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Erasme

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Érasme humaniste a été balayé par Martin LUTHER puis Jean CALVIN... Il est plus sage, le peuple n'aime pas les modérés...

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Transcription

Lecture du livre de Stéphane Zegg intitulé Erasme, grandeur et décadence d'une idée. Un livre que vous pouvez trouver dans la collection Le Livre de Poche. Stéphane Zegg, Erasme, grandeur et décadence d'une idée. Le chapitre est intitulé Années de Célébrité. C'est une chance pour un artiste que de trouver un thème dans lequel il puisse réunir harmonieusement la somme de ses dons naturels. Erasme y est parvenu dans son éloge de la folie grâce à une inspiration particulièrement heureuse et éblouissante. On y rencontre l'érudit, le censeur rigoureux, le satirique mordant en un coudoiement fraternel. Et dans aucune autre de ses œuvres, le talent d'Erasme ne s'affirme avec autant de force que dans celle-ci, la plus célèbre et aussi la seule qui n'est pas vieillie. Ce trait qui atteignait ses contemporains en plein cœur, Erasme le lança d'une main légère presque en se jouant. C'est en sept jours qu'il écrivit ce brillant satiricone, à seule fin, semble-t-il, de soulager son cœur. Mais précisément, cette faculté lui donna des ailes, et cette insouciance rendit plus libre sa pensée. Erasme était alors âgé de quelques quarante ans. Non seulement il avait énormément lu et écrit, mais encore il avait sondé l'âme de l'humanité de son froid regard de sceptique. Il ne la trouvait pas du tout à son gré. Il voyait combien la raison avait peu de pouvoir sur le monde. La confusion qui régnait lui semblait insensée où qu'il se tourna. Il voyait, comme il est dit dans le sonnet de Shakespeare, que le mérite est né mendiant, et n'est que peu de choses considérées dans tout son éclat. Et l'art est prisonnier du pouvoir, et l'esprit a perdu ses droits, et la simple honnêteté passe pour de la niaiserie. Celui qui, à son exemple, a longtemps souffert de la pauvreté, longtemps végété dans l'obscurité, mendiait son pain à la porte des puissants, celui-là a le cœur rempli d'amertume. Il connaît l'injustice et l'imbécillité de tous les actes des hommes, et souvent ses lèvres frémissent de colère tandis qu'il étouffe un cri de rage. Mais erasme, nous l'avons dit, n'est pas une nature révolutionnaire. L'accusation véhémente, pathétique, ne convient pas à ce caractère prudent et mesuré. Qu'on puisse d'un seul coup faire disparaître le mal de la surface de la terre est une belle et naïve illusion qu'il ne partage pas. À quoi bon alors se brouiller avec l'univers, se dit-il avec résignation, puisqu'on ne peut rien faire seul et qu'il est probable que le fait de tromper les autres et de se tromper soi-même sera toujours le propre de l'homme ? L'être intelligent ne se plaint pas, ne s'irrite pas. L'œil sévère, la lèvre méprisante, il regarde cette folle agitation et continue tranquillement son chemin selon le guaga et passa de dente. Parfois, cependant, un rayon de bonne humeur vient adoucir pendant un moment le regard froid et résigné du sage. Alors il sourit et ce sourire répand sur le monde une ironique clarté. On était en 1509. Erasmus a traversé les Alpes et revenait d'Italie. Il y avait vu l'église en pleine dégadance, le pape Jules II, véritable docteautière, entouré d'hommes de guerre, des évêques se complaisant dans le luxe et la débauche au lieu de vivre dans une pauvreté apostolique. Il avait été le témoin, dans ce pays ravagé par la guerre, de la fureur criminelle des princes qui se déchiraient entre eux comme des loups affamés, de l'arrogance des grands, de l'effrayante misère du peuple. Une fois de plus, il avait sondé du regard l'abîme de la stupidité humaine. Mais à présent tout cela était loin, loin comme ce sombre nuage là-bas derrière la crête ensoleillée des Alpes. Erasmus, l'érudit, l'ami des livres, était en selle. Par un heureux hasard, il emportait avec lui son bagage philosophique, les codices et les parchemins qui excitaient d'ordinaire sa curiosité de commentateur. Son esprit était aussi libre que l'air pur qu'il respirait, et il se sentait d'humeur joyeuse et badine. C'est alors qu'une idée ravissante, comme un papillon multicolore, lui traversa l'esprit et il la rapporta avec lui de ses heureux voyages. A peine arrivé en Angleterre, dans la claire et intime maison de campagne de Thomas Moore, il jette sur le papier cette satire destinée à égayer ses amis et à laquelle il donne comme titre en l'honneur de Moore « Eccomium moriae », « Los stultitiés », ce qu'on ne saurait mieux traduire par « éloge de la folie ». Comparé aux ouvrages principaux d'Erasme, graves, sévères, d'une réduction chargée, surchargée même, ce petit satiricone, impertinent, a quelque chose de selte, de sautillant, d'exubérant et de jeune, mais ce n'est ni l'ampleur ni le poids qui assurent l'immortalité d'une œuvre d'art. De même que, dans le domaine de la politique, un mot sujuste, un trait d'esprit asserré a souvent plus de portée qu'un discours à la démostène, de même, dans le domaine des lettres, les livres de petit format survivent souvent au gros infolio. Des cent quatre-vingts volumes dont Voltaire est l'auteur, il n'y a vraiment que Candide qui soit resté vivant. Des innombrables livres dus à la plume féconde d'Erasme, il n'y a que cet enfant du hasard, à l'humeur joyeuse, il n'y a que cette œuvre d'un esprit étincellant. Laus stil stultitiae, que l'on n'est pas oublié. Laus stil stultitiae, que l'on n'est pas oublié. Who set the world on fire ? It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. It was me who set the world on fire. Who wants control? Over everything. If money's just a stone. Then only trouble leads to grace. Nothing is a hope. The only thing that comes is grace. Let it be told. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Let the whole world be saved. Who set the world on fire? Who set the world on fire? Who set the world on fire? It was me who set the world on fire. Who set the world on fire? Who set the world on fire? Who set the world on fire? It was me who set the world on fire. Who set the world on fire? Who set the world on fire? Who set the world on fire? It was me who set the world on fire.

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