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JeanDutourd_LBJFerre_09_2003

JeanDutourd_LBJFerre_09_2003

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Hitler L'anti-américanisme

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Transcription

This is a transcript from a radio show where Jean Ferret and Marie Verne discuss various topics. They talk about an attack on journalist Christine Clerc and express their outrage. They also mention another attack on Marie Trintignant and how the sales of the singer Bertrand Cantat's albums increased after the incident. They briefly discuss the meaning of the term "feuille de route" and its usage in the Middle East. The conversation then shifts to Adolf Hitler and his relationship with his niece, Geli Raubal. They discuss why politicians at the time didn't take Hitler's writings seriously. They also mention an article on anti-Americanism in France and how the French imitate American culture but do not like the country. Lastly, they mention their admiration for Jean Cocteau and some anecdotes related to him. Radio Courtoisie, la radio libre du pays réel et de la francophonie. Dans le cadre des archives de Radio Courtoisie, voici le libre journal de Jean Ferret, assisté de Marie Verne, du 8 septembre 2003. Nous revoilà avec les membres dans le studio et au bout du fil, si tout va bien, Jean Dutour de l'Académie Française. Eh oui, tout va bien. Eh bien, je vous dis bonsoir, je suis heureux de vous entendre. Je suis heureux d'être parmi vous, ne serait-ce que par le fil. Cher Jean Dutour, parmi les affaires de la semaine, une conversation avec vous ce matin m'a beaucoup touché. Vous avez dit que vous étiez scandalisé par l'attentat contre Christine Clerc. Oui, c'est absolument intensé. Alors, on nous explique sans arrêt que la France est un pays de droit. Non, ce n'est pas vrai. La France est une caverne de brigands et la Corse est une annexe de la caverne de brigands. Je suis heureux de vous entendre dire ça parce que Christine Clerc est une vieille amie que j'aime beaucoup. Aussi, j'aime beaucoup Christine Clerc. C'est une très bonne journaliste qui n'a fait que son métier. Je trouve que quand on fait son métier, il n'est pas normal qu'on reçoive une jetée de balles dans sa voiture, même si on n'est pas dans la voiture. Je ne suis pas toujours d'accord avec elle sur le plan politique, mais c'est une femme de très grande qualité, de beaucoup de cœur, d'un grand courage, très mesuré dans ce qu'elle dit. Je considère qu'un attentat, même si c'est contre sa voiture, pas contre elle, mais enfin, on ne sait pas. J'ai invité dedans. Il voulait simplement casser un petit peu la bagnole, c'est tout. Enfin, quand même, c'est insensé. Je trouve ça monstrueux. Et s'attaquer à une femme, vous savez, il y a sept semaines... S'attaquer à une femme, il s'est attaqué à une bagnole. Oui, mais la bagnole d'une femme, la bagnole d'une femme, c'est monstrueux. Il y a sept semaines, un autre attentat à la femme que je trouve monstrueux. Je ne connais pas Mme Marie Trintignant. Je ne sais pas ce qu'elle valait, mais quand on dit, et tout le monde est d'accord là-dessus, qu'elle a été tuée par le chanteur Bertrand Cantat, le chanteur de rock de gauche, c'est pléonastique. Eh bien, oui, ça semble vrai puisque ça n'est pas discuté. Eh bien, savez-vous, alors que s'attaquer à une femme, battre une femme, casser la figure à une femme, qu'est-ce qu'il y a de pire dans une civilisation ? Eh bien, savez-vous que les ventes de disques de ce groupe de rockers de gauche, d'extrême-gauche, les ventes de disques, depuis que M. Bertrand Cantat a cassé la figure de Marie Trintignant... Il l'a tuée. Oui, il l'a tuée. Il lui a pas seulement cassé la figure. Il lui a cassé la figure au sens vrai du terme. Oui, au sens vrai. Savez-vous que les ventes de disques ont augmenté de 60% ? Cette information est publiée dans les 4 vérités de la semaine dernière. Est-ce que vous ne trouvez pas que c'est monstrueux ? Je ne vous dirai qu'un mot. Notre époque est formidable. Dans tous les magazines, vous savez, la femme, maintenant, elle est vraiment malmenée. Pas radiocourtoisie. Non, pas radiocourtoisie. Non, non, non, non, non. Dites-moi, moi je voudrais vous demander quelque chose. Que vous traduisiez une expression qui m'a l'air de ne pas signifier ce que je crois qu'elle signifie. C'est l'expression feuille de route que j'entends depuis un mois ou deux mois. Pour moi, la feuille de route, c'est ce que reçoit le soldat quand il est mobilisé. La feuille de route de Général Legrignac, qui est là, ne me contredira pas. Non, non. La feuille de route, c'est ça. En français, ça a toujours été ça. Mais ça, visiblement, c'est autre chose. Ça, c'est au Moyen-Orient. Qu'est-ce que c'est, d'après vous ? Je ne sais pas. Général Legrignac... C'est à traduire du français. C'était quoi, la feuille de route du Moyen-Orient ? Oui, c'était une position politique prise par les Américains en liaison avec Israël. Mais ça n'a rien à voir avec le français. Ça n'a rien à voir avec la définition française. On a pris ces termes, peut-être parce qu'on n'en trouvait pas d'autres. On a pris ces termes par paresse d'esprit, comme on fait tout aujourd'hui. Oui. Bon, ben voilà, je sais à peu près ce que ça veut dire. C'est encore du charabia. Nous étions, avant que vous n'arriviez, en train de réfléchir aux raisons pour lesquelles, lorsque Meynkamp, monsieur l'admirable chancelier Hitler, comme sympathique et beau, lorsque Meynkamp... Il avait une nièce qui s'appelait Geli Raubal, Hitler. Elle s'appelait Onkel Alf. Ah, j'ignorais. Ah, ben voilà, c'est des choses qu'il faut... C'est intéressant de dire ça à la radio. Il était très amoureux de cette petite Geli Raubal, qu'il appelait Onkel Alf. Je crois qu'il l'a rendue très malheureuse et qu'elle a fini par en mourir. Comment une femme pouvait-elle être amoureuse d'un homme qui avait la gueule qu'il avait ? Il n'avait pas seulement la gueule qu'il avait, il avait aussi la puissance. Il a dû l'inviter à quelqu'un vers ses gazettes. Ça devait être très difficile d'en sortir. Nous nous demandions pourquoi, lorsque Meynkamp a été publié en français par le père de Jean-Marie Sorlo en 1934, et que donc tout le monde a pu lire les ignominies qu'Hitler préparait à la France, aux Juifs et aux races inférieures, comme il disait, nous nous demandons pourquoi les hommes politiques de l'époque, les responsables politiques de l'époque, n'en ont pas tenu compte et n'en ont pas parlé. Quel est votre avis ? Mon avis, c'est que ça leur faisait de la peine. Ils ne voulaient pas lire ça, qu'ils les chagrinaient, qu'ils les auraient obligés à travailler, à réarmer la France, à réoccuper la Rhénanie ou à faire des choses très difficiles. Ils ont préféré ignorer ce truc-là. Et ils se sont dit, d'ailleurs, c'est des galéjades. Oui, justement, c'est ce que disait Michel Léon tout à l'heure, on n'a pas pris au sérieux. Mais non, on n'a pas pris au sérieux, alors qu'il faut toujours prendre au sérieux les gens qui écrivent des livres. Surtout s'ils sont chanceliers du Reich par-dessus le marché, parce que 1934, il était déjà chancelier du Reich. Oui, alors j'ai retrouvé le mois. Au 34, mais je crois qu'il est arrivé au pouvoir en 33. Oui, c'est ça, il était au pouvoir, mais le titre de chancelier, il n'a eu qu'après l'amendement d'Hindenburg. Ah oui, c'est ça. Le 2 août 34. Oui, enfin, il avait le pouvoir. Oui, il avait le pouvoir, finalement. Il avait un immense pouvoir en Allemagne, qui est un pays très puissant. Oui. Tout de même, il mérite qu'on tente l'oreille. Oui. Parce qu'il dit quelque chose. Bien sûr. Quoi d'autre cette semaine ? Ah ben ça, c'est moi qui vous le demande, hein. C'est vous l'homme de l'actualité, c'est pas moi. Oui, mais c'est vous qui vous exprimez, moi j'écoute respectueusement. Ah bon, respectueusement, allons-donc. Vous m'aviez parlé d'un article de Reuvel sur l'anti-américanisme. Oui, c'était très intéressant. Enfin, très intéressant, non, parce que je ne l'ai pas lu tout entier, effectivement, sauf que les gens font toujours trop long. Mais l'anti-américanisme, c'est une chose très curieuse en France. C'est que, effectivement, les Français n'aiment pas les Américains. Enfin, ils n'aiment pas l'Amérique, plus exactement. La puissance américaine, l'entité américaine, la superpuissance qu'elle est devenue, ils n'aiment pas ça. Mais malheureusement, mais semble-t-il, ils sont comme les colonisés, ils sont complètement, complètement américanisés dans leurs moeurs. Alors, c'est pour ça que c'est très difficile de parler de l'Amérique et de parler des sentiments de la France pour l'Amérique. Parce qu'elle ne l'aime pas et en même temps, elle l'imite. Alors, c'est ça, comme vous voulez. Bon, c'est une très juste remarque, très, très juste remarque. C'est très curieux et on voit même des choses absolument extraordinaires. On voit le drapeau américain sur des, sur des, comment ça s'appelle ? Des t-shirts, c'est comme ça que vous dites ? Oui, t-shirts. T-shirts. T-I-C-H-A-U-R-P-E. On voit le drapeau américain, mais on verrait jamais le drapeau français, tout le monde vous serait décrit d'horreur. On voit la tour Eiffel quelquefois, mais... On pourrait peut-être mettre le drapeau européen. Non, non, sur les t-shirts. Oui, sur les t-shirts. Dans les autres sujets de l'actualité, vous m'aviez dit que vous souhaiteriez reparler de Cocteau. Je vous ai dit ça ? Oui. Et pour dire quoi ? Eh bien, pour en dire du bien, parce que vous aimez beaucoup Cocteau. Ah ben, j'aime beaucoup Cocteau. J'ai appris à l'aimer, parce que j'avais pas beaucoup de sympathie pour lui quand j'étais plus jeune. Et puis, peu à peu, en le lisant, je me suis aperçu que c'était quand même un écrivain. Et je ne dirais peut-être pas un grand écrivain, mais un écrivain de grande valeur. Et que finalement, il fait honneur à l'Académie. Vous savez que je suis sur son fauteuil à l'Académie. Mais oui, c'est vous qui faites honneur à Cocteau. Ah non, non, non, non, non. Cocteau, c'est quelqu'un que vous très, très bien connaissez. Vous connaissez la petite anecdote quand il avait fait un discours de réception qui avait été... qui avait, enfin, soulevé beaucoup d'admiration et en même temps un petit peu de moquerie, car c'était plein d'admiration. Et en particulier, il s'est dit, s'adressant aux académiciens qui étaient là en séance, il leur a dit, vous êtes là, messieurs, 40 sirènes à la queue verte. Et alors, Mandor s'est penché vers son voisin et lui a chuchoté à l'oreille, pas bien déçu. Voilà, c'est ça qu'Académie fait. Il y a plein d'histoires comme ça à l'Académie. Ah, et vous vous racontez, du coup, comme ça, jeudi, quand vous retrouverez vos petits camarades. On se raconte, on se raconte... Quand on vit contre, on raconte un autre vie, quand on veut. Dominique. Oui, je voulais vous demander s'il a mis vert le film, j'entends. Oui, ma chère petite pièce. Est-ce qu'il a encore beaucoup de popularité, ce film ? Moi, je l'ai vu dix fois. Ah oui, c'est merveilleux. Absolument épatant. C'est tellement vrai. Ça n'a presque pas changé. Mais est-ce qu'à l'Académie, il est encore apprécié ou connu ? Si ça vous intéresse, je vais leur demander. Ah, volontiers, oui, volontiers. Jean-Marie Chorlot. Parmi les informations du jour, il y a une chose très intéressante qui est parue dans quelques journaux. Vous savez que l'école risque de cesser d'être mixte. Alors, ça a fait hurler Séverine Royale, qui a dit, il n'en est pas question, ne serait-ce que par idéologie politique. Ah, c'est pas mal, ça. Oui. Surtout parce qu'elle croit que ses enfants sont dans le privé et qu'elle doit choisir, évidemment. La remarque est étonnante, quand même. Le mot est étonnant. Ah oui, c'est formidable. Il a vœu. Il raconte des trucs comme ça. Lorsque nous avons parlé tous deux ce matin de cette histoire de Mein Kampf, je me rappelle très bien quand il y avait un chancelier, quand j'étais tout gamin à ce moment-là, il y avait un chancelier de l'époque qui s'appelait Paul Collin. Je ne sais pas si vous vous souvenez de lui, si son nom lui dit quelque chose. Il y avait un grand slogan, le grand slogan du Front Populaire, c'était le pain, la paix, la liberté. Ça, je m'en souviens. Vous vous souvenez, ça ? Le pain, la paix, la liberté. Bon, ils n'ont plus eu de pain, la liberté, ça a été terminé, et la paix, c'était la guerre. Mais Paul Collin, qui n'en était pas encore là, avait traduit ça par la liberté du pet de lapin. Ce qui est aussi une bonne formule. Vous en avez beaucoup d'autres comme celle-là ? Moi ? Oui. Je ne suis pas un chansonnier, je ne peux pas inventer des choses comme ça, c'est beaucoup trop fort pour moi. Il y a une chose que je voulais demander au général de Grenier, si il veut bien me répondre. Oui. J'ai vu dans le journal que l'Espagne avait acheté des hélicoptères-tigres. C'est français, ça, les tigres, ou ce n'est pas français ? Ma connaissance, non. Ce n'est pas français ? Non. Ah bon, alors c'est peut-être allemand. Le tigre, je nage un petit peu, je ne sais pas par quel consortium il est construit, mais ma connaissance, ce n'est pas un hélicoptère français. Mais peut-être me trompe-t-je. Je trouve que nos amis espagnols, ils auraient pu nous acheter nos hélicoptères qui sont très bien. Jean-Louis Daudet, vous voulez intervenir ? Je pense avoir entendu qu'il s'agissait d'un hélicoptère franco-allemand, et ça a surpris et réjoui nos hommes politiques qui ont dit que pour une fois l'Espagne n'achetait pas américain. Mais oui, parce que très souvent, quand il y a une compétition entre du matériel militaire européen et américain, c'est toujours les pays d'exclus qui achètent toujours le matériel américain, naturellement. C'était le cas du F-16 acheté par les polonais. Oui. Mais que nous avons contesté, enfin discuté, l'option polonaise. Mais ils ont quand même quelques raisons, compte tenu de leur histoire et des souffrances qui ont été les leurs, qu'on le sait comme ils sont, et qu'il reste entre l'Allemagne et la Russie de chercher un protecteur plus puissant que l'armée européenne actuelle inexistante. Oui, ça effectivement, on peut les comprendre. Mais enfin, tout le monde n'est pas polonais. Pour l'instant. Cher Jean Dutour, notre quart d'heure est passé. Ben oui, il passe toujours très vite. Ça passe très vite avec vous. Je vais aller m'amener avec nous tous. Et je vous dis merci. Et moi, je fais la bise à mes petites nièces. Merci, oncle Jean. On vous la rend. Et je vous dis à la semaine prochaine, comme d'hab. A plus. Au revoir Jean Dutour.

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