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La Dose Audio 4

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Les Fées FâchéesLes Fées Fâchées

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Semaine du 28 août 2023 : Monchoachi, Retour à la parole sauvage (extrait) Fernando Pessoa / Bureau de Tabac (extrait) Traduction du portugais : peut-être Alain Roussel Pierre Perrin / Vagabondages n° 11 Olivia Elias / Allègement Tahar Ben Jelloun / Les cicatrices du soleil (extrait) Guy Goffette / Entretien avec Gérard Noiret Franck Venaille / La descente de l’Escaut (extrait)

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Transcription

The transcription is a collection of poetic thoughts and excerpts from different authors. It reflects on the nature of poetry and the world we live in. The speaker discusses the importance of poetry as a way of inhabiting the world and expressing oneself. They explore themes of language, music, and the connection between poetry and life. The words are filled with imagery and emotion, conveying a deep appreciation for the beauty and complexity of existence. Une certaine dose de peau, de peau, et une certaine dose de peau et, et, et, et vie ! C'est un étrange monde que celui dans lequel nous sommes, qui non seulement ne nous prépare ni ne nous habitue à la poésie, mais plus encore nous détourne d'elle. Car la poésie ne consiste pas essentiellement et tout d'abord dans le fait d'écrire et de lire de la poésie, nous ne pourrons même lire avec quelques profits, voire écrire de la poésie, que pour autant que nous aurons commencé de pénétrer ce qu'est la poésie et qui consiste à laisser venir et advenir le monde comme présence. La poésie est donc d'abord et avant tout un mode d'habiter le monde. Monshuashi, retour à la parole sauvage, extrait Aujourd'hui, je suis divisé entre la loyauté que je dois au tabac d'en face, chose réelle ou dehors, et la sensation que tout est rêve, chose réelle ou dedans. Fernando Peixoa, bureau de tabac, extrait, traduction du portugais peut-être Alain Roussel La poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, la poésie, de quelque chose de plus subtil ou d'intondérable qu'on désignera, par exemple, comme litanie chez Péguy, délicatesse chez Jouve, virtuosité chez Aragon, grâce chez Supervielle, puissance chez Hugo, attention chez Onge, allégresse chez Marie-Noël, que sais-je. Il y a dans ce mot musique un mélange d'inné, de subtil, de naturel qui n'a pas de mot. Verlaine recommandait du reste aux musiciens de ne pas mettre de musique sur sa musique. C'est tout dire. Le vers se suffit à lui-même, il a sa musique propre, ce qui n'empêche pas chanteurs et musiciens de mettre certains poètes en musique. Guy Gauffet, Entretien avec Gérard Noiret Mais je vous écrirai encore. J'ai tant de choses à vous dire. J'aime ces petits magasins qui regardent le fleuve. Ici vont de la dentelle, des abat-jour, d'anciennes cartes postales, humides d'avoir trop approché les âmes des enfants morts, enfermés dans des coffrets d'argent. Désormais, mais vous le savez, ce n'est plus ma langue. J'éructe des mots étranges venus de loin, de là-haut, et qui lentement, de village en village, sont venus à ma rencontre. Ma bouche est pleine de sable, et ma langue est salée. «Tropographie chacard femme belge» J'y ai mes points de repère, annotant, soulignant, encadrant courbes du fleuve, lieux et paysages. J'avance et je coche. Tantôt il me semble progresser sur un terrain miné. Tantôt entendre quoi ? Des anges peut-être ? Verrai-je un phoque ? Un signe noir ? Descendrons-nous en bande hurlante cette eau jamais soumise ? Oui, je vous écrirai. Cette carte que je tiens serrée vous indiquera l'endroit exact où je me suis envolée, dispersée au décembre. Pardonnez-le-moi, je ne crains plus la mort. La formule vaut ce qu'elle vaut, mais quel bel exercice mental de sans cesse comparer la réalité de se relever à celle du fleuve. Il n'est de tout cela un modeste bonheur dont j'ai presque honte de souligner l'impact. Somptueux tout cela, somptueux comme ces tapis que l'on déroule pour recevoir idiots et saints. Je marche en parlant. Ça qu'ici l'on s'exprime est peu importe en quelle langue. Les mots craignent-ils la brume ? Ont-ils peur de ce livre ouvert, le brouillard ? Je fais ma guerre. J'attaque et viole ma langue maternelle. Je la regarde se balancer sur les gibets. D'où me vient cette fureur ? Me mettrais-je à haïr ma mère après l'avoir tant de moi portée ? Ô trouble, écluse qui défroie ce vide. Voici l'instant où se mettent en marche les péniches. Et cela me rappelle le départ d'une manifestation où domineraient drapeaux noirs, jaunes et rouges. Juste dû m'engager comme soutier, vivre dans la majesté du mazout. Ô grands arbres blancs, vos branches ploient sous une foule d'oiseaux fous. Croyez-moi bien, je sais parfaitement quel luxe m'accompagne. Ne suis-je pas redevenue enfant ? Me voici organique au fleuve. Soutier, je suis, prenant des notes, écoutant vieilles et vieux parler. Soutier et sans état d'âme, je partirai. Le fleuve demeurera sur place. Mais je ne savais pas que tout ici serait si noir. La lumière semble tamisée par le diable lui-même, grisaille. Cela n'empêche pas les enfants de se rendre à l'école, d'entasser les vélos à l'avant de la barque du passeur d'eau. Je perçois des rires et je poursuis ma route sans douter, sans frémir. Mais t'en mets pas dans les marques laissées par les fers des chevaux. C'est peut-être ce jour-là que j'osais me poser la seule question qui en vaille la peine. Ai-je vraiment été cheval ? Il me vient une lente angoisse que je ne cherche plus à dominer. Elle flotte, on dirait de la gaze sur l'eau. La voici qui s'entoure de buées, de larmes, oui de larmes. Ai-je été qui j'ai dit ? Mon père peut-être le sait. Mais comment oserais-je lui poser la question ? D'ailleurs, que répondrait-il ? Il faut aller plus loin, dans le caveau, plus bas, ardiment, dans la terre. Soutier, vous dis-je, ah ! quel métier fin ! Les poumons s'encrassent, mais au moins ils saisissent toutes de la marche du monde. Père, émissais-donc parfois, le soir, rien que pour me mettre sur la voie, rien que pour m'enlever un peu de ce poids d'anxiété qui m'écrase la poitrine. Je n'avais pas songé à la vase, je n'imaginais pas que cela fût si noir. Les mots, comprenez-le, sont insuffisants pour dire et exprimer la chose. Oh ! demain encore, pourtant, je vous écrirai. Franck Venay, La descente de l'escot, extrait

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