Je n'ai pas dit bonjour Ă M. Varro avec ça. Merci, bonjour. Je n'ai pas dit bonjour Ă Marie Vaughan non plus. Je ne pense pas, Jean Dutour.
C'est la tante Simet quand mĂªme, non ? Oui, oui. Et le juge Fenech, vous ne le saluez pas. Le juge Fenech, je le salue très très bas. Je salue toute la magistrature dans sa personne. Oh, c'est beaucoup. Dites donc, M. Dutour, il paraĂ®t que vous avez signĂ© une pĂ©tition. Vous qui dites que vous n'en signez jamais. Ah ben oui, celle-lĂ , je l'ai signĂ©e parce qu'elle me semblait digne de l'Ăªtre. C'est une pĂ©tition de vieux gaullistes. Si je parlais de nĂ©o-français, je vous dirais de gaullistes historiques.
C'est-à -dire qui ont plus de 40 ou 50 ans. Et c'est très très bien. C'est une pétition qui me va comme un gant. D'abord, il n'y a que des gens que je connais. Ben, citez-en. Quoi ? Citez-en. Eh ben, il y a le colonel Barbero qui est un type formidable. C'est un des grands héros de la guerre. Il y a Burin des Rosiers. C'est tout ? Ah ben non, il y a Floyd qui était l'aide de corps du général.
Oui. C'est un des employĂ©s qui est un ancien ministre. Et puis le gĂ©nĂ©ral Galois. Ah bon, ben alors. Ah, alors, quand mĂªme. Olivier Germain-Thomas qui est un type très bien. Pierre Lefranc qui a Ă©tĂ© au cabinet de De Gaulle pendant la traversĂ©e du dĂ©sert. Pierre Maillat qui est ambassadeur. Et Philippe de Saint-Robert qui est de chez nous. Mais c'est vraiment une liste radiocourtoisie. Ils vont nous servir. Ministre des Niveaux d'Ancière. TriboulĂ©. Et alors, que dit-elle, cette pĂ©tition ? Eh ben, cette pĂ©tition, elle dit ceci, ceci.
Je ne vais pas vous la lire. Mais il y a un paragraphe qui me semble très bien. Qui dit, c'est gaulliste. C'est-à -dire nous autres. C'est ce que je viens de vous dire. Qui ont pour la plupart participé, depuis la France Libre, à la grande oeuvre du général. Estiment impérieux de s'exprimer pour faire entendre, par-delà les clivages partisans, leur fidélité à ces principes dont la valeur, malgré les évolutions qui ont eu lieu, demeure constante et dont l'importance essentielle se confirme pour la survie de la nation.
Aux prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles, ils dĂ©cideront d'appuyer le candidat rĂ©publicain dont les objectifs seront clairement en accord avec les principales options qui ont gardĂ© l'action du fondateur de la cinquième rĂ©publique. Je ne vois qu'une seule personne Ă qui ça peut s'adresser. Je vous dirai quoi ? Je crois que c'est Hugues Capet contre la cohabitation. VoilĂ , c'est tout Ă fait ça. Remarquez, il y a vraiment, on peut critiquer Chirac, mais la façon dont les socialistes l'attaquent sur son Ă¢ge, lĂ , non franchement.
Oui, mais Ă©coutez, ça c'est comme le pauvre Lugand. Il attaque sur ses idĂ©es. Je pensais tout le temps dans cette affaire, de cette affaire Lugand, que Claudel disait la tolĂ©rance, il y a des maisons pour ça. Vous vous rappelez ? C'est le vieil sac de Claudel. Eh bien, il n'y a plus de maison pour ça. On pensait quand mĂªme que l'hĂ´tel de ville en Ă©tait une, vu que le maire actuel a participĂ© Ă des dĂ©filĂ©s plutĂ´t farces, plutĂ´t coqueres et plutĂ´t rigolos.
On pensait que c'Ă©tait une maison de tolĂ©rance. Ben, pas du tout. C'est un essai noir, une prison, comme le reste. D'ailleurs, j'Ă©tais un petit peu inquiet hier, en voyant toutes ces belles peintures du 19e siècle. Oh, il y en a de superbes. Ah, il y en a une, on voit Louis XI accueilli par des femmes nues Ă Paris. Oui, oui, oui. Je me disais, oh, ça ne va pas tarder Ă Ăªtre dĂ©corĂ© par Burens. Oui, bien sĂ»r.
Il y a beaucoup de femmes nues à l'hôtel de ville. Dans le grand salon, il y en a au plafond, là , c'est merveilleux. Il y en a une sur un fond vert, qui me donnait l'autre jour des distractions, avec Robert Vallaterre. On les regardait, on oubliait d'écouter M. Delannoy, à l'occasion d'un discours qu'il prononçait. Il y a de très belles choses à l'hôtel de ville. Il y a en particulier ce qu'on appelle le salon Chéret, qui a été décoré par Chéret, comme on l'a dit.
Il y a encore des femmes nues avec le nouveau maire. Oui, mais elles sont toutes en haut. Il faut lever la tĂªte pour les voir, mais il y en a toutes. On lève, on lève, vous savez, quand on y va. Mais vous allez voir qu'on va faire comme les statues de nuditĂ©s, on va les recouvrir. Comme Ă l'opĂ©ra, on va faire un plafond. On va mettre des jupettes. Des burquins. Oui, par exemple. Jean Dutour dĂ©dicacait tellement hier qu'il n'avait pas le temps de lever la tĂªte pour voir les femmes nues.
Je les connais, vous savez, je les ai dĂ©jĂ vues, ces bonnes dames. Cher Jean Dutour. Oui, mon cher Jean-Pierret. Le quart d'heure est Ă©chu. Oui, dĂ©jĂ , comme ça, toujours. Ça passe Ă une vitesse folle. Oui, avec vous. Vous Ăªtes bien bon. Je vous dis un grand merci. Eh bien, Ă bientĂ´t. Et Ă lundi prochain mĂªme heure. VoilĂ . Au revoir.