Details
Nothing to say, yet
Nothing to say, yet
André Malès discusses his experience speaking at a conference organized by the European public servants' union. During his presentation, he played an Armenian song to showcase the language and the beauty of Armenian art. He describes Armenia as a country with warm and friendly people, rich in history and culture. He mentions visiting the cemetery in Irablour to pay tribute to the victims of war and his favorite places in Yerevan. He expresses his desire to visit Artsakh and mentions the destruction of historical monuments there. He admits he doesn't have a solution to stop the vandalism but wants to support the Armenian people. He concludes by expressing his hope for more opportunities to amplify the voices of his Armenian friends in Europe. Bonjour, chers auditeurs. Aujourd'hui, nous discutons avec André Malès. Donc, comment vous est venue l'idée d'organiser cette conférence ? Eh bien, ce n'est pas moi qui l'ai organisée, j'ai été invité à prendre la parole. Par ? Par la responsable du syndicat des fonctionnaires de la fonction publique européenne. Pendant votre présentation, vous avez mis une chanson en arménien, une traduction. Pourquoi avez-vous choisi de mettre une chanson en arménien ? Eh bien, il y avait deux buts. Le premier, c'était de faire entendre aux gens les sonorités de la langue arménienne, pour qu'ils puissent l'entendre. Et le deuxième, c'était de leur faire découvrir une des manifestations de l'art arménien, du fait que les Arméniens sont des artistes qui font des choses qui sont belles et pleines d'émotions. Et quand j'y réfléchis, c'est vrai que le fait de faire entendre de l'arménien ici dans les murs du Conseil de l'Union Européenne, eh bien, ça correspond bien au fait que parfois, j'ai l'impression de faire entendre, de chercher à faire entendre la voix de mes amis qui sont en Arménie, ici en Europe. Ici, littéralement, on la fait entendre. Merci. Vous avez visité l'Arménie à plusieurs reprises. Vous connaissez bien la culture, son histoire. Comment décririez-vous l'Arménie à vos amis et compatriotes pour leur donner l'envie d'y aller ? L'Arménie, c'est un pays où, avant tout, les personnes sont très chaleureuses. Donc, c'est un pays où il y a une grande chaleur humaine et une grande beauté dans les rapports entre les personnes. Et d'autre part, c'est un pays, si on s'intéresse à l'histoire, c'est chargé d'histoire, transporte un certain amour pour l'histoire, une belle continuité entre le passé et le présent. C'est un pays qui est vraiment d'une grande richesse culturelle et qui mérite d'être découvert. Quel est votre endroit favori en Arménie que vous aimez fréquenter ? Est-ce que vous avez un endroit où vous devez retourner à chaque autre visite ? Oui, il y a un endroit que je dois retourner à chaque visite, mais c'est pour une autre raison. Ce n'est pas parce que c'est mon endroit favori. Je retourne toujours au cimetière d'Irablour, mais ce n'est pas parce que c'est un endroit que j'aime. C'est pour rendre hommage aux victimes des dernières guerres, parce que je connais plusieurs amis qui ont perdu des proches. Ça, je ne sais pas ne pas y aller. Mais un endroit auquel j'aime y aller, c'est... J'aime beaucoup Erevan. J'ai tous mes endroits favoris à Erevan où je repasse à chaque fois. Je repasse à Zoravor, je repasse toujours à l'église Sainte-Anne, que j'apprécie aussi beaucoup. C'est une des premières visites que je fais. Et effectivement, quand je suis dans la région de Vartenis, j'aime toujours aller dans les villages, parce que dans les petits villages où je connais les personnes, c'est toujours tellement émouvant de retrouver, de retourner là, près de Sod, que quand je revois les personnes, les crèches avec les enfants qui jouent à 1 km de la frontière, tellement ça donne la chair de pôle. C'est plutôt, en fait, des personnes que je ne saurais pas ne pas aller voir. Je veux dire, c'est comme si... Je ne peux pas les oublier. Ce sont mes amis. C'est comme si c'était un peu ma famille. Je dois y tourner pour aller leur parler, pour leur montrer qu'on est toujours là, pour discuter avec eux, voir comment ça se passe, que le petit puisse jouer avec les enfants. Donc, c'est plutôt dans ce sens-là que je pense aussi que je dirais, oui. Est-ce que vous avez eu l'occasion de visiter Artsakh ? Est-ce qu'il y a un monument historique qui s'y trouve ? Malheureusement, non. Je n'ai jamais eu l'occasion d'y aller. On s'était promis, avec mes amis qui viennent de l'Été Panakert, que dès que la situation irait mieux avec le blocus, on irait à l'Été Panakert. Malheureusement, on ne pourra pas y aller. Je pense que... Je crains que je n'aurai pas l'occasion, même si une de mes très bonnes amies arméniennes me dit « Ne t'inquiète pas, l'Artsakh, elle deviendra arménienne bientôt. » Et donc, elle, elle dit que l'Artsakh reviendra arménienne bientôt, même d'un temps qu'on connaîtra. Non, je ne sais pas si c'est vrai. Mais effectivement, le fait de connaître, de fréquenter, de partager souvent du temps avec les déplacés, c'est comme si l'Artsakh était déjà un peu toujours avec moi. J'ai dans mon bureau, chez moi, un tableau qui m'a été offert par une jeune déplacée de l'Artsakh, qu'elle a peint après avoir perdu son père, le dernier jour de la guerre des 44 jours. Et donc, même si je n'y suis jamais allé, l'Artsakh n'est jamais très loin de mon cœur, effectivement. Aujourd'hui, alors qu'Artsakh est sous le contrôle d'Azerbaïdjan, de nombreux monuments historiques, y compris des églises, se font détruire. La même chose s'est passée à Nakhichevan. A votre avis, quelle démarche pourrait être entreprise pour arrêter ces actes de vandalisme ? C'est une excellente question. C'est bien de vouloir le faire, mais ça, ce n'est vraiment pas mon domaine. Moi, je ne me sens pas appelé à empêcher des choses, mais plutôt à être aux côtés des Arméniens, d'Arménie et d'Artsakh et à faire des choses positives avec eux. Combattre, je ne vois pas comment le faire et je ne me sens pas capable d'apporter une bonne réponse. J'espère qu'il y a une bonne réponse et que quelqu'un la trouvera et la donnera, mais je ne me sens pas capable, désolé. Merci pour votre conférence très intéressante et j'espère qu'il y en aura d'autres. Avec plaisir, content de vous y avoir croisé et ce serait effectivement une grande joie d'avoir encore l'occasion de faire entendre la voix de nos amis ici en Europe. Merci.