The main ideas from this information are:
- Jean Dutour won the Prix d'Odé, a literary award, and is happy about it.
- There is a discussion about excessive taxes and laws, with references to Montesquieu and Rivarol.
- There is mention of the debate around celibacy of priests and the recent victory of Australia in a vote supporting the monarchy.
- There is also mention of the French rugby team's loss and a celebration under the Eiffel Tower.
- The conversation ends with Jean Dutour expressing his happiness about winning the award and the appreciation for the support from Radio Courtoisie.
Ici Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie, vous écoutez le livre journal de Jean Ferré avec l'assistance de Maryvonne diffusée en direct lundi 8 novembre 1999. Nous revoilà et dans le studio Maryvonne que vous venez d'entendre, Pierre Pugeot, directeur de l'action française, vient de nous rejoindre Jean-Marc Vareau, maître Jean-Marc Vareau, l'avocat, membre de l'institut, à la pocard écrivain qui était là et nous avons au bout du fil Jean Dutour, mettez un casque Jean-Marc, Jean Dutour, oui voilà sans casque, bonsoir cher Jean Dutour, vous êtes venu pour vous affronter sans casque, alors je vous ai appelé, oui, pour votre habituelle chronique radiophonique, d'aujourd'hui je suis un autre homme, mais aujourd'hui je voulais vous annoncer quelque chose, vous le savez depuis ce matin, mais oui, vous avez été le lauréat du prix d'Odé d'hier dont le vote du second tour a été effectué par les 700 convives de la fête de la langue française, dîner anniversaire de Radio Courtoisie, c'est extrêmement chiant le prix d'Odé, il n'y a rien de mieux, c'est très bien d'abord parce que d'Odé est un grand écrivain, c'est un fils, non pas d'Alphonse, mais du Luc de Saint-Sylvain, je suis extrêmement heureux d'avoir le prix d'Odé, encore que j'ai un peu passé l'âge de recevoir des prix, ça ça fait plaisir, moi j'en étais très heureux parce que le vote se fait en deux tours, le premier tour c'est l'ensemble des électeurs, amis ou non, et le deuxième tour c'est au dîner de la langue française chaque année pour le 7 novembre, les convives qui sont environ 700, un peu plus de 700, et vous étiez en tête du premier tour et en tête du second tour, ce qui prouve que tout le monde est d'accord sur votre importance dans le combat pour la langue française, ils sont très gentils, je vais leur dire quand même pour leur faire plaisir et pour les amuser, ma conception des prix littéraires, ça c'est pas vraiment un prix littéraire, c'est un peu autre chose, c'est un prix pour la personnalité, mais les prix littéraires, à mon sens, sont destinés aux auteurs médiocres, parce que c'est ceux-là qui sont encouragés, et parce que c'est eux qui font marcher l'édition, tandis que les bons auteurs, ils n'ont pas besoin de prix, ils continueront à écrire malgré tout, malgré la mistouche, le percepteur, les embêtements, tout, d'accord, alors c'est pour ça que je crois que les prix sont faits pour les mauvais auteurs, d'ailleurs la plupart des prix me donnent raison, dans l'ensemble, sauf le prix d'Odé, sauf le prix d'Odé, mais d'ailleurs je vous dis, c'est pas un prix littéraire, c'est plus que ça.
En tout cas, je peux vous dire que nous étions très heureux de ce choix. Et bien merci, merci à tous, merci d'avoir voté pour moi, merci de me considérer comme un jeune auteur, un homme d'avenir peut-être, un homme d'avenir, un homme d'avenir, bien sûr. Quelles sont les nouvelles ? Oh, alors là, c'est plutôt à vous de me le dire, moi je vis complètement à l'heure du monde, alors il y a des trucs marrants, il y a M.
Strauss-Kahn qui est embêté, alors un coup à droite, un coup à gauche, moi je suis assez de l'avis, est-ce que M. Pocar est là ? Oui, je suis présent, j'ai voté pour vous, merci M. Pocar, alors M. Pocar, lui il pense, il a tout à fait raison, que c'est pas grave de s'horrifier avec les données de l'Etat, qu'on est un grand homme d'Etat, mais malheureusement, ce que nous voyons en ce moment, c'est pas tout à fait le cas.
Alors, Talran, oui, mais les autres, non. Mazarin, Richelieu, oui. Talran, Mazarin, Richelieu, ceux-là, ils méritent peut-être faire une grande fortune, parce qu'ils ont fait la France, et c'est quand même, c'est quand même, ça n'a pas de prix, ça. Je crois qu'il existe encore une survivante de cette époque, c'est ce qu'on appelle dans les départements, les trésoriers payeurs généraux. Ah oui, oui, oui. Ils sont responsables, et s'ils font des bêtises, ils sont responsables, et je crois que s'ils font gagner de l'argent à leur département, on leur donne une petite ristourne.
Ah ben, je pensais très bien à ça. On devrait faire signer des choses comme ça, par exemple, au Premier Ministre, quand ils arrivent en exercice, vous nous montrez la caisse en partant, si il y en a un petit peu plus, vous aurez le droit d'avoir votre ristourne, sans ça, ça ira mal. Ça pourrait les inciter à augmenter les impôts, pour remplir les caisses. Et puis c'est tout les incite à augmenter les impôts. Tout, quoi que ce soit.
Il rentre une crotte de chien dans la rue, tiens, il en refera de l'impôt nouveau. Il y a un très beau passage que je n'arrive pas à retrouver, dans Montesquieu, dans l'esprit des lois, que j'ai lu il y a des années, qui est exactement une analyse de l'excès d'impôts qui est formidable. Où il explique que l'excès d'impôts est la preuve d'un état faible, d'un pays qui coule comme tous les côtés. C'est tout à fait épatant, mais ça, personne n'a lu Montesquieu, en tout cas pas les gens qui sont de la politique.
Montesquieu disait aussi que l'excès des lois était provoqué dans un peuple une véritable indigestion. Ah ben bien entendu. Je crois que finalement l'indigestion d'impôts est la digestion de la loi. Ah ben ça, vous vous rappelez l'adage d'autrefois, « Nul n'est censé ignorer la loi ». Maintenant, le personne n'est censé la connaître. Parce que c'est pas possible, il y en a trop. Et à ce sujet, Montesquieu a dit une des merveilles de la langue française. Il est difficile, en aussi peu de mots, de dire autant de choses, il a dit « Les lois inutiles affaiblissent les nécessaires ».
Ah, que j'aime. Quelle splendeur. Splendeur. Mais il y a une très belle, très belle phrase de Rivarol sur un sujet analogue, c'est « La meilleure loi n'est pas la plus juste ». Ça, c'est profond. Je connais bien l'opinion de Jean Dutour en ce qui concerne tout ce dont nous parlons. C'est son admiration que je partage pour Louis XIV qui, au lieu de lui faire payer les impôts, lui aurait versé une pension. Ah oui. Ah oui. Vous avez dit ce que je pensais depuis longtemps.
C'est pour ça qu'on vient pas me casser les pieds à me dire que Louis XIV était tout petit qu'il se mettait des talons pour grandir. Comme là, il m'aurait mis sur sa cassette personnelle. Ou alors peut-être m'aurait-il un peu tenu à l'écart comme La Fontaine. Enfin, si j'avais eu le génie de La Fontaine, j'aurais accepté. Mais vous l'auriez eu. Oui, oui, oui. Enfin bon, très bien. Moi, j'étais plutôt du genre Scarron, je dirais. Enfin, vous me direz Scarron, c'était le pauvre froibier de la Reine de France.
Pas physiquement. Quelles autres nouvelles ? Ben, je sais pas. J'ai vu encore dans le journal qu'on ressortait la vieille histoire du célibat des prêtres. Alors, j'en parlais l'autre jour à M. Faucard qui est là. Il me rappelait la vieille histoire qu'on racontait, n'est-ce pas ? Pourquoi pas s'il s'aime ? Ça se marierait-il pas s'il s'aime ? Bien sûr. Oui. On va la ressortir. Oui, bien retenu. Alors, non, Louis de Villemora avait une formule assez jolie. Quand on lui parlait de mariage, il disait, mariage, mariage.
Mais qu'est-ce qu'il parle de mariage aujourd'hui à part les curés ? Il dirait les cudés, les curés et les homosexuels. Oui, voilà, c'est ça. Enfin, tous les gens qui n'en ont pas besoin. À propos d'informations, il en est une qui est assez difficile à trouver dans la presse. C'est cette formidable victoire de l'Australie. Et je m'attendais à ce que tout le monde la célèbre. On ne l'a pas célébrée. Bon, il faut penser qu'aujourd'hui, un pays qui vote à 54% le maintien de la monarchie, quelle victoire ! Et quelle leçon ! Oui, oui, oui, c'est formidable.
Il y a quand même une petite fête pour l'équipe de France. J'ai appris hier soir, à la Eiffel. Oui, c'est ce qu'il y a. Nous sommes quand même un pays étrange. On se fait flanquer une piquette terrible par là-bas au rugby et puis on va citer ça comme une victoire. Non, la victoire australienne, ce n'est pas au rugby, c'est au vote. 54% La soumission à la monarchie anglaise. J'entends bien. La reine d'Angleterre. Oui, la reine d'Angleterre, c'est le rêve.
J'ai d'ailleurs remarqué lors de la finale et de la remise des médailles aux Français qu'il y en avait 3 qui se sont inclinés devant la reine. Et comme par hasard, ce n'étaient pas des joueurs, c'étaient les ostéopathes et l'entraîneur. Et d'ailleurs, c'est à cause de la petite fête stupide sous la tour Eiffel, à la télévision, de façon à ce qu'on ne voit pas qu'il n'y avait personne, qui a fait que pas mal quelques personnes au banquet de Radio Comptoisie sont arrivées en retard.
Parce qu'à chaque fois qu'on fait des imbécilités comme ça, évidemment, c'est au détriment des gens qui veulent se promener dans Paris. Oui, évidemment, tout à fait juste. Eh bien, cher Jean Dutour, nous allons vous quitter, parce que nous avons un programme chargé. Eh bien, c'est vous quittez tout le temps, j'ai remarqué. Bon, enfin, à bientôt. Et je voulais vous redire mon bonheur pour ce prix d'Odé. Mon cher Jean Ferré, le bonheur est partagé, c'est moi. Et je ne voudrais pas dire qu'il est tout pour moi.
Ça m'a fait vraiment plaisir. Ah, j'en suis heureux. Cette manifestation d'amitié de Radio Comptoisie, de ses auditeurs, des sociétaires qui déjeunaient ensemble et qui m'ont félicité, eh bien, ça c'est des choses qui font plaisir. Eh bien, à lundi prochain. Au revoir Jean Dutour.