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Emerveillées - épisode 2

Emerveillées - épisode 2

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Amy, an illustrator and military wife, shares how she balances her time between her husband's absences, her career, and her three children. She started by drawing for the military family newsletter and eventually launched an Instagram and Facebook page that gained success. She initially worked a lot during her children's nap times and evenings but later set boundaries to avoid burnout. Amy acknowledges the challenges of managing both roles and emphasizes the importance of finding a balance that works for her. She prioritizes three tasks per day and focuses on efficiency rather than productivity, allowing herself to enjoy the process rather than constantly chasing deadlines. Bonjour et bienvenue sur le émerveillé, le podcast à destination des mêmes preneurs. Je m'appelle Philippine, j'ai 31 ans, je suis photographe de mariage, j'ai 3 enfants et aujourd'hui je vous propose de découvrir le profil d'Amy, qui est illustratrice, femme d'Emily et qui nous explique comment est-ce qu'elle organise son temps entre les absences de son mari, son métier et ses enfants. A tout de suite pour la suite de l'épisode. Alors aujourd'hui je vous retrouve avec un nouvel épisode d'Emerveillé et pour cet épisode j'ai voulu laisser la parole à Amy, femme d'Emily, qui est illustratrice et qui partage avec moi quelque chose d'assez, comment dire, fondamental dans notre organisation qui est qu'elle a également un mari militaire. Bonjour Amy, merci de nous retrouver aujourd'hui sur l'émerveillé. Bonjour Philippine, très contente d'être là avec toi et de partager sur ma vie de femme de militaire et entrepreneur. Merci beaucoup. Est-ce que du coup tu veux bien te présenter un petit peu, présenter ta famille ? Oui tout à fait. Donc je m'appelle Amy, j'ai 35 ans et j'aime bien dire que je suis femme épousée-maman, voilà un peu mes trois parties d'identité. Donc je suis illustratrice, c'est mon métier actuel, dirons-nous. J'aime beaucoup créer de mes mains, dessiner, peindre, cuisiner, enfin tout ce qui est un petit peu manuel et créatif. Je suis aussi femme de militaire, donc ce n'est pas en toute mon identité, mais ça constitue quand même une bonne partie du montant de mon énergie dans ma vie actuelle. Donc quand même c'est important pour moi de le souligner. Et maman, donc maman de trois enfants, mon aînée à 6 ans, après ma deuxième à 4 ans et demi et ma troisième à 15 mois. Encore un petit doudou, c'est trop mignon. Et alors comment est-ce que l'idée de Amy femme de militaire est venue ? Est-ce que tu as d'abord été entrepreneur plus maman ou est-ce que tu as d'abord été maman et tu as lancé ton activité après ? Alors en fait ça s'est fait en deux temps parce que quand je suis arrivée en garnison après mon mariage, donc j'ai débarqué dans la vie de femme de militaire en connaissant personne dans la ville de garnison où j'ai débarqué. Et du coup j'ai voulu m'intégrer dans cette vie en connaissant du monde et une façon de faire souvent c'est de s'impliquer dans la vie du régiment et donc j'ai proposé de faire ce que je savais faire, c'est-à-dire dessiner pour la gazette des familles qui était envoyée par mail une fois par mois aux familles militaires. Et du coup j'ai commencé avec un épisode que j'avais intitulé Amy femme de militaire parce que ça rimait, j'avais pas réfléchi tellement plus que ça, je trouvais ça rigolo. Et du coup j'ai commencé avec un épisode qui a eu des bons retours parmi les amies que je me suis faite femme de militaire. Et puis après, d'épisode en épisode, j'avais toujours des bons retours mais que des gens que je connaissais parce que la gazette était envoyée par mail aux familles et donc je n'avais pas forcément un retour des autres familles. Je me suis dit au bout de deux ans, j'ai quand même engrangé pas mal d'illustrations, pourquoi ne pas les partager un plus grand nombre, pas que avec les familles du régiment et donc j'ai lancé la page Instagram et le compte Facebook qui après a eu un peu de succès et puis plus de succès et puis qui a maintenant pas mal d'abonnés. Trop bien, trop trop bien. Et aujourd'hui c'est ton activité principale, tu en vis ? Oui, aujourd'hui c'est mon activité principale, donc j'en vis en fonction de mes périodes de vie parce que c'est vrai que j'ai lancé sur Instagram et Facebook, j'étais enceinte de ma deuxième et après j'ai eu encore ma troisième et du coup il y a des moments où je me donne à plein temps dans cette activité et d'autres moments où forcément je mets un peu plus en sous-régime le temps d'accueillir mes enfants. Oui, j'imagine bien, de toute façon quand on est maman, en général on fait en fonction d'abord de nos enfants et puis ensuite du temps qu'on a pour faire autre chose. Et du coup comment est-ce que tu combines ta vie de mompreneur et ta vie de femme de milieu ? Quels sont les gros challenges pour toi aujourd'hui ? Alors au début je trouvais quand même que les absences de mon mari c'était quand même assez conséquent, ça me donnait l'opportunité de développer un projet personnel, donc je faisais beaucoup sur les siestes des enfants et le soir, j'ai beaucoup beaucoup beaucoup travaillé sur les siestes le soir pendant les deux premières années et donc c'était vraiment mon projet de vie pendant les missions et les absences pour avoir aussi un sens dans cette vie où j'étais beaucoup seule et que je voulais utiliser pour moi aussi, pour mes enfants bien sûr, mais aussi pour moi, donc ça avait vraiment une sorte de guide de vie, c'était développe ça, travaille là-dessus et après au bout de deux ans, j'ai commencé à être un peu fatiguée quand même parce que ça représente aussi des sacrifices de sommeil, d'énergie, de travailler sur tous les moments off que j'avais avec les enfants, donc j'ai commencé à mettre quand même en place des limites, moins le travail le soir, moins le week-end aussi, parce que j'avais vraiment une grosse fatigue accumulée, notamment du coup avec les challenges de la vie de femme de militaire parce que finalement, je gère tous les moments de famille seule quand mon mari n'est pas là et parfois ça peut aller de quatre à six mois d'absence sur l'année, parfois quatre mois d'affilée, parfois ça peut être une semaine off par fille, deux semaines off par là, trois semaines de stage, c'est pas toujours six mois d'op-ex, mais c'est quand même un quotidien qui est bien plein pour les mamans et donc c'est vrai que ce quotidien-là, il demande aussi beaucoup d'énergie et de disponibilité pour les enfants, mais c'est moi qui gère, donc parfois pour le travail, il y a des jours où j'avais juste pas d'énergie, où j'étais trop fatiguée par ma vie de jeune maman, surtout en passe-partum, des moments aussi où je me disais, ben voilà, là ils ont vraiment besoin de moi parce que c'est difficile avec leur papa, avec l'absence de leur papa, donc il faut que je puisse avoir l'énergie de leur donner, donc je travaille un petit peu moins aussi, et puis donc le challenge c'est aussi de pas se couler complètement, de se laisser couler quand on travaille, parce que c'est vrai qu'en plus quand t'as un travail passion, on a envie de travailler tout le temps au début et puis on se dit, bon ben c'est pas grave, je m'en poserai après, mais en fait on arrive au bout du bout et c'est difficile après de continuer parce qu'il y a plus d'énergie, il y a même presque plus de joie à la fin quand on a tout grillé, donc il faut quand même apprendre à trouver un juste milieu entre la passion et le temps de repos pour soi, et vraiment trouver du temps pour soi, pour moi c'est vraiment le challenge, un besoin aussi de pas se perdre complètement dans l'identité, et ça peut être dans le travail, mais pour moi c'est aussi passer par prendre des journées off de travail, juste pour moi, off des enfants aussi, on les ont gardés, ou on fait un échange avec des amis, ou un jour où ils sont à la crèche, mais voilà, une vraie journée pour soi. Génial, et du coup est-ce que t'as trouvé ce rythme aujourd'hui entre ta vie pro et ta vie perso, et qu'est-ce que t'as mis en place pour arriver à atteindre cet équilibre, en tout cas tenter d'arriver à atteindre cet équilibre, parce que c'est un peu la recherche permanente de l'équilibre parfait. Alors ça c'est sûr, je sais pas si on peut vraiment arriver à trouver un équilibre si c'est pas quelque chose qu'on essaye à tout prix de faire, mais qui n'est pas quelque part impossible de faire, mais vers lequel on peut tendre en tout cas. Je dirais que pour moi, déjà il faut trouver une organisation qui nous correspond vraiment, c'est-à-dire à notre situation, à notre caractère, par exemple il y a un conseil qui est beaucoup donné, que j'ai beaucoup vu en entrepreneuriat, c'est de pratiquer les time blocks, c'est-à-dire de faire dédier une heure à tel travail, une autre heure à tel travail, une autre heure à tel travail, et moi j'ai trouvé que ça me correspondait pas, j'ai essayé de m'accrocher à cette pratique du time block, mais c'est juste qu'il y a tellement d'imprévus dans ma vie de maman, un enfant qui est malade, un rendez-vous à prendre, le plombier qui doit réparer la chaudière parce qu'il vient de tomber en panne, et du coup ça crée une frustration toujours de me dire, ben voilà, il est 11 heures du matin, je suis déjà en retard là-dessus, là-dessus, là-dessus, je n'ai pas fait tout ça, donc aujourd'hui ce que je fais moi, c'est de me fixer trois choses à faire dans la journée et que je fais à mon rythme et après si j'ai du temps, je vais faire les trois prochaines choses. Donc ça veut dire prioriser, ça veut dire que tu ne peux pas tout faire, ça veut dire aussi que tu n'es pas une machine, et pour moi c'était aussi réinvestir une façon de vivre les choses et pas de courir derrière le temps, en me projetant toujours vers la prochaine tâche et en me disant je n'ai pas le temps, je n'ai pas le temps, je suis déjà en retard, je ne le vivais pas vraiment en fait, parce que là je prends le temps de faire mon illustration et puis de passer à la prochaine tâche sans être toujours anticipée et sans me fouetter pour arriver plus vite quelque part. J'ai presque même jeté la productivité aux orties, plutôt privilégier l'efficacité. C'est-à-dire donner la priorité à trois choses dans ta semaine, dans ta journée et si tu l'attends, c'est super, si tu ne l'attends pas, ce n'est pas grave, mais tu ne peux pas toujours courir derrière les choses parce que du coup tu ne vis pas les choses. C'est bien d'atteindre un résultat, mais c'est bien aussi de vivre le processus en soi et d'être heureuse dans l'instant et pas que dans l'anticipation. Donc ça je dirais que c'est vraiment trouver quelque chose qui marche. Après si le time-block ça marche pour vous, c'est génial, mais moi j'ai essayé vraiment de vivre ça et ça n'a pas marché. Après prendre du temps pour soi très régulièrement et selon son besoin. Je pense que les gens n'ont pas tous le même besoin de temps de solitude, mais si on en a vraiment besoin, c'est de trouver une organisation qui prenne en compte ce besoin-là. Et prendre du temps, ce n'est pas forcément prendre une journée, pour moi c'est aussi dans ma journée de travail me dire ce midi, je vais prendre du temps pour bien manger, je vais prendre du temps pour faire peut-être 10 minutes de pilates, un peu de piano parce que j'aime bien le piano. Et c'est aussi avoir une hygiène de vie, ou même rester 5 minutes allongées sur son lit sans Instagram, sans rien, sans penser. Mais voilà, prendre un petit peu de temps régulièrement pour ne pas finir complètement brûlée à la fin de la journée. Ça serait aussi te rappeler pourquoi on fait les choses très régulièrement, pourquoi l'entreprenariat s'est adapté à ta situation actuelle. C'est vrai que selon les périodes, je n'ai pas toujours un salaire qui me convient dans mon idéal de salaire que j'aimerais avoir. Aussi parce qu'il y a des périodes de vie, notamment dans la maternité, en postpartum, où je ne peux pas travailler autant que je voudrais parce que je n'ai pas l'énergie, parce qu'il y a les nuits hachées. Et du coup, se rappeler pourquoi tu fais ça. Parce que tu veux aussi donner du temps à tes enfants et pas que à ton travail, parce que tu as choisi une vie de femme de militaire, parce que tu as choisi de vivre de ta passion. Le re-choisir chaque jour, ça aide à s'adapter aussi à ce rythme. C'est génial. Je dirais aussi parfois que c'était d'être en déséquilibre, c'est-à-dire te dire voilà, il y a un gros projet qui m'anime. Pendant un mois, je travaille sur ce gros projet, mais après j'accepte le mois suivant d'être beaucoup plus cool. On ne peut pas être en déséquilibre toute l'année. Il faut aussi accepter de temps en temps d'avoir des moments où on relâche la pression, s'il y a un moment où on a beaucoup, beaucoup travaillé. Et sinon, je dirais aussi ne pas se comparer. Ah, l'éternel problème ! Voilà, ne pas se comparer parce qu'on n'a pas la même situation de vie, parce qu'on n'a pas les mêmes capacités, parce que parfois on n'a même juste pas le même moyen de garde. Quand on a la première année son bébé tout le temps avec soi, on ne peut pas accomplir la même chose que quelqu'un qui met son enfant en crèche de 9h à 16h ou que quelqu'un qui part de 7h du matin à 19h du soir. Voilà, c'est un choix différent. Je dirais qu'il n'y a pas besoin de juger les différents choix, mais on n'a pas du coup le même temps ni le même énergie quand son bébé ne fait pas ses nuits. Et du coup, mon instant T n'est pas le même instant T que tel un propre nœud qui explose tout, qui sert super bien. Il y a peut-être son mari qui est plus présent. Donc voilà, savoir... Même les conseils que moi je peux donner aux gens, ils sont en fonction de ma situation actuelle. J'ai trois enfants en bas âge, deux jours de crèche à temps plein. Oui, bien sûr. Tu m'en parlais une dernière. Oui, c'est normal. Merci déjà pour tous ces précieux conseils, c'est super. Moi, je me suis reconnue dans beaucoup de situations dont tu parles, ce besoin d'accepter d'être en déséquilibre à certains moments, d'accepter qu'en fait, tu ne peux pas toujours tout contrôler et qu'il y a des moments où tu dois faire passer tes enfants avant parce qu'ils ont des besoins prioritaires par rapport à tout le reste. Et d'un autre côté, accepter aussi parfois que tu as des besoins pro, des envies profondes dans ton métier qui est une passion qui t'anime et que tu sens qu'à un moment donné, il faut y répondre et que c'est hyper important d'y répondre pour toi, pour ta créativité, pour ta liberté un peu intérieure aussi, de te dire que tu sors un petit peu de cette casquette de maman pour vraiment porter uniquement ta casquette d'entrepreneur, et que ça te fait du bien de porter uniquement cette casquette-là. Elle est belle, on aime bien cette casquette. Oui, trop chouette. Tu as rarement l'occasion de la porter qu'elle. Donc en fait, les moments où on a vraiment un projet qui nous anime, on se dit, allez, là c'est le moment, on fonce, on donne tout et on planifie un peu l'après pour qu'il n'y ait pas de changement pour les enfants, pour qu'il n'y ait pas de changement au niveau de la vie de famille. En tout cas, que ça n'impacte pas nos enfants, mais que nous, ça ne nous donne que des ailes pour revenir encore plus boostés et méga positifs dans notre vie de mère de famille. Oui, tout à fait. Une fois, on m'avait posé une question que j'ai trouvée très juste, c'est est-ce que le travail, ça te prend de l'énergie ou est-ce que ça t'en donne ? C'est une période où justement, moi j'étais très sollicitée par les enfants et je me posais la question, est-ce que j'arrête totalement cette année de travailler ? Et cette question-là, je me suis dit, mais en fait, quand je travaille toute la journée, par rapport à quand je suis toute la journée avec mes enfants, je ne suis plus reposée quand je travaille toute ma journée et j'ai plus d'énergie pour les gérer derrière que quand je suis à joindre quatre avec eux. Donc en fait, c'est une activité qui me ressource. Je comprends complètement. C'est complètement pareil pour moi. Quand je reviens d'un mariage, pourtant j'ai bossé 12 heures, en général j'ai dormi 5-6 heures pendant 48 heures, le temps d'y aller. Si je devais voyager la veille et le temps de revenir, je suis éclatée. Physiquement, je suis éclatée. Je suis une petite abeille en fin de saison. Il n'y a plus personne. Par contre, psychologiquement, je me sens tellement bien, je me sens tellement disponible pour les enfants, je me sens tellement disponible pour mon mari, hyper calme intérieurement et vraiment hyper heureuse d'avoir pu prendre ce temps pour moi où j'ai pu totalement débrancher la charge mentale. Oui, totalement. La sacrosante charge mentale. Je pense qu'il faudrait un épisode juste sur la charge mentale, tellement on fait quelque chose de particulier. Mais voilà, c'est sûr que c'est génial de pouvoir trouver un équilibre et d'accepter que l'équilibre, on ne l'attend jamais vraiment parfaitement à 100%, encore plus avec des paniques qui varient avec une vie de femme de militaire. Et qu'on accepte aussi ce côté femme de militaire, même s'il y a des moments où, je ne sais pas toi, mais moi, je suis un peu parfois en révolte. Parfois, j'en ai marre. C'est exactement ce qui me rassure. Parfois, j'en ai marre. Surtout pour le travail, je me dis, mais lui, il ne résiste qu'à pas de retravail. Et moi, quand j'ai besoin de travailler plus, j'ai quand même les enfants à l'école. Je ne suis jamais contre lui, ni contre l'armée, ni rien. Mais je pense que c'est assez naturel quand on aime ce qu'on fait, de se dire, je n'ai pas assez de temps pour le faire. C'est ça. Est-ce que tu as réussi à transformer certaines difficultés dans ton combo vie pro, vie perso, en source de créativité et en source de joie ? La créativité, c'est assez facile parce que finalement, en épousant mon mari et l'armée, j'en ai fait aussi mon métier, vu que je suis illustratrice pour les familles armées. Donc, c'est vrai que j'utilise un peu toutes les situations de mon quotidien pour les retranscrire dans mon travail, avec les émotions et en essayant d'ajouter une petite touche d'humour et de joie à ces situations-là. Et ça me sert presque de thérapie parce que, souvent, derrière une situation que je dessine avec humour, il y a eu un moment où ce n'était pas drôle du tout. Il me faut un petit peu de temps avant de le processer et puis après d'y trouver ou une touche de joie ou une touche d'humour que je vois a posteriori, qui n'était pas forcément là à la base. Et du coup, ça m'aide aussi en me disant, comment je peux retranscrire cet événement qui n'était pas si facile que ça en quelque chose d'un peu plus léger pour celles qui le vivent aussi, pour qu'elles puissent peut-être avoir aussi, après, ce petit grain d'humour sur cet événement. Et je dirais aussi qu'il faut… Enfin, moi, ce qui m'aide énormément, c'est de pratiquer la gratitude. Et je trouve ça très, très puissant comme outil parce qu'en fait, il vient de soi et pas de l'extérieur. Je me souviens, l'année dernière, je crois que c'était en septembre, ma fille ne faisait pas du tout ses nuits et j'étais épuisée. Mon mari était très, très absent à ce moment-là. Et un jour, je me suis posée dans un café pour faire la liste de toutes mes victoires d'Emmy Femmes de Midi pour me redonner de la confiance en moi. C'est génial ! Trop bien ! Et en fait, ça a eu un effet totalement différent de ce que je pensais parce qu'à ce moment-là, j'étais fatiguée. Et dans toute la liste des victoires, je me suis dit, ça, c'est fini, je suis fatiguée, je ne pourrai plus jamais refaire ça, mon boulot est fini, c'est la libère, c'est la fin. Bref, retour à pitoyement total, tu vois. Et quand je suis arrivée bien au fond du démontage, je me suis dit, bon, maintenant, qu'est-ce qui va bien dans ma vie ? Histoire de ne pas rester juste sur ce nuage de noirceur presque. Et du coup, je me suis dit, aujourd'hui, je prends une journée off, j'ai une baby-sitter, il fait beau, mes enfants sont en bonne santé, j'ai de la chance d'avoir eu trois magnifiques enfants, j'ai de la chance d'avoir un mari qui m'aime, un mari qui, quand il est là, est très présent, est très présent avec ses enfants. Et c'est vrai qu'en fait, ça a commencé à dégager toute la noirceur et à mettre du soleil. Et au fur et à mesure, je me sentais beaucoup mieux. Et ça venait de moi, tu vois, ce n'était pas quelqu'un qui m'a apporté quelque chose de l'extérieur, c'est moi qui réussis, finalement, à changer totalement de perspective sur ma journée, alors que finalement, la situation était la même. Bien sûr. Mais j'avais changé de regard grâce à la gratitude. Et du coup, j'ai pris l'habitude tous les soirs d'écrire dans mon petit cahier qu'est-ce qu'aujourd'hui m'a apporté de la joie, de l'amour. Et quand il n'y a pas grand-chose, ça va être, je suis en bonne santé, je suis aimée, j'ai des enfants magnifiques. Trop bien. Des choses basiques, mais... C'est quelque chose que j'ai commencé à faire il n'y a pas longtemps. Ça change la vie. En fait, c'est tellement important d'arrêter de se morfondre et d'être un peu positif et de se dire, bon, en fait, ok, d'accord. Si on part du principe qu'il y a plein de choses qui ne vont pas, il n'y a pas de problème. On peut en faire trois bouquins. Et encore, je veux dire, moi, je n'ai pas de problème foncièrement. J'ai trop de chance dans la vie, en réalité. Je pense que si on se concentre sur ce qui va bien, en fait, on est très gâtés. On a plein de choses qui sont merveilleuses dans nos vies. Et c'est sur ça qu'il faut se concentrer. Mais ce n'est pas toujours facile. Donc, le carnet des gratitudes, il est vraiment génial. Il est très facile. Oui. Et tu vois, je le couple au carnet des victoires. Dans le même carnet, j'écris aussi « Qu'est-ce que j'ai fait aujourd'hui dans ma journée qui est une victoire ? » Trop bien. Je note vider la vaisselle, je note appeler la CAF, je note passer un moment avec les enfants, alors que ça me coûtait à ce moment-là. Je note trois posts Instagram, d'où un qui a moins bien marché, mais ce n'est pas grave parce que moi, j'avais envie de partager ça. Bien sûr. Je note toutes mes victoires parce que ça, ça m'appartient. C'est ce que j'ai fait. C'est la gratitude. Parfois, c'est arrivé dans ma vie, sans forcément que je le pousse dans ce sens-là. Mais là, les victoires, ça m'appartient, tu vois. C'est mon moyen d'action. Trop bien. Moi, tu vois, je fais ça. Je fais ma liste. Enfin, je ne fais pas toutes les listes, je fais une « done list ». Les choses qui sont terminées. Ça ne commence pas. Faire mon lit le matin. Faire mon lit le matin. Ranger les chambres des enfants. Vider le lave-vaisselle. Ranger la cuisine. Et en fait, à la fin de la journée, ta liste de choses faites, elle est vachement plus longue que ta liste de choses à faire. Parce que quand tu cumules tout ce que tu dois, tout ce que tu as fait entre ta vie pro et ta vie perso, en fait, tes journées sont méga productives. C'est juste qu'elles ne sont pas toujours productives dans le sens du travail, mais qu'elles sont forcément toujours productives dans le sens de la vie de « mumpreneur ». Dans la règle, je ne sais qu'une vie de « mumpreneur ». Je dirais aussi qu'il faut soigner son dialogue intérieur, parce qu'en fait, quand tu passes ton temps à dire « tu n'as pas fait ça, c'est nul, tu as encore oublié ça, mais ça ne va pas du tout », en fait, tu te le dis intérieurement, inconsciemment, et quand tu commences à en prendre conscience, tu te dis que ce n'est pas comme ça. Finalement, si tu parlais comme ça à ta fille, il y aurait un gros problème de communication, et tu ne parlerais jamais comme ça ni à ta fille ni à tes amis. Donc, il faut se parler aussi à soi comme à une amie, mais vraiment faire attention. Tu ne te dis pas « non, t'es nul, t'as oublié ça », mais non, tu as fait tout ce que tu pouvais. C'est génial ce que tu as fait, et continue. C'est tellement vrai. De t'enfoncer toi-même sous l'eau, c'est vraiment un petit exercice qui aide, je trouve. C'est génial. J'avais une question pour toi qui change un peu de la partie un peu plus peut-être organisation et équilibre vie pro, vie perso, qui est un peu plus sur la partie business. Parce qu'en tant que membre preneur, on ne peut pas tout le temps être à fond centré sur son business. Donc, ma question pour toi, c'est comment tu fais pour scaler ton business, pour l'organiser et pour le faire fructifier ? Parce qu'à la fin, on est même preneur, mais en fait, on est aussi entrepreneuse. On a une entreprise qu'on veut faire grandir. Comment toi, tu fais pour mettre ça en place ? C'est une bonne question. Déjà, se fixer des objectifs, pour moi, c'est indispensable. Après, vous prenez comme vous voulez chacun. Pour moi, il me faut des objectifs à l'année, il me faut des objectifs dans le mois et presque à la semaine même. Donc, je fais déjà des objectifs, je les note pour pouvoir les retrouver par la suite et chaque semaine, je fais le bilan des objectifs de la semaine. Chaque mois, je fais le bilan des objectifs du mois et chaque année, le bilan des objectifs de l'année. Quitte à changer d'objectif, si j'ai été trop ambitieuse, vraiment réajustée, ce n'est pas grave de réajuster, ce n'est pas grave d'attendre et voir où j'en suis. Et surtout, est-ce que les actions que j'ai mis en place dans mon business ce mois-ci, elles vont dans le sens de mes objectifs ou alors j'ai fait plein de choses, mais rien à voir avec mes objectifs. Donc ça, je trouve ça déjà très important. Après, je dirais aussi, trouver la façon de s'organiser toujours pour atteindre un objectif. Est-ce que chaque semaine, tu fais un petit pas ? Est-ce que tu concentres tout sur un objectif ou est-ce que tu travailles plusieurs objectifs en même temps ? Est-ce que le quotidien que tu fais répondre à tes clients, faire tes photos, faire éditer tes photos, tout ça, est-ce que ça te prend tout ton temps ou est-ce que tu peux travailler sur des projets annexes qui ne sont pas ton quotidien de ton business ? Est-ce que tu arrives à trouver le temps ? Donc tout ça, je trouve que c'est à penser. Moi, j'avais tendance à faire plein de petits pas vers plein d'objectifs différents par semaine et à être frustrée que finalement, mon gros objectif n'avance pas beaucoup parce que je me dispersais un peu partout. Et maintenant, je me concentre plutôt à un objectif par semaine. Tacler ma contacte, c'est un peu ma bête noire. C'est l'objectif de mes deux prochaines semaines et je ne fais pas un autre objectif en même temps. D'accord. J'essaie de faire et le quotidien de mon entreprise et cet objectif-là. Mais du coup, je vois des avancées significatives. C'est ce gros objectif qui me faisait peur et qui me prenait toute ma charge mentale. Qu'est-ce que je mets de côté tout le temps, chaque mois ? Ça fait des années que je repousse. Maintenant, je vais le faire sur sept semaines et que ça. Après, chacun voit comment il travaille, mais moi, ça m'a bien aidée. Il y a une période aussi où je me suis fait accompagner. En comptabilité ? En business. Génial, trop bien. Pas en comptabilité, mais plutôt en business. C'était deux ans après que je me suis lancée. Je me suis faite accompagner et ça a été… Je crois que j'ai… En chiffre d'affaires, ça a carrément valu le coût du prix du coach. Donc, c'était vraiment super bien pour mon business. Et aussi pour rendre des comptes, finalement, avec quelqu'un d'extérieur, à un instant T, ça pousse bien aussi, ça motive. Ça donne des indications aussi, là où tu n'avais pas forcément vu ce que tu devais travailler. Et je dirais qu'on commence à faire un bon chiffre d'affaires ou alors avoir un volume d'activités assez important, commencer à mettre en place des process, voir comment chaque activité prend comme pas quelles étapes tu mets pour essayer d'intégrer quelqu'un, de penser à intégrer quelqu'un pour t'aider dans cette étape-là, dans cette étape-là. Et c'est difficile de faire rentrer quelqu'un dans ta tête, finalement, et dans ton organisation si tu as des informations à tel endroit, à tel endroit, à tel endroit. Et du coup, vraiment commencer à ordonner les choses. C'est ce que je suis en train de faire en ce moment parce que j'ai quelqu'un qui vient m'aider sur certaines stages de mon business. Et c'est vraiment assez inconfortable, je trouve. Mais c'est bien à partir de ta zone de confort. J'ai tout mon business, mon bazar organisé pour moi, mais du coup pas organisé pour une autre personne. Et c'est vrai que ça devient un creuset là où je ne suis pas tout à fait rigoureuse, là où j'ai éparpillé mes données comme le petit pousset. Et du coup, ça vient ordonner les choses. Du coup, c'est intéressant aussi. Génial. Même si pas très confortable, mais je dirais voilà. Et travailler sa communication. Beaucoup travailler sa communication. Je trouve que c'est le plus important. Et moi, je le vois bien quand je ne travaille pas c'est ma communication. Derrière, ça se ressent sur les ventes, sur le site à faire, même sur le moral quelque part. Oui, je comprends. Oui, c'est complètement vrai. Mais en photo, c'est un peu pareil. Puis en plus, on est un peu tributaires des réseaux sociaux en photo parce que forcément le réseau social nous permet de montrer notre travail. Donc forcément, s'il y a des moments où on ne publie pas, eh bien en fait, on est oubliés. Donc, c'est hyper important de prendre le temps de planifier sa com, de planifier ses postes, de prévoir en amont les réels qu'on veut faire pour aussi savoir quel message on veut faire passer, quel est l'objectif derrière tout ça. Parce que si l'objectif, c'est juste de faire le gugusse devant son téléphone, c'est un peu compliqué. Et puis moi, je n'y arrive pas. Moi non plus. Je n'y arrive pas d'ailleurs. Oui, mais en fait, on a besoin qu'il y ait un message qui passe derrière et qu'il y ait une intention dans ce qu'on fait. Moi, j'ai besoin que chaque poste ou chaque photo ou chaque réel, il y ait une intention réelle derrière tout ça. Parce que sinon, en fait, je ne suis pas en vérité avec moi-même et donc ça ne marche pas puisque ce n'est pas moi. Moi, j'avoue que la planification, la régularité, ce n'est pas toujours ça parce que je sais que je peux aussi. Bien sûr. Pour faire un dessin, c'est vrai que je travaille, je ne fais presque que des postes de dessin que je commence à changer aussi pour un peu plus mettre le zoom sur ma boutique. Mais c'est vrai que ça me prend beaucoup de temps donc je fais un peu comme je peux à ce niveau-là. Très bien. Deux dernières petites questions rapidement. Qu'est-ce que tu peux dire aux mômes preneurs qui sont conjoints de militaires pour les encourager, celles qui nous écoutent là, si vous êtes là, les filles, qu'est-ce que tu peux leur dire pour un petit mot de soutien, un petit mot d'encouragement ? Alors, je dirais trois choses. Déjà, lance-toi. Ce n'est pas au pire. Ça ne marchera pas et ce sera une leçon de vie. Ce ne sera même pas un échec, ce sera quelque chose que tu as essayé. Deuxième chose, ne vois pas forcément que les problèmes mais les solutions qu'on peut apporter parce que c'est vrai que fin de demi-mille, il y a beaucoup de challenges, il y a des gars qui disent ce n'est pas possible, ce n'est pas pour moi, mais si, ça peut être possible mais c'est vrai qu'il faut trouver les solutions. Et troisième point, prends soin de toi. Surtout, prends soin de toi, que tu sois femme de militaire avec un business ou même sans business, il ne faut pas tout cramer pour sa famille et pour le maquillage de son mari. Complètement. Très, très vrai. Et alors, la dernière question qui est une question un peu ma question de clôture pour toutes les mêmes preneurs, qu'est-ce qui t'émerveille ou qu'est-ce qui t'a émerveillée récemment dans ton quotidien de maman et d'entrepreneuse ? Je dirais déjà la possibilité de vivre de ma passion, c'est quand même génial et ça me rend heureuse tous les jours d'aller travailler. Et je dirais aussi la chance que j'ai d'avoir cette disponibilité pour mes enfants, même si je ne le mesure pas tous les jours et parfois je râle après ça, mais c'est vraiment une vraie chance de pouvoir éduquer ses enfants tout en travaillant. Trop bien. Merci infiniment, Émilie. Franchement, c'est trop bien toutes tes réponses. Je pense que ça va tellement donner des fruits à celles qui nous écoutent et qui pourraient être un peu en stress de se dire est-ce que je lance mon business ou j'ai déjà un business, mais j'ai un mec qui n'est jamais là, comment je fais ? Donc merci infiniment pour tous tes merveilleux conseils. Où est-ce qu'on peut te retrouver sur ton Insta, ton site ? Où est-ce qu'on peut te retrouver pour suivre tout ce que tu fais de très beau ? Du coup, vous pouvez me retrouver sur Instagram, c'est là où je suis le plus active en ce moment, donc c'est emmyfemmedemili. Et il y a également mon site Internet, donc c'est emmyfdm.com, donc fdm comme femme de Mili. Génial. Merci beaucoup. Je mettrai tout ça dans les notes du podcast pour que vous puissiez aller suivre le beau travail d'Emmy. J'ai une super illustration chez moi. Vraiment, j'adore. Je vous invite vraiment à aller poster comment tu fais ça. Merci infiniment, Emmy. C'était trop bien de t'avoir sur le podcast. Je suis hyper contente. Merci, Philippine. Et j'espère à très bientôt. À bientôt, Emmy. À bientôt, Philippine. Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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