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1er Podcast YELE - L'accord entre l'Etat et EDF et interview de Fabrice Creste

1er Podcast YELE - L'accord entre l'Etat et EDF et interview de Fabrice Creste

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This podcast provides updates on the historical and future positions of Yélé. It covers topics such as the European Union's decision to reduce methane emissions, the agreement between the government and EDF on electricity prices, Germany's plan to save Siemens energy, and funding for artificial intelligence and data projects. The European Union also aims to reduce methane emissions from oil, gas, and coal sectors. In Africa, there are plans to establish an African energy bank to end energy poverty, and in Jordan, an agreement on solar energy and water exchange with Israel has been put on hold due to the conflict in Gaza. The main highlight of the week is the conclusion of negotiations between the government and EDF on electricity prices for the new regulation that will replace the current system in 2026. The negotiation aimed to protect consumers from price volatility while ensuring EDF has sufficient resources for maintenance and future investments. The agreement includes a mechanism Bonjour et bienvenue dans ce premier podcast Yélé, réalisé par votre cellule Veille et Publication. Ce podcast va vous donner les actualités pertinentes de la semaine sur les positionnements historiques et en devenir de Yélé. On vous repasse la revue de l'actualité pour parler entre autres de la décision politique de la semaine concernant un accord de l'Union Européenne pour réduire ses émissions de méthane. On vous propose ensuite un zoom sur l'actualité à la une de la semaine, l'accord entre l'Etat et l'EVDF sur le prix de l'électricité, accompagné de son interview de Fabrice qui nous partagera son expertise pour décrypter l'information. Je vous laisse avec Arthur pour l'action en bref. Info Elec, cette semaine la tribune nous propose un article sur l'importance pour l'Europe de la centrale d'hydroélectricité de Coe en Belgique. Une step est un atout pour la flexibilité électrique, elle permet via des déplacements de volume d'eau entre des bassins de stocker de l'énergie électrique en grande quantité. Côté ENR, l'Allemagne dégaine un plan de 15 milliards d'euros pour sauver Siemens énergie. L'énergéticien allemand accuse une perte nette de 4,59 milliards d'euros sur son exercice 2022-2023. L'objectif est de permettre aux fabricants d'éoliennes de continuer le développement de ces projets en cours sans avoir recours à des prêts bancaires. Côté IA à présent, un important financement dédié à l'IA aux data et l'informatique pour le projet Horizon Europe. En effet, l'Union Européenne vient d'annoncer un financement de 290 millions d'euros pour le numérique, l'industrie et l'espace. L'objectif est de stimuler la recherche, notamment dans les technologies des données et de l'intelligence artificielle. Côté politique de la semaine, l'UE s'accorde pour réduire ses émissions de méthane, de puits d'hydrocarbures et mines de charbon. L'objectif est de réduire de 30% les émissions européennes émanant de ce gaz d'ici 2030. Pour l'atteindre, l'UE a trouvé un accord afin de durcir les règles en place pour les secteurs du pétrole, du gaz et du charbon. Des nouvelles de l'Afrique Une banque africaine de l'énergie pour mettre fin à la pauvreté énergétique. La banque africaine de l'énergie devrait entrer en service d'ici mi-2024. L'arrêt du financement des énergies fossiles annoncé à la COP26 a suscité un véritable coup de tonnerre sur le continent. La transition énergétique, l'industrialisation et le financement des énergies fossiles en Afrique sera de nouveau évoquée à la COP28 début décembre à Dubaï. Regarde sur le monde La Jordanie avertit qu'elle ne signera pas d'accord sur l'énergie et l'eau avec Israël. Un accord sur un échange d'énergie solaire contre de l'eau devait être signé entre la Jordanie et Israël, mais la guerre dans la bande de Gaza a poussé la Jordanie à refuser la signature. La grande actualité de la semaine, c'est l'aboutissement des négociations auxquelles sont parvenus l'Etat et EDF le 14 octobre sur un prix de référence de l'électricité dans le cadre de la nouvelle régulation des prix d'électricité qui devrait prendre la place de l'AREN en 2026. EDF fournira la totalité de son électricité nucléaire à un prix cible de 70 euros du mégawatt-heure contre 42 euros lorsque l'AREN est en vigueur. Les enjeux de la négociation étaient forts, d'un côté protéger les consommateurs particuliers de la volatilité des prix et permettre aux industriels de rester compétitifs, de l'autre permettre à EDF un prix d'électricité assez élevé pour lui permettre de financer la maintenance du parc nucléaire existant et ses investissements futurs qui vont être très importants avec la relance du nucléaire français. Un mécanisme de captation devra se mettre en place afin de capter les frais perçus d'EDF en cas d'envolée des prix du marché avec un système de palier. Le surplus capté par l'Etat sera par la suite redistribué aux consommateurs afin d'assurer un prix dont la cible sera autour des 70 euros du mégawatt-heure. A suivre, une interview de Fabrice qui va nous décrypter cette négociation et ses enjeux. Alors merci Fabrice d'avoir accepté de réagir à notre Zoom de la semaine. Avec plaisir. Ce qui est présenté comme un accord entre EDF et le gouvernement par la presse a été détaillé dans une consultation publique sortie en début de semaine. Tout d'abord, pourquoi ces négociations ont eu lieu ? Quel contexte a amené le gouvernement à échanger avec EDF ? Alors la raison de ces négociations, c'est la fin prochaine du régime actuel de prix qui est, on va dire, le régime AREN, pour simplifier, qui était un régime insauré par la loi nommée mais qui prévoyait son extinction fin 2025. Donc c'est une échéance qui est assez proche et notamment pour les grands consommateurs, mais pour l'ensemble des consommateurs, il est souhaitable d'avoir une visibilité, évidemment plus particulièrement pour ceux qui font des investissements à long terme, une visibilité sur le niveau des prix au-delà de fin 2025. Par exemple, il y a des grandes entreprises qui, d'ores et déjà, sont en train de passer leur couverture de prix pour cet horizon. Donc il était urgent de clarifier la situation des prix du marché français au-delà de 2025. Alors le contexte est assez riche et complexe. Il est lié en partie à des discussions européennes sur une réforme du market design, mais on voit que la position française, finalement, s'est un peu écartée de ces discussions en cours pour prendre une voie nationale un peu autonome. Et le cahier des charges qui incombait au gouvernement dans cette affaire était assez compliqué puisqu'il consistait en un compromis entre des objectifs pas toujours totalement compatibles. Le premier étant de protéger les consommateurs contre la volatilité des prix du marché de gros, d'assurer également la compétitivité des entreprises françaises, mais il faut aussi procurer à EDF des ressources suffisantes, non seulement pour couvrir ces coûts, mais aussi pour préparer les investissements actuels et futurs, et éventuellement rembourser sa dette, ce qui est un des objectifs affichés de la réforme. Il faut également préserver les conditions d'une certaine concurrence sur le marché de la fourniture, donc permettre aux fournisseurs alternatifs que les offres d'EDF soient contestables, le tout dans un dispositif qui soit compatible avec le droit européen et validable par la Commission. Voilà un peu l'ensemble des objectifs et un peu la quadrature du cercle que le gouvernement a eu à résoudre dans cette affaire. Et alors quels sont les points saillants de cette discussion et qu'est-ce qu'on doit retenir ? Le projet qui est présenté est très complexe et foisonnant. Si on essaye d'aller à l'essentiel, ce qui est présenté, c'est un régime de prix dans lequel je verrai deux volets. Premièrement, une indexation des prix de vente du nucléaire sur les prix de marché de gros. Les formules de prix restant à définir, ça reste à clarifier. Mais enfin, c'est une indexation marché. Ça c'est le premier point qui change par rapport au mécanisme de l'AREN qui était un prix régulé. Le deuxième volet, c'est une sorte de système d'amortisseur de l'évolution des prix de marché qui est ce mécanisme de reversement qui consiste de la part de l'État à taxer, finalement à capter une partie de la rente nucléaire et à la reverser aux consommateurs finaux. Alors cette captation est assez complexe puisque le niveau de captation ou de taxation de la rente nucléaire par l'État est calculé en fonction de certains paliers de seuil. Donc on peut dire que la moitié de la rente nucléaire, comprise entre un prix de vente de 78 et de 110 euros, sera captée par l'État et au-delà de 110 euros, le niveau de captation atteint 90%. Le gouvernement annonce une réussite pour la protection des consommateurs, mais qu'en est-il réellement de l'issue des négociations ? Alors c'est une question qui renvoie au niveau des prix et à leur évolution, et à l'impact de cette réforme sur le niveau des prix. Sans entrer dans les détails, moi je ne suis pas en mesure de faire des prévisions sur l'évolution des prix du marché de gros, ni sur les effets au fond de ce mécanisme d'amortisseur par reversement. Je pense que tout ça restera à éprouver dans la durée. Cela étant, je constate qu'il y a eu ce prix récent et fort. On est dans un régime de prix qui désormais, sur le plan juridique, est devenu extrêmement bancal. On est dans une sorte de système d'arène qui a été d'abord dénaturé par ce qu'on a appelé l'écrasement. Je ne vais pas décrire dans le détail, mais on était déjà dans un régime d'arène dévoyé, disons. Là-dessus est venu s'ajouter un bouclier tarifaire. Et au fond, ce qu'on peut dire, c'est qu'aujourd'hui, le cadre juridique des prix de l'électricité en France n'est plus très lisible. C'est un système d'épure initiale de l'arène qui a évolué avec des rustines. Je pense que le premier effet de cette réforme, ce sera de stabiliser le cadre juridique du régime des prix du nucléaire en France. Alors, à quel niveau de prix il faut s'attendre ? Je pense que, évidemment, dans cette réforme, le gouvernement aura à cœur de ménager une transition à peu près indolore entre fin 2025 et début 2026. Donc, à mon sens, la réforme va être pilotée dans le sens qu'il n'y ait pas de discontinuité. D'ores et déjà, le gouvernement a annoncé qu'il y aurait une hausse supplémentaire des tarifs réglementés de vente en début d'année 2024, ce qui correspond à la situation où, de toute façon, le prix « normal » de l'électricité calculée par la CRE reste encore supérieur à celui du bouclier tarifaire actuel. Donc, il y aura encore une hausse en perspective. Je ne sais pas quelle sera la suite des événements, mais le point d'atterrissage de fin 2025 et la transition vers début 2026, je pense que tout cela sera organisé pour une transition qui ne soit pas trop brutale. Et plus spécifiquement, qu'en est-il pour les entreprises ? Le projet présenté par l'État intègre la question de la compétitivité des entreprises françaises, particulièrement avec deux dispositions. La première, c'est que l'ensemble des consommateurs vont bénéficier du mécanisme de reversement. Cela inclut bien sûr les entreprises. Non seulement cela les inclut, mais il y a une précision qui est favorable aux grands consommateurs, ceux qui ont un profil de consommation plutôt plat, typiquement les industriels, puisqu'il est dit que le niveau de reversement tiendra compte du profil de consommation. Évidemment, les consommateurs qui consomment le plus fortement au moment des pointes étant pénalisés. A contrario, les entreprises et notamment les industriels seront favorisés. La deuxième disposition dans le projet présenté qui peut favoriser les entreprises et en particulier les gros consommateurs, c'est le fait que le gouvernement entend encourager les PPA et inciter EDF à conclure des PPA avec des grands consommateurs. La structure de ces PPA est un peu dévoilée. Il s'agira de contrats dans lesquels le contractant consommateur versera une soulte à EDF en contrepartie d'un droit de tirage sur de l'électricité nucléaire à un prix avantageux. C'est un système un peu donnant-donnant puisque la soulte permettra à EDF de financer ses investissements. D'ailleurs, le gouvernement indique que ces PPA comporteront un partage des risques d'exploitation, ce qui permet à EDF d'être protégé contre des risques volumineux. Merci beaucoup Fabrice pour ton expertise. Merci à nos auditeurs. Pour plus d'informations, vous pouvez vous référer à la représentative associée. Belle journée à tous et à très vite.

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