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This podcast provides news about Yélé's historical and future positions, including the International Energy Agency's report on CO2 capture from the air and the French government's public consultation on the energy climate strategy. It also discusses Engie's criticism of the French government's electricity sales regulation and the battle over agrivoltaics. The podcast also covers the debate on the effectiveness of capturing CO2 from the air and the winner of the AI challenge for energy transition. It mentions Germany's loss in a climate policy lawsuit and a rejection of a legal action against TotalEnergie's oil project in East Africa. The main highlights of the French energy climate strategy are the relaunch of the civil nuclear program, an emphasis on renewable energy, and targets for additional renewable electricity generation by 2035. The interviewee also discusses the structure and key points of the strategy, focusing on biogas and hydrogen. The strategy prioritizes hydrogen for ind Bonjour et bienvenue dans ce nouveau podcast Yélé, réalisé par votre cellule Veille et Publications. Ce podcast va vous donner les actualités pertinentes de la semaine sur les positionnements historiques et en devenir de Yélé. On vous repasse la revue de l'actualité pour parler entre autres du rapport de l'Agence internationale de l'énergie sur la capture du CO2 dans l'air. On vous propose ensuite un zoom sur l'actualité à la une de la semaine, la consultation publique jusqu'au 15 décembre de la stratégie française énergie climat par le gouvernement, accompagné de son interview de Rachda qui nous partagera son expertise pour décrypter l'information. Je vous laisse avec Arthur pour les informations en bref. L'info est l'équipe. Engie est revenu sur l'accord entre EDF et l'Etat que la cellule Veille a décrypté dans le dernier podcast. L'énergéticien critique notamment la volonté du gouvernement français d'avoir un fonctionnement de marché assumé sans régulation des ventes d'électricité. Côté ENR, la bataille fait rage en coulisse autour de l'agrivoltaïse. Un décret devrait prochainement avoir le jour pour encadrer cette pratique. Bien que les débats se poursuivent, un plafonnement du taux de couverture des installations photovoltaïques de 40% pourrait être adopté. L'info décarbon, capturer le CO2 dans l'air, bonne ou mauvaise stratégie. Pour décarboner leurs activités, de plus en plus d'entreprises misent sur ces technologies. Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie estime quant à lui qu'il est temps de renoncer à l'illusion selon laquelle une quantité invraisemblable de CO2 capturé dans l'air serait la solution. Nouveauté sur l'IA, la Javanesse, lauréat du challenge IA pour la transition énergétique organisé par la région Île-de-France-ERP. En mai dernier, le challenge était lancé, doté d'un prix d'un montant de 500 000 euros. La solution qui a gagné, c'est celle de la Javanesse. Elle permet d'améliorer grâce à l'intelligence artificielle la prise de décision des dispatchers face à différents scénarios, tout en réduisant les impacts environnementaux. L'actu politique En Allemagne, le gouvernement d'Olaf Scholz perd un procès-clé sur sa politique climatique, un verdict embarrassant pour le chancelier allemand à l'heure de l'ouverture de la COP28. La cour administrative de Berlin-Brandenburg a jugé urgent de prendre des mesures pour diminuer les émissions de CO2 dans le transport et les bâtiments. Le tribunal a dit clairement que le gouvernement doit respecter ses propres objectifs climatiques, a déclaré la porte-parole de l'association écologiste Bound. Des nouvelles de l'Afrique Un tribunal est-africain rejette un recours contre un mégaprojet pétrolier de TotalEnergie. La Cour de justice d'Afrique de l'Est a rejeté une action en justice contre le projet d'oléoduc et à COP de TotalEnergie en Ouganda et Tanzanie, en raison d'un dépôt tardif. Le projet, d'une valeur de 10 milliards de dollars, suscite des critiques environnementales pour ses risques sur l'écosystème. Le zoom de la semaine. Bonne et mauvaise surprise de la stratégie française énergie-climat. Le 22 novembre, le gouvernement a mis en consultation publique, jusqu'au 15 décembre, sa stratégie énergie-climat. Ce document d'une centaine de pages reprend les annonces faites par le président Emmanuel Macron lors de son discours de politique de l'énergie à Belfort le 22 février 2022. La principale annonce concerne la relance du programme nucléaire civil. Également, l'aspect principal qui se dégage est une politique d'accélération dans les énergies renouvelables avec le doublement du photovoltaïque et de forts investissements dans l'éolien. L'objectif est d'atteindre 177 TWh supplémentaires d'électricité d'origine renouvelable en 2035 par rapport à 2022. L'hydraulique n'est cependant pas évoquée et les objectifs sur le biogaz risquent de devoir être révisés en fonction des chiffres de consommation attendus. On peut également y retrouver d'autres annonces, comme la révision de la stratégie hydrogène, une sortie du charbon repoussée à 2027 et quelques pistes pour diminuer la consommation d'énergie dans le pays. N'oublions pas que la meilleure énergie est celle que l'on ne consomme pas. Bonjour Rachda et merci d'avoir accepté notre interview. Alors aujourd'hui, on va parler de la stratégie française d'énergie climat. J'ai un document de 102 pages. Est-ce que tu pourrais nous apporter ton expertise sur son contexte et sa structure ? Bonjour, merci Juliette de m'avoir ici. Merci à l'équipe CEIL d'avoir organisé ça. Pour introduire cette stratégie, rappelons que lors du conseil de planification écologique fin septembre dernier, la vision énergie et climat était dressée autour de l'écologie, la science, la souveraineté, la création d'emplois et enfin la justice sociale. D'ailleurs, j'en profite pour ouvrir une petite parenthèse et dire que dans cette stratégie, la France s'intéresse de plus en plus au côté sociétal, notamment la diversité pour arriver à ses objectifs de décarbonation. Maintenant que la version 3 de la stratégie nationale énergie et climat est sortie en novembre dernier, rappelons qu'elle est en consultation publique durant un mois. D'ailleurs, je me pose la question de comment ils s'organisent pour traiter toutes les réponses et je suis curieuse de savoir quels sont les types d'acteurs qui font cet exercice, qui ont cette volonté de répondre. Est-ce plus les industriels, les collectivités ou des consultants comme soi et moi ? Rappelons aussi que cette stratégie n'exprime que les grandes orientations de cette planification stratégique et les dirigeants d'ailleurs promettent qu'elle va être accompagnée de ces trois éléments importants, je cite, la troisième stratégie nationale bas carbone SNBC, la troisième programmation pluriannuelle de l'énergie PPE et le troisième plan national d'adaptation au changement climatique. Et en dernier lieu, je peux aussi rappeler qu'il y a sept groupes de travail qui sont lancés en mai dernier, on peut citer la sobriété énergétique, l'efficacité énergétique, clairement on est dans ces sujets. Si on peut revenir un peu à la structure de ce document pour répondre aussi à ta question ou de cette stratégie ou ce qu'on appelle SFEC, on retrouve dedans les défis auxquels on s'efface et bien sûr les objectifs, les piliers pour arriver à ces objectifs autour d'un scénario central et bien sûr les enjeux. Mais aussi un accent sur la méthode qui est de co-construire et ajuster en continu cette trajectoire, d'où la consultation publique d'ailleurs. Comme on peut le voir, il y a beaucoup d'annonces et de mesures dans ce document. Selon toi, quels sont les points les plus marquants ? Oui, effectivement, dans ce document, on retrouve beaucoup d'illustrations, beaucoup de sujets pertinents qui peuvent nous intéresser. Moi, je ferai un focus sur le biogaz mais aussi l'hydrogène. D'ailleurs, si je peux aussi ouvrir une petite parenthèse, dans cette stratégie, on parle beaucoup de la répartition de la biomasse, de la priorisation et surtout, notant bien que l'hydrogène et le biogaz peuvent être concurrents sur cette ressource. Et donc, si on peut maintenant aller aux deux sujets qui m'ont le plus interpellé et faire un focus là-dessus, je vais m'appuyer sur une des figures et illustrations qui est l'évolution du mix énergétique réel de 2022 mais aussi la projection des consommations finales énergétiques jusqu'en 2050. Et donc, on va voir un bondo qu'on connaît déjà très bien qui est la source, le nucléaire. On voit aussi l'énergie fossile qui est en décroissance mais on voit aussi le biogaz et en tout cas, tout ce qui est ENR, thermique et déchets qui va être en croissance. On voit aussi un tout petit bondo et j'espère que je ne me trompe pas sur la date mais je vois qu'il commence à partir de 2040 et il s'agit de l'hydrogène. Donc, si je peux parler d'abord du biogaz, cette augmentation notable, elle est très profitable pour le secteur gaz. On peut citer quelques chiffres. La cible est de 50 TWh de biogaz dont 44 TWh de biométhane injecté en 2030 alors que la précédente PPE est dictée en 2019, elle fixait de 14 à 22 TWh de biométhane injecté en 2028 avec 22 TWh préconditionnel. L'objectif donc 2030 a donc été doublé en 5 ans. Il faut aussi noter que ce document ne mentionne plus l'interdiction du renouvellement des chaudières à gaz. C'est donc a priori plus favorable au gaz y compris le renouvelable. Maintenant sur mon deuxième focus qui est l'hydrogène, le tout petit bondo me laisse croire, me laisse confirmer que l'hydrogène va être priorisé pour l'industrie et pas pour l'énergie. Et d'ailleurs, j'ai discuté récemment avec un expert de ArcelorMittal qui me disait que leur stratégie était en premier lieu de baisser bien sûr, ils ont des chiffres aussi précis, 30 à 40 % pour 2030, ce qui se rapproche, et ensuite de diminuer le carbone et ça passe par l'utilisation, par le remplacement du carbone par l'hydrogène. Donc clairement ça va être utilisé pour prioriser pour l'industrie mais surtout la sidéologie. Et ensuite, je pourrais aussi parler de la réglementation. Peut-être c'est aussi ça qui fait que l'hydrogène ne sera pas très, enfin en tout cas dans ce graphique, ne sera pas très présent dans l'énergie. La réglementation, elle avance timidement. Elle est aussi maintenant en asynchro avec la réglementation européenne. En tout cas, elle n'est pas assez mature pour passer à l'action sur le plan infra notamment. Je pourrais en parler un peu plus lors de mon TEDI le 11 janvier. On voit aussi dans le document l'importance donnée au nucléaire qui résonne beaucoup avec l'accord de la COP 28 qui caractérise le nucléaire comme levier pour la décarbonation. Aurais-tu un commentaire à faire sur le sujet ? Oui, clairement c'est une aubaine pour l'économie française. Si je peux revenir un peu au sujet précédent, le fait que ce soit plus reconnu, ça peut encourager à accélérer même l'utilisation de l'H2 par sa production par électrolyse avec la source nucléaire. Après, pour le sujet du nucléaire, personnellement, j'ai toujours trouvé ça incroyable le fait que l'opinion publique soit divisée en deux. Ce n'est pas le sujet, on ne va pas rentrer dans ce débat. Je pourrais par contre parler d'un sous-sujet qui est l'approvisionnement en matières premières. Peut-être pas l'uranium parce qu'il est recyclable, il est difficilement épuisable, mais plutôt tout le reste. Clairement, le secteur de l'énergie fait partie des cinq secteurs stratégiques prioritaires sur les matières premières, sur les matériaux critiques plus précisément. Après, on l'a vu lors du dernier TEDI présenté par Safran, il disait aussi que nous, on est prioritaire sur ces matériaux-là. Pour ça, j'ai envie de dire qu'il faut encourager la recherche pour pouvoir toujours profiter de cette ressource, si c'est inscrit dans la stratégie, clairement. Au vu de toutes les informations, pouvons-nous imaginer un mix énergétique plus équilibré à l'avenir ? Oui, ça fait une très belle transition pour conclure ce partage d'idées et non une expertise à mon même avis. Je suis de loin une experte sur ces sujets. D'ailleurs, merci encore pour ces travaux de veille. Ça nous permet de monter en compétence en interne. Pour le mix énergétique, évidemment qu'il est important de diversifier les sources d'énergie. En parlant du nucléaire juste avant, on l'a vu l'année dernière avec les soucis de corrosion. En parlant aussi des matières premières, diversifier les sources permet justement de ne pas tomber dans la « pénurie ». On le voit aussi, l'ensemble des acteurs oeuvrent pour le mix énergétique. Après, avec quelles proportions, je ne saurais pas vous dire. En tout cas, on voit de plus en plus d'intégration des EANR. Bon, ça pose quelques défis de raccordement, etc. Aussi, Yele est pas mal sollicité là-dessus. On voit aussi des TSO comme RTE et GRT-Gaz travailler ensemble pour dresser une stratégie afin d'assurer une flexibilité. Les données chiffrées que j'ai partagées m'ont été confirmées par un expert de GRT-Gaz d'ailleurs. Et pour conclure, cette vie est loin d'être façonnée. Elle suivra son chemin. Il y a même une version concernant l'hydrogène qui est sortie aujourd'hui et qui sera en consultation jusqu'à mi-janvier, par exemple. Mais si je peux ajouter un mot, le mix énergétique est une bonne solution, certes. Mais la meilleure, c'est celle que vous avez écrite et qui est de moins consommer. Merci Rasa pour tous tes éclairages. Merci à tous nos résultats. Pour plus d'informations, vous pouvez vous référer à la revue de presse semaine 49. Belle journée à tous.