In Thomas More's Utopia, he criticizes the current power, institutions, and Church in relation to the prevailing misery. He discusses the utopian society where the public good is well governed with few laws, and virtue is rewarded. He compares this to other nations where laws are poorly organized and individuals cannot peacefully enjoy their own property. More believes that true public welfare can only be achieved by living in equality, without private property. He argues that the rich are greedy and useless, while the poor are modest and beneficial to the republic. More suggests limiting land ownership and income, as well as preventing excessive wealth and corruption. However, he doubts that such reforms can completely eradicate poverty and inequality as long as private property exists. The passage also mentions speculation in the utopian society and draws parallels to modern financial practices. More concludes that in a dystopian society, it is pointless to criticize those in power w
Extrait du livre premier, Utopie de Thomas More, publié en 1516, où Thomas More, ami d'Erasme, critique le pouvoir en place, les institutions, l'Église, le tout par rapport à une misère ambiante. Il reprend les propos d'un grand voyageur qui a découvert une contrée lointaine appelée l'utopie, qui est en quelque sorte le contraire de la dystopie du monde ambiant à l'époque et qui existe encore aujourd'hui fortement même. C'est pire qu'avant, on est en totale dystopie où on a un pouvoir en place qui n'a qu'une seule envie, c'est conquérir et ramasser des richesses.
Donc ici un extrait. C'est pourquoi, à part moi, je considère les très prudentes et très saintes institutions des utopiens, chez qui le bien public est si bien régi avec un si petit nombre de lois et d'ordonnances qu'à la seule vertu est donné le prix, et que, bien que tout soit égalé, chacun a cependant des biens à planter. Conséquemment, quand je compare à leur manière de faire tant de nations, lesquelles font toujours quelques ordonnances sans qu'il en ait une qui soit bien ordonnée, en lesquelles ce que chacun acquiert, ils nomment ce bien-là son propre, et bien que tous les jours ils se fassent en ces contrées de nouvelles lois et statuts, toutefois, ils ne semblent pas être de grande force, car les hommes, entre eux, ne peuvent jouir de leur bien particulier paisiblement, ni le garder, ni distinguer celui de l'un et celui de l'autre, ni pouvoir dire assurément « Cela est mien », ce que nous démontrent facilement les procès infinis qui sourdent tous les jours et qui ne prennent jamais fin.
Quand, dis-je, je pense à toutes ces choses, je suis d'opinion conforme à celle de Platon et m'émerveille, point, qu'il n'ait jamais daigné donner des lois à ceux qui refusent de vivre en commun, car ce prudent personnage prévoyait que la seule voie du salut public était que les hommes vivent en égalité de bien, ce que ne se peut faire jamais là où existe la propriété. Quand chacun en attire à soi, autant qu'il peut, quelque grande que soit l'abondance des biens au monde, peu de personnes se répartissent entre eux tout l'avoir, et ne laissent aux autres que pauvreté et indigence.
Il advient presque toujours que les pauvres auraient beaucoup mieux mérité l'opulence que les riches, car les riches sont rapaces, mauvais et inutiles. Au contraire, les pauvres sont modestes, simples, et par leur industrie quotidienne plus bénéfiques à la république qu'à eux-mêmes. Ainsi, je suis d'avis qu'un bien public ne peut être justement et heureusement administré si l'on note cette propriété de bien. Mais si elle demeure entre les mortels, la meilleure et la plus grande partie des hommes demeurera en indigence, calamité et anxiété.
Et bien qu'on pût quelque peu soulager les dites nations vivant en propriété, néanmoins on ne saurait leur supprimer pleinement pauvreté et misère. Il est vrai qu'en ordonnant qu'on ne posséda qu'une certaine quantité de terre, et pas plus qu'il ne serait licite, et que le revenu de chacun fut limité par la loi, la chose se pourrait adoucir. Pareillement, si les lois empêchaient que le prince ne fût trop riche, le peuple trop arrogant qu'il n'y eut de brigue des offices et dignités, et qu'elles ne fussent données aux plus offrants, et qu'on ne fit de si gros frais pour les avoir, car par cela est donné l'occasion aux marchands d'en refaire ensuite leur fortune par la fraude et la rapine, ainsi il est de nécessiter, puisqu'on y va par argent, de préférer les riches aux dix offices, où on ferait beaucoup mieux de mettre des gens sages, bien qu'ils fussent pauvres.
Là où règneraient de telles règles, les abus pourraient bien être adoucis et mitigés, mais de les corriger et extirper totalement, tant qu'existera la propriété privée, il n'en faut point avoir d'espérance, non plus qu'on en a d'un corps abandonné des médecins, que l'on peut faire vivre plus longuement par quelques applications, appareils ou restaurants, mais quant à le rétablir en son embonpoint, cela est impossible. Quand on s'efforcera de guérir un membre, on rendra les autres plus malades, ainsi de la médecine de l'un naîtra la maladie de l'autre, puisqu'on ne peut donner à l'un sans ôter à l'autre.
Donc on est sur le livre premier, concrètement, qu'est-ce que le bien commun et dans une société utopiste, quelle place donner au bien des dirigeants, est-ce qu'il faut limiter le bien ? La question est ouverte, en gros est-ce qu'on peut défiscaliser quand on a beaucoup et est-ce qu'on peut aller planquer son argent dans un pays étranger ? Ce qui est dit dans les utopies, Thomas More expliquait que les gens s'associaient pour dissimuler leurs fortunes et que par la spéculation, ils faisaient baisser, ils vendaient leur bien au plus haut, créaient une crise et rachetaient au prix le plus bas ce qu'ils avaient vendu au plus haut.
Donc on parle là de spéculation, déjà en 1516 ça existait, aujourd'hui ça existe mais on utilise l'informatique pour cela, des microsecondes, d'où cette guerre entre les Etats-Unis et la Chine au niveau des places boursières bien sûr, mais on n'en parle pas On focalise sur la Russie. Alors je finis le livre premier par le dernier paragraphe. Donc ils se sont retrouvés, ils ont bien parlé, discuté, la question est de savoir quand on est dans une société dystopique, est-ce qu'il faut ouvrir sa bouche pour critiquer le pouvoir en place ? En gros la réponse est pourquoi se fatiguer avec des gens qui n'ont qu'un seul objectif, c'est amasser de la propriété privée et exploiter les pauvres gens.
Dernier paragraphe. Ainsi après que nous fûmes entrés en mon hôtellerie, nous dînâmes et après dîner nous retournâmes en notre même lieu où nous assîmes au même siège en commandant à notre serviteur que nul ne nous interrompit et empêcha, puis moi et puis les autres.