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JeanDutourd_LBJFerre_01_2000

JeanDutourd_LBJFerre_01_2000

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L'écologie et les Lois en France " " Nul n'est sensé ignorer la Loi" mais maintenant nul n'est sensé connaître la Loi, il y en a tellement" " J'avais noté en 1997 : il y a temps de lois, de décrets, de réglements, de contraintes, que la France est comme un malade saturé de médicaments. Il faudrait tout supprimer, tout désintoxifier. Les premiers mois seraient très durs, mais après.... Quelle santé ! "

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Transcription

The transcript is a conversation between Jean Ferré and his guests, discussing various topics. They mention the presence of Jacques Crémolet de Villers, Jean-Pierre (a childhood friend), Jean-Marc Varon, and Abbé André Vart. They touch on the topic of environmentalists and the "green tide," discussing their focus on whales and birds rather than endangered species in France. They also discuss the excessive number of laws, decrees, and regulations in France, which has led to a general disgust and disregard for the law. The conversation ends with Jean Dutour sharing a quote about socialist governments and the importance of being demanding as a leader. Générique Vous écoutez le libre journal de Jean Ferré, assisté de Maryvonne, émission du 10 janvier 2000. Générique Nous revoilà, et dans le studio Maryvonne, vous venez de l'entrée en ligne, je l'espère, Jean Dutour. Allo ? Je suis là, je suis là. Ah, c'est merveilleux. Oui, oui, oui. Vous avez entendu qui était dans le studio ? Non, je n'ai rien entendu, j'arrive à l'interrompre. Bon, alors dans le studio, Jacques Crémolet de Villers, avocat. Oui. Jean-Pierre, comédien. Ah ben, je le connais très bien, Jean-Pierre, c'est un ami d'enfance. Je vous alluse, je vous alluse. Bonjour Jean. Ça va bien ? Ça va comme à l'accoutumée. J'avais un copain, j'étais à l'âge de 40 ans, quand on lui demandait comment ça va, je prenais l'abus de réponse comme les vieux. Et également dans le studio, Jean-Marc Varon. Oui, bonjour cher Maître. Bonjour. Votre confrère de l'Institut. Et l'abbé André Vart. Ah ben, oui, monseigneur. Bonsoir, cher Maître. Ah ben, vous méritez comme vous appelez vous. Vous ne le répétez pas. Bon, vous le voyez par ce fait que je suis sans l'entendre. Voilà, que du Vanguard. Membre du Sacré Collège, voilà. Et nous étions sur le point d'aborder le péril vert. Oui. C'est-à-dire la marée verte. Ah oui, c'est-à-dire ? C'est-à-dire les écologistes et le pétrole. Ah, les écolos, oui. Ben, les écolos, je pense à eux de façon diverse, d'ailleurs. C'est un peu des gens qui pensaient aux végétariens, les écolos. Ils ne mangent que des légumes. Franchement, d'un autre part, il y a une chose qui me frappe un peu chez les écolos. C'est qu'il y a très longtemps qu'ils ne m'ont pas parlé des baleines, mais ils parlent beaucoup des baleines. C'est vrai que ça fait partie de la marée verte, mais la baleine est un sujet très, très écolo. Alors, les baleines, c'est très bien. Moi, j'ai que de la sympathie pour les baleines. Mais j'aimerais que, de temps en temps, à s'occuper des espèces en péril, mais ça, le français, il ne connait pas. Dans le français, c'est très efficace, dans la vie de la Terre, et de la culture et de la civilisation. Mais ils ne se sont même pas occupés des bretons, ni... Ah ben non, les bretons, ils s'en foutent. Ce qui les intéresse, c'est les oiseaux. Oui, mais les oiseaux, ils ont drôlement trinqué dans cette affaire. Ah ben oui, ils ont trinqué, mais nous avons tous trinqué. Enfin, pas moi, mais eux, ils ont trinqué. Tu sais que je vous dis sur les écolos. A priori, je les trouverais plutôt gentils, les écolos. Ça n'existait pas autrefois, mais enfin, ça, ça fait partie du monde moderne. Leur façon n'est pas la mienne, mais ils résistent. Alors, comme deux avocats sont dans le studio, je voulais vous demander, je sais que vous avez lu l'article de Thierry Desjardins dans le Figaro, qui... Oh, je n'ai pas lu, j'ai lu le titre. Eh, eh, eh, il faut me mettre à lire les articles des journaux. ... qui fait état de 8100 textes législatifs, 210 000 décrets, décrets et 360 000 règlements. C'est beaucoup, hein. Et quelles sont vos observations là-dessus ? Mes observations, ça me faisait penser à une espèce de dicton d'autrefois. Vous savez, nul n'est censé ignorer la loi. Et là, maintenant, nul n'est censé connaître la loi. Il y en a tellement. C'est pas possible. Qu'est-ce qu'en pensent les avocats ? Actuellement, il n'y a d'ailleurs plus de professeurs de droit qui connaissent le droit. Il n'y a que des spécialistes du droit qui connaissent une partie de plus en plus limitée. Le résultat de cette inflation législative, c'est qu'on assiste, chez ceux que nous rencontrons, à un dégoût du droit, un rejet, un mépris. Et puis, le grand problème, c'est bien entendu d'esquiver le droit, de le dériver. Bien, naturellement. Car un organisme humain a un besoin de nourriture, mais limité. On aboutit maintenant à ce qu'ils sont engorgés. La nature sociale ne peut pas manger, digérer et absorber autant de loi. Alors elle les déglutit, elle les rejette. Il y a un phénomène de dégoût général et de mépris du droit qui est la suite de cette inflation. Alors, on parle beaucoup d'inflation, mais, vous savez, dans nos facultés, on apprenait autrefois ce qu'on appelait les sourds du droit. Mais on n'a pas encore trouvé les moyens d'assèchement du droit. Alors, écoutez, mon cher, notre cher Ferré, il aime bien que je lui dise des trucs que j'écris dans des petits carnets comme ça. Vous savez, tous les hommes de lettre ont des petits carnets où ils écrivent des pensées géniales, enfin, plus ou moins. Et j'avais écrit en 1997, en janvier, il y a tant de lois, de décrets, de règlements, de contraintes, d'obligations, que la France est comme un malade saturé de médicaments. Il faudrait tout supprimer, opérer une désintoxication sévère. Les premiers mois seraient durs, mais après, quelle santé ? Est-ce que vous êtes d'accord avec moi ? Ah, tout à fait. J'ai été deux heures ou trois heures ministre de la justice. J'avais été appelé, François Léotard et quelques amis, on te propose qu'on arrête de être ministre, tu ne bouges pas, ministre de la justice, je ne suis pas choisi, et nommé à nouveau ministre. Et le lundi, il me dit, qu'est-ce que vous auriez fait à ma place ? Alors, je lui dis, premièrement, j'aurais fait une loi pour supprimer le ministère de la justice, parce qu'il faut respecter la séparation des pouvoirs. Il me regarde d'un air effaré, il me dit, mais je vais aller être nommé. Ensuite, je lui dis, deuxième réforme importante. Après, il a dit, ce soir, j'ai rencontré un fou. Je fais un communiqué pour dire que je n'irai dans aucune réception. Il me dit, pourquoi ? Je lui dis, parce que la justice ne se rendait pas sous les marronniers de Versailles, elle ne doit pas se rendre sous les marronniers de l'Elysée. Et j'ai senti dans son entourage... Non, mais elle se rendait sous les chaînes de Versailles. Et sous les chaînes aussi, mais je disais Versailles, parce que le ministre de la justice n'allait jamais à Versailles pour montrer l'indépendance de la justice. Ce qui n'est pas le cas, notre ministre va volontiers, lui, à l'Elysée. Et puis la troisième réforme, je lui disais, je proposerais un moratoire des lois. Six mois sans loi. Apprendre aux législateurs la diète. Mais alors, le corps législatif aurait l'impression vraiment déprimante qu'il ne sert à rien. Ah oui, ce sera un corps à la diète. Voilà, exactement. Mais on pourrait les ramener aux 35 heures. Ah ouais, on s'est déjà fait. La pensée que vous nous avez lue tout à l'heure était, avez-vous dit, de 1970. 97, c'est totalement ancienne. Parce que dans cet article du Figaro de Thierry Lejardin, il donne quelques éléments intéressants. De 80 à 94, c'est-à-dire en 14 ans, le journal officiel est passé de 7 070 pages annuelles à 17 141. Oui, ça fait marcher le commerce. Comme les règlements européens. Alors, ce qui est intéressant, c'est de voir que tandis que s'accroissent les lois et règlements, les résultats sont admirables. Car je trouve dans un autre article du même Figaro, du 8, des statistiques suivantes. En Corse, année record des attentats. Oui, j'ai vu ça aussi. Le nombre des attentats a progressé de 70% par rapport à l'année précédente. C'est un parallèle intéressant, non ? Vous savez, il y a pire que de lire le journal officiel. C'est d'un jour, d'entre-ouvrir le journal des communautés européennes. Eh bien, cher Jean Dutour, vous avez fait un très beau panorama de l'actualité. Oui, écoutez, c'est pas mal, non ? C'est là que je l'ai fait, c'est pareil, toutes les semaines. Je crois que vous avez remarqué. Mais tous les lundis soirs, il y a la chronique radiophonique de Jean Dutour et on ne s'ennuie pas. Ah ben, ça, c'est gentil de me dire ça. Attendez, j'avais noté un petit truc-là dans mon carnet que je voulais vous dire, parce que je pensais qu'il vous ferait plaisir. Il faut que je le retrouve. Ah ben, voilà, tenez. Les gouvernements socialistes font des peuples paresseux comme les parents faibles font des enfants vauriens. Dans les deux cas, la démagogie est la même. Pareil, le résultat. Vouloir être aimé, être plein de bonne volonté et d'indulgence et les péchés suprêmes pour un maître doit au contraire être exigeant, harassant, demander toujours plus. D'ailleurs, c'est ces maîtres-là qu'on aime. Et puis voilà. Eh bien, remercie et c'est une bonne fin. A bientôt. Cher Jean Dutour, à lundi prochain même heure. Bonsoir.

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