Une certaine dose de peau, de peau et, une certaine dose de peau et, et, et vit ! De certaines pêches, on dit en italien qu'elles ont l'âme déliée, pour signifier que leur noyau se détache aisément de la pulpe. C'est à délier ainsi le cœur de la chair, qu'est appelé le héros du comte, ou, si l'on préfère, à détacher l'un de l'autre, le cœur et l'âme. Car d'un cœur lié, nul n'entrera dans l'impossible. Christina Campos, du comte, extrait Christina Campos, du comte, extrait Christina Campos, du comte, extrait Christina Campos, du comte, extrait Les ruisseaux, les fleuves et le champ De la vie, dont les falaises et les harmonies Grondent avec luxuriance, au souvenir de la mémoire Des crinières, des moissons de fleurs et de nectar Qui raniment et soulèvent sur les ailes du vent Les murmures et les chuchotements, des souffles et des voix les effirent Les allusions du souvenir de Sidmohamed ou Bakar ou Mohamed ou Ali Chantres, sourciers et demi-urges inspirées Dont la voix et le génie faisaient arrêter, comme par magie, La course et la fuite du temps et des années Et qui faisaient pousser les racines des âmes orphelines Et ineffables élixirs, ils faisaient frémir, Soulever et tatouer les profondeurs océanes De la mémoire de l'atlas et bouillablanes et de la conscience des vivants.
Rappela Baroudi, l'épopée des combattants Le soleil Le soleil était à portée de la main, du temps où j'avais un ciel, Mais je marchais à l'ombre, et mon enfance avait la fraîcheur D'une vitre cassée, harponnant des après-midi de peste. Depuis, je demeure poète de mauvais jours, Et partir ainsi désarmé quand le vent se lève, Nous sommes deux hauts dons qui chottent à n'être plus que déchirés, Et comme toi, pauvre justicier, j'ai toujours moins de bras que le moulin, Ne pourra me chanter qu'un mauvais poète, Je n'ai ni soleil aux yeux, ni vague dans la chevelure, Pas même un parfum exotique à hauteur d'aisselle.
Je vais livide et vieilli, je vais rasant là où il fait gris, Sur les murs, solitude de pierre et de mousse. J'ai désappris le langage des cités, d'émeraude je suis, Cher hasard à moitié folle sur un minaret, Au ras du sol, comptant au décombre Mon dernier compte avant l'aube écarlate. Dans ma poitrine s'encombre, tu n'es pas venu au monde Pour voir tes eaux blanchir dans les eaux blanches D'un bout règreg, ni pour contempler ton ombre Décroître sur les routes de détresse.
Prends feu à ma voix frère, je détiens le privilège heureux De semer l'orage. Rachida Madani Le soleil était à portée de la main. Jamais le soleil ne nous aura autant plu qu'à l'ombre de l'eau Aurélie Folia Loiseleur Comme je l'ai expliqué, les contes de fées m'avaient inculqué deux convictions. La première, le monde est un endroit délicieux et déroutant qui aurait pu être différent, mais qui me donne bien des joies telles qu'il est. La seconde, devant ses délices et ses joies, le mieux est de se montrer humble et d'accepter les restrictions, même les plus saugrenues, qui accompagnent des bienfaits eux-mêmes saugrenus.
J.K. Chesterton La morale des elfes Extrait, traduction de l'anglais, Jérôme Vérin Extrait, traduction de l'anglais, Jérôme Vérin C'est le tout à fait simple qui est impossible à dire, et pourtant je le vois et je le sens, et il n'est pas de pensée si puissante, si meurtrière soit-elle, qui m'en ait pu disjoindre jusqu'ici. Oiseau favorable, tu voyages dans ta patrie. Tu te poses ici, ou là, ou tu voles un court instant, peut-être t'éloignes-tu la nuit davantage, mais quoi que tu fasses, c'est comme si rien ne manquait, comme si tu étais la voie qui monte et descend les degrés du monde, entre terre et ciel, jamais en dehors, toujours dans le globe infini, libre mais au-dedans, là, tout proche, à la fourche des branches argentées, n'attendant ni ne fuyant rien, voyageur, qu'une seconde de joie sans aucune raison dérobe au mouvement du voyage, pour le laisser poser, arrêter, ou, dans la lumière des feuilles qui bientôt vont tomber pour faire place au ciel, au temps doré d'octobre, vêtu d'air, incapable soudain de plus entendre aucun mot comme aller ou partir, ou frontière, ou étranger, bien heureux, vêtu de sa lumière matale.
Philippe Jacotet La Tourterelle Turque Extrait Je veux rompre ce silence, humaniser ma solitude, ils m'ont désœuvré pour que rouille ma pensée et que gèle mon esprit, mais tu sais, toi, que je chéris, que tel un volcan qui est en vie, tout en moi est feu, pour brûler les lourdes portes, tout en moi est force, pour casser les ignobles serrures et courir près de toi, me jeter dans tes bras. Saïda Menezbi Extrait Je veux rompre ce silence, humaniser ma solitude, ils m'ont désœuvré pour que rouille ma pensée, tout en moi est feu, pour brûler les lourdes portes, tout en moi est force, pour casser les ignobles serrures et courir près de toi, me jeter dans tes bras.
Que se rappelle l'âme endormie, s'avivant, en s'éveillant, de percevoir comment s'écoule la vie, comment s'approche la mort, silencieuse. Que vite fuit le plaisir qui, à peine ressenti, devient un douloureux souvenir, et comment, à notre avis, tout instant du passé nous fut meilleur. Et si nous voyons le présent, d'un coup il disparaît et s'achève, si nous jugeons avec sagesse, nous traiterons ce qui n'est pas advenu comme le passé. Que personne ne se trompe en pensant que va durer ce qu'il espère, plus qu'a durer ce qu'il a vu, parce que tout se passera également.
Nos existences sont des fleuves qui se jetteront dans cette mer qu'est le mourir. Là-bas s'en vont les hautes lignées, fatalement finir, s'anéantir. Là-bas vont les immenses fleuves, là-bas les rivières modestes, là-bas les petites rues, à l'arrivée tous sont égaux, comme ceux qui vivent de leurs efforts et les plus riches. À la mort du maître de Santiago, Don Rodrigo Mandrique, son père. Exprès