Details
Nothing to say, yet
Nothing to say, yet
The Armenian community in Belgium has been around for 100 years. They have a radio show called "100 years of Armenian journey in Belgium" where they explore the stories of the people in the community. The show is hosted by Arminier Haréian and Nicolas Savitian. In this episode, they interview Annie Asadourian, a famous member of the community, who shares her memories and experiences of coming to Belgium. The community chose to settle in Belgium because there were already too many Armenians in France and Belgium needed labor. Annie talks about her childhood, attending a Catholic school, and the activities organized by the Armenian committee during the war. La communauté des Arméniens de Belgique a 100 ans. Qui sont les gens qui vivent à nos côtés ? Quels sont leurs métiers ? Et comment contribuent-ils à renforcer leur communauté ? A l'approche du centenaire, Arminier Haréian et Nicolas Savitian vont à la découverte du parcours de toutes ces personnes. Ce sont nos invités eux-mêmes qui choisissent les invités de l'émission suivante. Écoutez l'émission 100 ans de parcours arménien en Belgique sur la radio Belgarai, tous les mardis et vendredis à 18h30. Tous les mardis et vendredis sur la radio Belgarai à l'émission 100 ans de parcours arménien en Belgique c'est Arminier Haréian. Aujourd'hui, nous sommes accueillis par sa maison par l'une des personnes les plus célèbres de notre communauté la dame Annie Asadourian qui a été très reconnaissante et a également partagé avec nous ses souvenirs, ses histoires et pourquoi pas la façon dont elle a gardé son arménien dans ses souvenirs. Bonjour, madame Annie, comment allez-vous ? Très bien, merci. Parlez-nous d'eux, d'où êtes-vous venus d'où viennent vos souvenirs. Vous pouvez commencer en français. En français, bien sûr. Les parents sont il y a 10 familles arméniennes avec des enfants des bébés qui sont venus à Bruxelles et ces 10 familles venaient de Varna et la plupart des enfants dont ma sœur aînée sont nés à Varna et les autres aussi dont le père de Serge également qui est né à Varna alors ils sont arrivés ils avaient eu l'autorisation de la Belgique de venir en Belgique alors ils sont arrivés en train de Varna, ils ont pris le train jusqu'à Vienne à Vienne, ils ont été accueillis dans la Croix-Rouge on les a mis à l'hôtel ils auront pu se laver, enfin se restaurer et après ils ont repris le train pour Bruxelles voilà qu'ils arrivent à Bruxelles En quelle année ? En 1926, janvier 1926 c'était déjà après parce que le Nouvel An, ils l'ont fêté dans le train on a pleuré on a chanté, on a pleuré alors ils sont venus je ne sais pas exactement la date mais ça on pourrait peut-être la voir plus tard et ils sont arrivés à la gare du Nord et la gare du Nord l'entrée de la gare du Nord se trouvait sur la place Roger parce que maintenant on a agrandi on a allongé la gare du Nord et on l'a agrandi vers le Sud mais place Roger se trouvait l'entrée avec la salle pour les voyageurs et tout ils sont arrivés là, ils ont débarqué du train en descendant il n'y avait personne qui les attendait alors ils ont été dans la salle d'attente avec les bébés et tout ils attendaient, ils sont restés là deux jours trois jours et il y avait des gens, des Belges qui venaient voir ce que c'était et alors ils apportaient à manger pour les enfants c'est gentil et puis il y a eu les journaux bruxellois de l'époque il y en a beaucoup qui ont disparu et les journaux ont photographié et par ces photos on avait un hommonier arménien mais de rite catholique, Jean L'Albanian et quand il a vu ça il est venu évidemment et il a alerté la Croix-Rouge et alors la Croix-Rouge a pris en charge toutes ses vieilles familles et les jeunes les jeunes qui étaient déjà qui avaient 3-4 ans il y a des associations je crois que c'était des associations philanthropiques arméniennes mais ça je ne pourrais pas l'affirmer qui ont pris tous ces jeunes enfants et les ont placés dans des pensions à Gans à Bruges également alors mon frère aîné et ma soeur y ont été d'ailleurs alors ces 10 familles on leur a trouvé un grand local près du jardin botanique c'est une rue je ne sais plus comment elle s'appelle c'est un grand hangar et on les a installés là alors il y a eu un arménien très riche de spa qui avait épousé une belge il n'avait pas d'enfant quand il a pris ça il est venu avec sa femme et la femme a acheté des poussettes parce qu'il y avait des bébés 2-3 poussettes bon là bas ils se sont débrouillés ces 10 familles et puis après petit à petit ils se sont séparés c'est à dire qu'il y avait la fabrique Turmac à Molenbeek la fabrique Turmac en fait les grands patrons c'était les arméniens d'Egypte c'était eux les grands patrons et même le père de Vlétian était chef là bas alors la plupart des hommes ont été travailler là donc ils avaient déjà du travail alors comme ça petit à petit chacun s'est installé l'un par l'île l'autre par là alors et vous savez pourquoi ces 10 familles ont choisi la Belgique non parce qu'ils voulaient aller en France tous et alors ils ont dit non il n'y avait plus il y avait trop d'arméniens en France et la Belgique avait besoin de main d'oeuvre aussi alors c'est pour ça qu'ils sont venus ici parlez nous de votre enfance un petit peu qu'est ce que vous vous souvenez de votre enfance est ce que vos amis d'enfance étaient les arméniens les belges et bien mon enfance on n'était pas riches parce que je suis née dans une matérialité mais maman habitait un grenier je sais encore toujours où ça se trouve et parce que mes deux aînés étaient en pension papa travaillait alors il avait il avait été en chômage 8 jours et mon père ne voulait pas chômer il ne voulait pas voler l'argent des belges alors il a attrapé une bronchite parce qu'il a travaillé dans le cadal le cadal ils ont enlevé l'eau, nettoyé le cadal avec des bottes et comme il vient des hautes montagnes d'arménie, d'un climat sec il a attrapé une belle bronchite il a été hospitalisé et moi bébé j'étais seule avec maman dans ce grenier bon mais on en a vu de toutes les couleurs on n'a jamais regretté notre enfance parce qu'on avait des parents merveilleux alors on a été à l'école catholique évidemment moi j'ai été à l'école mon aîné quand elle est venue d'ici elle a été à la même école catholique et mon frère aîné quand ils sont revenus de pension aussi dans une école catholique alors j'ai été à l'école catholique à Moulbeck et là les religieuses évidemment m'adoraient je ne sais pas pourquoi parce que j'étais un garçon manqué mais peut-être parce que j'étais chrétienne c'est tout enfin bon alors là j'ai passé toute la guerre dans cette école et je me rappelle que quand il y avait des bombardements et qu'il y avait l'alerte et tout on réunissait tous les enfants dans le prio avec une grande verrière en verre donc si une bombe était tombée on était bien et on devait prier des chapelets de prière j'ai prié pour toute ma vie et ça suffit maintenant de prier pendant la guerre mon dieu alors j'ai fait toutes mes primaires là-bas et puis après des moyennes aussi et après alors papa a voulu qu'on apprenne la couture bon alors j'avais des amis belges évidemment beaucoup mais j'avais parmi mes arméniens qui sont venus avec mes parents il y avait ma marraine et mon parrain parce qu'on ne prend pas des c'est pas comme ici les belges prennent des tentes ou des os pour les arméniens et comme on n'avait pas de famille c'était comme si c'était ma famille alors ma marraine et mon parrain avaient deux enfants Léon et Maria qui sont morts malheureusement Léon est né en Avanda et Maria qui avait un an de plus que moi est née en Belgique et c'était comme si c'était ma seconde soeur et quand je parlais d'eux je disais toujours mes cousins j'allais pas dire c'est la fille de ma marraine et de mon parrain ma cousine alors on a grandi ensemble et on a tout fait ensemble parce qu'il y avait le comité des arméniens qui organisait des petites fêtes alors on a été à toutes les fêtes et tout et on a même fait du théâtre dont Maria était l'héroïne et en fait et on avait on avait des locaux arméniens pas combattants une fois c'était à Velula Toisandor où on donnait des cours d'arménien et une fois c'était rue du prince royal et c'est comme ça alors je me rappelle que pendant la guerre les comités des arméniens de Belgique avaient organisé du scoutisme donc pour les aînés qui ont fait du scoutisme et pour les jeunes et moi j'ai été guide évidemment mais ça n'a pas duré longtemps non plus faute de moyens sans doute ça a dégénéré mais parmi ces guides j'ai eu quelques bonnes copines arméniennes aussi mais que j'ai perdu de vue il y en a 2 ou 3 qui sont décédés maintenant mais les autres oui il y en a même beaucoup qui sont décédés et j'ai perdu de vue et je me rappelle que pendant la guerre on portait l'uniforme mais la la commandature n'a pas voulu qu'on sorte comme ça en uniforme alors on mettait un manteau on se couvrait, on mettait pas notre beau chapeau non plus dont on était fiers et on allait jouer à la forêt de soins et je me rappelle que pendant la guerre on avait notre chef qui était l'hommage de Velletian donc il est décédé je crois il était il avait mis son veston mais il avait gardé son chapeau de scout voilà qu'un officier allemand monte dans le tram il l'a engueulé il lui a pris son chapeau, il l'a lancé il n'y avait pas encore des portes fermées au tram il l'a lancé hors de la rue enfin ça c'était une épisode de guerre un autre épisode de la guerre c'est qu'il y avait souvent des raffles il y avait des jeux ici évidemment des raffles alors une fois c'était ma maman qui était arrêtée une fois c'était mon aîné, mes deux aînés qui étaient très typés et qui avaient déjà 15-16 ans alors d'autres Arméniens si bien que la commandature a demandé au président du comité des Arméniens qui d'alors je ne sais plus comment il s'appelait encore de nous faire faire une carte d'identité spéciale une identité spéciale donc on était Arménien j'ai d'ailleurs les copies de cette carte d'identité je pourrais vous les montrer mais ça vous aurez tout quand on nous fera le bon frère alors on a fait une copie comme on était des Ariens mais ça vous a sauvé la vie oui oui chaque fois qu'il y avait un raffle qu'on montrait ça on nous foutait la peine sinon on nous emmenait à la commandature et votre jeunesse vous avez dit que le comité Arménien de Belgique à l'époque organisait des soirées non pas des soirées les petites fêtes et donc c'était comment ces fêtes là ? des fêtes d'enfance on devait réciter des poèmes et alors Garnic était invité aussi et papa lui avait appris un beau poème ça j'ai toujours attendu je vais le dire c'est très bien bravo c'est très bien oui c'était très bien et donc vous participez à ces fêtes ? toujours, on a toujours participé avec Maria celle que j'appelle ma cousine toujours à toutes les fêtes et donc c'était à l'époque de votre enfant et de notre jeunesse jeunesse aussi alors évidemment à 20 ans 21 ans on a commencé moi j'ai fait les auberges de jeunesse parce que j'étais très sportive je crois que j'étais la seule sportive très sportive j'adorais marcher, grimper d'ailleurs j'ai fait de tout et alors je faisais les auberges de jeunesse c'est là que j'ai rencontré mon mari alors évidemment on s'est marié, on a travaillé et puis alors j'ai perdu un peu le contact avec le foyer des Arméniens je me tenais toujours au courant ça tout le temps et puis je devais m'occuper de ma maman qui n'était pas bien et que je me suis toujours occupée de mes parents même quand je me suis mariée je me suis encore occupée de mes parents tout le temps est-ce que pendant vos années de jeunesse quand vous deviez par exemple choisir votre métier ou bien faire certaines études vous avez rencontré des difficultés ? oui moi je voulais toujours devenir infirmière j'adorais ce métier parce que je voulais partir je voulais partir à l'étranger je ne voulais pas rester ici mais pour ça pour rentrer à l'école il fallait être belge donc on était en apartheid alors papa avait fait une demande avant la guerre pour avoir la naturalisation il a même payé un petit peu la guerre a éclaté on n'en a plus parlé alors il a pris un avocat et l'avocat a dit pour les deux garçons si vous voulez qu'ils aient du travail ou quoi alors il les a fait naturaliser ils ont dû faire leur service militaire oui à l'époque c'était obligatoire alors mon aîné il a dû faire parce qu'à un moment donné c'était presque deux ans de service militaire alors mon plus jeune il lui a fait 18 mois alors l'avocat il a dit pour votre fille ma soeur aînée a épousé un allemand alors elle est partie en Allemagne alors il a dit pour votre fille elle va sûrement marier un belge ne faites rien alors évidemment on ne l'a pas fait et du jour au lendemain le lendemain de mon mariage je suis devenue belge par mariage d'accord mais ce que je vais vous dire c'est que nous les apatrites on a payé notre droit de rester en Belgique parce que tous les deux ans on devait payer 500 francs belge d'alors pour pour renouveler notre caractéristique pour qu'on puisse rester en Belgique tous les deux ans et alors moi c'était toujours le 26 juillet puisque je suis née le 26 juillet et comme on allait se marier Jean et moi on a fait avant le 26 juillet la date du mariage le 6 juillet comme ça je ne vais pas payer encore 500 francs si j'avais prolongé la date quoi d'accord vous avez dit que pendant votre enfance vous fréquentiez les institutions communautaires comme le comité des arméniens de Belgique est-ce que pour vous est-il important d'avoir des institutions communautaires comme le comité des autres associations arméniennes et pourquoi ? ah oui parce que on se sentait un peu en dehors du monde oui pour nous c'était très important on se sentait vraiment à l'étranger on se sentait vraiment hors du monde vous savez quand on a eu le premier ambassadeur ici j'ai même travaillé à l'ambassade j'ai aidé Novast vous ne connaissez pas c'était comment il s'appelle encore Novast son nom de famille j'ai oublié elle est venue en Belgique c'est une universitaire elle connaissait bien le français elle est venue en Belgique parce que quand il y a eu le tremblement de terre elle faisait l'interprète et comme ça elle a connu son mari belge et puis alors elle est venue en Belgique comme ça ici et depuis on était toujours en contact avec elle alors elle travaillait en ambassade en Arménie et alors elle m'a dit on a beaucoup de travail et tout et Garnik mon frère aîné a aidé l'ambassadeur c'est à dire qu'il lui a offert d'être le taxi de l'ambassadeur alors il le conduisait par-ci par-là et c'était bien comme ça et alors moi Novast m'a dit tu veux pas parce qu'il y a des classements faire des histoires comme ça j'ai dit oui je veux bien alors j'ai fait tout était éparpillé j'ai tout mis en ordre parce que comme j'ai travaillé dans un bureau j'ai fait tout des classeurs j'ai fait tout des classements de tous les ambassadeurs j'ai mis tout ça en ordre et j'ai continué et elle était contente alors évidemment je suis pas restée mais c'était vraiment sympathique c'était une belle période la communauté arménienne de Belgique a célébré l'année passée son centenaire oui le centième anniversaire que ressentez-vous à ce sujet ? mais ce que je ressens je suis contente mais évidemment moi je ne connaissais pas ceux qui sont venus avant ils sont tous morts je ne les connaissais pas mais moi c'était surtout ma communauté arménienne qui était les 10 familles et y a-t-il encore une tradition une tradition arménienne que vous êtes particulièrement liée à cette tradition et que vous aimeriez absolument garder cette tradition et absolument conserver et passer aux autres ça je l'ai conservé de par maman parce qu'à Pâques avec le et alors on fait le piata aussi à Pâques oui j'ai conservé les traditions et ce que je disais je dis nous Arméniens quand on reçoit les gens même si on n'a rien il y a toujours quelque chose pour les accueillir parce que les Arméniens c'est comme ça et quand on va quelque part on ne va jamais n'est pas invité non plus même si on n'est pas invité à dîner c'est comme ça c'est la tradition nous on a connu tout ça nous les traditions croyante je ne crois plus je ne suis pas croyante mais je tiens à l'église Arménienne parce que l'église Arménienne a fait beaucoup pour notre nation c'est vrai c'était l'église qui a tout fait qui a tout recueilli les vieux documents qui a tout fait et alors je tiens à l'église et je la soutiens est-ce que c'est difficile en fait surtout pour les familles mixtes comme votre est-ce que vous pensez que c'est difficile de garder l'arménitude non je ne crois pas est-ce que vous pensez que par exemple votre fille et votre petit enfant ont gardé un petit peu évidemment les anciens un tout petit peu évidemment mais nous on a gardé je lui ai dit tu sais je suis Arménienne et je ne changerai pas je te prends comme ça c'est bien mais j'ai toujours chaque fois qu'il y avait on n'avait rien sur l'arménie et alors il y avait dans les journaux toujours des coupures sur les Arméniens j'ai toujours tout découpé j'en avais des paquets j'en ai encore d'ailleurs moi j'en ai beaucoup non quel serait votre conseil pour les Arméniens d'aujourd'hui comment garder parce que maintenant c'est beaucoup très facile d'assimiler comment garder notre arménité d'ailleurs ne pas oublier la langue savoir la lire et l'écrire parce que malheureusement ça me manque beaucoup ça me manque ça me manque énormément et il y a beaucoup de choses qui me manquent aussi c'est que je n'ai jamais connu mes grands-parents ni ma famille, rien du tout et je me suis sentie frustrée parce que quand j'étais petite le congé de l'après-midi c'était le jeudi et parmi mes petites copines belges je vais chez ma bonne maman je vais chez ma grand-mère, je vais chez mon grand-père et moi j'en ai chez personne ça m'a manqué énormément, ma famille m'a manqué ma grand-mère m'a manqué et jusqu'à présent je vais avoir 92 ans j'en regrette toujours ça m'a manqué et vous connaissez des histoires de vos grands-parents est-ce que vous avez dit que ça vous manque qu'est-ce que vous savez qu'est-ce que vous pouvez rappeler des grands-parents du côté de mon papa ses parents lui étaient morts de maladie mais il avait des oncles et des cousins ils ont été massacrés, ils sont restés là-bas et papa il travaillait à Batum dans la fabrique de Danielian un Arménien qui vivait à Batum qui avait une fabrique d'alcool et de tabac et papa comme il était industrie ce qui n'était pas dans les villages d'alors, c'était vraiment alors il a été engagé là, et comme ça il avait gagné de l'argent pour aider sa famille qui était restée dans le sud et alors papa a travaillé là-bas à Batum et Danielian se l'a envoyé pour la fabrique à Bakou et en Cribé aussi j'ai beaucoup de choses à raconter encore mais c'est un peu trop tard mais non on va en raconter on va faire les mots alors papa a pas travaillé pour Danielian il a été à Bakou et à Bakou il m'a dit tu sais Mantache c'est Mantache il a dit c'était le premier qui a foré et tout il a dit que sa boxe, ça veut dire ses bottes était suspendue à son bureau à nuit, donc il a vu ça alors de Bakou il a été à en Cribé mais à Sébastopol aussi pour Danielian et puis alors il est revenu évidemment et puis alors il y a eu la révolution la révolution et il était à Batum alors maman est armédienne du nord de Hathuid Hathuid c'était pas le nom de Carse non elle était arménienne de là-bas et mon grand-père le papa de ma maman et les frères de ma maman ont été emmenés par les turcs on les a plus jamais revus plus jamais, comme ça et ma grand-mère qui avait deux filles elle donc ma grand-mère qui avait ma maman et la cousine de ma maman à Hathuid elle les enterrait elle avait fait un grand pour les enterrer, mais c'est parce qu'il y avait souvent des Tajiks qui descendaient dans les villages et tout et alors quand il y a eu évidemment le massacre, elle les enterrait elle les cachait avec des feuilles tout autour d'elle pour que les turcs ne les prennent pas et ma maman me racontait qu'à Hathuid, dans son village il y a des jeunes filles qui se sont jetées de la montagne, elles se sont jetées dans le vide pour ne pas être prises par les turcs quand elle racontait ça, elle pleurait un moment oui alors, elle a été faite prisonnière par les turcs alors, c'était en plein hiver, alors elle lui a dit on a traversé un fleuve un fleuve qui n'était pas grand je ne sais plus le nom, on pourrait le voir sur les cartes, évidemment on n'avait pas de bottes, on n'avait rien les pieds dus, on a marché sur un pont en bois, avec des ficelles pour se tenir et alors on a vu et on a été changé contre des prisonniers turcs, c'était les qui étaient là des russes ils ont dit on échange des prisonniers arméniens contre des prisonniers turcs, alors ma maman et ses deux filles ont passé le pont il y avait encore quelques arméniens et puis c'était tout, il n'y en avait plus et alors ils ont fait passer les turcs, et alors les quelques arméniens qui restaient, les turcs maman a dit on a vu de l'eau du sang dans le dans le fleuve, alors ils ont été accueillis en Géorgie à Halkalak et là ils ont été restaurés, ils ont été enfin soignés, ils ont eu le choléra, maman on attrapait le choléra, et alors il y avait, elle dit je me rappelle qu'il y avait, c'était le cousin ou le frère du tsar le grand duc Nicolas d'ailleurs tous les géorgiens l'appelaient Gamchot parce qu'il était blond alors il est venu, il a visité le camp et tout, alors bon on les a bien restaurés et tout et alors ma grand-mère était là et tout, et puis ils sont allés à Batou et là mon père qui avait 15 ans de plus que ma maman, elle avait à peine 15 ans il en est tombé amoureux parce qu'elle était jolie ma maman, c'est vrai qu'elle était jolie et mon papa il était pas mal non plus et alors il en est tombé amoureux, il l'a demandé en mariage, et ils se sont mariés là-bas à l'église arménienne de Batou et alors comme les bolcheviks arrivaient, mon père il a dit non, il voulait partir en Amérique il connaissait bien l'anglais et tout et ses cousins du village aussi sont partis, ils se sont embarqués et mon père à cause de ma maman ne l'a pas fait, mais mon père leur a donné de l'argent pour les aider alors il a dit Pédros on t'aidera quand on sera arrivés, on attend toujours ils sont partis en Californie dont on n'a plus jamais eu de nouvelles malheureusement, alors papa dit que il connaissait bien le commandant du port et alors il avait tous ses arméniens ses familles qui se sont connus là alors ils ont dit on va faire une demande pour s'installer en Belgique ou en France mais c'était pas encore le moment alors ils ont pris le bateau et le bateau les emmenait à Istanbul et comme le bateau quittait le port de Batu c'est ma maman qui me raconte tout ça les bolcheviks sont arrivés à Batu comme le bateau quittait les bolcheviks étaient là parce que pendant ce temps là quand ils étaient là il n'y avait plus d'argent qui circulait il y avait les bons Kerensky il était bien cet homme là et il avait des bons et tout ça et papa avait tout des coupures encore parce qu'il avait beaucoup d'argent à Batu, à la banque il a perdu il est arrivé en Belgique avec de grosses coupures comme ça de banque de Russie et alors ils sont arrivés à Istanbul et à Istanbul évidemment on était calme avec les arméniens parce que tout avait été étalé et ils sont restés là un an mais comme ils ne voulaient pas rester au cul de ces 10 familles ils ont fait une démente alors à l'ambassade de France à Istanbul et là ils n'ont pas voulu alors ils ont fait l'ambassade de Belgique et c'est comme ça qu'ils sont arrivés en Belgique ils ont été à Varna et c'est à Varna qu'ils ont fait ça et c'est comme ça qu'ils sont arrivés en Belgique tout ça en gros il y a un petit peu avec mon frère on mettra ça oui bien sûr en tout cas c'était très intéressant ah oui ça c'est intéressant ah oui ça ça ça me... il faut garder les liens avec la famille ah oui donc que les jeunes gardent les liens même s'ils ont de la famille encore en Arménie même à la tsar là aussi qu'ils gardent d'accord merci beaucoup Tikinani, notre dernière question c'est toujours traditionnel on demande à qui vous voudriez écouter dans notre prochaine émission qui voudriez qu'on invite pour notre prochaine émission à qui ? si vous avez un nom à nous donner ou une référence qui est-ce qui pourrait ? il y a Katia Bedikia peut-être mais je crois qu'elle a déjà donné mais c'est pas parfaite Katia Bedikia oui d'accord et son frère Grégory Bedikia aussi ils habitent Jeth Jeth d'accord le numéro après vous me donnerez les infos Tikinani un grand merci pour votre hospitalité un grand merci pour votre vos histoires c'était très très intéressant et comment contribue-t-il à renforcer leur communauté ? à l'approche du centenaire Armine Harayan et Nicolas Tavitian vont faire la découverte des parcours de toutes ces personnes ce sont nos invités eux-mêmes qui choisissent les invités de l'émission suivante écoutez l'émission 100 fois de parcours arménien en Belgique sur la radio Belgaraï tous les mardis et vendredis à 18h30