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L'Ecclésiaste

L'Ecclésiaste

HOUYENGAHHOUYENGAH

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The book of Ecclesiastes is one of the wisdom books in the Bible. It invites readers to reflect on the meaning of life and the difficulties that come with it. The main character, Kohelet, explores the vanity of human pursuits and the fleeting nature of happiness. Although the book lacks a clear structure, it emphasizes the importance of fearing God and accepting the trials and joys of life. It is believed to have been written by a Jewish author in Palestine around the 3rd century BCE. Overall, the book serves as a transition in religious thought, challenging traditional beliefs and paving the way for a higher revelation. Lecture du livre l'Ecclésiaste, issu donc de la Bible, Ancien Testament, l'Ecclésiaste fait partie des trois livres de sagesse, on a donc les Proverbes, l'Ecclésiaste et puis le livre de Job, quand on lit ça finalement on est censé aller vers l'étude de la sagesse, c'est presque un parcours initiatique qui permet de faire une étude interne, une introspection, on parle de circoncision du coeur, faire en sorte que le coeur soit libre, libre des émotions, des émotions venant des envies diverses et variées, qu'ils soient donc matérielles ou psychologiques ou autres, donc l'étude de la Bible permet d'aller vers l'étude de ses propres émotions, et l'Ecclésiaste en fait c'est un de ces livres qui ouvre la réflexion sur qu'est-ce que la vie, la difficulté de la vie, un peu comme les épreuves de Job, mais là on a un personnage, on a un professeur et puis quelqu'un qui est censé écouter le professeur. L'Ecclésiaste, ne pas confondre avec l'éclésiastique, l'Ecclésiaste, lecture du livre issu de la Bible de Jérusalem. Introduction Ce petit livre s'intitule Propos de Kohelet, fils de David, roi à Jérusalem. Le mot Kohelet n'est pas un nom propre mais un nom commun employé parfois avec l'article. Bien que sa forme soit féminine, il se construit au masculin. D'après l'education la plus vraisemblable, c'est un nom de fonction qui désigne celui qui parle dans l'assemblée. Kahal en grec, ecclésia, d'où les titres latins et français transcrits de la Bible grecque. En somme, le prédicateur. Il est dit fils de David et roi dans Jérusalem et bien que le nom ne soit pas écrit, il est certainement identifié avec Salomon à qui le texte fait clairement allusion. Mais cette attribution n'est qu'une fiction littéraire de l'auteur qui met ses réflexions sous le patronage du plus illustre des sages d'Israël. Le langage du livre et sa doctrine sur laquelle on va revenir interdisent de le placer avant l'exil. On a souvent contesté l'unité d'auteur et l'on a distingué 2, 3, 4 et jusqu'à 8 mains différentes. On renonce de plus en plus à un démembrement qui méconnait le genre et la pensée du livre et qui est contredit par l'unité de style et de vocabulaire. Mais il a été édité par un disciple qui a ajouté les derniers versets. Verset 12, chapitre 12, verset 9 à 14. Comme en d'autres livres, Sapentio, ainsi Job et l'Ecclésiastique, pour ne rien dire des proverbes qui sont composites, la pensée va et vient, elle se reprend et se corrige. Il n'y a pas de plan défini, mais ce sont des variations sur un thème unique, la vanité des choses humaines qui est affirmée au début et à la fin du livre. Tout est décevant, la science, la richesse, l'amour, la vie même. Celle-ci n'est qu'une suite d'actes décousus et sans portée, qui s'achèvent par la vieillesse et par la mort, laquelle frappe également sages et fous, riches et pauvres, bêtes et hommes. Le problème de Coëlette est celui de Job. Le bien et le mal ont-ils leur sanction ici-bas ? Et comme la réponse de Job, celle de Coëlette est négative, car l'expérience contredit les solutions reçues. Seulement, Coëlette est un homme en bonne santé. Il ne cherche pas comme Job les raisons de la souffrance. Il constate l'inanité du bonheur et il se console en cueillant les joies modestes que peut donner l'existence. Disons plutôt qu'il cherche à se consoler, car il est d'un bout à l'autre insatisfait. Le mystère de l'au-delà le tourmente sans qu'il entrevoie une solution. Mais Coëlette est un croyant, et s'il est déconcerté par le tour que Dieu donne aux affaires humaines, il affirme que Dieu n'a pas de compte à rendre, qu'on doit accepter de sa main les épreuves comme les joies, qu'il faut observer les commandements et craindre Dieu. Il est évident que cette doctrine est loin d'être cohérente, mais plutôt que d'en répartir les éléments entre plusieurs auteurs qui se corrigeraient ou se contrediraient, ne faut-il pas en attribuer les disparates à une pensée incertaine d'elle-même parce qu'elle aborde un mystère doutable sans avoir les éléments de solution ? A Coëlette comme à Job, la réponse ne peut être donnée que par l'affirmation d'une sanction d'outre-tombe. Le livre a le caractère d'une œuvre de transition. Les assurances traditionnelles sont ébranlées, mais rien de ferme ne les remplace encore. Dans ce tournant de la pensée grecque, on a cherché à discerner les influences étrangères qui se seraient exercées sur Coëlette. Il faut écarter les rapprochements souvent proposés avec le courant philosophique du stoïcisme, de l'épicurisme et du cynisme que Coëlette aurait pu connaître par l'intermédiaire de l'Égypte hélénisée. Aucun de ces rapprochements n'est décisif et la mentalité de l'auteur est très éloignée de celle des philosophes grecs. On a établi des parallèles en l'apparence plus valables avec des compositions égyptiennes comme le dialogue du désespéré avec son âme ou le chant du harpiste et plus récemment avec la littérature mésopotamienne de Sagesse avec l'épopée de Gilgamesh. Mais on ne peut démontrer l'influence directe d'aucune de ces œuvres. Les rencontres se font sur des thèmes qui sont parfois très anciens et qui étaient devenus le bien commun de la sagesse orientale. C'est sur cet héritage du passé que Coëlette a exercé sa réflexion personnelle, comme le dit son éditeur. Coëlette est un juif de Palestine, probablement de Jérusalem même. Il écrit un hébreu tardif semé d'aramaïsme et il emploie deux mots perses. Cela suppose une date assez postérieure à l'exil, mais antérieure au début du deuxième siècle avant Jésus-Christ, où Ben Sira a utilisé le livret. De fait, la paléographie se situe aux environs de 150 avant Jésus-Christ, des fragments de Coëlette trouvés dans les grottes de Qumran. Le troisième siècle est donc la date de composition la plus vraisemblable. C'est le temps où la Palestine, soumise au Ptolémée, est atteinte par le courant humaniste et ne connaît pas encore le sursaut de foi et d'espérance de l'époque des Macchabées. Le livre ne marque qu'un moment dans le développement religieux et il ne faut pas le juger en le détachant de ce qui l'a précédé et de ce qui le suivra. En soulignant l'insuffisance des conceptions anciennes et en forçant les esprits à affronter les énigmes humaines, il appelle une révélation plus haute. Il donne une leçon de détachement des biens terrestres et, en niant le bonheur des riches, il prépare le monde à entendre que bienheureux sont les pauvres. L'Ecclésiaste. Parole de Coëlette, fils de David, roi à Jérusalem. Première partie. Prologue. Toutes les fleuves coulent vers la mer et la mer n'est pas remplie. Vers l'endroit où coulent les fleuves, c'est par là qu'ils continueront de couler. Toute parole est lassante. Personne ne peut dire que l'œil n'est pas rassasié de voir et l'oreille saturée par ce qu'elle a entendu. Ce que fut, cela sera, et ce qui s'est fait se refera. Il n'y a rien de nouveau sous le soleil. Qu'il y ait quelque chose dont on dise « Tiens, voilà du nouveau ! » Cela fut dans les siècles qui nous ont précédés. Il n'y a pas de souvenirs d'autrefois et même pour ceux des temps futurs. Il n'y aura de aucun souvenir auprès de ceux qui les suivront. Vie de Salomon Ce qui manque ne peut être redressé. Ce qui manque ne peut être compté. Je me suis dit à moi-même. Voici que j'ai amassé et accumulé la sagesse plus que quiconque avant moi à Jérusalem. Et en moi-même, j'ai pénétré toutes sortes de sagesse et de savoir. Mais j'ai mis tout mon cœur à comprendre la sagesse et le savoir, la sottise et la folie. Et j'ai compris que tout cela aussi est recherche devant. Beaucoup de sagesse, beaucoup de chagrin, plus de savoir, plus de douleur. Chapitre 2 Je me suis dit à moi-même. Viens donc que je te fasse éprouver la joie. Fais connaissance du bonheur. Eh bien, cela aussi est vanité. Du rire, j'ai dit sottise. De la joie, à quoi sert-elle ? J'ai décidé en moi-même de livrer mon corps à la boisson tout en menant mon cœur dans la sagesse, de m'attacher à la folie pour voir ce qu'il convient aux hommes de faire sous le ciel tous les jours de leur vie. J'ai fait grand. Je me suis bâti des palais, je me suis planté des vignes, je me suis fait des jardins et des vergers et j'y ai planté tous les arbres fruitiers. Je me suis fait des citernes pour arroser de leur eau les jeunes arbres de mes plantations. J'ai acquis des esclaves et des servantes. J'ai eu des domestiques et des troupeaux, du gros et du petit bétail en abondance plus que quiconque avant moi à Jérusalem. Je me suis amassé aussi de l'argent et de l'or, le trésor des rois et des provinces. Je me suis procuré chanteur et chanteuse et tout le luxe des enfants, des hommes, coffré par coffré. Je me suis élevé et j'ai surpassé quiconque était avant moi à Jérusalem et ma sagesse m'est restée. Je n'ai rien refusé à mes yeux de ce qu'ils désiraient. Je n'ai privé mon cœur d'aucune joie car je me réjouissais de tout mon travail et cela fut mon sort dans tout mon travail. Alors j'ai réfléchi à toutes les œuvres de mes mains et à toutes les peines que j'y avais prises. Eh bien, tout est vanité et poursuite de vent. Il n'y a pas de profit sous le soleil. Puis je me suis mis à réfléchir sur la sagesse, la sottise et la folie. Voyons que fera le successeur du roi. Ce qu'on a déjà fait, j'ai vu qu'il y avait avantage de la sagesse sur la folie comme du jour sur l'obscurité. Le sage a les yeux ouverts mais l'insensé marche dans les ténèbres. Alors je me dis en moi-même, le sort de l'insensé sera aussi le mien. Pourquoi donc avoir été sage ? Je me dis que cela aussi est vanité. Il n'y a pas de souvenir du rave du sage ni de l'insensé et dans les jours suivants, tous les deux sont oubliés. Le sage meurt bel et bien avec l'insensé. Je déteste la vie car ce qui se fait sous le soleil me déplait. Tout est vanité et poursuite de vent. Je déteste le travail pour lequel j'ai pris de la peine sous le soleil et que je laisse à mon successeur qui sait s'il sera sage ou faux. Pourtant, il sera maître de tout mon travail pour lequel j'ai pris de la peine et me suis comporté avec sagesse sous le soleil. Cela aussi est vanité. Mon cœur en est venu à se décourager pour toute la peine que j'ai pris sous le soleil car voici un homme qui a travaillé avec sagesse, savoir et succès et il donne sa part à celui qui n'a pas travaillé. Cela aussi est vanité et c'est un tort grave car que reste-t-il à l'homme de toute sa peine et de tout l'effort pour lequel son cœur a peiné sous le soleil ? Oui, tous ses jours sont douloureux et sa tâche est pénible. Même la nuit, il ne peut se reposer. Cela aussi est vanité. Il n'y a de bonheur pour l'homme que dans le manger et le boire et dans le bonheur qu'il trouve dans son travail et je vois que cela aussi vient de la main de Dieu car qui mangera et qui boira si cela ne vient de lui ? A qui lui plaît, il donne sagesse, savoir et joie et au pécheur, il donne comme tâche de recueillir et d'amasser pour celui qui plaît à Dieu. Cela aussi est vanité et poursuit devant. Chapitre 3 La mort. Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel. Un temps pour enfanter, un temps pour mourir, un temps pour planter, un temps pour arracher le plan, un temps pour tuer, un temps pour guérir, un temps pour détruire, un temps pour bâtir, un temps pour pleurer, un temps pour rire, un temps pour gémir, un temps pour danser, un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s'abstenir d'embrassement. Un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, un temps pour aimer et un temps pour haïr, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. Quel profit ? Celui qui travaille trouve-t-il à la peine qu'il prend ? Je regarde la tâche que Dieu donne aux enfants des hommes. Tout ce qu'il fait convient en son temps. Il a mis dans leur cœur l'ensemble du temps, mais sans que l'homme puisse saisir ce que Dieu fait du commencement à la fin. Et je sais qu'il n'y a pas de bonheur pour l'homme sinon dans le plaisir et le bien-être durant sa vie. Et si un homme mange, boit et trouve le bonheur dans son travail, cela est un don de Dieu. Je sais que tout ce que Dieu fait sera pour toujours. A cela il n'y a rien à ajouter, de cela il n'y a rien à retrancher. Et Dieu fait en sorte qu'on le craigne. Ce qui est fut déjà, ce qui sera est déjà. Or Dieu recherche le persécuté. Je regarde encore sur le soleil. A la place du droit, là se trouve le crime. A la place du juste, se trouve le criminel. Et je me dis en moi-même, le juste et le criminel, Dieu les jugera car il y a un temps pour toute chose et pour toute action ici. Je me dis en moi-même, en ce qui concerne les enfants des hommes, c'est pour que Dieu les éprouve et leur montre qu'ils sont des bêtes. Car le sort de l'homme et le sort de la bête sont un sort identique. Comme meurt l'un, ainsi meurt l'autre et c'est un même souffle qu'ils ont tous les deux. La supériorité de l'homme sur la bête est nulle car tout est vanité. Tout s'en va vers un même lieu. Tout vient de la poussière. Tout s'en retourne à la poussière. Qui sait si le souffle de l'homme monte vers le haut et si le souffle de la bête descend en bas vers la terre? Je vois qu'il n'y a de bonheur pour l'homme qu'à se réjouir de ses oeuvres car c'est là sa part. Qui donc l'amènera voir ce qui sera après lui? Le groupe, chapitre 4 Et je vois que tout travail et toute réussite n'est que jalousie de l'un pour l'autre. Cela est vanité et poursuite de vent. L'insensé se croise les bras et se dévore lui-même. Mieux vaut une poignée de repos que deux poignées de travail à poursuivre le vent. Je vois encore une autre vanité sous le soleil. Soit quelqu'un de seul qui n'a pas de second, pas de fils ni de frère, il n'y a pas de limite à toute sa besogne et ses yeux ne sont pas insasiés de richesse. Pour qui donc est-ce que je travaille et me prive de bonheur? Cela aussi est vanité et c'est une mauvaise besogne. Mieux vaut être à deux que seul car ainsi le travail donne bon profit. En cas de chute, l'un relève l'autre, mais qu'en est-il de celui qui tombe sans personne pour le relever? Et si l'on couche à deux, on se réchauffe, mais seul, comment avoir chaud? Là où un homme seul est renversé, deux résistent et le fil triple ne riront pas facilement. Mieux vaut un enfant pauvre et sage qu'un roi vieux et insensé qui ne sait plus prendre conseil, même s'il est sorti de prison pour régner et même s'il est né mendiant dans le royaume. Je vois tous les vivants qui vont sous le soleil être avec l'enfant, le second l'usurpateur et c'est d'une foule sans fin qu'ils se trouvent à la tête. Mais ceux qui viennent après ne s'en réjouiront pas car cela aussi est vanité et recherche d'or. Prends garde à tes pas quand tu vas à la maison de Dieu. Approcher pour écouter vaut mieux que le sacrifice offert par les pensées, mais ils ne savent pas qu'ils font le mal. Chapitre V. Ne hâte pas tes lèvres que ton cœur ne se presse pas de proférer une parole devant Dieu, car Dieu est au ciel et toi sur la terre, aussi que tes paroles soient peu nombreuses, car du nombre des tracas vient le songe, du nombre des paroles le ton de l'insensé. Si tu fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à l'accomplir car Dieu n'aime pas les insensés. Ton vœu, accomplis-le et mieux vaut ne pas faire le vœu que d'en faire un sans l'accomplir. Ne laisse pas ta bouche faire de toi un pécheur et ne va pas dire aux messagers que c'était par inadvertance. Pourquoi donner à Dieu l'occasion de s'irriter contre toi et de ruiner l'œuvre de tes mains ? Car du nombre des songes viennent les vanités et les paroles multipliées. Ainsi, craint Dieu, si tu vois dans une province le pauvre opprimé, la justice et le droit bafoué, n'en sois pas surpris, car au-dessus d'une autorité veille une plus haute autorité et de plus haute autorité d'elle. Mais le profit qu'on tire d'une terre est à tous. Roi est servi par les gens. Quel avantage pour le propriétaire sinon un spectacle pour les yeux ? Le sommeil du travailleur est doux, qu'il ait mangé peu ou beaucoup, mais la satiété du riche ne le laisse pas dormir. Il est un tort criant que je vois sous le soleil, la richesse gardée par son possesseur à son propre détriment. Il perd cette richesse dans une mauvaise affaire. Il n'a au monde un fils. Il n'a plus rien en main. Comme il était sorti du sein de sa mère tout nu, il s'en retournera comme il était venu. De son travail, il n'a retiré qu'il lui reste en main. Cela aussi est un tort criant qu'il s'en aille comme il était venu. Quel profit retire-t-il d'avoir travaillé pour le vent ? Et puis tous ces jours se passent dans l'obscurité, le deuil, les chagrins nombreux, la maladie et l'irritation. Voici ce que j'ai vu. Le bonheur qui convient à l'homme, c'est de manger et de boire et de trouver le bonheur dans tout le travail qu'il accomplit sous le soleil tout au long des jours de la vie que Dieu lui donne car c'est là sa part. Et tout homme à qui Dieu donne richesse et ressources, qu'il laisse maître de s'en nourrir, d'en recevoir sa part et de jouer de son travail, cela est un don de Dieu car il ne se souvient guère des jours de sa vie tant que Dieu occupe son cœur à la joie. Chapitre 6 Il y a un autre mal que je vois sous le soleil qui est grand pour l'homme. C'est un homme à qui Dieu donne richesse, ressources et gloire et à qui rien ne manque de tout ce qu'il peut désirer. Mais Dieu ne le laisse pas maître de s'en nourrir et c'est un étranger qui s'en nourrit. Cela est vanité et cruelle souffrance. Chapitre 7 Soit un homme qui a eu cent enfants a reçu de nombreuses années et alors que ces années ont été nombreuses, il ne s'est pas rassasié de bonheur et il n'a même pas de tombeau. Je vois que l'avorton est plus heureux que lui. Il est venu dans la vanité et il s'en va dans les ténèbres et dans les ténèbres son nom est enseveli. Il n'a même pas vu le soleil et ne l'a pas connu. Il y a plus de repos pour lui que pour tout l'autre. Et même s'il avait vécu deux fois mille ans, il n'aurait pas vu le bonheur. N'est-ce pas vers un même lieu que tous s'en vont? Toute la peine que prend l'homme est pour sa bouche et pourtant son appétit n'est jamais satisfait. Quel avantage a le sage sur l'insensé et qu'en est-il de l'indigent qui sait se conduire devant les vivants? Mieux vaut ce que voient les yeux que le mouvement du désir. Cela aussi est vanité poursuite de vent. Ce qui fut a déjà été nommé et l'on sait ce qu'est un homme. Il ne peut faire procès à celui qui est plus fort que lui. Plus il y a de parole, plus il y a de vanité. Quel avantage pour l'homme? Et qui sait ce qui convient à l'homme pendant sa vie, tout au long des jours de la vie de vanité qui passe comme une ombre? Et qui annoncera à l'homme ce qui doit venir après lui sous le soleil? Prologue Mieux vaut un nom que l'huile fine et le jour de la mort que le jour de la naissance. Mieux voyer à la maison du deuil qu'à la maison du banquet, puisque c'est la fin de tout homme. Ainsi le vivant y réfléchira. Mieux vaut le chagrin que le rire, car avec un triste visage on peut avoir le cœur jailleux. Le cœur du sage est dans la maison du deuil, le cœur des insensés dans la maison de la joie. Mieux vaut écouter la semence du sage qu'écouter le chant de l'insensé. Car tel est le bruit des épines sous le chaudron, tel est le rire de l'insensé, et cela aussi est vanité. Mais l'oppression rend fou le sage, et un présent perd le cœur. La sanction Car l'abri de la sagesse vaut l'abri de l'argent. Et l'avantage du savoir, c'est que la sagesse c'est vivre ce qui la possède. Regarde l'homme de Dieu, qui pourra donc redresser ce qu'il a courbé. Au jour du bonheur, sois heureux, et au jour du malheur, regarde. Dieu a bel et bien fait l'un et l'autre, afin que l'homme ne trouve rien derrière soi. J'ai tout vu en ma vie de vanité. Le juste perdrière dans la justice, et l'impie survivre dans son impiété. Ne sois pas juste à l'excès, et ne te fais pas trop sage. Pourquoi te détruirais-tu ? Ne te fais pas méchant à l'excès, et ne sois pas insensé. Pourquoi mourir avant ton temps ? Il est bon de tenir à ceci sans laisser la main lâcher cela, puisque celui qui craint Dieu trouvera l'un et l'autre. La sagesse rend le sage plus fort que dix gouverneurs dans une ville. Il n'est pas d'homme assez juste sur la terre pour faire le bien sans jamais pécher. D'ailleurs, ne prête pas attention à toutes les paroles qu'on prononce, ainsi tu n'entendra pas ton serviteur te maudire, car bien des fois ton cœur a su que toi aussi avais maudit les autres. Tout cela, j'en ai fait l'épreuve par la sagesse. J'ai dit, je serai sage, mais c'est hors de ma portée. Hors de portée ce qui fut, profond, profond, qui le découvrira ? J'en suis venu, en mon cœur, à connaître, à explorer, et à m'enquérir de la sagesse et de la réflexion, à reconnaître le mal pour une chose insensée, et à la folie pour une sottise. Et je trouve plus amère que la mort la femme, car elle est un piège, le cœur un filet, et ses bras des chaînes. Qui plaît à Dieu lui échappe, mais le pécheur s'y fait prendre. Voici ce que je trouve, dit Colette, en regardant une chose après l'autre pour en tirer une réflexion, que je cherche encore sans la trouver. Un homme sur mille, je le trouve, mais une femme sur toutes, je ne la trouve pas. Seulement, voici ce que je trouve. Dieu a fait l'homme tout droit, et lui cherche bien des calculs. Chapitre 8 Qui est comme le sage ? Qui sait expliquer quelque chose ? La sagesse de l'homme fait luire son visage, et son air austère est changé. Écoute l'ordre du roi, et à cause du serment divin, ne te presse pas de t'en écarter. Ne t'entête pas dans un mauvais cas, parce qu'il fait ce qui lui plaît, parce que la parole du roi est souveraine. Qui lui dira ? Que fais-tu ? Celui qui garde le commandement ne connaît aucun malheur. Le cœur du sage connaît le temps et le jugement, car il y a un temps et un jugement pour toutes choses. Mais le malheur de l'homme est grave pour lui, car il ne sait pas ce qui arrivera. Qui pourrait lui annoncer comment ce sera ? Aucun homme n'est maître du vent. Pour retenir le vent, personne n'est maître du jour, de la mort. Il n'y a pas de sursis à la guerre, et la méchanceté ne sauve pas celui qui la commet. Tout cela, je l'ai vu, en mettant tout mon cœur à tout ce qui se fait sous le soleil, au temps où l'homme est maître de l'homme pour son malheur. Et ainsi j'ai vu des méchants menés à leur tombeau, et l'on s'en va du lieu saint, et l'on oublie, dans la ville, comment ils ont agi. Cela aussi est vanité, parce que la sentence contre celui qui fait le mal n'est pas vite exécutée. Le cœur des enfants, des hommes, est plein de l'envie de mal faire. Que le pécheur fasse cent fois le mal, il survit. Et moi, je sais aussi qu'il arrive du bien à ceux qui craignent Dieu, parce qu'ils le craignent, mais qu'il n'arrive pas de bien aux méchants, et que, comme l'ombre, il ne prolongera pas ses jours parce qu'il ne craint pas Dieu. Il y a une vanité qui se fait sur la terre. Il y a des justes qui sont traités selon la conduite des méchants, et des méchants qui sont traités selon la conduite des justes. Je dis que cela aussi est vanité, et je fais l'éloge de la joie, car il n'y a de bonheur pour l'homme que dans le manger, le boire et le plaisir qu'il prend. C'est cela qui accompagne son travail au jour de la vie que Dieu lui donne sous le soleil. Après avoir mis tout mon cœur à connaître la sagesse et à observer la tâche qu'on exerce sur la terre, car ni jour ni nuit ne voit de ses yeux le repos, j'ai observé toute l'œuvre de Dieu. L'homme ne peut découvrir toute l'œuvre qui se fait sous le soleil. Quoique l'homme se fatigue à chercher, il ne trouve pas. Et même si un sage dit qu'il sait, il ne peut trouver. Le sort, chapitre 9. Oui, à tout cela, j'ai mis tout mon cœur et j'ai éprouvé tout cela, à savoir que les justes et les sages avec leurs œuvres sont dans la main de Dieu. L'homme ne connaît ni l'amour ni la haine. Tous deux sont devant lui. Vanité. Ainsi, tous ont un même sort, le juste et le méchant, le bon et le mauvais, le pur et l'impur, celui qui sacrifie et celui qui ne sacrifie pas. Le bon est comme le pécheur, celui qui prête serment comme celui qui craint de prêter serment. C'est un mal parmi tout ce qui se fait sous le soleil qu'il y ait un même sort pour tous. Et le cœur des hommes est plein de méchanceté. La sottise est dans leur cœur durant leur vie et leur fin est chez les morts. Mais il y a de l'espoir pour celui qui est lié à tous les vivants. Et un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Les vivants savent au moins qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien du tout. Il n'y a plus pour eux de salaire puisque leur souvenir est oublié. Leur amour, leur haine, leur jalousie ont déjà péri. Ils n'auront plus jamais part à tout ce qui se fait sous le soleil. Va, mange avec joie ton pain et bois de bon cœur ton vin, car Dieu a déjà apprécié tes œuvres. En tout temps, porte des habits blancs et que le parfum ne manque pas sur ta tête. Prends la vie avec la femme que tu aimes. Tous les jours de la vie de vanité que Dieu te donne sous le soleil, tous les jours de vanité, car c'est ton lot dans la vie et dans la peine que tu prends sous le soleil. Tout ce que ta main trouve à faire, fais-le. Tant que tu es, tu en as la force, car il n'y a ni œuvre, ni affection, ni savoir, ni sagesse dans le shéol où tu t'en vas. J'ai vu encore sous le soleil que la course ne revient pas aux plus rapides, ni le combat aux héros, qu'il n'y a pas de pain pour les sages, pas de richesse pour les intelligents, pas de faveur pour les savants. Tant et contre tant leur arrive à tous, mais l'homme ne connaît pas son heure. Comme les poissons pris au filet perfides, comme les oiseaux pris au piège, ainsi sont surpris les enfants des hommes au temps du malheur, quand ils font sur eux à l'improviste. Sagesse et folie Voici encore quelque sorte de sagesse que j'ai vue sous le soleil, et elle me paraît importante. Il y avait une ville petite avec peu d'habitants. Un grand roi vint contre elle. Il la siégea et bâtit contre elle de grands ouvrages. Mais il trouva devant lui un homme pauvre et sage qui sauva la ville par sa sagesse. Or personne n'a gardé le souvenir de cet homme pauvre. Alors je dis, la sagesse vaut mieux que la force. Mais la sagesse du pauvre est méconnue, et ses paroles personne ne les a écoutées ou ne les écoute. On écoute les paroles calmes des sages plus que les cris de celui qui commande aux insensés. Mieux vaut la sagesse que les armes, mais un seul péché annule beaucoup de biens. Chapitre X Une mouche morte gâte l'huile du parfumeur. Un peu de sottise compte plus que sagesse et gloire. Le sage se dirige bien, l'insensé va de travers. Qu'il avance sur la route, celui qui est insensé, l'esprit lui manque, et tous disent, c'est un insensé. Si l'humeur de celui qui commande se monte contre lui, ne quitte pas ta place, car le calme évite de grands péchés. Il y a un mal que je vois sous le soleil, c'est comme une méprise de la part du souverain. La folie placée au plus haut et des riches qui restent dans l'abaissement. Je vois des esclaves aller à cheval et des princes à pied comme des esclaves, qui creusent une fausse tombe dedans, qui sapent un mur, un serpent le mort, qui extraient des pierres, se blessent avec, qui fendent le bois, prend un risque. Si le fer est émoussé et qu'on n'en aiguise pas la lame, il faut redoubler de force, mais il y a profit à faire aboutir la sagesse. Si faute d'être charmé, le serpent mort, il n'y a pas de profit pour le charmeur. Les paroles du sage plaisent, les lèvres de l'insensé le perdront. Le début de ses paroles est folie et la fin de son propos perfide sottise. Le fou multiplie les paroles, mais l'homme ne sait pas ce que sera, ce qui arrivera après lui, qui le lui annoncera. Le travail de l'insensé le fatigue, lui qui ne sait même pas aller à la ville. Malheur à toi, pays dont le roi est un gamin et dont les princes mangent dès le matin. Heureux le pays dont le roi est né noble, dont les princes mangent autant voulu pour prendre des forces et non pour banqueter. Pour les mains paresseuses, la poutre cède, pour les mains négligentes, il pleut dans la maison. Pour se divertir, on fait un repas, le vin réjouit les vivants et l'argent a réponse à tout. Ne maudis pas le roi, fusse en pensée, ne maudis pas le riche, fusse dans ta chambre, car un oiseau du ciel emporterait le bruit, celui qui a des ailes redirait tes paroles. 11. Lance ton pain sur l'eau. A la longue, tu le retrouveras. Donne une part à sept ou à huit, car tu ne sais pas quel malheur peut venir sur la terre. Si les nuages sont pleins de pluie, il la déverse sur la terre, et si un arbre tombe au sud ou bien au nord, l'arbre reste ainsi où il est couché. 12. Qui observe le vent ne sème pas, qui regarde les nuages ne moissonne pas, de même que tu ne connais pas le chemin qui suit le vent ou celui de l'embryon dans le sein de la femme, de même que tu ne connais pas l'oeuvre de Dieu qui fait tout. 13. Le matin sème ton grain, et le soir ne laisse pas ta main inactive, car de deux choses tu ne sais pas celle qui réussira, ou si elles sont aussi bonnes l'une que l'autre. L'âge 12. Et souviens-toi de ton Créateur au jour de ton adolescence, avant que viennent les jours mauvais et qu'arrivent les années dont tu diras « Je ne les aime pas ». Avant que s'obscurcissent le soleil et la lumière, la lune et les étoiles, et que reviennent les nuages après la pluie. Au jour où tremblent les gardiens de la maison, où se courbent les hommes vigoureux, où les femmes l'une après l'autre cessent de mourdre, où l'obscurité gagne celle qui regarde par la fenêtre. 13. Quand la porte est fermée sur la rue, quand tombe la voix du moulin, quand on se lève à la voix de l'oiseau, quand se taisent toutes les chansons, quand on redoute la montée et qu'on a des frayeurs en chemin, et la mendier entend fleur et la sauterelle est pesante et la capre perd son goût, tandis que l'homme s'en va vers sa maison d'éternité et les pleureurs tournent déjà dans la rue. 14. Avant que lâche le fil d'argent, que la coupe d'or se brise, que la jarre se casse en la fontaine, que la poulie se rompe au puits, et que la poussière retourne à la terre comme elle en est venue, et le souffle à Dieu qu'il a donné. Vanité des vanités du Coët, tout est vanité. Les paroles du sage sont comme des aiguillons et comme des piquets plantés par les maîtres de troupeaux. Ils sont mis par le même pasteur. En plus de cela, mon fils, sois averti que faire des livres est un travail sans fin et que beaucoup d'études fatiguent le corps. Fin du discours, tout est entendu, craint Dieu et observe ses commandements, car c'est là le devoir de tout homme, car Dieu amènera en jugement toutes les actions de l'homme, tout ce qui est caché, que ce soit bien ou mal. Fin du livre de l'Ecclésiaste, qui contient douze chapitres. Dans le deuxième, verset 9 à 14, l'épilogue, on nous dit de faire attention et d'être plutôt modeste. Concrètement, tout est éveil, tout est fumé, tout est impalpable et nous avons intérêt à être calme à tourner, cette fois à s'allonger dans sa bouche avant de parler. Ce qui est intéressant, c'est qu'on a à travers cette lecture une vision de précaution, une vision plutôt économe, une vision plutôt de modestie. Il ne faut pas trop se précipiter, il faut aller tout doux, savoir que le travail, oui, mais travailler pour manger, boire et passer du temps ensemble, c'est ça à peu près la philosophie. Et bien, gardons tête que de toute façon, au bout du compte, c'est la mort qui nous attend tous, qu'on soit humains, animaux, sages ou malfrats.

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