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Transcription

The transcription discusses the concept of marriage and divorce in the 19th and early 20th centuries. It highlights the societal norms and expectations placed on couples during this time, such as the emphasis on heterosexual marriage and the unequal division of roles between men and women. The transcription also mentions the influence of religion and the limited sexual freedom for women. However, it acknowledges that there were exceptions and challenges to these norms, such as the rise of individualism and the desire for love-based marriages. The impact of World War I on relationships is also mentioned, including the separation and loss experienced by couples. Overall, the transcription explores the complexities and changes in the institution of marriage during this period. Bonjour tout le monde, aujourd'hui nous nous retrouvons pour un nouveau podcast de lecture. Aujourd'hui, nous allons voir le couple au 19e siècle de Michel Perrault, nous allons emborder le thème du mariage et du divorce du 19e au 20e siècle, c'est pour mon cours de population, de population histoire débat. Donc, ok, je vais commencer avec le couple au 19e siècle, Michel Perrault. Qu'est-ce que faire, couple au 19e siècle, ce passé récent auquel nous sommes adossés, qui nous allégait tant de modèles et de manières à faire, Perrault de la psychanalyse. Jusqu'à la mort nous séparent. C'est d'abord une quasi-obligation, la conjugalité étant la statue normale des hommes et des femmes. Le célibat est minoritaire, autour de 10% pour les plus de 50 ans vers 1900, et déprécié surtout pour les femmes. Les vieilles filles sont considérées comme des laissées pour compte et non comme des femmes indépendantes. Les vieux garçons sont vus comme des libertins et des égoïstes. Leur image est plus attrayante, mais guère plus morale. Il faut souligner néanmoins l'existence de cette marge de liberté, caractéristique des sociétés orientales, et que nous devons dans une certaine mesure au christianisme qui valorisait le célibat forcé. Le mariage, évidemment hétérosexuel, est une alliance fondement de la famille, maillon de la transmission, du patrimoine, de l'entreprise, de la terre, de la maison, de l'éducation, des valeurs et des erreurs, famille et sociale. Sacrement pour l'église, il est pour la république au contrat civil et moral fondamental. Le sentiment amoureux bienvenu n'est pas central. A la passion ravageuse dont on se méfie, on préfère l'estime et la tendresse, gage d'une durée qui est vertu, sa première. Le couple conjugal repose sur une inégalité sexuelle foncière, conforme à une hiérarchie des sexes, un torpeau remis en cause qui demande et qui commande une stricte division des rôles, en principe complémentaire, mais en réalité inégaux en droit. Ainsi, Georges Sand qualifiait le Code Napoléon d'un femme-code civil, et en fait, le patriarcat prévaut, même si les femmes savent se ménager des zones de liberté. Le mariage garantit une sexualité tempérée dont le mari est l'initiateur, l'habituel heureux qui rend et le maître. Le devoir conjugal s'inscrit dans un lit matrimonial que Bazac, dans sa psychologie du mariage, préférerait, unique plutôt que séparée, à la manière anglaise et protestante. Appannage de la virilité, la sexualité masculine est estimée. Irrépressible, au point qu'on lui admet, tacitement désexutoire, recours à la prostitution réglementée et organisée par les hygiénistes, tels que le docteur Parent du Châtelet ou à l'adultère discret, toléré pourvu qu'ils ne se produisent pas dans la maison conjugale. Il est admis que les femmes ont moins de besoins sexuels et qu'elles trouvent leur bonheur dans les chastes amitiées féminines, les joies de l'intérieur, les petits rayons, les plaisirs de la mode et de la couture et la maternité. Toutefois, la perception du plaisir féminin se profile au XIXe siècle, notamment par la voix des médecins, observateurs des couples et prescriteurs d'une harmonie de plaisir favorable à une saine génération, une génération limitée par une contraception dont les démographes ont montré qu'elle se pratique depuis longtemps en France, au moins depuis le XVIIe siècle, et dont le principal instrument demeure le coït interrompu. Les confesseurs dénoncent des funestres secrets, l'aste de grossesse à répétition, les épouses demandent à leur mari de faire attention et se félicitent quand c'est le cas. Le problème de l'enfant non-désiré demeure crucial, dont les couples légitimes et dramatiques pour les autres. Du moins pour les femmes et les enfants naturels promis à une mortalité plus forte et à l'existence difficile des champis, bâtards. Ce couple, conçu pour la durée et difficile à défaire, reconnu par la Révolution, supprimé par la Restauration et qui admet que la séparation du corps, le droit ou le divorce n'est autorisé qu'en 1884 par la loi Naquet. Condamné par l'Église, qui interdit les sacrements aux divorcés, il est perçu par l'entourage comme un échec, comme une catastrophe pour les enfants, etc. Seule la mort devait être la fin du couple, le lit de mort, les dernières volontés, le cimetière, la tombe commune, la toussaint, le veuvage qu'une femme digne n'interrompt pas, gare à celle qui trop tôt lève son voile, dit Moriac. Elle est suspecte d'infidélité, au défunt, dessinant son insu. Ce modèle contraignant du couple n'en dit pas nécessairement de le quotidien. Il y eut avec la norme bien des accommodements, il y eut des couples et des familles heureuses, bien des histoires d'amour, de celles-ci la littérature est pleine, mais justement, dit-on, c'est du roman. Des éléments perturbateurs, porteurs de changements. Citons tout d'abord le développement de l'individualisme, source de révolte contre le destin imposé par les familles, « famille, je vous hais », dirait Guide quelques années plus tard. Destin professionnel, on veut choisir son métier, mais aussi destin sentimental, on veut choisir son conjoint. La littérature développe une imaginaire amoureuse qui traduit et favorise de nouvelles aspirations. Il faut y ajouter la conscience du corps et la sexualité, les intimides du plaisir, droits à une parole du corps et sur le corps, y compris dans les rêves, ainsi que le désir des femmes qui, derrière le silence, sont les actrices décisives de l'histoire du couple. Elles lisent de plus en plus, voyagent, font du sport, de la bicyclette, accèdent à un érotisme discret et secret, connaissent les plaisirs de la séduction, le flirt, les danses, une mode plus libérée, et de la lettre d'amour. Elles revendiquent le droit au mariage d'amour, le calcul mineur après la seconde guerre mondiale, et même plus discrètement, le droit à la contraception, rôle des néo-métisiennes dont Gabrielle Petit et Madeleine Pelletier faisaient partie. Elles revendiquent le droit à l'instruction, au travail, à la profession, la bonne époque et l'âge d'or du féminisme. À la vieille de la Grande Guerre, dont les capitales, Paris, Londres, Vienne, Berlin, s'esquissent d'autres figures de couples, hétéros et même homosexuels, ainsi les amazones de Paris autour de Nathalie, Clifford Barnet, René Vivian et Gertrude Steyn. C'est marginal et contesté, mais les minorités sont porteuses d'avenir. L'épreuve de la Grande Guerre La guerre a bouleversé l'amour, dit Blaise Cendrard. Elle a été, en tout cas, une épreuve pour les couples affrontés à une séparation que la mort rendra souvent définitive. Les études menées récemment sur leur correspondance, des millions de lettres échangées, montrent leur effort pour survivre, leur découverte d'un désir qui ose s'excrire une reutilisation du couple que la distance et le danger autorisent à se dire. Mais aussi, au lendemain de la guerre, la perte, le deuil, les corps brisés, l'impossibilité pour les couples de se retrouver que traduit le très grand nombre de divorces majoritairement demandés par les hommes, à l'inverse de la norme nettement et depuis l'augment féminin. Affrontés à une véritable crise d'identité masculine face à des femmes qui ont vécu sans eux, les couples n'échappent pas à l'histoire, l'histoire longue des changements de civilisation, l'histoire courte des conflits et des crises.

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