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comment bien vivre sans contraception

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Adeline, a 31-year-old graphic designer, shares her experience with contraception. She explains that she chose non-contraception after 11 years of taking the pill due to the various negative symptoms and lack of control over her body. She discusses how the pill was prescribed to regulate her irregular periods and the lack of discussion about potential side effects. Adeline also mentions the difficulty of comparing experiences and realizing the impact of contraception on her overall well-being. Ultimately, she decided to take control of her own contraception and stop taking the pill. Aujourd'hui, j'ai l'honneur de recevoir Adeline pour aborder le thème de la contraception. Salut Adeline, merci d'avoir accepté de prendre la parole sur ton expérience. Peux-tu te présenter en quelques mots et nous expliquer ce qui t'a amenée à partager ton expérience avec nos auditeurs? Alors, salut, moi c'est Adeline, j'ai 31 ans, je suis graphiste et j'avais envie de vous parler de ce sujet parce que c'est quelque chose dont on parle à la fois beaucoup et très peu parce qu'on parle un peu tout le temps des mêmes choses, c'est-à-dire de la pilule et tout ça, mais on ne parle pas forcément des autres alternatives qu'on peut avoir. Exactement. Et toi, du coup, peux-tu nous expliquer ton choix de non-contraception? Alors, quand on s'entend de non-contraception, c'est que tu te protèges aussi à des périodes de ton cycle, mais c'est compliqué de dire non-contraception et contraception parce que pour moi, la contraception, c'est tout ce qu'il y a au plan pilule, stérilet, alors que le préservatif, pour moi, ce n'est pas une contraception, c'est vraiment une protection contre les maladies et les grossesses, alors que pour certaines sages-femmes, c'est dit contraception et pour d'autres, non, comme pour certains gynécologues. Donc, c'est vrai que c'est un peu compliqué de s'exprimer clairement là-dessus, mais tu peux quand même nous expliquer ton choix, pour moi, c'est de non-contraception, et voilà. En fait, c'est après 11 ans de pilule, où en fait, je me suis dit que c'était plus possible pour moi, en tout cas, parce que trop de symptômes, trop d'inconvénients. Trop de maux, en fait, ça pouvait passer par plein de choses, en fait, perte de speedo, des massages de déprime, et en fait, aucun contrôle sur ses règles, sur son corps. C'était devenu en fait un automatisme, parce que je l'ai prise à 17 ans et après, je n'ai pas arrêté pendant 11 ans, en fait. Ok. Et du coup, tu as eu cette peur des fois d'oublier ta pilule ? Ah mais oui, c'était constant et à la fois, c'était quelque chose de tellement routinier que ça passait par des phases d'oubli quand même. Donc, oui, c'était beaucoup de stress, en fait, et beaucoup de charge mentale que tu assumes seule. C'est ça. Du coup, non, j'en avais marre, en fait. J'en avais marre de cette situation. Ok. Ouais, je comprends. C'est pareil. Et à quel âge as-tu commencé ta pilule ? Du coup, c'était à l'âge de 17 ans. Ok. Ça a commencé parce que c'était le début de l'année de terminale. J'avais des cycles très irréguliers. D'accord. J'avais plus mes règles pendant parfois des semaines ou après la date où j'aurais dû les avoir. Je ne les avais pas, c'était décalé. Parfois plusieurs mois d'affilée, je ne les avais pas. Ok. Et ça, c'était en grande partie dû au stress au final de cette année. Oui. Mais du coup, mon médecin traitant, parce que je n'étais pas encore allée avoir une gynéco à cette époque, m'avait prescrit la pilule pour avoir juste des cycles plus réguliers. Je rebondis là-dessus parce que j'ai l'impression que pour les gynécos ou les médecins, c'est un peu la chose facile. Vous avez des cycles irréguliers. Hop, la pilule. Il faut préférer la pilule. Et tout va rentrer dans l'ordre. C'est ça. Alors que pas du tout. Voilà, ça fait un peu pilule magique. Après, c'est vrai que moi, à 17 ans, je ne me suis pas posé de questions. Oui. Le médecin propose ça, tu prends ça. En plus, ça correspondait à peu près au même moment où j'ai commencé à avoir des rapports sexuels. Du coup, ça tombait bien. Tu te dis parfait, je prends sécurité. Oui. Et tu ne te poses pas la question. Parce que bien sûr, tu sais que tu portes quand même des préservatifs pour te protéger des IST, des MST et tout ça. Mais tu ne te poses pas la question, en fait. Tu suis, c'est normal, tout le monde prend la pilule. Mais qu'au final, à l'époque, elles la prenaient. Oui. En fait, beaucoup, je pense, de notre génération, de la trentaine, la première fois qu'on va voir un gynéco ou un médecin, c'est beaucoup, un petit peu, le médicament facile. Et c'était, oui, on n'explique pas vraiment les mots. Et d'où ma prochaine question. Comment te sentais-tu avec ton moyen de contraception prescrit ? Est-ce que, comme tu disais, il y a beaucoup de femmes qui sont en dépression à cause de la pilule, mais pas que à cause de la pilule, mais il y a aussi le stérilosormone. J'ai lu énormément d'articles là-dessus, quand j'en avais un, où des femmes étaient en grave dépression à cause de ça. Donc, est-ce que toi, tu as eu ça des moments où tu étais moins bien que d'autres dans ton cycle ? J'avais des périodes de déprime. Je ne pourrais pas dire de dépression, mais une espèce de nostalgie, une espèce de tristesse, comme ça, que j'avais beaucoup plus régulièrement. Oui. Que j'ai beaucoup moins. Alors, bien sûr, tu as toujours des moments tristes parce que la vie c'est comme ça. Oui. Mais ce n'est pas, en fait, c'est plus dû à la pilule, quoi. Donc... Oui, oui, oui. Et puis, c'est, ouais, c'est ce médicament facile, en fait, moi qui m'embête et qui, que malheureusement, c'est... Est-ce que ton gynécologue ou sage-femme ont-ils abordé le sujet sur les effets secondaires avec toi ? Est-ce qu'on t'a dit les effets secondaires qu'une pilule pouvait avoir sur ton corps ? Alors, chaque corps est différent, bien sûr, on se l'entend, personne n'a le même corps. Mais j'estime que les effets secondaires, on devrait les expliquer quand on prescrit ça, surtout à une ado. Parce qu'on rentre dans notre vie de femme, entre guillemets, et ce n'est pas assez expliqué, ce n'est pas assez dit, peut-être tu peux avoir ça ou ça. Sinon, on ne prend pas la... La notice. La notice. Ben, on ne sait pas. Et je trouve ça malheureux. Est-ce que toi, ton médecin t'a-t-il expliqué, vu que c'est un médecin de famille, prennent un peu plus le temps ? Alors, en fait, c'est compliqué parce qu'au départ, ils te parlent souvent de la prise de poids. Oui. Tu prends la pilule, tu prends un peu de poids. C'est ça. Donc ça, c'était vraiment le truc. Après, j'ai pris différents types de pilules pendant toutes ces années. Et au départ, j'avais un avantage à prendre la pilule dans le sens où j'en avais une qui était prescrite pour diminuer les effets de l'acné. Ok. Diminuer les boutons. Du coup, moi, au départ, à part la prise de poids, je voyais un peu du positif. Je suis protégée, j'ai moins de boutons. Enfin, c'était génial. Sauf qu'avec les années, parce que ce n'est pas tout de suite que tous les symptômes sont apparus. C'était vraiment au fur et à mesure. Et du coup, c'est plus tard, en fait, qu'arrivaient les symptômes plutôt par rapport au côté triste ou à la diabète. Et ça, aucun médecin, aucun gynéco n'en parlait, en fait. Et entre tes changements de pilules, est-ce qu'ils te faisaient des prises de sang ? Oui, ça par contre. Ok. Ça par contre, j'étais assez bien suivie par rapport à ça. Mais c'est vrai qu'avec les années, ce qui était assez embêtant, c'est qu'il y a eu en plus plein de polémiques sur les pilules, dont la Diane 35 que je prenais pendant plusieurs années. Et il y a eu une grande polémique. Elle était même interdite. Je ne sais plus maintenant si elle est encore interdite, mais à un moment, elle était même interdite. Ok. Du coup, j'ai dû changer de pilule un peu en catastrophe. Donc après, tu as aussi le temps de te réadapter. Tu la supportes plus ou moins bien. Oui. En plus, moi, la Diane, je la prenais justement à cause des boutons. Ah oui. Voilà, parce qu'elle avait un effet, la Diane 35, là-dessus. Et voilà, c'est tout un devant, un dérèglement, je ne sais pas si c'est le mot, mais un chamboulement en fait pour le métabolisme et pour ton corps. Et c'est vrai que c'est ce genre de raisons aussi qui ont fait que je me suis arrêtée en fait. Oui, je comprends. Mais c'est vrai que quand moi, j'ai commencé, ça a été plus compliqué. Enfin, on ne m'a pas fait de prise de sang. D'accord. On ne m'a jamais fait de prise de sang pour savoir laquelle était mieux. C'était toujours on te colle une pilule ou on te colle un stérilet et puis voilà. Moi, j'ai toujours eu des syndromes, même sous pilule ou stérilet prémenstruel. Est-ce que toi, tu en as eu sous la sous-pilule ? Alors, des douleurs, j'en avais aussi. Ok. Alors, un peu moins parce que souvent, ça inhibe un petit peu. Ça ténue. Oui, ça ténue les douleurs un peu, les maux de ventre ou à la poitrine. J'en avais peut-être un peu moins, mais j'en avais quand même. Donc, ça ne les effaçait pas. Et en fait, je trouve que les symptômes que j'avais, ils étaient pires parce que le côté triste et la libido surtout. Oui. Sauf qu'au début, tu n'en as pas conscience. Moi, je n'en avais pas conscience. Je ne savais pas que c'était ça. Je n'avais pas lié les deux puisqu'on ne m'en parlait pas. Mais parce qu'en plus, on rentre dans notre vie de jeune femme où on commence à découvrir notre sexualité et la pilule n'aide vraiment pas. Oui, mais clairement. Mais au début, tu ne fais pas le lien. Non. C'est en fait, en lisant des articles sur les réseaux au fur et à mesure où les sujets remontaient et je me suis dit, mais purée, moi aussi, j'ai ça en fait. Oui, on se compare, on se dit. Parce que des fois, on se dit, mais est-ce que c'est nous le problème ? Oui. C'est-à-dire, c'est nous, c'est notre corps ou c'est moi ou c'est la pilule ou c'est des choses... Après, c'est hyper compliqué. Je pense que la contraception, être une jeune adulte et ne pas avoir de contraception, c'est quand même compliqué. Ah oui, non, c'est sûr. On ne connaît pas son corps. Oui, on ne connaît pas son corps. À l'époque, je n'avais pas de cycle régulier. Du coup, ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Mais au bout d'un moment, j'avais juste envie de reprendre le contrôle en fait. Oui, voilà. Exactement. Et du coup, quand tu as eu le déclic d'arrêter ta contraception ? Quand tu es arrivée ? Quand tu t'es dit, ça y est, j'arrête. Est-ce que tu as eu aussi une discussion avec ton conjoint ? Parce que ce n'est pas une décision qu'on... Alors, quand on est toute seule, on le prend toute seule. Mais quand on est accompagnée dans la vie, je pense qu'être à deux pour en parler, c'est bien. Parce que le monsieur doit prendre ses précautions aussi. Donc, comment ça s'est fait ? Du coup, c'est arrivé quand j'avais 28 ans. Ça faisait au moins un an ou deux que j'y pensais. J'avais lu des articles sur le fait d'arrêter la pilule, comment on se sent quand on arrête la pilule. Mais c'est vrai qu'au début, j'avais un peu peur parce que tu as l'habitude en fait. C'est mécanique, tu n'y penses pas. Enfin, si tu dois y penser, mais tu ne remets pas en question le fait de l'apprendre. Donc, voilà, c'est devenu une habitude. Et en fait, à force de lire des articles, d'en parler autour de moi et d'en parler avec mon conjoint aussi parce que lui, ça faisait à peu près huit ans qu'il me disait arrête de t'empoisonner. Sauf que moi, j'étais là, c'est marrant, je ne peux pas arrêter comme ça. J'ai trop peur. Enfin, voilà, des répercussions après. Je ne sais pas quoi faire d'autre parce que j'avais des amis qui avaient des implants ou bien ils avaient des mauvaises réactions. Elles ne me supportaient pas donc ça ne me donnait pas du tout envie. Le stérilet, c'est quelque chose qui me faisait et qui me fait encore très peur. Je trouve ça hyper barbare. Après, c'est à chacun son point de vue, son ressenti. Mais non, je ne me voyais pas du tout mettre un stérilet. Et puis pour mettre un stérilet aux hormones, c'est pareil que ta pilule. Et un stérilet en cuivre, ce qui me rebutait aussi, en plus d'avoir peur de la mise en place, c'était le fait des douleurs de règles et des règles plus fortes. Parce que moi à l'époque, avant de prendre la pilule, en plus de ne pas les avoir régulièrement, j'avais des règles très abondantes. Vraiment très abondantes. C'était un calvaire. À l'époque où tu prends le bus pendant une heure pour aller en cours, c'était horrible. Je courais littéralement pour aller aux toilettes, changer de tampons, voilà. Du coup, je me suis dit que ce n'était peut-être pas la meilleure option pour moi, le stérilet, parce que j'avais peur d'avoir des règles. Ça t'aurait été déconseillé normalement en gynéco ? Justement, on avait parlé à ma gynéco de l'époque et elle m'avait dit qu'on peut essayer, mais c'est vrai qu'il faut voir comment vous le supportez. Moi qui avais déjà peur de la mise en place, franchement, je n'avais pas envie de le mettre pour rien. Le mettre et l'enlever 3-4 mois après, surtout qu'au même moment, j'avais lu plein de témoignages de nanas qui ne supportaient absolument pas. Bien sûr, chacune est différente, mais je me suis dit que ce n'était pas pour moi, je ne le sens pas, je n'ai pas envie. Oui, mais clairement, après, c'est vraiment... Moi, c'était exclu dès le début pour ma part, mais c'est vrai que j'ai eu le stérilet aux hormones que j'ai perdu. Ah oui ? Donc, voilà. Mais non, ce n'est pas un des meilleurs moyens de contraception. Aussi, on te le survend. Le stérilet, ça arrête les règles. Non, en fait, si ton corps ne supporte pas les hormones, il n'y a rien qui n'arrêtera tes règles. C'est ça. Et ça, c'est ça que je reproche aussi à tous ceux qui nous suivent, que ce soit des gynéco, des sages-femmes. Alors, de plus en plus, ces femmes se tournent vers des sages-femmes parce que c'est plus doux et ça explique un petit peu mieux. Oui, elles prennent un peu plus leur temps. Voilà. Donc, c'est aussi ça qui m'a fait dire ben non. Sauf, au bout d'un moment... Ben oui, moi, ça ne me tentait pas du tout le stérilet. Et en fait, je ne voulais plus de pilule. Oui. Je n'avais pas envie de stérilet, je n'avais pas envie d'implant. Et franchement, du coup, il te stresse. C'est quoi tes options ? Enfin, à part le préservatif. Et qu'as-tu tué tes cycles ? Ben, il reste encore où tu mets un anneau. Ah oui, l'anneau. Mais il est souvent... Il n'est pas remboursé. Oui, il n'est pas remboursé et puis il est souvent hormonal. Oui. Aussi. Oui. Du coup, voilà. Des injections. Oui. Alors, je ne veux pas dire de bêtises. Tu as des injections. Mais ce n'est pas très démocratisé en France. Parce que moi, j'avais regardé avec mon gynécologue. Il ne le faisait pas. Des injections d'hormones, du coup. Alors, je crois que ce n'était même pas d'horm... Je ne veux pas raconter de bêtises. Je ne sais plus ce que c'était. Mais c'est une injection tous les trois mois. Ok. Mais j'avais lu. Parce que tu regardes le bon, mais tu regardes aussi le moins bien. Ben oui, bien sûr, les inconvénients. Les inconvénients. Les inconvénients, c'est si tu as un enfant, tu peux mettre jusqu'à deux ans. D'accord, oui. Donc... Alors, ok, la pilule, on ne sait pas non plus quand on la reste. Oui, oui. Chacun a son corps, chacun a sa machine. Qui fonctionne indifféremment. Mais deux ans ? Oui, non, non. C'est hyper... C'est handicapant. Enfin, si tu as un projet d'un coup d'avoir des enfants, enfin... Oui. Oui, c'est un peu aléatoire, du coup, comme moyen. Mais c'est vrai que... Oui, après plusieurs conversations avec mon conjoint, on a décidé de se protéger avec des préservatifs. D'accord. Et que moi, j'allais suivre mes cycles. Et en fait, j'ai eu beaucoup de chance parce que quand j'ai arrêté la pilule, je me suis rendue compte que j'avais au final, à 28 ans, des cycles réguliers. Ok. Des règles plus tellement abondantes que ça. Oui. Et en fait, j'avais juste envie de reprendre le contrôle, connaître mieux mon corps. Oui. Et mes symptômes. Mes symptômes. Et voilà, je me suis dit, je verrai. En fait, si vraiment, je ne supporte pas d'avoir mes règles naturellement parce que j'ai trop mal ou elles sont trop abondantes, je reverrai mes options. Mais je vais déjà voir qu'est-ce que c'est naturellement. Parce qu'en fait, la dernière fois que j'avais expérimenté mes règles naturelles, j'avais 17 ans. Oui. Il y a 11 ans qui a passé et puis en 11 ans, on connaît mieux notre corps. C'est dingue de le dire. Oui, on est plus à l'aise avec tous les symptômes. Oui. Voilà, on se connaît mieux. Exactement. Et pour moi, du coup, c'était le bon moment d'expérimenter ça. Et as-tu connu quelqu'un dans ton entourage, alors ils n'aiment pas dire à cause de la pilule, mais je sais que la pilule peut donner le cancer du sein. Ça a été prouvé scientifiquement. Donc, tu connais quelqu'un dans ton entourage qui a eu un cancer du sein à cause de la pilule ? Non. De sa contraception ? Non, je n'en ai pas dans mon entourage, mais c'est vrai qu'au même moment, alors avec des mois d'intervalle, mais on était plusieurs d'amis à avoir cette réflexion d'arrêter la pilule ou d'envisager d'autres contraceptions. D'accord. Et du coup, en fait, au fur et à mesure, ça fait un cheminement dans ta tête. Oui. Et voilà, tu cogites, tu cogites et puis voilà, on a essayé quoi. Ok. Je dis on parce que… Vous étiez à plusieurs. Oui, on était à plusieurs. Mais de toutes, est-ce qu'il y a quelqu'un qui a repris sa contraception ? De toutes tes amies ? Oui, j'ai une amie qui est passée sous stérilet du coup. Ok. Mais voilà, après chacun… Oui, non, mais chacun fait comme il le ressent et comment il en a besoin. Clairement, on n'est pas là pour juger. Non, non, c'est clair. Et puis, comme je disais, on est deux aussi. C'est que pour moi, sous le sujet, il y a moi et mon conjoint. Oui. Donc, c'est une charge mentale entre Guillaumet que tu partages. Oui, un peu plus partagée. C'est ça. Pas à 100% parce qu'étudier mes cycles, il y a deux mois qu'il peut voir ça, tu vois, tes ressentis et tout ça. Mais par rapport à la contraception, à la protection, par rapport au rapport et tout ça, ça partage quand même. Mais est-ce qu'il te demande du coup, parce que c'est toi qui se fera sur une prochaine question. Oui. Mais est-ce qu'à toi, il te demande quand il doit se protéger ou pas ou c'est toi qui lui dis ? Oui. Ça dépend, mais on en parle. Donc, ça, c'est super d'avoir quelqu'un qui est prêt à… Moi, par contre, c'est ce que je lui avais dit, c'est que j'arrête la pilule, je surveille mes cycles, mais on fait ça quand même de la façon la plus sécurisée, c'est-à-dire qu'on se protège, on met des préservatifs, on ne joue pas avec le retrait ou ce genre de trucs. Oui, des trucs qui ne marchent pas. Non, non, enfin… Ça fait facile du tout. Oui, voilà. C'est pas dispensable et du coup, c'est pas le but. Oui, non, mais clairement. On ne voulait pas jouer à la loterie, donc… En fait, quand t'as pas… C'est pas faire n'importe quoi. Oui. Quand t'as pas de projet bébé, c'est pas comme si t'essayais d'avoir un enfant. C'est pas un peu ça. T'as pas arrêté ta contraception pour ça, c'est pour mieux vivre dans ton corps. Oui. Et du coup, niveau poids, puisqu'on n'en a pas parlé, est-ce que t'as vraiment pris du poids sous pilule ? Alors, j'en avais pris un petit peu. Ok. Mais ça a changé parce que vu que sur les 11 ans, j'ai changé plusieurs fois de marque, de type de pilule, j'ai eu des variations de poids. Mais au final, quand j'ai arrêté, j'ai pas spécialement perdu ou repris. Enfin, je pense qu'à quelques années, je me suis stabilisée et je pourrais plus dire le nom de la dernière pilule que j'avais, mais peut-être qu'elle était un peu aussi, il me semble, moins forte. D'accord. Moins invasive. Du coup, de ce côté-là, ça allait. Mais je sais qu'au début, par contre, la toute première, j'avais pris… C'est pas énorme, mais c'est 2-3 kilos. Oh, ça va. Moi, 7 kilos. Ah oui, d'accord. 7 ou 8 kilos, j'ai pris cette pilule. Oui, non. Ma première pilule. Et j'avais pas une forte dose. Je pense que ça dépend vraiment des corps, mais c'est vrai que t'as des femmes qui prennent énormément de poids et c'est pas facile à vivre au quotidien. Et toi, t'as cette chance-là d'être avec quelqu'un qui t'accompagne et qui te soutient dans ton choix. C'est même lui qui voulait quasiment dès le début. Oui, il me l'avait proposé parce qu'il me disait, moi, si j'étais une femme, je ne pourrais pas m'empoisonner tous les jours. Et en fait, moi, au départ, ça m'énervait ces phrases-là parce que je lui disais, mais tu sais pas, toi, c'est pas toi qui va tomber enceinte si on fait des bêtises entre guillemets, si on se loupe, voilà. Mais au départ, voilà, j'écoutais pas trop ce qu'il disait. Je disais, ben oui, oui. Oui. Parce que voilà, il faut que ça fasse son chemin dans ta tête et c'est un cheminement en fait. Donc, c'est personnel. Donc, ça a pris du temps. Et puis, voilà, les premières années, entre guillemets, ça m'arrangeait, enfin, d'utiliser la pilule. Mais c'est vrai qu'après plusieurs années où, ben voilà, régulièrement, c'est pas non plus tout le temps, mais où tu oublies ta pilule, tu cours à la pharmacie pour qu'on a une pilule du lendemain. Et moi, ça commençait à... Et le combo, il est pas très top. Oui, mais c'est ça. Et en fait, t'as peur de te dire, purée, j'ai déjà pris plusieurs fois cette pilule du lendemain. Oui. Est-ce que ça va pas complètement me détraquer, quoi ? Parce qu'en fait, on nous met dans la tête que prendre trop de pilules du lendemain ou avorter, ça va nous rendre stériles. Oui. Alors que c'est pas vrai. Oui. On va rester dans une salle où je pense qu'une femme, dans sa vie, on a tous déjà eu recours au moins une fois dans notre vie, alors je parle de la pilule du lendemain, je parle pas de l'avortement plus que ça, mais de la pilule du lendemain au moins une fois dans notre vie. Et c'est pas pour autant qu'on est stériles derrière. Oui, non, c'est ça. C'est vraiment... Mais t'as quand même cette crainte. Oui. Ça arrive en fait, sans que t'essayes pas d'avoir des enfants. Oui. C'est pas... C'est vrai. Comment ça se passe pour toi. Du coup, moi j'ai juste eu envie de m'éloigner en fait de tout ça. Oui. Après, je te comprends, mais cette crainte en fait, je pense qu'on nous ancre tellement à nous, les femmes. De tout porter en fait. De tout, oui. Exactement. C'est notre responsabilité. Et quand j'entends certains discours dire, ben non, t'es tombée enceinte. C'est de ta faute. Oui. Alors que non, c'est de la faute des deux. Et je vois pas pourquoi c'est une faute de tomber enceinte. Oui, non. D'avoir un accident... Ça peut arriver. Ça peut arriver. Personne est à l'abri. Et j'estime qu'on a à deux à porter ce fardeau, entre guillemets. Parce que nous, toute notre vie, on est dirigé par nos règles et par nos syndromes prémenstruels et tout ce qui s'ensuit. Et du coup, est-ce que toi, vu que tu n'as plus de pilules, tu sens plus tes ovulations ? Tu sais quand tu ovules, tous les mois ? J'ai plus de sensations. Ok. Déjà globalement. Que ce soit au niveau des règles. Alors c'est pas forcément beaucoup plus douloureux pour moi. Mais je les sens venir. D'accord. Je les sens venir un peu plus. Et je vais aussi sentir l'ovulation, effectivement. D'accord. En fait, je sens un peu plus les différents stades dans lesquels je me trouve. Ou ton corps. Oui, à quel niveau, quel jour du mois on est, tout ça. Donc ça, je ressens un peu plus. Mais pour autant, pour moi, elles ne sont pas devenues plus compliquées, mes règles. Je ne sais pas, coucher, me tordre par terre. Ça m'arrive certains mois d'avoir mal. Et où je me dis, là, franchement, c'est plus difficile à gérer. J'aimerais bien poser un jour de congé pour me reposer et aller travailler. Juste me reposer, prendre soin de moi. Mais ce n'est pas tous les mois, ce n'est pas systématique. Après, je peux comprendre que les femmes qui ont vraiment des douleurs prennent la pilule pour stopper ça. Ah oui, clairement. Quand tu as vraiment des douleurs très fortes. Oui, ou des femmes qui souffrent d'endométrie. Oui, voilà, c'est clair. Ou tu as faim vraiment. Moi, en fait, je m'attendais et j'avais même un peu peur. J'appréhendais que ce soit un cataclysme. Et puis au final, ça s'est assez bien passé. Alors moi, quand j'ai arrêté la pilule, les premières règles, ça allait. Je pense que c'est le temps que ton corps se remette. Et c'est naturel. Au bout d'un moment, il n'y a plus de produits chimiques. Oui, tu as les purges, en fait. Ton corps, il y a des mois où tu vas plus ressentir que d'autres. Et c'est en fonction de toi aussi. De ta fatigue, de ton stress. Oui, voilà. En fait, ça joue énormément sur un cycle menstrual. Oui, c'est clair. Et ton alimentation aussi. Ton alimentation, si tu fais du sport, si tu bois beaucoup d'alcool, si tu fumes. Tout ça, je remarque de plus en plus que ça joue énormément sur ton cycle menstrual. Ton hygiène de vie est en impact. Voilà, sur tes syndromes pré-menstruels aussi. Il y a plein de choses comme ça aussi qui fait dire que... Alors, on se comprend avoir une hygiène de vie irréprochable. C'est compliqué. C'est compliqué. Mais est-ce que toi, tu fais attention à certains aliments ? Alors, je sais qu'il y a des nanas qui limitent le sucre. Parce que sinon, elles vont passer des périodes pré-menstruelles très compliquées. Moi, au final, non, il n'y a pas vraiment d'aliments que j'écarte. Je fais en fonction de moi aussi comment ça se passe. J'ajuste. Et du coup, tu manges plus quand tu vas avoir tes menstruations ? Ah oui, clairement. Qu'avant, avec la pilule ? Parce que ça aussi, il faut en parler parce qu'on se dit... Ah, par rapport à la pilule ? Oui. C'est possible. C'est possible, vu que tu sens un peu plus tes symptômes. Après, moi, j'ai toujours eu envie de manger beaucoup de sucre. Ok. De sucre et vraiment de me faire plaisir, en fait. J'ai beaucoup plus faim. Et en fait, je ne me triste pas parce que je me dis qu'à ce moment-là, en tout cas, je n'essaie pas de me raisonner parce que je me dis déjà que je galère. Enfin, je galère, c'est un grand mot. Mais déjà que ce n'est pas agréable d'avoir ces règles. Non. Même quand ça se passe bien. Parce que pour moi, j'essaye que ça se passe bien. Oui. Ce n'est pas agréable. Donc, je n'ai pas envie en plus de me frustrer avec la nourriture. J'ai faim, j'ai envie de sucre. Oui. Oui, à ce moment-là. Après, le reste du mois, je vais peut-être plus me raisonner en disant qu'on ne va pas abuser tout le temps. Mais pendant mes règles, je me dis que j'ai déjà assez de contraintes. Je ne vais pas encore m'en mettre au niveau de l'alimentation. Mais après, ça, c'est pour moi. Oui, bien sûr. Et je me dis qu'il y a aussi la fatigue et tu perds beaucoup de sang. Enfin, voilà. Oui. C'est ce que je pensais. Oui. Parce que des fois, quand ils montrent que soi-disant, on perd ça. Enfin, une quantité, c'est riquiqui. Mais quand tu prends... Alors, je ne sais pas ce que tu utilises comme des tampons, des serviettes. Ah oui, j'utilise une cup et des culottes de règle. Mais du coup, quand tu vois la quantité de sang dans ta cup, tu te dis que ce n'est pas vrai. Moi, je perds ça en une journée. Pour ma part, ça m'est déjà arrivé. Je me dis que c'est impossible qu'on perde toute la même quantité de sang. Non, mais ça, c'est clairement pas. C'est comme la durée aussi des règles. Oui, voilà. Par contre, depuis que je ne prends plus la pilule, c'est un peu plus variable la longueur de mes règles. D'accord. Au nombre de jours. Ok. Je peux avoir des règles assez courtes, 3-4 jours. Mais... Comme un peu plus. Mais quand tu prenais la pilule, vu que tu faisais un arrêt de pilule, c'est 21 jours Oui, c'est ça. Plus 8 jours ou 7 jours. 7 jours d'arrêt. 7 jours, oui. Et... Moi, j'avais des règles assez courtes. Ok. Tu ne les avais pas pendant les 7 jours ? Ben, tu arrêtes et c'est au bout de 7 jours que tu as tes règles. Ah oui. Oui, je ne sais même plus. Je ne sais même plus. Ça fait tellement des années, mais du coup, elles duraient moins longtemps ou plus longtemps sous pilule ? Elles duraient moins longtemps, on va dire. En fait, c'était très régulier. C'était normique, enfin. Oui. C'était... Ça durait 3-4 jours sous pilule. Oui, parce que la pilule, ça bloque l'ovulation. Oui, voilà. C'est des règles artificielles. Donc, ce n'est pas des vraies règles. Oui, oui, oui. Comme quand on arrête la pilule ou le moyen de contraception médicamenteux. Oui, oui, oui. Non, non. Disons qu'il y avait moins d'aléatoire. Ok. C'est un peu plus d'aléatoire dans la longueur des règles. Après, j'ai de la chance, c'est que mes cycles, ils sont assez réguliers à un ou deux jours près. D'accord. Du coup, ça va. Oui. Et du coup, tu utilises une application ? Qu'est-ce que tu utilises du coup pour calculer ? Ah, j'utilise une application, oui. Clou. Ok. Donc, c'est une des applications les plus connues pour suivre son cycle. Et c'est vrai que c'est bien parce que tu peux entrer toutes les informations au niveau de tes pertes, de tes sensations, de tes douleurs, de ton état physique, de ton humeur. En fait, tu peux rentrer un peu tous les indicateurs, tous les indices. Ok. Tout ce qui se passe pendant ton cycle, tu peux rentrer ces éléments et avoir un vrai suivi. Et c'est vrai que l'appli me montre bien qu'à un jour près, je suis toujours réglée. Pareil. Pareil. De la même façon. Oui. En fait, il dit c'est cinq jours de retard ou c'est pas régulier. Je crois que c'est à partir de cinq jours. C'est possible, oui. Et du coup, là, j'ai une moyenne de... Ah, j'ai appelé quelque chose. Oui. Deux jours de décalage. Voilà. Et du coup, ce qui est bien aussi, c'est que ça te met à la zone à risque. Même si l'application, elle prend vraiment des pincettes. L'application ne te dit à aucun moment que cette période est sans risque. Il y a toujours un risque minime. Oui. C'est pas la vie que ton corps décide de faire complètement autrement. Mais voilà, elle te met à la période d'ovulation. Oui, parce qu'en fait, un mois, tu ne sais pas pourquoi ou tu as eu un gros choc ou quelque chose. Oui, un traumatisme. Ton corps, il va bloquer et tu vas ovuler 15 jours ou 3 semaines après. Donc, tu vas avoir un cycle à 40 jours. Ça, c'est sûr, une appli, ce n'est pas non plus fiable à 100%. Oui, non, ce n'est pas infaillible, mais c'est un super outil. C'est honnête. C'est un super outil et j'ai l'impression vraiment de mieux me connaître. Je connais mon corps. Et est-ce que toi, tu t'es amenée des fois, alors je sais qu'il y a des femmes qui le font, à toucher ton corps pour savoir où tu es dans ton cycle? Ça peut m'arriver, mais c'est vrai que moi, ce que je regarde le plus, c'est les pertes. Oui. Les glaces cervicales. Oui. Entre guillemets, la texture. Oui, oui. Ils appellent ça le blanc d'œuf. Oui. La texture toute élastique. Là, tu sais que là, tu es en plein dans ton ovulation. Oui, oui, clairement. C'est ce que je regarde le plus. Après, tu peux aussi regarder ta température, mais la température, je trouve ça compliqué parce qu'en fait, tu peux avoir tellement de variations. Si tu choppes un virus ou je ne sais pas quoi, je trouve que de toute façon, tu ne peux pas juste contrôler ton cycle avec ta température, mais ça peut être un indicateur. Après moi, c'est vrai que je ne le fais pas. Je me fie beaucoup à l'application et à mes glaires, en fait. Ok. Oui. Puis à mon ressenti aussi, au niveau de mon corps, en fait. Oui, oui. Des sensations que j'ai. Des douleurs ou des... Pas des douleurs, mais juste le ressenti. Oui, le ressenti. Tu fais conscience à ton corps. En fait, tu laisses ton corps s'exprimer. Oui, voilà. Tout simplement. Après, c'est vrai que nous, par exemple, dans nos rapports sexuels avec nos conjoints, on se protège quand même beaucoup plus peut-être qu'en prenant nos précautions. On élargit la zone au maximum. Oui, tu ne fais pas ça cinq jours parce qu'ils disent que c'est cinq jours. Ah oui, non, non, non. Voilà. On prolonge un petit peu quand même, justement à cause des variabilités possibles. Ok. Et du coup, ton conjoint, ça lui dirait une fois de prendre peut-être la pilule pour homme ? Non. Non, il ne vous est pas. Non, non, non. Ça, ça ne me tente pas du tout vu qu'il ne voulait pas que je m'empoile. Oui, mais où il va avec Tommy ? Ah oui, alors ça, en fait, on n'a pas abordé le sujet. Mais je pense qu'il est ouvert sur plein de choses. Mais je pense qu'il va falloir vraiment discuter. Si ça devait être une option, ce n'est pas gagné. Oui, mais comme la plupart des hommes, j'ai envie de le dire. Après, il y a des hommes qui font le choix aussi. Oui, c'est vrai. C'est tranquille et tout ça. Après, c'est vrai que nous, on est encore dans des âges où on peut envisager de faire un enfant. Moi, je n'ai pas d'enfant, par exemple. Voilà. Tu ne peux pas prendre ce genre de décision si tu n'es pas à 100 % sûr de toi. Bien sûr. Même si, en soi, la vasectomie peut être réversible, mais c'est un tout guillemet parce que tu ne t'es jamais… C'est ça. Dans quel état de fonction tu vas retrouver ton corps après une vasectomie ? Mais en fait, c'est déjà pas mal qui te prennent un peu de charge mentale là-dessus. Oui, c'est sûr. Mais pour l'instant, ce n'est pas un sujet. On verra. Ça me devient un jour ce sujet. Mais je ne peux pas t'en dire plus. On te l'offre un épisode spécial. Voilà. As-tu un conseil pour les personnes qui aimeraient arrêter de prendre une contraception ? Déjà, ce serait de trouver une personne de confiance à qui on parlait, m'échanger, lire aussi beaucoup de choses sur le sujet, s'informer en fait de beaucoup et ne pas prendre de décisions… Raptives. Voilà. Trop rapidement. Et trouver un professionnel de santé aussi à l'écoute. C'est bienveillant. Moi, je sais que quand je me posais des questions sur quelle contraception prendre, quand je voulais arrêter la pilule, mais que je ne pensais pas forcément arrêter tout court sur la contraception, j'en avais parlé à ma gynéco et pour elle, ce n'était pas une option de tout arrêter. Ce n'était pas une option. C'était la pilule, l'implant, le stérilet et puis c'est tout. J'avais trois options à l'heure. Comme la plupart des gynéco à l'heure actuelle. Et du coup, c'est vrai qu'en plus, ça s'en va beaucoup. Ouais. Donc, je me suis dit, je vais faire mon petit chemin, réfléchir déjà pour moi et je me suis trouvée un autre professionnel de santé et je me suis tournée vers une tâche-femme qui m'a été conseillée par une amie qui a eu un enfant et qui a eu un suivi de grossesse avec une petite tâche-femme. Ok. On était vers elle et du coup, elle m'avait dit qu'elle était super, hyper bienveillante et du coup, je suis allée la voir. Et alors, quand je suis allée la voir, j'avais déjà décidé d'arrêter et j'avais déjà arrêté d'ailleurs. Ok. Il y a plusieurs fois que je ne prenais plus la pilule, mais elle, elle a été très à l'écoute et elle ne m'a pas du tout jugée. Pas du tout jugée pour elle. Et c'est là, d'accord, on part écouter très bien. Vous avez décidé de fonctionner avec des préservatifs. D'accord. Vous savez que vous pouvez en avoir remboursé par la sécu, ce que vous en prescrire et là, moi, je le trouve dénu parce qu'on n'a jamais parlé de ça. Oui. Avant elle. Donc, voilà. Donc, on a des préservatifs remboursés. Oui. Et voilà, elle, elle m'a écoutée. Elle m'a dit si vous sentez que c'est la meilleure option pour vous, faites ça en fait. Elle ne voyait pas d'objection parce que je n'étais pas, je n'étais ni adolescente, j'étais en couple en plus depuis longtemps, enfin, je suis en couple depuis longtemps, sur une table. Oui, c'est vrai. Ça aide aussi à prendre ce genre de décision, ça c'est sûr. Et je n'avais pas non plus de contre-indication médicale. Oui. Voilà. Et surtout, trouver une personne qui ne juge pas. Oui, voilà, c'est ça. Elle n'a pas été dans le jugement, elle a été dans l'écoute. Et elle m'a dit écoutez, de toute façon, si vous prenez des pilules et que vous l'oubliez régulièrement, ben ça, en fait, ça ne vous protège pas. Parce qu'on dit que ça vous protège à 99%, mais si vous l'oubliez, ben ça réduit drastiquement, en fait, votre protection. Donc, au mieux, un préservatif bien mis, et mi-hérite, enfin, voilà. Qu'il ne faut que prendre mal sa pilule. Exactement. Voilà. Donc, c'est ce que je fais. Ok. Et du coup, tu as une application à conseiller ? Ben du coup, oui, ce que je te disais avant, Clou. Ok. Après, je ne reconnais pas toutes. Je n'en ai pas essayé toutes. Moi, j'ai essayé celle-ci, elle me convenait. Je ne sais pas. D'ailleurs, si tu vois, tu en utilises, du coup. Oui, j'en utilise une. Alors, ça fait longtemps, mais je suis... On va dire un peu, je suis ravie. Je n'ai pas envie de payer pour... Ah, parce que la tienne... La mienne, elle est payante. Ah, ok. Parce que moi, Clou, c'est que gratuite. Voilà. Il y a une option payante pour avoir plus d'options, mais... C'est pareil, moi. Mais du coup, je n'ai pas envie, parce que tant que ça me donne ma moyenne, et ça me dit mes zones d'ovulation et de non-ovulation... Et les zones de risque. Voilà, ok. Oui, il y a une version payante, mais avec la version gratuite, on peut faire vraiment beaucoup de choses. Donc, moi, je suis sûre. Ok. Moi, j'en ai mis une, c'était vraiment pour calculer mes cycles. Au fait, au début, je les avais très, très irrégulières. Et que... Voilà. Mais c'est comme on dit, ça dépend de ta santé mentale à ce moment-là aussi. Ça joue énormément. Moi, ça a beaucoup joué. Oui. Et du coup, les applications pour toutes les personnes qui arrêtent, je pense que ça aide. C'est une bonne aide et ça permet de se rassurer, même si... Ce n'est pas fiable à ce moment-là. Voilà, ce n'est pas infaillible. Après, je sais qu'il existe des dispositifs où tu peux voir ton ovulation, suivre ton ovulation. Alors, pas des tests, genre si tu es tombée enceinte, pour savoir si on va avoir des rapports. Mais il existe des dispositifs. Alors, je n'ai jamais utilisé ça. Et je sais que c'est assez cher. Ah, les tests d'ovulation. Non, ce ne sont pas des tests. C'est un dispositif. Je ne sais pas exactement comment ça fonctionne. Mais tu as des dispositifs. Il faudrait qu'on trouve le nom et puis... Oui. Je ne connaissais pas du tout. Oui. Il faudrait qu'on regarde. Mais je sais qu'il y a des appareils, mais ça coûte, je pense, 200 euros. Oui. Ce n'est pas du tout à la portée de tout le monde. Non, ce n'est pas à la portée de tout le monde. Et moi, justement, le fait de ne pas prendre de contraception, ça m'a appris à connaître mon corps, à un peu plus l'accepter aussi, puisque tu n'as pas le choix. Et quand tu as vraiment des doutes, tu vas voir ton col et tu touches ton col. Et ça, moi, je trouve ça génial. Oui. Moi, qui ai eu des enfants, je ne savais pas à quoi ressemblait mon code de sécheresse jusqu'à temps que j'arrête ma contraception parce que... Et tu t'y intéresses. Et tu t'y intéresses et que tu te dises, c'est OK et je vais regarder par moi-même. Parce que si tu ne t'y intéresses pas un minimum, tu ne vas pas les ingérer. Moi, c'est mon ressenti. Ah oui, c'est sûr, il faut être investi pour ce genre de choses. Tu ne peux pas le faire sans t'investir dedans, sans être assidu. Oui. Parce que je sais qu'il y a une méthode, je n'ai pas le nom, mais il y a une méthode où tu suis justement tes glaires, tu suis la texture, tu suis ta température et tu calcules le nombre de jours. Et en fait, tu as une méthode... OK, je ne connaissais pas. Il faudrait chercher le nom. ... qui permet de faire ça. Mais clairement, c'est bien quand c'est déjà bien femme, bien dans ton corps. Moi, par exemple, je ne tirais pas à une adolescente de ne pas prendre une petite contraception et de faire n'importe quoi. Je fais ça en tant qu'adulte. Je suis responsable et consciente de ce que je faisais et aussi consciente du fait que je peux potentiellement tomber enceinte. Oui, le risque n'est pas écarté. De toute façon, le risque n'est jamais de zéro. Même avec une contraception. Oui, voilà. C'est en pleine conscience. Et de se dire que si je tombe enceinte, on verra. Mais ce n'est pas non plus un stress ultime. Ce n'est pas comme quand tu es ado. Non, ce n'est pas du tout le moment. Maintenant, j'ai 30 ans. Si ça doit arriver, on envisagerait les options. On regarderait si on a envie ou pas d'avoir un enfant. Est-ce qu'on le garde ou non. Mais je suis OK avec ça. Oui, et comme ton compagnon, tu es OK avec ça. Oui, voilà, c'est ça. Je ne sais pas pour toi. Mais moi, ado, je n'étais pas en face du tout avec mon corps. Oui, je n'étais pas en face. Et moi, j'ai décidé en réalité de tomber enceinte. Oui, moi aussi. À cette époque-là, quand j'étais ado, il y avait en même temps le film Juno qui était sorti. Le film où tu as l'adolescente qui tombe enceinte. Elle n'a pas fait attention et finalement, elle va le garder. Mais moi, c'était ma hantise. J'avais trop peur de ça. Je ne regrette pas d'avoir pris la pilule. Je suis contente de l'avoir arrêtée maintenant. Oui, clairement. Mais je crois qu'il faut prévenir des deux côtés. Et puis, tu disais, je connais mon corps. C'est pour ça que je l'ai arrêtée. Je pense que moi, je n'aimais pas forcément mon corps à ce moment-là quand j'ai arrêté ma contraception. Mais ça m'a permis de l'aimer un peu plus. De mieux l'aborder en tout cas. Voilà. Et de se dire, ok, c'est normal. Ça, c'est normal. Ce n'est pas normal. Et après, comme dit, on ne le répétera jamais assez, protégez-vous. Et surtout, avoir une personne de confiance, que ce soit un gynécologue ou une sage-femme. Et s'entourer des gens professionnels. Ne pas hésiter à poser des questions à des personnes de confiance, même si ce ne sont pas des personnes de santé. Une personne qui est dans la même situation. Oui, voilà. Que ce soit des amis ou un parent. Enfin, s'entourer. Et ne pas rester seule dans ton coin. C'est ça. Et voilà. Mais nous, en plus, on vient d'une génération où on nous dit que la contraception, ça libère la femme. Parce que ça a été en 1975 où il y a vraiment eu la contraception. Donc, ça libère la femme. Les femmes sont plus indépendantes. Elles peuvent choisir si elles veulent des enfants ou non. Je ne suis pas forcément d'accord avec ça, de dire ça. Mais quand tu es jeune, oui, une contraception. En fait, ça a été une révolution et c'est indéniable, c'est génial qu'on ait cette option. Bien sûr. Ce qui est regrettable aujourd'hui, c'est que ça soit d'office. Ah ben, c'est bon, tu vas avoir tes premiers rapports, tes règles ne sont pas régulières, ça va prendre la pilule. Enfin, voilà. Ça règle tout, la pilule, de toute façon. Voilà. Moi, en fait, c'est ça qui me gêne. T'as de l'apnée, elle va prendre la pilule. C'est ça. Que ça soit systématique et qu'on ne vous expose pas tous les dévantages, tous les contraintes, tous les inconvénients. C'est ça, en fait. Moi, ce que je reproche, c'est que c'est le médicament un peu magique. C'est le bonbon magique qu'on te dit, prends-le. Ça ira bien. Que ce soit le stérilosormone, le vent. Moi, on me l'a vendu. Vous verrez, vous n'aurez plus de règles et tout. Forcément, tu te dis, waouh, génial. C'est tout le contraire. Ça a été la descente aux enfers de mon côté avec ça. Mais non, la contraception, ce n'est pas un bonbon magique qu'on avale et on n'aura plus d'apnée. Il y a des effets secondaires derrière. C'est ça que je reproche à nos médecins. Ce n'est pas accompagner le patient là-dedans et de lui expliquer. Alors oui, je pense qu'il ne peut pas faire du cas par cas parce que chaque corps réagit différemment. On est bien d'accord. Mais je trouve ça quand même un petit peu… Déjà, être plus à l'écoute et ne pas minimiser les contraintes. Oui, voilà. Parce que non, je suis désolée, ce n'est pas normal d'avoir des limites devant l'être. Oui. Ce n'est pas normal d'être déprimée à cause de ça. Moi, franchement, j'ai mis du temps à comprendre que c'était la pilule qui me faisait peur. Ce n'est pas normal. Mais moi, j'ai souvent cette peur parce que j'entendais… Alors, tu sais, c'est des rumeurs, des fausses rumeurs, des faux trucs qui disaient que si tu prends depuis trop longtemps la pilule, tu n'arriveras pas à ton enfant. Ça transtérille. Ça transtérille. Et moi, c'était ma hantise. Et du coup, j'ai quand même eu deux enfants. Mais à côté de ça, c'est cliché. Je ne sais pas qui a sorti ces clichés, mais ce n'est pas vrai. Ce n'est vraiment pas vrai. Prendre une contraception toute sa vie, c'est OK. Ne pas en prendre, c'est OK. C'est ce qui va avec son corps. Mais il faut arrêter d'écouter ces clichés de nos mères. C'est surtout que c'est au cas par cas, en fait. Il y a des femmes qui prennent la pilule pendant très longtemps, elles l'arrêtent, elles tombent enceintes tout de suite. Il y a des femmes qui prennent la pilule ou ne la prennent pas et mettent du temps à tomber enceinte. C'est du cas par cas. Après, dans tous les cas, c'est des hormones, c'est chimique. En tous les cas, ce n'est pas très bon de prendre ça. Après, c'est compliqué. On ne saura jamais exactement. On ne saura jamais. Mais les applis, je pense que c'est vraiment quelque chose pour quelqu'un qui souhaiterait. Après, je l'ai téléchargée dès mon arrêt de pilule. Je pense que toi aussi. Après, la température, c'est compliqué comme tu disais parce qu'il faut prendre normalement deux fois par jour pour bien vérifier. Oui, c'est contraint. C'est comme tu disais, on a des variations naturelles de température dû au cycle. Mais aussi, il y a des aléas, des virus, ton état de santé aussi. Donc, ce n'est pas facile. Clairement. Mais en tout cas, merci. Merci Adeline. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas quoi dire. Merci Adeline d'avoir pris le temps de partager avec nous ton expérience et d'avoir répondu en tout intimité à mes questions. Les témoignages repris ici sont destinés à aider et à informer sur des sujets complexes ou non. Là, c'était notamment la contraception. On se retrouve très bientôt pour un nouvel épisode. En attendant, prenez bien soin de vous. Je vous embrasse. Émilie.

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